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lundi 30 juin 2008

Besancenot s’acoquine avec le terroriste d’Action Directe, J.-Marc Rouillan

Découverts, les meneurs trotskistes montent au créneau
Invité samedi du journal de France 2 pour évoquer le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot a reconnu avoir rencontré Jean-Marc Rouillan, un ancien membre du groupe armé Action directe, à Marseille le 3 juin. La rencontre entre les deux révolutionnaires a eu lieu en marge d'un meeting animé par le gentil petit facteur people au double visage.

Se refaire une virginité
Le porte parole trotskiste était venu sur France Télévisions pour faire la promotion de ce nouveau parti de l’ombre. Sa première convention nationale du NPA (dont l’appellation ne se réclame pas du communisme ou de la révolution…) se tenait en effet le week-end dernier à La Plaine-Saint-Denis. Le NPA devrait se substituer à la LCR (Ligue Communiste Révolutionnaire) dont l’image est aujourd’hui trop connotée et voir officiellement le jour début janvier 2009. Relooké, mais lourdement fardé, il sera tout aussi trompeur que le visage médiatique actuel de la LCR, tel qu’il s’est faussement exhibé chez Michel Drücker, déjà sur France Télévisions.

Jean-Marc Rouillan, deux fois condamné pour assassinat
Condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité, pour les assassinats dans la période Mitterrand, du PDG de Renault Georges Besse, en 1986 et en 1985, de l'ingénieur général de l'armement René Audran (à droite), responsable des affaires internationales du Ministère de la Défense, le terroriste est aujourd'hui en semi-liberté.
Extrêmement indulgent selon le cas, Besancenot a déclaré sur France 2 qu’après plus de vingt ans d'incarcération, les membres d'Action directe «ont purgé leur peine. La question qui se pose, pour eux comme pour beaucoup d'autres, c'est de savoir si les personnes qui ont subi une peine et qui ont vécu le système carcéral ont le droit de faire de la politique. Nous, on pense que oui». Le révolutionnaire est partisan de la liberté d’expression et du débat démocratique, mais fait les questions et les réponses : c’est plus sûr !

Menace de rejet de la greffe du nouvel hymen
Cette rencontre dérange aujourd'hui la direction de la LCR qui en a pourtant vus d’autres au cours de son histoire. En éclatant au grand jour ce week-end, ce contact révèle encore davantage le vrai visage d’Olivier Besancenot et pèse gravement sur la première réunion du NPA, qualifiée de «réussite» par ses organisateurs et où un millier de personnes issues de 300 collectifs originaires de toute la France ont participé. Toute la France, de Guilvinec, Carhaix ou Béziers, en passant par les pêcheurs et les viticulteurs ou par les facs ou les lycées, hier, et par les transporteurs de la FNTR, aujourd’hui.

Alain Krivine en remet une couche
Dimanche, dès le lendemain de la découverte du pot aux roses, le porte-parole historique de la LCR, Alain Krivine, qui fut candidat à la présidentielle de 1969 et de 1974, tentait à son tour de minimiser la portée de cette rencontre, qu'il qualifie de «non-événement». Circulez, il n’y a rien à voir : pour la transparence, vous vous trompez d‘adresse…
Honnête, il rappela «avoir toujours combattu les thèses et les pratiques» d'Action directe. «Après, c'est vrai qu'avec le PCF et d'autres, nous nous sommes battus contre les conditions d'enfermement de Jean-Marc Rouillan ou encore de Nathalie Ménigon», dit-il. Mais «en aucun cas, poursuit Alain Krivine, Rouillan, s'il souhaite adhérer au NPA à titre individuel, ne représentera un courant politique». Il y a donc bien plus qu’une simple rencontre.


Les trotskistes n’ont jamais autant communiqué
Lorsque la LCR s’exprime autant, c’est qu’elle a beaucoup à dissimuler
Surprise ! François Sabado, membre de la direction de la LCR, ne dit pas autre chose. François Sabado est aujourd'hui le mentor et l’âme damnée du pseudo-facteur. Toujours derrière le candidat de la LCR tout en s'en défendant, mais si fier de la montée de son poulain dans les sondages. Le dirigeant trotskiste aguerri avait repéré ce militant de Louviers (Eure) à une université d'été de la LCR en 1994. Le jeune Olivier faisait alors ses armes dans une tendance minoritaire, reprochant à la direction de l'organisation de n'être pas assez révolutionnaire. François Sabado poussera le trublion dans les pattes d'Alain Krivine, alors député européen, comme attaché parlementaire.
«La LCR a toujours condamné les actions armées. Aujourd'hui, Rouillan a fait dix-huit ans de prison, il a payé. Donc, s'il veut faire de la politique à nos côtés, c'est qu'il a changé. [Le rapport de cause à effet est spécieux !] Surtout, il ne sera qu'un individu sur 10 000 !», explique-t-il. Il fallait le dire pour que ce soit vrai et rassurant. Sabado maîtrise, comme Krivine et Besancenot…
Le bébé trotskiste est-il mort-né ?
Cette affaire constitue une menace pour la démocratie et fait tache pour le lancement du futur NPA. Les tares des parents pourraient bien lui être fatales. Dimanche, devant la presse, Olivier Besancenot, qui se dit malgré tout «tranquille», comme Sa Cynique Majesté Royal qui en toutes circonstances se dit « sereine », s'est demandé pourquoi cette histoire, «vieille d'un mois», est ressortie ce week-end par «le jeu médiatique». Mais il assume ! «Si Rouillan veut rejoindre le NPA, c'est qu'il a radicalement changé», s'est-il défendu. Parce que la pureté trotskiste ne fait pas de doute, depuis l’ « opération catharsis » par l’entremise du grand prêtre rédempteur Drücker .
Olivier Besancenot, que l'institut OpinionWay a placé «meilleur opposant » à Nicolas Sarkozy faisait meilleure figure dans l’opinion que Bertrand Delanoë et Marie-sEGOlène Royal, vient de commettre l’irréparable. Alain Krivine veut relativiser : «Rouillan a demandé à rencontrer Olivier. Olivier voit tout le monde. Point. N'y voyons pas autre chose !»

Selon la gauche, le Président Sarkozy ne pourrait pas « voir tout le monde », ni le Lybien Mouammar Kadhafi ni le Syrien Bachar el-Assad.
Mais Rouillan, quand il veut ?

Désirdavenir Royal présente sa contribution : Sarkozy, son tremplin pour la prise de pouvoir au PS

L’amère Royal ignore Besancenot et s’allie aux barons régionaux socialistes
Démonstration de force
Dans sa bataille interne entre amis pour la conquête du PS, Sa Cynique Majesté Royal s’en prend à son concurrent passé de l’extérieur : celui qui rêves, jour après nuit, celui qui, sur elle, a eu nettement la préférence des Français, restera, à vie, sa tête de turc privilégiée , son obsession mortelle.
Comme si le rendez-vous socialiste de novembre à Reims n'avait finalement pas autant d'importance que d’abattre son tombeur, Sa Cynique Majesté Royal a présenté samedi sa contribution dans un meeting essentiellement orienté vers la contestation de la politique du Président de la République. Elle est et reste en campagne présidentielle: celui qui lui a ravi la place que les sondeurs lui promettaient lui sert toujours de rassembleur. Devant un millier de militants à l'enthousiasme parfois exagéré du fait de la présence de portables prêts à inonder les entreprises de partage de clips video, son conseiller Jean-Pierre Mignard a d'ailleurs décrit cette réunion comme «le premier grand meeting d'opposition à ce régime depuis un an». Est-ce pur mépris de ses rivaux socialistes ?

