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LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

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mardi 30 juin 2015

Cahuzac a reçu des enveloppes de cash

L'ancien ministre de Hollande s'est fait livrer 10.000 euros en espèce et à deux reprises

Jérôme Cahuzac se retrouve au coeur d'une nouvelle affaire 
Non seulement il s'est fait renvoyer devant le tribunal correctionnel de Paris pour fraude fiscale, mais l'ancien ministre du Budget s'est fait livrer du cash à Paris, d'après les révélations de L'Obs.

En 2010 et 2011, 10.000 euros en espèces lui ont été remis deux fois en main propre, par un "intermédiaire de confiance". L'argent provenait de son compte en banque en Suisse non déclaré. Le ministre exemplaire sacrifiait ainsi à une pratique répandue chez les propriétaires de ces comptes qui préfèrent appeler leur gestionnaire de compte plutôt que de se rendre de l'autre côté des Alpes et passer la frontière. Selon l'hebdomadaire, "la somme réclamée est apportée sous 24 ou 48 heures par un livreur d'une société spécialisée et rémunérée par commission".

"Des actes de blanchiment"

En avril 2013 déjà, Jérôme Cahuzac avait admis des livraisons d'argent liquide. Il avait alors fait part de "charges de familles" à honorer: l'ancien ministre était à cette époque en instance de divorce. Pour les juges Le Loire et Van Ruymbecke, "cette remise d'espèces témoigne d'un savoir-faire et de la pérennité d'un dispositif permettant de rendre des services à un client constituant des actes de blanchiment." Jérôme 

Cahuzac n'a pas souhaité commenter cette information.
La date du procès de l'ancien ministre n'a pas encore été fixée. Il comparaitra pour fraude fiscale et blanchiment mais sera également jugé pour avoir menti dans sa déclaration de patrimoine, lors de son entrée au gouvernement Ayrault. 
Hollande, Ayrault et Moscovici savaient-ils ?

Conviction du procureur que l'attentat en Isère est bien un acte terroriste

Le procureur de Paris a annoncé la présentation mardi de Yassin Salhi à un juge antiterroriste 

L'assassin réfute toute dimension religieuse, mais la décapitation de son patron et l'attaque d'un site gazier seraient bien de nature djihadiste.

Le Parquet requiert sa mise en examen notamment pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste et sans surprise, son placement en détention provisoire, a indiqué mardi le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse.
A l'inverse d'un Mohamed Merah et plus récemment des frères Kouachi ou d'Amédy Coulibaly, qui avaient proclamé avant leur mort leur affiliation à l'islamisme le plus radical, Yassin Salhi, un chauffeur-livreur français de 35 ans, a contesté en garde à vue toute motivation religieuse. Mais la justice considère que le patron de son entreprise de transport, Hervé Cornara, qu'il a avoué avoir tué, est bien une nouvelle victime du terrorisme islamiste, six mois après les attentats de Paris et deux mois après l'assassinat d'Aurélie Chatelain dans un parking de Villejuif.
L'attentat, dans ses caractéristiques, "correspond très exactement aux mots d'ordre de Daesh" (ou Daesh), l'autre nom de l'EI, a ainsi estimé le procureur, notamment par la volonté de Salhi de "donner à son acte une publicité maximale".
Le symbolisme macabre dont le crime du 26 juin a été entouré rappelle les mises en scène de l'organisation du groupe Etat islamique (EI) dans les zones de djihad en Irak et en Syrie. Après avoir été assommé d'un coup de cric, puis étranglé d'une main par Salhi, Hervé Cornara a été décapité à l'aide d'un couteau doté d'une lame de 20 cm.
Les actes et les mensonges qui trahissent Yassin Salhi
Exhibée à un grillage de l'usine de gaz industriels de Saint-Quentin-Fallavier (Isère), où Salhi se rendait régulièrement pour le compte de sa société de transport et qu'il a tenté de faire sauter, la tête était encadrée de deux drapeaux frappés de la chehada, la profession de foi musulmane. L'autopsie n'a pas encore permis d'établir avec certitude si la décapitation avait précédé ou suivi la mort de la victime. Des examens complémentaires sont en cours.
Quand il a été maîtrisé par des pompiers, Salhi, connu depuis le milieu des années 2000 comme appartenant à la mouvance salafiste radicale, a crié "Allah akbar".
Les enquêteurs ont également retrouvé dans son portable un selfie macabre avec la tête de sa victime, envoyé à un homme qu'il connaît depuis 2006, et qui combattrait dans les rangs de l'EI en Syrie, a ajouté le procureur.
Salhi était d'ailleurs "visiblement régulièrement en relation" avec ce Français converti, Sébastien-Yunes V-Z., qui selon un "témoignage indirect" aurait "demandé l'autorisation à l'EI de diffuser ces clichés", selon des éléments de l'enquête relatés par F. Molins.
Des actes prémédités
"Tout son comportement démontre que dès la veille au soir il avait conçu son projet criminel terroriste", assure le procureur.
Sur tous ces points, Salhi s'est montré peu disert lors de sa garde à vue, où il a jeté le trouble en démentant toute motivation religieuse. Faisant preuve d'une "mémoire sélective", selon François Molins, il dit ne pas se souvenir d'avoir mis en scène la tête de sa victime.
Il attribue son geste à un différend professionnel avec M. Cornara, marqué notamment par une vive altercation survenue deux jours avant les faits. Il a également évoqué devant les enquêteurs des difficultés conjugales. Les survivants concernés nient ces affirmations.
Des motivations sans doute "hybrides" chez Salhi.Selon une source proche du dossier, il pourrait connaître plusieurs des quelque 500 personnes parties de France et actuellement dans les zones de djihad.Mais les enquêteurs restent prudents sur cette connexion syrienne. L'épouse et la soeur de l'assassin présumé ont certes évoqué un séjour en Syrie en 2009 avec femme et enfants, bien avant les combats auxquels prennent part les djihadistes. Mais les policiers n'ont pour le moment pas trouvé trace de ce voyage, malgré la saisie du passport de l'individu.

