Règlement de comptes socialistes après la fusillade lors de la visite de Valls ?
Outre ce serviteur de la sénatrice entendu, une trentaine d'interpellations
Une trentaine de personnes ont été interpellées lundi matin au cours d'une vaste opération policière visant un réseau de trafic de drogue dans la cité de La Castellane à Marseille (Bouches-du-Rhône). Le coup de filet, qui visait le trafic situé sur la Place du Mérou, a également permis la saisie d'armes et de cannabis.
"Ce matin il y a une très grosse opération de démantèlement de filière à La Castellane", à Marseille, parce que le trafic de drogue, c'est le début de tous les trafics, ce sont ces trafics qui gangrènent les quartiers", avait brodé Bernard Cazeneuve, dès le début de matinée sur BFMTV, parce qu'il parle bien...
L'opération a été menée par quelque 400 policiers de la police judiciaire marseillaise, du Raid et des CRS, au petit matin dans une cité du 16e arrondissement des quartiers nord. Les trafiquants étaient tellement tranquilles qu'il aura au préalable fallu "plusieurs mois d'enquête de la brigade des stupéfiants de la PJ de Marseille", précise une "source proche du dossier". Au total, il a été procédé à l'interpellation "d'un peu plus d'une trentaine de personnes". Des armes de poing, des armes longues et "plusieurs kilos" de cannabis ont été saisis, ajoute cette même source, toujours aussi imprécise pour des raisons de discrétion sur les quantités vertigineuses en stocks. "Il faut que l'on sache que j'ai donné instruction aux services pour que partout sur le territoire national, les trafics de drogue soient combattus et les réseaux démantelés", s'est flatté Nanard Cazeneuve au passage.
Des coups de feu lors de la visite de Valls
Située dans le 16e arrondissement de Marseille, dans les quartiers Nord de la ville, la cité de La Castellane est un des hauts lieux du trafic de drogue de la cité phocéenne. Elle avait notamment été au centre de l'actualité le 9 février, lorsque, lors d'une visite du Premier ministre, Manuel Valls, à Marseille, une soixantaine de coups de feu avaient été tirés aux fusils d'assaut Kalachnikov, visant plusieurs voitures de police.
VOIR et ENTENDRE une couverture émotionnelle des coups de feux de février:
VOIR et ENTENDRE un autre reportage, moins superficiel:
"Nous avons été 'rafalés'...
"Le commandant qui était avec moi a vu des impacts à un mètre de lui...", souffle ce haut responsable policier. "Les tireurs voulaient montrer qu'ils ont une puissance de feu importante", indique Laurent Odye, délégué régional UNSA Police Paca.
VOIR et ENTENDRE le témoignage d'Henri Jibrayel, député PS:
Le scénario aujourd'hui privilégié par les enquêteurs pour expliquer cette fusillade est celui d'une "opération visant à la conquête" d'un territoire du marché de la drogue dans la cité.
Fin mai, 28 personnes ont été renvoyées devant le tribunal correctionnel de Marseille et devraient être jugées d'ici quelques mois pour leur participation supposée à un important réseau de stupéfiants de La Castellane. La cité est décrite par les enquêteurs de la PJ comme le plus grand lieu de vente de cannabis de Marseille, un 'supermarché' qui, selon le procureur Brice Robin, générerait un chiffre d'affaires quotidien de 40 à 50.000 euros. La publication de tels chiffres peuvent susciter des vocations... Même pas besoin de mouiller la chemise comme un footballeur !
A la mi-mai, une vaste opération policière contre le trafic de drogue avait déjà permis l'interpellation de plus d'une vingtaine de "personnes" dans la cité des Lauriers, dans le 13e arrondissement.
Ce coup de filet d’ampleur du 15 juin fait écho à celui organisé il y a deux ans pile, en juin 2013, autour du trafic de la tour K, dans la même cité. A l’époque, une vingtaine de personnes avaient été arrêtées et 6 millions d'avoirs criminels mal acquis" avaient été saisis, en plus de "1,8 tonne de cannabis, 102 kg de cocaïne. "Quelque 216 armes à feu" ont également été récupérées lors de ces différentes opérations.
Mi-mai, c’est une autre descente de police dans la cité des Lauriers, dans le XIIIe arrondissement de Marseille, qui avait permis l’arrestation d’une vingtaine de trafiquants présumés, là encore après plusieurs semaines d’investigations.
Patrick Mennucci, papier gras mais ravi de la crèche parisienne
La dernière petite phrase raciste de Patrick Mennucci, vainqueur de la primaire socialiste à Marseille, avait provoqué l'indignation au-delà des sphères politiques marseillaises. Suite à sa victoire sur Samia Ghali en octobre 2013, Mennucci avait demandé à Bruno Gilles, le sénateur-maire UMP des 4e et 5e arrondissements, de l'applaudir pour sa victoire, lors d'une séance de l'assemblée de la communauté urbaine de Marseille. Ce dernier avait préféré le rappeler à la décence sur les conditions de son élection, répondant : "Nous allons plutôt scander 'Samia, Samia'". Désormais candidat de Paris à la mairie de Marseille, il avait alors répondu à la boutade de B. Gilles d'un désobligeant: "Ça sera bien la première fois que tu seras gentil avec une Arabe"...
Il est infiniment choquant de voir le candidat PS tenir des propos racistes dans une assemblée d'élus.
— Jean-Claude GAUDIN (@jcgaudin) 25 Octobre 2013
On l'a compris, entre Mennucci et Ghali, l'un est de trop.
Protégé de Ségolène Royal -dont il a été le factotum- et de l'état-major socialiste parisien, Mennucci multiplie les annonces, avec l'aval de l'exécutif et les crédits hexagonaux: développement du tramway, investissement dans la gare, rénovation d'une cité,... D'autres projets sont encore annoncés, en particulier lors d'un déjeuner avec les chefs d'entreprise des quartiers Nord. Pour S. Ghali, "un Patrick Mennucci avec l'aide de l'Etat, ça change tout !"
A l'inverse, Ghali a défié le pouvoir central
Elle fustigeait l'inaction des pouvoirs publics
Cité la Castellane en état de siège. Mon Cauchemar absolu: armes de guerre, messages de détresse. On ne peut plus tourner la tête #Marseille
— Samia GHALI (@samiaghali2) 9 Février 2015
Le président et son premier ministre n'ont ni pardonné, ni oublié non plus que Samia Ghali a chahuté Hollande en 2013 ! Dans le QG de Ghali, des sifflets les avaient visés et, sur i-télé/BFM, ses soutiens avaient assuré qu'ils ne voteraient pas Mennucci. Après la clandestine Leonarda qui insultait Hollande, Samia Ghali faisait siffler Hollande et Ayrault à l'origine de son échec face à Mennucci.
Que son chauffeur soit coupable ou innocent, Cazeneuve a veillé à salir Ghali sur son passage.
La sénatrice ne soupçonnait rien...
Lors de sa première réaction, Samia Ghali, sénatrice PS des Bouches-du-Rhône, s'est dite "choquée" et "stupéfaite" à la révélation dans la matinée que son chauffeur a été interpellé par les forces de l'ordre lors d'un coup de filet dans le quartier marseillais de La Castellane, lundi 15 juin.
"Je trouve tout à fait normal que ces interpellations aient eu lieu", a faiblement commenté la sénatrice. "On avisera en fonction de ce qu'il sera sorti de tout cela", a-t-elle déclaré.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):