Sa contribution, baptisée «combattre et proposer», dès le titre, est une illusion trompeuse. Il y est en effet essentiellement question de ‘combattre’ et assez peu de ‘proposer’ ! Nous ne saurons donc jamais ce qu’elle pourrait avoir à proposer. «Nicolas Sarkozy nous avait promis une forme de rupture, aujourd'hui la France subit une déchirure», a lancé l'ex-candidate à l'Élysée après cédé la parole à la tribune à une vingtaine d'orateurs. Et comme un seul homme, dans leurs interventions courtes et formatées, tous se sont attaqués à un aspect de la politique du Chef de l'État. A sa doublure picto-charentaise, Delphine Batho, avait échu la critique de la sécurité, à l'économiste Thomas Piketty les questions de fiscalité et de retraite, au metteur en scène Ariane Mnouchkine le plaidoyer en faveur de l'État Providence, à Aurélie Filippetti la contestation du «Grenelle de l'environnement», au journaliste Edwy Plenel la dénonciation de la mainmise des groupes industriels sur les médias…
Reprenant l'ensemble des critiques de ses chauffeurs de salle, Sa Cynique Majesté Royal a ensuite présenté sa contribution et quelques-unes des 83 ‘propositions’, réparties sur «sept piliers», qu'elle avance. Tout ce bruit, sans que la Rue de Solférino ne se profile. D’ailleurs, son texte l'assure, «l'enjeu de ce congrès n'est pas de faire le programme de gouvernement de 2012». Alors, est-elle hors sujet ?

L'enjeu de Reims n’apparaît qu’en arrière plan général, de façon presque subliminale. Dans la forme, Royal et son équipe sont en complet décalage avec les présentations des contributions concurrentes. Laurent Fabius s’est valorisé à l'Assemblée Nationale, Martine Aubry s’est faite ‘peuple’ dans un café, les barons locaux se sont momifiés au Musée social, mais la présidente de la région Poitou-Charentes a de nouveau tenté l’expérience d’une improbable alchimie à la Maison de la Chimie. Nostalgique, elle a la démonstration de force pour mettre en scène son texte, à l'image de sa campagne pendant les primaires socialistes pour l'investiture en 2006. Ses militants comptaient sur un propulseur à réaction ; ils n’ont eu droit qu’à un pétard d’artifice.
Sur le fond ensuite, ses conseillers politiques et elle-même ont lancé des indices qui se voulaient des fusées éclairantes sur la façon dont ils abordent le congrès. Ainsi, l'eurodéputé Vincent Peillon (ex-Dupond-Dupont avec Nono Montebourg passé à l'ex) qui appela à une «lucidité radicale». Ne lança-t-il pas en direction de la gauche de la gauche: «Nous n'en pouvons plus des débats tabous. Nous n'en pouvons plus de lire le XXIe siècle avec les lunettes du XXe, quand ce ne sont pas celle du XIXe.» Ils en sont toujours aux intentions : ils savent donc ce/ceux dont ils ne veulent plus.

La dynamite, c’est contre les éléphants
L'ex-candidate a prévenu le front tout-sauf-Royal: «Je vois les choses, je les entends, je les subis.» Elle renouvelle ses promesses de la pré-campagne présidentielle, bien que chacun sache qu’elle ne les tient pas: elle assure donc qu’il ne faut pas compter sur elle pour alimenter «le feuilleton de cette interminable préparation de congrès nourrie par les petites phrases et les considérations subalternes». Qu’elle revienne sur ses souffrances intérieures insiste sur la douleur que les «apparatchiks du parti» lui occasionnent en interne? Sereine, avec çà ?
Au début de l'année, pendant la campagne des élections municipales, à qui voulait l’entendre, Royal assurait se sentir majoritaire au sein du parti. Samedi, elle a lancé un appel aux barons locaux et «à tous ceux qui font un travail de réflexion à dimension régionale» pour qu'ils la rejoignent. Comme si désormais, elle se sentait toujours plus solitaire à la suite des défections nombreuses et pensait ne plus pouvoir faire la différence à elle seule.

Les rats quittent le navire Royal
Le nid à rats s’agite. Il ne reste plus guère que deux quartiers-maîtres à bord : Me J.-P. Mignard, le parrain de deux de ses enfants, et le souriant Jean-Louis Bianco.
La défection de D’Jack Lang est effective.
Julien Dray signerait une contribution de Hollande, si celui-ci consentait à se mettre au travail. 20minutes.fr.confirme d’ailleurs que le futur ex-premier secrétaire du Parti socialiste pourrait déposer une contribution en vue du congrès de Reims. Libération assure que Hollande a ouvert les yeux sur son bordel ! « Il ne repostulera pas à sa propre succession, il l’a dit. A moins que… «Il y a un tel bordel, que certains premiers fédéraux ou d’anciens du parti ne verraient pas d’un mauvais œil que Hollande reste, glisse le même responsable national. Il y a quelques mois, ça paraissait impensable. Aujourd’hui, l’hypothèse est évoquée dans les dîners».
Outre le n°1, le numéro 2 du PS, François Rebsamen, un proche de Désirdavenir, ne lui consent plus à celle-ci qu’un soutien prudent. À la tribune, il a certes résumé les «quatre révolutions du texte fondés sur les « sept piliers » : mettre l'économie au service de l'homme, faire la révolution écologique, mettre en place un État préventif et la révolution démocratique jusqu'au bout».
Mais, avouant son impuissance de n°2, Frère Rebsamen a aussi regretté que le parti ne se soit pas doté dès l'année dernière d'un leader incontesté. Sur scène, sous le regard des militants, il est resté distant de l’amère Royal et a quitté la salle très vite. Il plaide pour un rapprochement avec le courant intermédiaire entre Royal et Fabius, et donc pour François Hollande, pour qui le congrès ne doit pas se traduire par une pré-désignation pour l'élection présidentielle.
Or, samedi, Royal l'a assuré : «Mon obsession, ça n'est pas 2012».


Royal et ses derniers Mohicans sont-ils tellement éloignés du révolutionnaire Besancenot
qui veut tout casser dehors ?
Comme lui, après tout, le gang Royal veut tout casser …
Tout de même, à la différence du trotskiste, Royal veut tout péter …chez elle !

Comme dans son appartement de Boulogne-Billancourt.

dimanche 29 juin 2008

PS : Besancenot fait de la surenchère marxiste

La LCR vient brouter dans le pré socialiste
Pendant que le PS se cherche, bien que très minoritaires, les trotskistes gagnent du terrain chez les pêcheurs ou les viticulteurs. Alors que le PS est en pleine recherche idéologique et que le combat des chefs se précise, voilà Olivier Besancenot qui vient agacer les grands. Les révolutionnaires de la LCR ont exprimé leur capacité de nuisance de Carhaix à Guilvinec en passant par l’Hérault.

Or, c’est le PS en état de faiblesse qui est au cœur de l'offensive de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), et non pas les partis de droite. Le procès est connu, il date de près d'un siècle. Il y a les purs et les impurs, ceux qui veulent terrasser le capitalisme et ceux qui insidieusement «pactisent» avec l'ennemi. De toute leur hauteur, les socialistes constatent -hautains- qu'il se passe quelque chose à leur gauche. Ils en sont tellement conscients qu'ils ont d'ailleurs créé une «cellule de veille» chargée d'observer de très près la stratégie ambivalente du virulent facteur, à la fois casseur et people: le double jeu !
Besancenot joue l’avenir de sa Ligue et ne passera rien à la Rue de Solferino. À l'approche du congrès de Reims, alors que l'appartement de Désirdavenir vient précisément d'être fouillé (article précédent de PaSiDupes), il épiera les contributions des uns et des autres pour en conclure que le PS a choisi, selon l'expression consacrée, «la soumission aux lois du marché». Peu lui importe que le futur patron du PS se nomme Delanoë, Royal ou Aubry, aucun des trois n'appartient à la «vraie gauche». Pour les rejetons de Trotski, il n’est de bon que la révolution.

Mais chez beaucoup de responsables PS le désir d'entretenir l'ambiguïté transparaît. Que Sa Cynique Majesté Royal, partisane d'un PS modernisé, ait en même temps pu citer Engels samedi en présentant sa contribution, ne révèle pas un besoin de ratisser large, seulement pour assouvir une d’ambition personnelle, mais surtout pour affaiblir la LCR! En effet, on n'avait pas senti, jusqu'à présent, chez la p’tite présidente de Poitou-Charentes une appétence particulière pour le coauteur, avec Karl Marx, du Manifeste du Parti communiste
Marie-sEGOlène eut tout juste une tocade pour Marie Gouze, auteurE de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Marie Gouze
(ci-dessus à gauche) a laissé de nombreux écrits en faveur des droits civils et politiques des femmes et de l’abolition de l’esclavage des Noirs. Cette autre Marie n’est autre que Marie-Olympe de Gouges, qui, en briguant l’Olympe comme Marie-sEGOlène, la ‘petite Martiniquaise’, trouva la mort sur l’échafaud à Paris sous la Terreur, le 3 novembre 1793. Aux yeux de Besancenot, l’amère Royal a commis la faute de ne pas faire référence à la franc-maçonne Louise Michel (1830- 1905), l’une des figures marquantes de la Commune de Paris (ci-dessus au centre), qui fut la première à arborer le drapeau noir et a symboliser le mouvement anarchiste.