Abaissement de la note souveraine de la Grèce après l'appel au non au référendum

Le recours à un référendum est un mauvais signal pour "la stabilité économique" du pays, estime Standard and Poor's 

L'agence d'évaluation financière a abaissé d'un cran la note de la Grèce à "CCC-" lundi 

Standard and Poor's (SP) estime que l'appel d'Athènes à voter non au référendum est un mauvais signal pour la "stabilité économique" du pays. "La décision de la Grèce d'organiser un référendum sur la proposition des créanciers est un signe supplémentaire que le gouvernement Tsipras privilégiera la politique intérieure au détriment de la stabilité économique et financière (et) du paiement de la dette" détenue par les investisseurs privés, a expliqué l'agence dans un communiqué. 
Le gouvernement grec d'extrême gauche a en effet annoncé samedi l'organisation d'un référendum le 5 juillet sur la poursuite du plan d'aide international, provoquant la rupture des négociations avec les créanciers du pays (FMI, Commission européenne, Banque centrale européenne). 
S&P évalue à "50%" les risques de voir la Grèce quitter la zone euro et assure que sans "évolution favorable de la situation", le pays fera "inévitablement" défaut sur sa dette détenue par le secteur privé "dans les six mois".

La note de la Grèce n'est formellement plus qu'à quelques crans du défaut de paiement général

Outre que l'agence de notation reléguela Grèce à "CCC-", S&P a assorti cette nouvelle note d'une perspective négative, ajoutant qu'elle allait la dégrader de nouveau dans les "six prochains mois", en cas par exemple de manquement d'une échéance vis-à-vis des créanciers privés. La note sera alors reléguée à "SD" (défaut sélectif), précise l'agence de notation. 

La Grèce risque par ailleurs de faire défaut sur sa dette vis-à-vis du FMI mardi mais, dans leurs évaluations, les agences de notation ne prennent en compte que le risque entourant les obligations détenus par le secteur privé.

lundi 29 juin 2015

Adieu et merci, CHARLES PASQUA

Le départ de CHARLES PASQUA,
grand patron du gaullisme, 
nous laisse dans une immense peine.

Un rapport de la Cour des comptes met France Télévisions face à ses responsabilités

Certains abus viendront faire écran sur les dysfonctionnements de gestion

France Télévisions fait l'objet d'un 
volumineux rapport


Pfimlin et Carolis
Les magistrats de la Cour des Comptes n'y ont pas encore mis la dernière main qu'on annonce déjà des révélations à faire trembler les principaux acteurs.
A paraître  à la fin de l'été, dans deux à trois mois, leur enquête démarrée il y a plusieurs mois, vise les mandats de Patrick de Carolis et de Rémy Pflimlin. Elle devrait être rendue public même si la décision n'a pas été encore prise, explique-t-on rue Cambon, au siège de l'organisme, où l'on marche sur des oeufs à l'évocation de la secousse attendue. On a déjà compris que ce rapport promet des règlements de comptes: il est destiné à faire mal aux équipes sortantes.

Publié alors que Delphine Ernotte viendra tout juste de prendre officiellement ses fonctions, ce document comporterait certains éléments à caractère explosif

Outre un coup de projecteur sur la réalité des comptes de l'entreprise, gravement plombés !, les magistrats en charge de cette tâche mettraient notamment en cause les pratiques et l'éthique de certains responsables d'unités de programmes et de cadres dirigeants soupçonnés de conflits d'intérêts en liaison avec des producteurs. 

Une série de dérapages relevés dans les frais de conseils serait en outre mise au jour, ce qu'avait déjà relevé un autre magistrat, Renaud Van Ruymbeke, dans le cadre de l'affaire Bygmalion.


Détail du dossier : Hollande vient de faire nommer une amie à la Cour des Comptes

Nouveau changement à la Cour des Comptes: une ancienne de la promotion Voltaire, Claude Revel, qui arrive comme conseillère   en service extraordinaire. Ses émoluments s'élèveront à 15.000 euros nets par an par mois, avec absence complète de travail à fournir et disponibilité horaire totale pour… les loisirs.
Un tel traitement inhumain fait suite à une autre violence qui fut faite à l'intéressée: sa nomination, en 2013, en qualité de déléguée interministérielle, en remplacement d'Olivier Buquen qui avait pour seul tort d'avoir été nommé par Sarkozy. Déjà, à l'époque, ce traitement réservé à une "ex" de la Voltaire avait fait jaser et avait nourri le sentiment d'une politique de placement proche du népotisme.

