Salhi avait tenté de se présenter en victime de racisme
Un destinataire en Syrie a reçu le macabre selfie
Yassin Salhi, escorté par des policiers, alors qu'il vient de récupérer son passeport dans son appartement de Saint-Priest avant d'être transféré à Paris, le 28 juin 2015 |
Yassin Salhi, l’auteur présumé du meurtre et de la décapitation de son employeur, vendredi matin, à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) a reconnu les faits, tout en précisant qu’il s’en serait pris à Hervé Cornara sur "un parking", sur le trajet entre son entreprise et l’usine Air Products, théâtre des faits.
Cet "abject" cliché de Yassin Salhi avec la tête de son patron décapité vendredi a été envoyé depuis le portable de Yassin Salhi vers un numéro canadien, par l'application de messagerie instantanée WhatsApp, a-t-on appris dimanche, "de source proche du dossier".
Depuis qu'ils avaient repéré cette photo samedi, les enquêteurs étaient convaincus que le destinataire était en fait dans les zones de djihad irako-syriennes.
Les enquêteurs pensent avoir identifié un djihadiste français
Il aurait été repéré parmi les 473 actuellement présents dans les zones de combats, selon une autre fuite bien informée.
Bien que signalé par les services de renseignements comme radicalisé dans sa ville de Pontarlier (Doubs) depuis le milieu des années 2000, soit une dizaine d'années, aucune de ces sources n'a fait état d'éléments de preuves que Yassin Salhi se serait lui-même rendu en Syrie.
L'individu se dirait victime de racisme
Yassin Salhi se serait alors montré "confus" sur ses réelles motivations. Les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste (Sdat) qui ont recueilli ses aveux, ont en effet également tenté de déterminer un mobile. "Il a notamment évoqué des difficultés personnelles liées, à la fois, à son travail et à sa vie de famille qui auraient pu le pousser à commettre son geste, confie une source proche de l’affaire. Mais tout cela reste à préciser."
Quelques jours avant l'attentat, un différend d'ordre professionnel s'est produit entre cet homme de 35 ans et son employeur. Selon l'AFP et i-télé, le ton est monté entre les deux hommes, après que Yassin Salhi avait fait tomber une palette de matériel informatique de prix.
Le barbare devait quitter Lyon dans l'après-midi pour être transféré dans les locaux de la Sdat à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine), près de Paris.
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