Les efforts, discrets ou ostentatoires, que les socialistes pourraient condescendre à adresser à Olivier Besancenot, seraient donc peine perdue. Le seul objectif avoué du vilain petit canard, c'est en effet d’ébranler la Rue de Solférino. La gauche admirable n’est pas mûre pour des concessions à la gauche méprisable : elles ne sont pas de même nature, elles n’ont pas les mêmes valeurs.
Le PS n’a donc rien à espérer de la gauche extrême et, contre l’avis des orthodoxes socialistes sur le modèle Fabius, aurait donc tout intérêt à choisir et assumer une ligne réformiste, à mille lieues des illusions de la gauche de la gauche.
Les amis et alliés de Fabius assurent que se serait ouvrir un boulevard à Besancenot et ses casseurs de la LCR, de SUD ou au Parti des Travailleurs? Le PS français est certes un cas à part, mais la modernisation du Labour au Royaume Uni, du SPD en Allemagne ou du PSOE en Espagne n'a pas provoqué d'appel d'air favorable aux nostalgiques du Grand Soir. On objectera que la France n'a pas la même histoire et qu'elle a -plus que d'autres- rêvé de «lendemains qui chantent», mais les socialistes, qui ont payé ce conservatisme le prix fort, ne sont pas obligés de s’entêter.

samedi 28 juin 2008

Troisième cambriolage chez Désirdavenir Royal

Peut-elle faire confiance à son entourage ?
Mise en scène soignée
Le journal Le Parisien semble être le seul qui ait envoyé un journaliste à la présentation samedi matin de la contribution de la candidate socialiste battue à la Présidentielle pour le congrès du parti en novembre 2008. C’est par lui, avec l’agence de presse française, que l’affreuse nouvelle s’est répandue. Le patron du comité de soutien à Sa Cynique Majesté Royal, Me Jean-Pierre Mignard, qui participait en effet à cette réunion à la Maison de la Chimie, a eu l’opportunité lors de son intervention de provoquer l’indignation de son auditoire en annonçant juste à point nommé que l'appartement de l'ex-candidate à la présidentielle venait d’être cambriolé, la veille. Comme si elle n’était pas au courant, il a lancé : «Ton appartement a été pour la troisième fois visité hier soir», suscitant les huées de l'assistance…

Les faits
Situé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), l'appartement que lui a laissé son ex-concubin François Hollande a été «visité» vendredi 27 au soir. Selon son entourage et Le Parisien, l’amère Royal est rentrée tard chez elle (à 22 heures seulement, selon LCI…) et a trouvé tout son appartement de Boulogne-Billancourt «retourné». Elle a déposé plainte et est restée avec le procureur de la République des Hauts-de-Seine, Philippe Courroye, jusqu'à «trois heures du matin». Elle devait le rencontrer à nouveau samedi après-midi. LePost (qui prend ses sources sur …LCI !) verse un pleur aussi … sec ! « Décidément, Ségolène Royal n'a pas de chance. »
Les rejets de Le Monde précisent : «Hier soir, Ségolène Royal est rentrée chez elle, vers 22 heures, quand elle a découvert la porte de son domicile avait été fracturée. C'est la chambre de sa fille qui semble avoir été vandalisée (excessif ?): tiroirs ouverts, bijoux renversés sur le sol... Rien ne semble avoir été volé. Selon l'entourage de l'ex-candidate socialiste à la présidentielle, il pourrait s'agir d'une "tentative d'intimidation à la veille d'une réunion importante". »
La conclusion de LePost serait bien un peu hâtive et totalement infondée.


Comique de répétition
1- Les visiteurs du soir sont revenus pour la troisième fois. Le Nouvel Observateur se souvient :
On apprenait mardi 31 juillet 2006 que « L'appartement de Ségolène Royal, situé à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), a été cambriolé dans la nuit de vendredi à samedi, […] confirmant une information du Parisien" [ ! ].
L'appartement de Boulogne, occupé par Ségolène Royal et son ancien compagnon François Hollande, avait été fouillé, lors des vacances du couple Royal-Hollande, sans qu'aucun vol n'ait été constaté. "Il ne s'agit pas d'un cambriolage, mais d'une intrusion et de la fouille intégrale de mon domicile, où rien n'a été volé", avait alors déclaré la socialiste qui "ne se sentait pas intimidée par ce qui s'était passé". A la différence de LePost en 2008, la brave femme, connue pour sa 'bravitude', n’avait pas encore envisagé que ce pût être «une "tentative d'intimidation à la veille d'une réunion importante".
L’hebdo des intellos de la gauche caviar poursuivait. « Le vol a été commis "a priori sans infraction". » Petite pause sur la confusion ‘infraction/effraction’ par un journaliste donneur de leçons, issu d’une prestigieuse école supérieure de journalisme.


2 bis - En février 2007, dans le Xe arrondissement de Paris, rue du Faubourg-Saint-Martin, à proximité du Canal St Martin occupé par des activistes de sans abris, le siège du comité de soutien de Ségolène Royal qui –il n’y a pas de petit bénéfice- fait office d'appartement parisien de Sophie Bouchet-Petersen (ci-contre), conseillère de Sa Cynique Majesté Royal, candidate socialiste, avait lui aussi été cambriolé. Un ordinateur avait été volé et plainte avait été déposée, sans que les suites n’aient été rendues publiques.

2- Octobre 2007 – «Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, entre minuit et 3 heures du matin, un ou plusieurs inconnus se sont introduits dans l'appartement de l'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle. Cette dernière était en voyage d'agrément aux Antilles au moment des faits. A priori, les cambrioleurs n'ont pas eu à commettre d'effraction : une baie vitrée donnant accès au logement, situé au rez-de-chaussée, était restée ouverte. »…
3- Juin 2008 - "Le domicile de l'ancienne candidate socialiste, situé à Boulogne-Billancourt, a été visité dans la nuit de vendredi à samedi. Cent dix euros et un ordinateur portable ont été dérobés." (Nouvel Observateur)

Des variantes
Il avait déjà été fouillé de fond en comble le 31 juillet 2006 sans que rien ne soit volé.
En juin 2008, ni les mobiles, ni l’hypothétique vol n’ont pas transpiré. Seulement des accusations à l’aveugle. On affine...

De troublantes similitudes apparaissent désormais
C'est toujours à Paris et non pas à Melle, que ça se passe.
Une nette préférence pour la nuit du vendredi au samedi n’est pas une caractéristique majeure. Attardons-nous plutôt sur trois aspects.

1- a/ 2006 - « Cent dix euros et un ordinateur portable ont été dérobés mais "aucun document sensible n'a disparu", a indiqué un proche de l'enquête au quotidien. »
b/ 2007- « Les malfaiteurs se sont emparés d'un maigre butin, environ 110 euros et un ordinateur portable, avant de prendre la fuite. » Tarif syndical...
c/ Juin 2008 - ?

2- a/ 2006 - « Le fils de l'ancienne candidate socialiste à la présidentielle était présent au sous-sol au moment des faits et a averti par la suite le commissariat. La police judiciaire des Hauts-de-Seine a été saisie de l'enquête. »
b/ Oct 2007- « Le modeste fric-frac, vraisemblablement imputable à des voleurs de passage, a été découvert par le fils de Ségolène Royal. » Il se trouvait au sous-sol mais avait laissé la porte-fenêtre du rez-de-chaussée ouverte. Imprudence qui sera dramatisée.
c/ Juin 2008 - ?