Une fois de plus, on retrouve ici l'habitude acquise dans la fonction publique d'intervenir "politiquement» pour soutenir des amis en dehors de tout critère de compétence. Ce biais, caractéristique des petits marquis, est particulièrement fort pour la promotion Voltaire. 
Attendez-vous à ce que les mêmes réflexes gagne désormais la promotion Seddar Senghor (2004). C'est celle de Monsieur Najat Vallaud-Belkacem, Boris Vallaud, secrétaire général adjoint de la Présidence de la République, de Gaspard Gantzer, administrateur civil, conseiller communication du président de la République, François Hollande, ou d'Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, ancien secrétaire général-adjoint de la présidence de la République.

Voir un conflit d'intérêts de Hollande
 dans la nomination de Claude Revel 
(épouse Francis Pinot-Périgord de Villechenon, fausse noblesse) serait pure malice que les sortis de France Télévisions vont sentir passer...

Cazeneuve fait le ménage dans les mosquées ?

Des chiffres, selon la police ou l'Union des Organisations Islamiques de France ?

Quarante imams "prêcheurs de haine" auraient été expulsés de France depuis 2012,
 
Khalil Merroun, imam radical qui revendique l’appel à 
la prière sonore du haut des minarets en France, 
a reçu les insignes de chevalier de la Légion d’honneur 
des mains de Manuel Valls (15/02/2014 à Evry)
selon le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve.

Une dizaine auraient été démasqués depuis le début de l'année.
"Nous avons depuis 2012 expulsé quarante prêcheurs de haine et imams [distinguo intéressant...]. Dans les cinq années précédentes, il n'en avait été expulsé que quinze", a polémiqué lundi sur Europe1 le ministre de l'Intérieur. Or, s'il aime les chiffres ronds, Bernard Cazeneuve nie la récente montée en flèche du prosélytisme et de la radicalisation du milieu. 

"Depuis le début de l'année, il y a 22 dossiers qui sont en cours d'instruction", a-t-il ajouté. Tout "prêcheur de haine qui a vocation à rester en France, s'il est étranger il sera expulsé, je le fais systématiquement", a certifié le ministre.
Aucun organe de presse ni association n'a fuité pour s'en émouvoir...
"La mosquée d’Evry est réputée pour être 'un paravent pour dissimuler les activistes intégristes qui œuvrent à l’instauration d’un islam en France proche des thèses monarchistes' [marocaines]. Les observateurs, connaisseurs de ce lieu, s’interrogent s’il s’agit d’ 'une mosquée ou de la tombe de Ben Barka, le leader opposant marocain assassiné ?' " 
Des dossiers en cours d'expertise

Interrogé sur la volonté du gouvernement de fermer la centaine de mosquées salafistes dont certaines nourrissent le djihadisme terroriste, il a répondu : "s'il y a des associations qui gèrent ces mosquées et dont la totalité des membres poursuivent un objectif d'appel à la haine et d'incitation au terrorisme, ces mosquées seront dissoutes". Des dossiers - aucun chiffre n'est avancé - sont actuellement en cours d'expertise, a "précisé" Bernard Cazeneuve.

Par ailleurs,"il y a eu des plaintes déposées au pénal à chaque fois qu'il était constaté qu'un individu appelait à la haine dans les mosquées en France," a-t-il encore garanti. Autant d'insistance à affirmer la vigilance du pouvoir accrédite le doute sur sa fermeté passée. Quelles suites ont été données à ces plaintes-là ? 

Djihadiste présumé qui a tué son patron par décapitation vendredi dans l'Isère, Yassin Salhi s'était fait repérer à Pontarlier dans le Doubs en 2004 au contact d'un homme soupçonné d'avoir préparé des attentats en Indonésie avec des militants d'al-Qaïda. Salhi n'avait plus été signalé jusqu'en 2013 quand une voisine avait dénoncé sa radicalisation. Les tueries de janvier 2015 et l'émotion internationale n'avaient pas suffi à faire réactiver ce signalement...

Scandale de la NSA: l'incroyable mauvaise foi de Valls

Valls réclame la création d'un "code du renseignement" qu'il vient de faire voter une loi pour mettre n'importe qui sur écoutes.

Le cerveau droit du Premier ministre oublie ce que le gauche a fait
 
La mauvaise foi de Manuel Valls n'est jamais en panne. Constamment dans la déclaration d'intention et l'illusion de l'action, le Premier ministre s'est de nouveau déclaré colère et cette fois de la révélation par WikiLeaks d'informations -au demeurant anodines- prouvant la mise sur écoutes de trois présidents français (François Hollande, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac) par l'agence de sécurité américaine, la NSA. Cette diffusion est déjà malveillante en soi, mais l'existence d'écoutes l'est autrement plus.
 
Soucieux de paraître réactif, Valls a aussitôt réclamé la création d'un "code de bonne conduite" entre pays "alliés". "Les États-Unis doivent tout faire pour réparer" les dégâts liés aux révélations, a-t-il ajouté, insistant moins sur le principe des écoutes que sur l'indélicatesse des révélations. 
Le premier ministre y ajoute ensuite l'émotion qui plaît tant aux habitués des comptoirs de cafés, disant ressentir "émotion et colère face à ces pratiques inacceptables émanant d'un pays ami". Si vous attendiez le signal pour verser une larme, c'est maintenant.
Alors que François Hollande est face à un problème connu  -et non résolu- de surveillance, son premier ministre fait de la communication politique...

