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samedi 21 juin 2008

Hausse modulée de l'allocation de rentrée en faveur des plus défavorisés

Préserver le pouvoir d’achat des familles à faible revenu avec enfants
C’est un supplément de 50 millions d'euros qui sera versé aux familles dans le besoin, au titre de l'allocation de rentrée scolaire (ARS). Ce budget supplémentaire sera modulée à la rentrée 2008 en fonction de l'âge. Le gouvernement a voulu envoyer un signe clair de sa bonne compréhension des difficultés sociales des ménages. Les associations familiales n’ont pas manqué de faire connaître leur approbation. La modulation de l’ARS, en particulier en fonction des niveaux et filières scolaires, est réclamée par l’UNAF depuis plusieurs années. Sa Cynique Majesté Royal pourra toujours se joindre au chœur des satisfaits… Elle sera pour sa part davantage proccupée de bizutage et de strings...

L’ARS est apparue avec le Président Giscard d’Estaing en juillet 1975, Jacques Chirac étant Premier ministre, et non pas avec un gouvernement de gauche sociale.

L'ARS, d'un coût total de 1,3 milliard d'euros, bénéficie à 4,6 millions d'enfants, selon la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF). Les CAF les versent sous conditions de ressources, à chaque rentrée scolaire, pour aider les familles à faire face aux dépenses occasionnées par la rentrée.
Vendredi, la secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano, a précisé que l'ARS resterait de 272,57 euros pour les 5-10 ans à la rentrée 2008. Son montant atteindra 287,57 euros pour les 11-14 ans et 297,57 euros pour les 15-18 ans, soit respectivement 15 et 25 euros supplémentaires par rapport à la rentrée 2007.

A l'Union des familles laïques (Ufal), même si "cela va dans le bon sens", on regrette que la modulation ne se fasse pas aussi "en fonction des classes", le coût d'une rentrée en section technologique étant "deux fois supérieur" à celui d'une classe normale.
Cette association fait partie des 7 mouvements familiaux « généralistes », membres de l'UNAF (Union nationale des associations familiales). Elle est l'une des associations fondatrices d'ATTAC et fait partie du Collectif "2 peuples, 2 États" qui milite pour l'application de l'Initiative de Genève pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
L'Union des Familles en Europe (qui est parfois jugée très à droite, représente 5.000 familles), parle elle d'une "arnaque" menant à une "perte de pouvoir d'achat de 8 euros pour les enfants en primaire" du fait de l'inflation.
Et pour la Confédération syndicale des familles (CSF), "le compte n'y est pas" si l'on considère les "200 millions d'euros économisés sur le dos des familles avec la récente majoration unique des allocations familiales" à 14 ans.
"Nous aurions souhaité plus, mais c'est déjà une avancée", s'est aussi félicité François Fondard, le président de la puissante Union nationale des associations familiales (Unaf), qui regroupe quelque 800.000 familles.
Familles de France, certes favorable à une modulation de l'ARS, avait toutefois plaidé pour un montant un peu inférieur pour le primaire et supérieur au lycée (400 euros).Pour
le président de la CNAF, Jean-Louis Deroussen (CFTC), cette mesure est une "satisfaction pour les partenaires sociaux" et prouve que "la branche famille ne sera pas oubliée" par le gouvernement.

Le président de l'Ufal, Bernard Teper, admet ses préjugés.
"Avec la modulation de l'ARS et le démarrage sur le statut de beau-parent, il est évident qu'il y a un changement de politique qui nous semblait, jusqu'ici, essentiellement comptable et faisait fi des caractères sociaux et familiaux".
Cette majoration, entrée en vigueur le 1er mai, avait été fortement contestée a priori en février par les associations familiales, qui avaient estimé qu'elle faisait perdre près de 600 euros annuels aux familles.
En avril, la réflexion menée sur la carte familles nombreuses SNCF, menacée mais maintenue par le Président Sarkozy, avait souligné la volonté du gouvernement de mettre en place une politique familiale mieux ciblée sans hérisser des associations familiales promptes à exprimer leur indignation, notamment auprès des élus locaux.
Le gouvernement a donc mené à bien son étude de la situation. En ce samedi de juin, lors de l'assemblée générale de l'Unaf à Toulouse, le ministre du Travail Xavier Bertrand et Nadine Morano sont venus en personne lire un message du président de la République disant sa volonté "de conduire une politique familiale généreuse et adaptée à notre temps".

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