Détournement politicien d’un cambriolage
Argenteuil n’attire pas la convoitise autant que …Boulogne-Billancourt.
a/ 31 juillet 2006 - "Je n'ai pas porté plainte, j'ai fait un signalement au commissariat en demandant que l'incident reste confidentiel". La concurrente du ministre de l’Intérieur avait accusé son adversaire : "Je trouve scandaleux que cette information ait été diffusée par le cabinet du ministre de l'Intérieur, alors que j'avais demandé que cet incident reste confidentiel", a-t-elle réagi. Diffamation sans suite.
Le 18 août, encore simple candidate probable à l'investiture socialiste, Désirdavenir Royal avait alors récupéré le fait divers (du 31 juillet) pour reprocher au ministère de l'Intérieur d'avoir divulgué l'information qu'elle souhaitait garder confidentielle. Ce que la Place Beauvau avait démenti, coupant court à la polémique. Et "Rien ne permet de penser que le ou les intrus avaient une idée particulière en liaison avec les occupants de l'appartement", a estimé une source judiciaire, selon Le Figaro.
b/ Juin 2008 – une prétendue ‘tentative d’intimidation’
Difficile à imaginer à l’encontre de quelqu’un qui clame : « Vous ne réussirez pas à me déstabiliser ! »
Point de négligence familiale cette fois. L'entourage de la présidente de la Région Poitou-Charentes a le sentiment que ce n'est à un simple cambriolage: on lui en veut; elle est une innocente victime. Vers 22 heures, accompagnée de son officier de sécurité, la candidate Royal au poste de Premier secrétaire a découvert la porte de son domicile fracturée. «Elle n'a pas dormi de la nuit», explique encore son entourage qui note paradoxalement qu'elle a réagi avec «un grand courage», selon LCI.
Un nouvel épisode de la mythique aventure de Marie-Ségolène était ainsi écrite par des malfrats. Mais que, pour la déstabiliser, ils aient choisi la veille où Désirdavenir déposait sa contribution au Congrès du PS de novembre, désigne, non pas sa tête de turc préférée, mais ses camarades malfrats socialistes qui sont bien les seuls à la trouver encore dérangeante.

vendredi 27 juin 2008

Hérault : des viticulteurs défendent le prix du vin par la violence

Des extrémistes minoritaires soulèvent les régions
Les manifestations violentes de pêcheurs au Guilvinec (Finistère) ou d’habitants de Carhaix (Finistère, aussi) ont au moins un point commun trop souvent négligé : les meneurs sont des professionnels trotskistes de l’action de rue.

Le même type d’activisme a gagné l’Hérault.
Un drapeau apparaît constamment sur les photos de presse
(comme ci-dessus) et c’est toujours celui des révolutionnaires trotskistes de la LCR, auquel est souvent associé celui du syndicat non-représentatif SUD.
Entre 4.500 personnes, selon la police, et douze mille, selon les organisateurs, ont manifesté mercredi à Montpellier pour "exprimer la colère" des viticulteurs du Languedoc-Roussillon qui n’ont pas anticipé la baisse des prix du vin. Réclamer des aides d'urgence du gouvernement est certes un vieux réflexe, mais c’est surtout devenu une volonté d’accusation politique et de harcèlement politicien du pouvoir .

Lorsqu'elle raconte que des drapeaux de la Fédération des syndicats d'exploitants agricoles ou des Jeunes agriculteurs fleurirent à cette occasion, l’agence de presse françaisement par omission. Elle ne mentionne pas la LCR qui n’est là que pour radicaliser les rapports. Tant que les manifestants ponctuent leur marche d'explosions de pétards ou de longues cannes à feu remplies de soufre, rien que de folklorique dans la tradition.
Mais à l'issue du défilé, des incidents ont éclaté entre un groupe de viticulteurs décidés à en découdre avec les forces de l'ordre. Bizarrement, l’agence de presse française ne sait pas les identifier, malgré leurs étendards… Pour elle, ce sont ‘des’ manifestants qui ont lancé des cailloux sur les CRS , lesquels ont répliqué avec des grenades lacrymogènes.
Deux personnes ont été brièvement interpellées dont le président des Jeunes Agriculteurs du Gard Xavier Fabre et un viticulteur de l'Aude puis ont été remises en liberté. Il semblerait que la police s’en soit tirée sans blessés, ou que ses victimes ne retiennent pas l’attention des journalistes de l’A*P, lorsque le calme revient vers 21H00.
Plus tard dans la nuit, après le départ des derniers manifestants, un groupe de casseurs s’est rendu à Pèzenas (Hérault), à 25 km à l'est de Béziers, où il a brisé des vitres de l'Hôtel des Impôts et d'une agence du Crédit Agricole avant d'être dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes des CRS.

Les viticulteurs devraient être reçus lundi par Michel Barnier, ministre de l'Agriculture.
Venus de quatre départements de la région - Aude, Pyrénées-Orientales, Gard et Hérault -, ils ont reçu le soutien d'élus comme le président DVG de la Région Georges Frêche, celui qui insulte les Harkis et reproche à l’équipe de France de foot d’être constituée essentiellement de Noirs.
L’agence de presse que fustige Mediapart pour d’autres raison encore indique incidemment que l'ancien candidat à l'élection présidentielle, Gérard Schivardi, était sur place. Mais le décrire simplement comme maire de Mailhac, près de Narbonne (Aude), c’est dissimuler au plus grand nombre que cet opposant aux institutions de l'Union européenne (UE), était candidat à la présidentielle 2007, participa pareillement à la manifestation des salariés d'Airbus. Soutenu par le Parti des travailleurs (PT), ex- Mouvement pour un Parti des travailleurs (MPPT), Schivardi milite pour la laïcité de l'école et de l'État, pour l’abrogation des institutions antidémocratiques de la Ve République et pour la reconnaissance de la lutte des classes
Comme l'OCI, son ancêtre trotskiste, le PT pratique l’entrisme et noyaute FO. Au sein du syndicalisme enseignant, les militants de l'OCI, après avoir participé au sein de la FEN au courant École émancipée, ont créé leur propre courant, "École Émancipée pour le Front Unique Ouvrier" (EE-FUO, plus connu sous le signe "FUO"). Au milieu des années 1980, avec le concours de militants du RPR, ils ont participé à la création de nouveaux syndicats Force Ouvrière dans l'éducation nationale.
Les militants du PT se retrouvent actuellement essentiellement au sein des syndicats CGT , CGT-FO, mais aussi dans la FSU, où ils animent la tendance "Pour la Reconquête d'un Syndicalisme Indépendant". Ils radicalisent aussi les mouvements lycéens, étudiants et enseignants…

La candidature de Schivardi a recueilli 0,34 % des suffrages exprimés. Les casseurs de l’Hérault sont-ils aussi représentatifs du mouvement de viticulteurs ?
Méritent-ils le soutien complice de l’A*P ?
Olivier Besancenot (LCR) a gagné la respectabilité de se montrer sur France 2 au côté de Michel Drûcker qui s'est prêté à cette mascarade du gentil petit postier inoffensif.