Cette réaction est particulièrement démagogique
D'une part, la France sait au moins depuis 2013 que ses dirigeants sont massivement sur écoutes, et que la grande oreille est à Washington : les révélations d'Edward Snowden, ainsi que le repérage d'une station d'écoutes sur le toit de l'ambassade américaine à Paris ne laissaient guère de doutes. 

Mais surtout
le gouvernement vient de faire voter une loi sur le renseignement qui contient des mesures permettant à la France de se comporter comme une barbouze, du moment qu'elle n'espionne pas (trop) ses citoyens sur son territoire national.

Un "code du renseignement" déjà proposé... contre la France

Le "code du renseignement" que Manuel Valls appelle de ses voeux a déjà été proposé par le Conseil de l'Europe en avril dernier, en réaction notamment à la nouvelle loi du gouvernement Valls, jugée dangereuse. "Le risque est très grand que l'on aboutisse à une surveillance non ciblée, touchant l'ensemble de la population" française, avait alors confié au Point Nils Muiznieks, le commissaire aux Droits de l'homme du Conseil de l'Europe - l'organisation paneuropéenne installée à Strasbourg (à ne pas confondre avec l'Union européenne) - représente 820 millions de citoyens.. Lorsque nous donnons carte blanche à nos services de renseignements, nous faisons exactement ce que veulent les terroristes : nous dénaturons nos valeurs", avait ajouté l'ancien ministre letton, docteur en sciences politiques.

Certes, la nouvelle loi sur le renseignement n'est pas un "Patriot Act" français, elle ne permet donc pas d'aller aussi loin que l'ex-loi d'exception américaine. Et elle résout d'importants problèmes opérationnels et juridiques rencontrés par les agents français. Mais cette loi française ouvre la porte à la surveillance massive en considérant chaque internaute et donc chaque citoyen comme un suspect dont la vie privée peut être allègrement violée. Or, la surveillance de masse est inefficace et dangereuse pour la démocratie.

Les "boîtes noires" que l'État pourra installer chez les opérateurs télécoms sont l'une des raisons qui font que la loi fédère ses opposants : les institutionnels (la CNIL, le Conseil national du numérique, la Commission nationale consultative des droits de l'homme, le Syndicat de la magistrature, l'ordre des avocats de Paris, etc.), les ONG (Reporters sans frontières, La Quadrature du Net, Amnesty International, Human Rights Watch, etc.) ou encore le secteur de l'économie numérique dans sa quasi-totalité (Google, Microsoft, Facebook, Yahoo!, Skype, Dailymotion, Deezer, etc.) s'opposent fermement au texte.

En réaction, Valls fait de la psychologie politique, oppose l'émotion et la colère !... Sa gouvernance est régie par les circonstances, ses influences biochimiques et ses humeurs.

dimanche 28 juin 2015

Mélenchon clame son "mépris" et son "dégoût" de Macron

"Des milliers d’hommes et femmes de gauche sont humiliés d’être représentés par des gens pareils"

Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) a ainsi sorti les injures à propos du ministre de l’Economie, 
Qu'a-t-il de commun avec Valls ?
sur Canal + ce dimanche. 

 "J’estime qu’il faut être élu pour être ministre. Au moins, il faut s’être présenté devant ses compatriotes." "Ce type est sinistre. Il n’a jamais été élu: il est le résultat du fait du prince. Il sort d’une banque pour arriver au pouvoir et accabler les autres de son mépris ", a lancé le député européen, la bave aux lèvres.

Mélenchon n'aime personne: ni lui-même, ni le peuple

Qu'a-t-il en commun avec Mélenchon ?
La haine et la colère de l'extrême gauche refoulée par la population
"Je n’aime pas ces personnages, ce qu’ils disent, ce qu’ils font. J’exprime une révolte: comme moi, des milliers d’hommes et femmes de gauche sont humiliés d’être représentés par des gens pareils, qui n’ont rien à voir avec nous", a-t-il ajouté, projetant ses aigreurs personnels sur ses concitoyens.

Yassin Salhi a envoyé en Syrie son selfie avec la tête de son patron décapité

Salhi avait tenté de se présenter en victime de racisme

Un destinataire en Syrie a reçu le macabre selfie

Yassin Salhi, escorté par des policiers, alors qu'il vient de récupérer son passeport
dans son appartement de Saint-Priest avant d'être transféré à Paris, le 28 juin 2015
Yassin Salhi, l’auteur présumé du meurtre et de la décapitation de son employeur, vendredi matin, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) a reconnu les faits, tout en précisant qu’il s’en serait pris à Hervé Cornara sur "un parking", sur le trajet entre son entreprise et l’usine Air Products, théâtre des faits.


Cet "abject" cliché de Yassin Salhi avec la tête de son patron décapité vendredi a été envoyé depuis le portable de Yassin Salhi vers un numéro canadien, par l'application de messagerie instantanée WhatsApp, a-t-on appris dimanche, "de source proche du dossier".
Depuis qu'ils avaient repéré cette photo samedi, les enquêteurs étaient convaincus que le destinataire était en fait dans les zones de djihad irako-syriennes.