L’A*P, accusée d’abus de position dominante

Déontologie : des agences de presse accusées de pillage de confrères

Mediapart règle ses comptes avec la profession

Edwy Plenel (né en 1952) qui rejoignit la Ligue communiste révolutionnaire et fut journaliste dans l’hebdomadaire de la LCR Rouge, fut directeur de la rédaction du quotidien Le Monde de 1996 jusqu’à sa démission volontaire en novembre 2004.
Ce polémiste a encore un problème, non pas seulement avec le pouvoir mais aussi avec ses camarades journalistes, non pas les patrons de presse, mais les insolents de base qu’il accuse de pillage. La rédaction de son site vieux de trois mois n’en peut plus de se voir dépecer par ceux qui ont renoncé, selon elle, « aux principes professionnels, aux valeurs démocratiques, aux exigences déontologiques qui nous rassemblent autour d'un même métier, quels que soient nos supports, nos titres, nos entreprises. Car s'il existe, en France, depuis 1935, une carte professionnelle des journalistes, c'est bien pour signifier cette appartenance commune, au-delà des affiliations salariales d'un moment ou d'une vie, dans des journaux, des agences, des radios, des télévisions et, maintenant, des sites d'information. Journalistes, nous partageons des règles, des droits et des devoirs, qui nous unissent et nous obligent, notamment dans l'adversité face aux pouvoirs. » Tout cela est donc trop beau pour être vrai.
La bande à Plenel exige le respect
« Or, ces temps derniers, à Mediapart, nous en sommes à désespérer de cet idéal commun et de son respect par une partie de la profession. Qu'on ne se méprenne pas: nous ne demandons aucun privilège, aucun raccourci, aucune aumône. Juste le respect des règles confraternelles. Notamment le respect de cette règle élémentaire que nos anciens avaient cru bon d'inscrire dans la première Charte des devoirs professionnels des journalistes français, rédigée en 1918 et révisée en 1938: « Un journaliste digne de ce nom ne commet aucun plagiat, cite les confrères dont il reproduit un texte quelconque ».
Mediapart se situe au-dessus du lot
A Mediapart, nous sommes un jeune journal en ligne, tout juste trois mois de vie, mais dynamique et entreprenant, indépendant surtout. Nous publions de nombreuses informations exclusives, dérangeantes ou originales, et, dans la plupart des cas, pas vues ou pas lues ailleurs. Cela ne nous empêche pas de citer abondamment la concurrence, loyalement, scrupuleusement, amplement, avec cette conviction que la défense du pluralisme, de la liberté et de l'indépendance des médias commence dans les médias eux-mêmes, avec des journalistes qui respectent le travail des autres journalistes. Or la réciproque est de moins en moins vraie.
Mediapart exige un peu de moralité de l’A*P
Ce mercredi 25 juin, en voyant qu'une de nos informations était étouffée dans l'indifférence générale, tandis qu'une autre était pillée dans une allègre sauvagerie, nous nous sommes livrés à une petite revue de détail, que voici:
- mardi 24 juin, Mediapart a publié une enquête sur une affaire de corruption qui [selon Mediapart qui se donne de l'importance] inquiète l'actuel parti au pouvoir en France, l'UMP, risque de mettre en cause l'une des porte-parole du parti présidentiel et dans laquelle est mis en cause un cadre dirigeant du groupe Monoprix. A l'heure où sont publiées ces lignes (19 heures, le lendemain), aucune reprise, aucune citation, aucune dépêche. Seul LeFigaro.fr en a fait mention le premier jour. Comme si, au-delà de Mediapart, cette information - car c'en est une, et de taille - n'existait pas. [Si c’était le cas Le Canard se serait fait un plaisir de la reprendre à son compte…]
- mardi 24 juin, l'Agence F***** Presse diffuse à 20 h 53 une dépêche ainsi titrée: « Plainte à Paris du patron d'un groupe espagnol visant le groupe Bolloré ». [Comme si une plainte était nécessairement une preuve de culpabilité : Mediapart se plaint de l’A*P, mais l’agence est-elle pour autant coupable ?] Or, dès 9 heures la veille, lundi 23 juin, cette information faisait la « une » de Mediapart […].
Mais la dépêche de l'A*P ne mentionne aucunement Mediapart, affirmant tenir son information « de source proche du dossier », autrement dit d'une source anonyme. Notre information était pourtant ce qu'on appelle, dans le métier, une exclusivité, la règle étant alors de mentionner toujours le média qui a été le premier à la révéler.
- lundi 23 juin, à 15 h 22 pour A* P* et à 15 h 47 pour l'A*P*, deux dépêches annonçaient la nouvelle mise en examen de Gérard Longuet, ancien ministre, dans l'enquête sur le financement du défunt Parti Républicain.
[L’origine de cette affaire remonte à 1986 …] Aucune ne mentionnait Mediapart, toutes deux affirmant tenir leur information « de source judiciaire », au singulier pour l'A*P, au pluriel pour A*P*. Or les lecteurs de notre site avaient pu lire cette information trois jours plus tôt, le vendredi 20 juin, accompagnée d'une enquête fouillée sur cette vieille affaire ressuscitée. [Le réel problème de ce site est qu’il manque de lecteurs.]
- mercredi 11 juin, à 17 h 42, l'A*P diffuse une dépêche annonçant que, dans l'affaire Clearstream, « les juges reprennent leur enquête sur le rôle de Villepin ». Or, la veille, mardi 10 juin, Mediapart avait mis en ligne un article de Fabrice Lhomme révélant cette information, sous le titre « L'affaire Clearstream est relancée ». Faut-il préciser que l'A*P n'en faisait pas mention, affirmant tenir cette information, que sa rédaction avait amplement eu le temps de lire sur Mediapart, d'une anonyme « source judiciaire ». [Les aigris de Mediapart veut faire croire qu’ils sont les meilleurs quand ils ne sont que les plus rapides]
Mediapart est en mal de reconnaissance
Le site peine à exister et débine ses camarades pour rappeler qu’il bouge encore.
Mais il pue déjà.
Nous ne voulons aucun mal à l'A*P [il fallait le préciser, mais personne n’est convaincu]dont nous avons, comme toute la profession, défendu l'indépendance face aux pressions de l'actuel pouvoir politique. [Appel pathétique au retour d’ascenseur] Nous comprenons d'autant moins le sort qui nous est réservé, tant nous n'osons croire que ces pressions aient porté leur fruit. L'Agence, comme d'autres rédactions, a accepté notre proposition d'abonnement gratuit à Mediapart [il existe donc des cas de privilèges particuliers?] - ce n'est donc pas notre modèle économique payant qui est en cause. [La trésorerie de Mediapart serait-elle victime du réchauffement climatique dans les organes de presse ?] Sa rédaction sait que, tout jeune journal pas vraiment accommodant ni complaisant, nous ne percerons le mur d'indifférence construit autour de nous qu'avec l'aide de la profession, ce que les confrères de l'audiovisuel ont souvent compris. [Et refuse à l’ancien potentat de l’arrogant quotidien Le Monde]
Et, dans l'état du système d'information en France, l'A*P sait, par sa position dominante, voire exclusive, combien sa prescription pèse et combien, à l'inverse, sa non-prescription peut plonger dans l'oubli une information d'importance. [Cette situation n'est pas sans rappeler l'attitude de Sa Cynique Majesté Royal qui méprisait les "éléphants" et qui se plaignit de ne pas bénéficier de leur soutien, quand le vent tourna ...]
Des journalistes font la leçon à des journalistes
Encore une fois, nous ne demandons aucun passe-droit. Juste le respect des règles qui valent pour les titres déjà installés. Un média doit toujours sourcer ses informations et, s'il vient après un autre média sur une information jusqu'alors ignorée, il doit le mentionner comme référence, par simple respect confraternel, même s'il a recoupé l'information de son côté. C'est là un principe banal enseigné dans toutes les écoles de journalisme: une façon simple de respecter le droit d'auteur. Susceptibilité paranoïde.
Edwy Plenel brandit la menace
Notre faible notoriété ne saurait excuser le pillage du travail de notre rédaction. [Plenel souffre de sa petite taille, mais a raison sur le fond. Simplement, il découvre le mépris attaché à la faiblesse: il fallait qu'il connaisse celà!] Tout comme Le Canard Enchaîné qui, de longue date, tient chronique ironique de ces emprunts peu confraternels, nous pourrions tenir désormais la liste de ces mauvaises manières. Mais nous n'avons pas le cœur à cela. Chers confrères, la presse va-t-elle si bien, l'information est-elle en si bonne santé, la profession a-t-elle assez le moral [ et de moralité?], pour que nous soyons devenus si sauvages les uns envers les autres, si indifférents, si peu solidaires, si peu attentifs et respectueux ?

Edwy Plenel a créé la polémique pour attirer le lecteur.
C’est fait, avec le coup de pouce confraternel et solidaire de PaSiDupes qui depuis longtemps stigmatise les pratiques impérialistes de l’A*P. A titre d’exemple, cette agence interdit à certains de la citer.