Les enquêteurs pensent avoir identifié un djihadiste français

Il aurait été repéré parmi les 473 actuellement présents dans les zones de combats, selon une autre fuite bien informée.
Bien que signalé  par les services de renseignements comme radicalisé dans sa ville de Pontarlier (Doubs) depuis le milieu des années 2000, soit une dizaine d'années,  aucune de ces sources n'a fait état d'éléments de preuves que Yassin Salhi se serait lui-même rendu en Syrie.

L'individu se dirait victime de racisme

Yassin Salhi se serait alors montré "confus" sur ses réelles motivations. Les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (Sdat) qui ont recueilli ses aveux, ont en effet également tenté de déterminer un mobile.  "Il a notamment évoqué des difficultés personnelles liées, à la fois, à son travail et à sa vie de famille qui auraient pu le pousser à commettre son geste, confie une source proche de l’affaire. Mais tout cela reste à préciser." 
Quelques jours avant l'attentat, un différend d'ordre professionnel s'est produit entre cet homme de 35 ans et son employeur. Selon l'AFP et i-télé, le ton est monté entre les deux hommes, après que Yassin Salhi avait fait tomber une palette de matériel informatique de prix.

Le barbare devait quitter Lyon dans l'après-midi pour être transféré dans les locaux de la Sdat à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), près de Paris.

Lyon: manifestation pacifiste interdite contre les taxis violents, au prétexte de Vigipirate

Tout est bon au pouvoir PS de donner tort aux UberPOP

Parti-pris et mauvaise foi gouvernent
Alexandre a le nez et
 le sinus maxillaire fracturés
Le mot d’ordre des plaignants était une manifestation pacifiste. Mais il a suffi que les conducteurs de taxi opposés à la concurrence d'UberPOP expriment leur hostilité en marge du cortège de Lyon jeudi pour que la préfecture applique l'interdiction du ministère de l'Intérieur. 
Les véhicules UberPop seront "systématiquement saisis" en cas de flagrant délit, a clamé le ministricule, 1m65, dressé sur ses ergots. Il a pourtant moqué l'ex-président sur… son physique, selon plusieurs socialistes présents sur place, dont Marie-Pierre de la Gontrie, vice-présidente de la région Ile-de-France : "J'ai un seul point commun avec Nicolas Sarkozy : je peux lui parler droit dans les yeux," aurait-il menti. Son repère mesure 1m68.
L'arrêté d'interdiction de l'activité d'UberPOP a été pris par le préfet de police de Paris quelques heures après que, jeudi matin depuis Marseille, Bernard Cazeneuve a annoncé avoir "donné instruction au préfet de Paris de prendre ce jour un arrêté interdisant l'activité UberPOP", compte tenu des troubles graves à l'ordre public et du développement de cette activité illégale". Cet arrêté vise "notamment les personnes utilisatrices des applications UberPOP, Heetch et Djump", précise un communiqué de la préfecture de police de Paris (PP).
Jeudi soir, le flou régnait parmi la chienlit.
Pour la CFDT, "la grève est levée". La CGT "n'appelle pas à de nouveaux blocages" et FO attend de consulter. Mais selon Ibrahima Sylla, de l'organisation Taxis de France, "les taxis restent Porte Maillot". "On n'est pas satisfaits, on nous prend pour des jambons", a lancé Dany, un chauffeur de 29 ans. Jambons-beurre !...

Les auteurs de violences ne sont pas ceux entravés par l'Etat-PS
Huit personnes avaient été interpellées dont trois chauffeurs. Or, de source policière, les interpellés pourraient être les agresseurs d’Alexandre, jeune homme violemment frappé au visage samedi soir dans le quartier de la Confluence. La jeune victime a eu le nez et le sinus maxillaire fracturés par des protégés de Hollande et Bernard Cazeneuve. 
"Il y a eu ce matin une altercation d’un soi-disant chauffeur UberPOP par six chauffeurs de taxi, qui en voyaient partout, explique une source policière. Ils ont secoué la voiture, craché dessus et ils ont été interpellés dans le cadre d’un contrôle d’identité. Dans le lot, trois pourraient correspondre aux enregistrements vidéo des suspects de l’agression".
Des vérifications notamment téléphoniques doivent notamment être effectuées. Les trois chauffeurs vont être auditionnés librement, avant d’être éventuellement placés en garde à vue.

Concernant les cinq autres interpellations, il s’agit de trois autres chauffeurs de taxi, conduits dans les locaux de la police, ainsi que deux conducteurs UberPOP, arrêtés pour exercice illégal de la profession de taxi, en dépit de textes flous, puisque la loi Thévenoud n'avait jamais permis jusqu'ici à un juge de condamner UberPop. Déterminé à complaire à Cazeneuve, le Préfet du Rhône a pris un arrêté jeudi dernier, interdisant ce type de transports. Ce qu'avec une belle constance, frisant l'abus de pouvoirs, le  zélé préfet avait déjà fait en février 2015 lorsqu’il était en fonction en Aquitaine. Il n'est pas nécessaire de faire tourner ce préfet de région en région pour que ses arrêtés pallient les déficiences législatives. Son arrêté n’est pas une première en France puisque des textes réglementaires similaires ont déjà été pris en Gironde, donc, dans le Bas-Rhin, le Nord, les Bouches-du-Rhône et la Loire-Atlantique. 

Le gouvernement condamne les violences des taxis agresseurs, mais sévit contre UberPop

Les taxis du groupe G7 et Les Taxis Bleus -détenus par la famille Rousselet proche du groupe Canal+ et du pouvoir PS- ont pu entamer un mouvement national illimité de protestation contre les applications de type UberPOP, le 25 juin, profitant que la CGT-Cheminot appelait elle-même à la grève ce jour-là. Or, selon Bernard Cazeneuve, 10 personnes ont dû être interpellées lors des violences entre CRS et taxis. Le ministre ajoute que 7 policiers ont été blessés et que 70 véhicules ont subi des dégradations. 

Or, le pouvoir prend le parti des chauffeurs de taxi qui ont frappé un client UberPop à Lyon

Emporté dans la spirale de leurs incohérences, Hollande, Valls et Cazeneuve refusent leur soutien aux victimes des gros bras forts en gueule. Un homme de 27 ans s'est pourtant fait agresser dans la nuit de samedi 20 au dimanche 21 juin et il souffre d'une fracture au nez (photo ci-dessus).

Bilan de la course: un nez fracturé et 21 jours d'ITT. Les brutors reprochaient à Alexandre Berlin, 27 ans, d'avoir fait appel à un conducteur UberPOP, au lieu d'un taxi. Alexandre a été agressé vers 2h30 du matin, dimanche 21 juin, dans le quartier de la Confluence, à Lyon. Un taxi aurait refusé de le conduire car il était "en grève", le jeune homme se serait alors rabattu sur un conducteur UberPOP. Selon la police lyonnaise, "il a été frappé au visage à coups de poings par des chauffeurs de taxi".
"Partagez ce post avec vos proches, pour qu'une telle violence gratuite ne se reproduise pas" (Alexandre Berlin)
"J'ai le nez et le sinus maxillaire fracturés. Je risque une paralysie de la partie gauche de mon visage", a résumé le jeune homme sur son profil Facebook. Un texte et une photo montrant ses blessures ont déjà partagés plus de 1.700 fois mardi 23 juin seulement 12 heures après la publication. Son statut dénonce cette violence.

Le préfet de la région Rhône-Alpes Michel Delpuech a interdit le rassemblement pacifique pro-Uber 
L'opinion doivent ignorer que les usagers sont du côté d'Uber. Les media à la botte ne rapportent que le point de vue des contre-manifestants. Agnès Saal, l'ex-présidente de l'INA ne voyageait-elle pas exclusivement avec les Taxis G7 ? Noël Mamère, qui fait croire qu'il se déplace à vélo dans Paris, utilisait-il une autre entreprise ? Ces sociétés proches du pouvoir vivaient largement sur le dos des contribuables de la République. Or, la colère des taxis est présentée comme légitime, alors que, taxis  perturbés dans leurs acquis d'un autre âge, ils se font justice eux-mêmes et tombent dans la violence.

L’appel au rassemblement lancé par le collectif pro-Uber "Cousin Hub" est muselé. Le pouvoir a reculé face à la menace d’une contre-manifestation des taxis et d'affrontements pour ce dimanche après-midi place Bellecour à LyonSur instruction du gouvernement, le préfet de la région, Michel Delpuech, 62 ans, a interdit les deux manifestations par arrêté préfectoral.
Il faut savoir que ce préfet Delpuech faisait partie de la célèbre promotion Voltaire, qui a notamment vu sortir le président  Hollande.

Et ses justifications sont fumeuses: le rassemblement serait susceptible de "provoquer de vives tensions et des débordements" dans le contexte Vigipirate niveau attentat en Rhône-Alpes, un plan qui vise à rassurer la population sans aucun pouvoir de protection. Laissant croire que des terroristes frapperaient deux fois au même endroit, le préfet raconte que les forces de l’ordre sont "prioritairement mobilisées sur cet enjeu de sécurité nationale."
Au final, les uns menacent et frappent, les autres sont condamnés au silence.

Cette décision en faveur d'entreprises notoirement socialistes met en évidence l'aveuglement d'un pouvoir partisan de copains et de coquins. Elle a eu le don d’agacer les utilisateurs d’UberPOP, qui s’en sont émus sur Facebook : " Honteux. Les taxis peuvent casser des voitures et bloquer les routes mais les Uber ne peuvent pas manifester paisiblement avec leurs clients." Ils promettent de remettre leur mobilisation à plus tard, pour s’opposer à l’arrêté préfectoral qui interdit UberPop.

Des tensions de plus en plus virulentes en France dans ce milieu mafieu. 
La corporation fermée des taxis juge en effet déloyale la nouvelle concurrence des VTC (voiture de transport avec chauffeur) et du service UberPOP. Ce dernier a de nombreux litiges avec les tribunaux et a été interdit dans de nombreuses villes, mais jamais condamné, puisque la loi Thévenoud n'est pas claire. L'application est donc toujours ouverte au téléchargement et de plus en plus de clients l'utilisent. Uber a même annoncé son implantation à Strasbourg, Nantes et Marseille. 
Les usagers plébiscitent en effet ce moyen de transport accessible au plus grand nombre, à la différence des taxis traditionnels, non seulement chers, mais désagréables en situation de monopole.