On peut toujours à ce propos se rapporter aux grands principes déontologiques énoncés par Plenel et applicable à l'ensemble de la profession.
Et la liberté d'expression, comme la liberté d'expression, selon l'A*P, est-ce valable pour tous?...

jeudi 26 juin 2008

Le procureur Bernard Beffy et les Prud’hommes de Maubeuge

Un procureur autoritaire et cassant ?
Bernard Beffy s'illustre actuellement dans l'affaire de la gifle-réflexe à un jeune adolescent insolent qui avait traité son professeur de 'connard' au collège de Berlaimont (Nord). Lire PaSiDupes et autre lien
Mais le procureur a déjà fait parler de lui: il s'est fait un nom dans à l'affaire VA-OM (OM-Valenciennes), dont il fut le juge d'instruction. Lien Wikipedia
15 janvier 2007 - Bernard Beffy, substitut du procureur général près la cour d'appel de Douai, est chargé des fonctions de procureur de la République près le tribunal de grande instance d'Avesnes-sur-Helpe.
17 février 2007 - Bernard Beffy a été installé dans ses fonctions de procureur d'Avesnes-sur-Helpe, Hainaut
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Le quotidien régional La Voix du Nord du samedi 26.01.2008 rapporte une situation dans laquelle le procureur manifeste ses aptitudes au dialogue... :

Les Prud'hommes bloqués hier, sur fond de désunion syndicale
Au cours d'une action-surprise, la CGT a bloqué l'audience de rentrée solennelle du Conseil de Prud'hommes, hier matin, pour protester contre sa fermeture programmée. Une initiative incomprise par la présidence du Conseil et qui souligne la mésentente entre syndicats sambriens. Une autre réunion est prévue le 5 février.
D'ordinaire, les audiences de rentrée solennelle sont plus sereines. Cette année, ce fut la surprise et la pagaille, au Conseil de Prud'hommes de Maubeuge. Un peu avant 9 heures, hier, rue du 145e RI, une banderole protestait contre la fermeture du lieu, programmée par la réforme de la carte judiciaire. La CGT, suivie par la CFTC et les militants d'autres syndicats qui agissaient en leur nom propre (ou à l'encontre de leur union locale), avait mobilisé : une cinquantaine de personnes (une trentaine en fin de matinée), la télé, la radio, la presse écrite... Pourquoi un tel remue-ménage ? « Après toutes nos actions, on continue à nous ignorer », explique André Chandelier, de la CGT. Pétitions, courriers, sollicitations n'ont rien donné. Alors hier, ils ont décidé de manifester, devant le conseil de Prud'hommes, et d'empêcher la tenue des élections des conseillers et de la présidence de ce tribunal.
L'initiative a provoqué la surprise de la plupart des personnes qui s'attendaient à une réunion de rentrée certes importante, mais pas annulée. Ce fut de la colère que ressentirent le président sortant, Dominique Perrault (CFDT), son vice-président, Jean-Pierre Steurbaut, et le procureur de la République Bernard Beffy. Ce dernier n'a pas eu de mots assez durs devant les manifestants : « La justice, ici, ne peut pas fonctionner normalement. Si je constate que la justice prud'homale ne peut pas se tenir à Maubeuge, je prendrai mes responsabilités de procureur. » À savoir : « Les contentieux seront jugés ailleurs. Et dans quinze jours, c'est la fermeture ! Vous vous tirez une balle dans le pied ! »
La CGT veut une table ronde « On aurait pu se passer de ça, commente Dominique Perrault. Quelle image on donne de la justice prud'hommale ! » Devant les manifestants, il a rappelé les devoirs des conseillers prud'hommaux : servir et concilier, comme le dit leur devise, laissant leurs préférences syndicales au vestiaire. En bref : ne pas mélanger syndicats, prud'hommes et politique.
Après son coup d'éclat, la CGT a demandé la tenue d'une table ronde. Avec tous les élus sambriens, concernés par ce projet de fermeture des Prud'hommes. Et donc avec Christine Marin, députée, à qui ils demandent en plus « qu'elle intervienne à l'Assemblée nationale, la semaine prochaine ».
Qui pourrait affirmer que le procureur est homme de dialogue ?

« Sarkozy est un objet non identifié », selon J.-M.Colombani

Un essai mesuré et réfléchi sur le président
Entre anecdotes et rencontres au sommet, Jean-Marie Colombani dresse un bilan à la première année de la mandature du président Sarkozy. Celui-ci apporte l'énergie et le mouvement dont le pays a besoin, mais il est à l'origine d'un violent clivage entre les Français. Un analyste de la politique française s'interroge en quoi le chef d'Etat marque une rupture et de quelles aspirations il est porteur.
Des signes les plus superficiels - jogging et Ray-Ban - aux plus idéologiques - l'obsession de la réussite individuelle par exemple : ‘the American dream’ -, Nicolas Sarkozy apparaît américain en diable à ceux qui cherchent à le cerner et à le réduire.
Et à Paris, cet Américain surprend, contrarie, étonne... d'autant que - c'est sa marque distinctive - il ne s'arrête jamais de faire ! Telle est la figure virevoltante que saisit ici, dans un portrait vif et parfois mordant, Jean-Marie Colombani, ancien directeur du Monde. Eclairant d'une connaissance approfondie de notre histoire les choix et les erreurs du Président, l'auteur réussit à approcher la personnalité du personnage et donne des clés pour comprendre ce qui s’annonce. Car s'il est une devise que notre Président acteur et réformateur a bien apprise outre-Atlantique, c'est celle de la réussite.
Colombani signe un essai mesuré et réfléchi sur le président. Aux antipodes des pamphlets qui encombrent les librairies.

Paris Match. Nicolas Sarkozy est-il plutôt un Américain ou un épigone de Bonaparte ?
Jean-Marie Colombani. Le comparer à Bonaparte relève plus de l'anecdote: la petite taille, le tic de l'épaule gauche, et cette phrase du Premier consul: "Ma difficulté c'est Joséphine." Mais cela ne suffit pas à caractériser l'homme, le style ou sa politique. L'ordre de Sarkozy est républicain et il n'a rien à voir avec celui du bonapartisme.
Donc politiquement notre président est un Américain?
Nicolas Sarkozy est un objet non identifié.
Au début, je voulais intituler mon livre "L'enfant-roi", mais, chemin faisant, la multitude des références américaines m'a sauté aux yeux. Il situe davantage la modernité du côté des Etats-Unis que dans les textes de la V° République. N'existent autour de lui que quatre ou cinq personnalités avec lesquelles il gouverne vraiment, faisant fi de l'ordre de ses ministres. Sa vision de la société reprend une devise américaine : "Aide-toi et Sarkozy t'aidera." Il porte au pinacle le mérite individuel. Enfin, la place qu'il accorde à la religion est aussi héritée de l'Amérique.
Le personnage qu'il est nous éclaire-t-il sur ce qu'il fera les quatre prochaines années de son mandat?
Il veut rester comme le président de la réforme. Il les additionne les unes aux autres, ce qui pose un problème de cohérence, mais a l'avantage de diluer les mécontentements. Au lieu de concentrer la pression sociale sur un seul point, il la répartit. Il faut avouer que cela marche assez bien quand on voit les syndicats et l'opposition s'épuiser à courir derrière des annonces hebdomadaires. On voit également que le président n'a ni carcan idéologique ni sectarisme, ce qui est nouveau à droite »
Vous le parez de bien des qualités
Laissez-moi énumérer mes craintes. Sarkozv a construit son programme en 2002-2003. Il le formalise en 2001. Il gouverne en 2007 et l'applique en 2008. Quatre ans après ! A notre époque, qui peut prétendre que quatre plus tard la société est la même et que les problèmes se posent à l'identique ? Lorsque Mitterrand met en place en 1981 sa politique, celle-ci est héritée du programme commun de la fin des années 70, et il se prend le mur de plein fouet. Il se fait élire sur une rupture avec le capitalisme et deux ans plus tard il est contraint de se convertir au libéralisme.
En quoi le programme de Nicolas Sarkozy serait-il daté?
Il conçoit son programme au moment où l'on n'a qu'un seul mot à la bouche : dérégulation. Il l'appliqué aujourd'hui, au moment où l'on n'entend qu'un seul cri: régulation. Or, quand on est dans la fonction, on n'a plus le temps de réfléchir ou de constater les changements du monde. Il peut néanmoins se raccrocher à une bouée, la commission Attali, qui lui permettra peut-être de changer de perspective.
Quelle était l'ambition de votre livre?
Je ne voulais pas faire le énième pamphlet contre Sarkozy. Je m'élève contre ce genre de pratique. Mais le temps n'est pas venu de faire une somme sur sa politique. Nous ne vivons
que le premier tiers de son action, et il est suffisamment mobile pour prendre tout le monde à contre-pied dans les mois à venir. Son centre de gravité n'est pas encore fixé. Mon livre essaie de refléter cela et de présenter mes propres interrogations.
Vous mêlez une analyse politique et un portrait people.
II y a eu beaucoup d'affect dans le vote des Français en mai 2007. Ce qui explique aussi la versatilité de l'opinion. Or je suis comme tous mes concitoyens, je ne peux pas envisager notre président d'un seul point de vue.
Un Américain à Paris, de Jean-Marie Colombani
éd. Plon, 174 pages, 16 euros
Entretien de Jérôme Béglé