Orléans: Olivier Carré (Les Républicains), élu maire en remplacement de Serge Grouard (UMP)

Olivier Carré a été élu maire d'Orléans ce dimanche.

Le député du Loiret (Les Républicains) remplace le tombeur du socialiste Jean-Pierre Sueur en 2001


Olivier Carré
Serge Grouard a démissionné pour raison de santé.Conseiller municipal depuis 2001, Olivier Carré, jusqu'alors premier adjoint, a obtenu 45 voix sur 54 lors du conseil municipal extraordinaire. Il y a eu neuf bulletins blancs.
La voix cassée par l'émotion, le nouveau maire a aussitôt remercié son prédécesseur, dont il a salué le sérieux de la gestion "sans peser ni sur l'impôt ni sur la dette".

Une famille de serviteurs de l'Etat
Natif d'Orléans, Olivier Carré, 54 ans, est un ancien chef d'entreprise, bien implanté localement. Son grand-oncle, Roger Secrétain, fut maire d'Orléans de 1959 à 1971. Son oncle, Antoine Carré, a été député et vice-président du conseil général. Son père a dirigé le quotidien local La République du Centre.

Marié et père de cinq enfants, Olivier Carré est par ailleurs député de la première circonscription du Loiret, où il a été élu pour la première fois en 2007, et réélu en 2012. A l'Assemblée nationale, il est membre de la commission des Finances.

Jean-Pierre Sueur est encore sénateur PS du Loiret
Ce franc-maçon de 68 ans et ancien secrétaire d’État aux Collectivités territoriales des gouvernements Cresson et Bérégovoy, fut successivement soutien de Dominique Strauss-Kahn à la primaire socialiste pour l'élection présidentielle de 2007, aussi bien que de Martine Aubry à celle de 2012.

Serge Grouard, ex-collaborateur de Jacques Chirac


Son prédécesseur, Serge Grouard, 56 ans, conseiller technique au cabinet du maire de Paris, Jacques Chirac (1993-1996), a été le premier maire d'Orléans à se faire élire à trois reprises depuis 2001. Il demeure membre du conseil municipal, adjoint à la stratégie métropolitaine, et député du Loiret.

En mars 2013, il refusa l’implantation d’une école musulmane à Orléans, au nom de la "laïcité" et expliquant : "Après, on m'oppose l'argument des écoles dédiées à d'autres religions. Mais ça n'a rien à voir ! Les écoles catholiques, notamment, sont sous contrat, avec un programme, et une obligation de respect de la laïcité ! Et elles acceptent aussi des enfants d'autres religions, des enfants musulmans. Si l'État accepte et veut la mettre sous contrat, c'est un autre sujet. Mais là, c'est une porte ouverte vers de possibles dérives."


Or, l'attentat terroriste du 26 juin 2015 en Isère, marqué par la décapitation en France, un vendredi et pendant le ramadan, a été commis par un Français musulman de la région de Lyon sur le gérant d’une société de transports demeurant à Chassieu dans le Rhône qui travaillait en sous-traitance pour Air Products .

Air Products est dirigée depuis 2014 par un Iranien, Seifi Ghasemi. L’agence Reuters souligne que l’Iran chiite est "en pointe dans le combat contre les forces sunnites de l’Etat islamique, mouvement sunnite" dont se réclame le terroriste Salhi Yassin, domicilié à Saint-Priest, commune française de la métropole de Lyon. 
Celle-ci héberge le groupe scolaire al-Kindi, membre de la Fédération nationale de l'enseignement musulman (Fnem), qui recense deux établissements sous contrat (outre al-Kindi à Lyon, Averroès à Lille, ainsi qu'une trentaine d'autres hors contrat (3.000 élèves au total). 
La FNEM est présidée par Makhlouf Mamèche, directeur-adjoint du lycée Averroès, en charge de l'enseignement privé à l'Union des organisations islamistes de France (UOIF), proche des Frères musulmans... 

Le terroriste de l'Isère aurait avoué la décapitation de sa victime

Yassin Salhi aurait reconnu l'assassinat de l'entrepreneur 

Le principal suspect est sorti de son mutisme

Samedi dans la soirée, Yassin Salhi aurait commencé "à s'expliquer sur le déroulé des faits," la décapitation du chef d'entreprise isérois, puis l'attentat terroriste contre l'usine Air Products (photo ci-dessous) de Saint-Quentin-Fallavier en Isère.  Il aurait reconnu avoir assassiné son employeur. Sa garde à vue peut durer 96 heures. 

Le terroriste raconte l'attentat
Vendredi à 9h28, Yassin Salhi, chauffeur-livreur français de 35 ans, s'est présenté  au volant d'un Peugeot Boxer de l'entreprise devant l'usine du groupe américain Air Products, spécialisée dans la production de gaz industriels. Il a franchi sans encombre les contrôles de sécurité: l'homme effectuait régulièrement des livraisons sur ce site classé Seveso et était donc connu du personnel. Une fois dans la cour, il aurait foncé sur des bonbonnes de gaz stockées sur le site, provoquant une violente explosion qui ne fera qu'un seul blessé léger: lui-même. Il souffre de nombreuses entailles relativement profondes au visage. Il est sorti malgré tout de son véhicule et a tenté de déclencher une seconde explosion qui aurait pu être dévastatrice: 43 personnes se trouvaient sur le site au moment du drame. Il a finalement été  maîtrisé par deux pompiers, alertés par l'explosion. L'un deux est parvenu à le ceinturer et à le maintenir au sol jusqu'à l'arrivée de la gendarmerie, accueillie au cri de "Allahou Akbar".

Ce dimanche Yassin Salhi aurait reconnu être l'auteur de l'assassinat

A leur arrivée sur les lieux, les autorités découvrent à l'arrière de la camionnette un corps "abjectement décapité", selon les mots du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. La tête est accrochée sur le grillage de l'entreprise, entre deux drapeaux islamiques. 

Qui était la victime retrouvée décapitée?
La victime, Hervé Cornara, 54 ans, est le directeur commercial de la société ATC Transport dans laquelle Yassin Salhi est salarié depuis mars dernier. La victime et son assassin ont été vus pour la dernière fois vers 7h30, dans l'enceinte de leur entreprise, à Chassieu. Les circonstances de l'assassinat, vraisemblablement commis avant d'entrer dans l'enceinte de l'usine, restent encore floues. Selon Le Monde, Yassin Salhi avait "une arme factice qui aurait pu servir à enlever sa victime." 

L'autopsie n'a pas permis de déterminer les circonstances de la mort d'Hervé Cornara, et on ignore encore si la victime était déjà mort au moment de la décapitation: des traces d'asphyxie et d'égorgement ont été retrouvés sur son corps, sans que l'on puisse affirmer qu'elles aient causé la mort. Des examens complémentaires vont être effectués.

Des recherche de complicité sont en cours

Les enquêteurs sont à la recherche d'éventuels complices de Yassin Salhi: le terroriste a en effet envoyé un selfie de lui et de la tête décapitée de sa victime via le service de messagerie WhatsApp. Selon les premiers éléments de l'enquête, le destinataire de ce macabre texto aurait un numéro canadien, mais on ignore dans quel pays il se trouve actuellement. Ce numéro peut être un simple relais avant un rebond vers une autre destination. 

Yassin Salhi a-t-il reçu des ordres? Fait-il parti d'un réseau structuré et organisé? L'attentat n'a pas été revendiqué, mais la mise en scène et la décapitation font penser aux méthodes du groupe terroriste Etat Islamique.
Le djihadiste présumé est connu des services de renseignement.
Le terroriste présumé a fait l'objet  d'une fiche "S" (sûreté d'Etat) entre 2006 et 2008 pour "radicalisation" et pour ses "liens avec la mouvance salafiste" de Pontarlier (Doubs), d'où il est originaire. Il fréquentait notamment Frédéric Jean Salvi, alias "le Grand Ali", soupçonné d'avoir préparé des attentats en Indonésie avec des militants d'al-Qaïda. Mais selon une source proche du dossier, les deux hommes n'étaient plus en contact depuis.

En 2013, Yassin Salhi réapparaît sur les radars des services de renseignementsalors que sa fiche "S" n'a plus été renouvelée depuis 2008: le salafiste s'était en effet mis en sommeil. Il fréquente alors assidûment un groupe de salafistes de Besançon. Le jeune homme porte la djellaba et la barbe mais rien dans son comportement ne laisse penser que ce Français parmi d'autres projette de faire le djihad. D'autant que son casier est vierge.
L'année suivante, un voisin signale aux autorités que Yassin Salhi organise régulièrement des réunions chez lui "avec d'autres hommes parfois vêtus de treillis militaires et dont les conversations parfois menées sur le palier de l'appartement faisaient référence au djihad et au Mali". Selon RTL, une note a été fournie à la DGSI, mais l'homme n'a pas fait pour autant l'objet d'une surveillance accrue. Malgré les attentats djihadistes par des Français comme lui, en janvier 2015, ce signalement n'a suffi ni à la ré-activation de sa fiche S par les services de Bernard Cazeneuve, ni à la reprise de sa surveillance étroite.  


L'éducateur qui a entraîné aux sports de combats Yassin Salhi, il y a quatre ans dans le Doubs 
a parlé au journal Le Parisien. Il décrit une "bombe à retardement", "un homme doté d'une double personnalité". "Iil se laissait taper sans réagir, sans même protéger son visage. Puis il explosait de colère et frappait dans tous les sens avec une rage inouïe. Il était dangereux, pour lui-même et pour les autres. Il ne se battait pas: il faisait la guerre", explique-t-il. 
L'entraîneur se rappelle d'un homme "dont la conversation était centrée sur l'Islam". Les deux hommes se sont perdus de vue quand la salle de gym a adopté un règlement plus strict en manière de laïcité. Rappelé à l'ordre pour être venu une fois en djellaba, Yassin Salhi n'est plus revenu.

Le principal suspect devrait être transféré dans la journée vers le siège de la police antiterroriste de Paris. Sa garde à vue peut durer 96 heures. Les auditions de sa femme et de sa soeur (ic-contre) ont également été prolongées.