Gifle de professeur insulté: le Nouvel Observateur en flagrant délit de mensonge

Le SNES-FSU a ouvert une pétition en soutien au professeur
Il est vrai que LePost, ce rejet du journal Le Monde, fait la promotion d’une contre-pétition en faveur de l'adolescent malappris qui insulta son professeur et fondée sur ce qu’elle décrit comme une « maltraitance ».
François Bayrou était-il davantage justifié à rappeler à l'ordre d'une gifle cet enfant des quartiers qui en 2007 faisait ses poches pour agrémenter l'ordinaire de sa famille. La faim dans une famille défavorisée n'émeut plus LePost...
VOIR et ENTENDRE la scène de "maltraitance" par l'ancien ministre de ... l'Education Nationale... De quoi alerter le procureur Bernard Beffy, par souci d'équité !
Mais PaSiDupes a aussi dénoncé le parti pris politique du Nouvel Observateur
Cet hebdomadaire sectaire prétend que seul le SNALC-CSEN, qu’il étiquette à droite, aurait ouvert une pétition en faveur de l’enseignant poursuivi pour gifle, en réaction à l’insulte d’un môme de 11 ans qui le traitait de ‘connard’.
«L'affaire avait en effet suscité de nombreuses réactions. Une pétition de soutien lancée par le Snalc-CSEN, traditionnellement classé à droite, avait notamment recueilli plusieurs milliers de signatures. » Flou sur le
nombre de signataires : 40.000
Lien vers nouvelobs.com ( 25-6-08)

Le Nouvel Observateur, qui fait l’impasse sur la pétition du SNES-FSU, soutint Sa Cynique Majesté Royal. L'esprit partisan les réunit.
En campagne, Désirdavenir s'indignait que des enseignants travaillent plus pour boucler leurs fins de mois dans le privé… Dans le secret d'une section du PS, elle leur promettait un mauvais coup de sa façon.
Après le vrai-faux SMS attribué par Airy Routier à Sarkozy, la crédibilité de cet hebdomadaire est passablement entachée.

Un prof insulté et ce sont 800 euros d'amende requis pour gifle

Le papa gendarme « attend avec un peu de tension et d'appréhension »
"Ce n'est pas une gifle, c'est une scène de violence", a estimé le procureur.
800 euros amende ont été requis mercredi 25 juin devant le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe (Nord) à l'encontre d'un professeur de Berlaimont (Nord), jugé pour avoir giflé un élève de 11 ans qui l'avait pourtant traité de "connard". José Laboureur, professeur quinquagénaire de technologie au collège Gilles-de-Chin, comparaissait pour "violences aggravées". Il encourait 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
Le procureur de la République d'Avesnes-sur-Helpe, Bernard Beffy, devant lequel l’insulté comparaissait s’est livré à une analyse psychologique.
Les juges et procureurs reçoivent-ils une formation spécifique ou se forment-ils sur France 5 auprès de l’émission Les Maternelles ou dans Femme Actuelle? "Ce n'est pas une gifle, c'est une scène de violence. Au-delà de ces violences, il y a une volonté d'humiliation", a estimé dans son réquisitoire. C’est son intime conviction, mais on aimerait en savoir plus sur son fondement.
Ses attendus ne sont que des considérations.
"Berlaimont n'est pas une classe de 40 élèves de terminale à Bobigny qui ont de 17 à 20 ans et mesurent 1,90 m et qui s'en prennent à une jeune professeur qui vient d'obtenir son Capes", a-t-il ajouté. Il est vrai que là-bas, ce sont les élèves qui frappent les profs. Ces derniers n’insultent pas leurs élèves pour mériter çà, voilà toute la différence qui échappe à cet ex- juge de l’affaire OM-Valenciennes.
Reprochant au professeur un caractère "impulsif", il a estimé que le collège "ne présentait pas de problèmes de discipline" et que l'enfant n'était pas un élève difficile. La preuve! Il a en revanche échappé à ce psy formé sur la bête le tas que le pauvre enfant a pu se rebeller à l'école contre une autorité militaire qu'il subit à la maison.
Les propos du procureur méconnaissent absolument la réalité du terrain.
Il veut ignorer que le seuil auquel un établissement est jugé difficile est extrêmement élevé. Les profs sont réduits au silence par une hiérarchie prompte à les condamner et qui minimise ce qu’il est convenu d’appeler pudiquement ‘incivilités’. Ce procès n’est pas fait pour rompre leur isolement : il va les murer encore davantage dans le silence de leur pratique quotidienne.
L'avocat de José Laboureur, Me Jean-Marc Villesèche, avait expliqué avant l'ouverture du procès : "Il attend de son procès de pouvoir expliquer pourquoi il a pu pousser cet élève et lui administrer une gifle, expliquer qu'à ses yeux, il était dans le cadre de son exercice professionnel face à un élève qui le provoquait et cherchait l'affrontement".
L’avocat a plaidé la relaxe de son client. Le procureur n’a pas entendu: Bernard Beffy est resté sourd. L’élève avait refusé de ranger une table au fond de la classe. Débarrasse-t-il la table à la maison ou est-ce une humiliation de participer aux tâches collectives? Le collégien l'avait auparavant traité de "connard", tout en le regardant dans les yeux.
Bilan : le tribunal et 800 euros d'amende requis contre le représentant de l’autorité dans ce groupe-classe et trois jours d’exclusion de sa classe pour l’ado qui insulte son professeur. Trois jours incluant probablement le samedi et le dimanche, pour ne pas ‘pénaliser’ le malappris ! De quoi susciter des vocations de part et d’autre, mais à l’inverse.

Le gendarme met le professeur en retenue
Il convient de rappeler que le papa est militaire et qu’il a une certaine idée de l’autorité, qui pourrait d’ailleurs interpeller sa hiérarchie.
Le père gendarme a de l’autorité une notion unilatérale, puisqu’il avait déposé plainte, sachant que cela entraînait le placement en garde à vue du professeur pendant 24 heures. Absent au procès, le papa-gendarme attend "que le débat ne soit pas faussé et décalé sur la condition de professeur, sur les difficultés que peuvent rencontrer les enseignants", raconte leur avocat, Me Emmanuel Riglaire.
Position on ne peut plus ambiguë. Le plaignant connaît la situation difficile des enseignants, mais prétend l’ignorer.

1 euro de dommages et intérêts demandé, 800 euros requis !
Celui-ci a demandé à José Laboureur un euro de dommages et intérêts "pour toute la tempête dans laquelle il a emporté cet enfant". Il assure que "les considérations personnelles de José Laboureur et la médiatisation qu'il a donnée à sa défense ne pouvaient que déstabiliser cet enfant". Il a tous les torts et même d'autres...

La presse donne à l’affaire une tournure politique.
José Laboureur rencontre les plus grandes difficultés à laver son honneur des multiples diffamations dont il fait l’objet dans sa vie personnelle. Physiquement discriminé comme une brute épaisse du fait de son 1,90 m, il est d’ores et déjà victime de la double peine. Il fut amené à renoncer à la procédure de "plaider-coupable" d'abord prévue fin mars pour cette affaire : il avait expliqué vouloir un procès public pour se défendre.
Le procès suscite en effet de nombreuses réactions.
Une pétition de soutien est marquée au fer rouge par les journalistes militants, au motif qu’elle est lancée par le SNALC-CSEN, un syndicat enseignant classé à droite. Bien qu’elle ait recueilli deux fois 10 milliers de signatures, elle est présentée comme suspecte.
François Fillon avait également manifesté son "soutien" au professeur. Le Premier ministre soutient un de ses fonctionnaires et la gauche s’emporte !
Le père joue le grand jeu habituel.
Son représentant réclame une justice sereine : "Aujourd'hui, il attend avec un peu de tension et d'appréhension l'audience correctionnelle", dit son avocat. Un gendarme bien émotif et pathétique en civil, qui pour demander des comptes au professeur avait pourtant fait irruption dans l’établissement. En violation du règlement, sans rendez-vous ni autorisation. Et en uniforme.
'Parce que c'était lui, parce que c'était moi'
La gifle de Bayrou au gosse des quartiers qui lui faisait les poches, c'était un geste d'amour

francois bayrou met une gifle , baffe envoyé par pantone95330

Depuis 2007, le procureur Bernard Beffy a eu trop à faire pour mettre le politicien en examen... La justice de classe consiste aussi à s'en prendre aux petits profs.

Enseignement : peut-on juger la gifle sans juger l’insulte ?

C’est le respect que l’idéologie dominante entend condamner
José Laboureur sera jugé pour avoir giflé un enfant de 11 ans qui l'avait traité de "connard".
Le jeune adolescent et sa famille ne se sont pas déplacés.

Les hypocrites s’offusquent de la gifle mais ferment les yeux sur l’insulte. L’injure est un détail de l’Education Nationale au quotidien. La gifle ne l’est pas et seul le sensationnel retient l’attention. Le caractère exceptionnel de la gifle est amplifié par la banalisation du manque de respect des enfants envers les adultes, et de l’autre. Au lieu d’être facteur de relativisation, l’exception rend le geste plus intéressant. Il est clair que notre société a allégrement sauté une étape, puisqu’elle condamne l’adulte qui a un geste naturel pour se faire respecter et l’enfant qui ne respecte personne.
Dans une salle de classe, lieu ouvert, ni l’insulte, ni la gifle ne peut être occultée.
La scène s’est donc produite en public, mais l’irrespect est né dans le secret des familles pour s’étendre à l’anonymat des lieux publics ouverts. Il est ensuite apparu dans l’école, peu à peu, sans que personne ne l’ait vu venir. Cette progression subreptice a été négligée, puis tue. Aujourd’hui, alors que les cas se multiplient dans toutes les villes et s’étendent aux villages, le ministère est mal informé car les chefs d’établissement ne font pas remonter les rapports d’actes délictueux à leur autorité de tutelle, de crainte d’être mal jugés.
Pourquoi l’insulte ne traumatise-t-elle donc personne ?
Au recul de la moralité correspond la progression de la violence, qu’elle soit physique ou verbale. Dans le même temps où la politique impose au professeur de se muer d’enseignant en éducateur, la société le prive paradoxalement de sa considération et le traite en garde d’enfant, en tuteur. Le maître d’école d’antan n’est plus aujourd’hui le maître de l’école: l’enfant est le roi à la maison comme à l’école et partout, avec le consentement forcé de ses parents. Ceux-ci se doivent d’être jeunes, ouverts et permissifs. Et copains ! Le prof peut-il être autre chose ? Le pourvoyeur de notes, le passeur d’une adolescence torturée à une jeunesse rebelle, le facilitateur d’intégration, quelle qu’elle soit !
En démissionnant, les parents poussent les enseignants à la démission. D’ailleurs pourquoi les employés de l’Etat réussiraient-ils mieux que les géniteurs qui savent tout mieux que quiconque de ce qui est bon pour leurs rejetons ? S’il est un lieu où le droit du sang a cours, c’est bien à l’école en matière d’autorité. Or, si les parents se font insulter ou se laissent simplement dominer à la maison, ni eux ni leurs gosses ne pourraient admettre qu’une tierce personne réussisse à se faire respecter, là où ils ont échoués.
On n’insistera pas sur l’injure, au risque de se faire montrer du doigt. Le père de l’enfant a-t-il en effet donné l’exemple ? Il a peut-être coutume de traiter chez lui les professeurs de ‘connards’ ? Et sa hiérarchie ? L’exemple ne viendrait-il que de l’extérieur ? Juger le jeune mal élevé amènerait à se tourner vers les pratiques de la famille et du quartier…
En revanche, l’honneur d’un prof ne requiert aucun ménagement, ni compréhension, alors même que la société veut bien reconnaître ses mérites, quand tout va bien, ou que rien ne transpire, qui pourrait l’interpeller, la perturber. Un adulte est insulté en public par un enfant, la belle affaire, puisque c’est le quotidien des parents ! La victime a plus de cinquante ans, le petit grossier n’en a que onze et cet écart plaide en faveur du petit impoli. Le respect de soi imposait de riposter comme personne n’avait manifestement eu le courage de réagir.
L’enfant, ni ses congénères, n’aura pourtant appris quoi que ce soit dans cette affaire. Notre société suicidaire se dégrade avec volupté. Les forums se répandent en idées creuses et incohérences. C’est le fruit d’un certain enseignement. L’accusé sera jugé sur les critères que propage l’Education Nationale. La leçon de respect que l’enseignant a infligée est effacée. La société passe encore à côté d’une occasion de rappeler le respect à ses enfants.
L’idéologie paralyse les parents comme les enseignants : notre société est gangrenée.
Bayrou libéré de cette idéologie

La gifle de François Bayrou envoyé par TVVORE47

mercredi 25 juin 2008

Détournement de fonds de Mauroy: son ex-directeur de cabinet mis en examen

Le patron boit, l’employé trinque: l’ex-directeur de cabinet ne bénéficie pas d’un emploi fictif !


Bernard Masset va-t-il prendre un bock pour Gros Quinquin?



Pierre Mauroy, l’ancien Premier ministre socialiste, a été mis en examen, comme PaSiDupes en a informé ses lecteurs.
Bernard Masset, l'ex-directeur de cabinet de Pierre Mauroy quand ce dernier était maire de Lille et président de la CUL (Communauté Urbaine de Lille), a été mis en examen ce mardi pour « complicité de détournement de fonds publics » à propos d'un emploi fictif présumé, a annoncé son avocat, Me Jacky Durand.
Cette mise en examen par un juge de Lille suit celle de l'ancien Premier ministre socialiste de 79 ans, intervenue vendredi pour détournement de fonds publics à propos de la même affaire. A l’époque des faits, Gros Quinquin n’avait que 63 ans.

Les sommes concernées se monteraient au total à quelque 19.000 euros, représentant un salaire versé à Lyne Cohen-Solal, actuelle adjointe au maire de Paris, Bertrand Delanoë, pour un emploi d'attachée de presse de la communauté urbaine, pendant dix mois en 1992.
Soit 1900 euros par mois (1245,00 francs), une somme qui conviendrait bien à nombre d’adhérents modestes : raison de plus, si l’emploi est fictif. Quand les Ch’tis sauront que leurs impôts régionaux payaient deux fois la vertueuse socialiste, Cohen-Solal, qui devait sévir ensuite sur Paris, ils ne vont pas manquer de réclamer un remboursement sur impôt pour trop perçu par la CUL.
L'affaire est issue d'une plainte en juin 2000 d'Éric Darques, ancien élu local de la ville de Lambersart, dans l'agglomération lilloise, qui avait fait valoir qu'en même temps que le poste d'attachée de presse de Pierrot Mauroy, Lyne Cohen-Solal occupait celui de rédactrice en chef de l'hebdomadaire du PS Vendredi, à Paris.
Il aura fallu quatre années pour que les donneurs d’ordre soient poursuivis. Ce sera après les élections, mais avant le début de la campagne présidentielle et suffisamment tôt pour que la privilégiée puisse se présenter aux municipales, loin de Lille, à Paris. C’est en effet en juin 2004 que Cohen-Solal a été mise en examen, pour « recel » de détournement de fonds publics dans cette affaire 'morale' qui a connu de nombreux aléas judiciaires, puisque les faits avaient été considérés comme prescrits par certaines juridictions complaisantes.

L. Cohen-Solal doit revenir sur le lieu de son dur labeur : avec deux emplois à responsabilités, comment aurait-elle pu se limiter à 35 heures ? Elle sera entendue ce mercredi à Lille, et une décision de non-lieu ou de renvoi devant la justice des trois protagonistes n'est pas attendue avant la fin de l'année au plus tôt.
Après sa mise en examen, Pierre Mauroy avait justifié le salaire accordé par la communauté urbaine à son employée Cohen-Solal en soulignant que cette dernière avait alors « parfaitement rempli sa mission » de promotion de la métropole lilloise. Suggère-t-il que de surcroît elle a reçu une prime pour un emploi fictif ?

Mauroy avait noté que cette affaire avait été déclenchée dans un contexte d'affrontement politique de la candidate Lyne Cohen-Solal avec le maire du Ve arrondissement de Paris, Jean Tiberi. L’agresseur était son adversaire socialiste, qui avait soupçonné le maire sortant et l’avait poursuivi devant le tribunal correctionnel pour une affaire de faux électeurs.
Jean Tibéri a été réélu maire du 5e arrondissement, en 2008, avec 45% des voix.