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LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

dimanche 30 juin 2019

Grenoble : les militants du burkini interpellent les passants

Y a-t-il atteinte à l'ordre public ?

La pression musulmane pousse le pouvoir à se saisir du problème




Une semaine après leur baignade en maillot couvrant de la tête aux pieds à la piscine municipale, les membres de l’association Alliance citoyenne ont récidivé, en y retournant dimanche, pour discuter avec les usagers.

A Grenoble ce dimanche, l’opération burkini dans les deux piscines municipales n’a pas eu lieu. Lien PaSiDupes "Grenoble : prosélytisme de musulmanes en burkini dans une piscine publique La ville écolo se prêtait à cette opération coup de poing"
La contre-opération "Tous à poil" non plus. 
Image d'illustration Facebook de l'événement Tous à poil. DR

Une atteinte intolérable à la liberté de pratiquer la natation selon nos usages.
Après plusieurs provocations dans les bassins et la fermeture des lieux à la demande des agents de la ville, les habitants n'ont pas pu se baigner "tranquillement" (en présence de CRS avec matraque et gaz lacrymogène à portée de main) à la piscine en plein-air Jean-Bron, comme à celle des Dauphins. En revanche, chacun a dû vider son sac à l’entrée devant des vigiles (en nombre pour l’occasion: + 50% à Jean-Bron, +25% aux Dauphins, selon la mairie), avec pour obligation de montrer son maillot de bain. La police municipale était aussi là, de l’entrée jusqu’aux bassins de Jean-Bron, avec un petit renfort ponctuel de la police nationale. Et il a fallu ranger serviettes et maillots plus vite que d’habitude, puisque les deux établissements municipaux fermaient à 14 heures, au lieu de 19 heures au plus tôt en temps normal.

Ils sont une quinzaine de perturbateurs, ce dimanche midi, réunis pour cette "opération burkini" à quelques pas de Jean-Bron : certains membres de l’Alliance citoyenne de Grenoble - non, ce n'est pas une ONG, mais un collectif qui sévit dans trois ou quatre villes de gauche, singulièrement communistes - , d’autres venus en soutien clairement politique plutôt que religieux, sans pour autant afficher clairement leurs couleurs. Certains ressemblant à des nervis... 
Parmi eux, trois femmes voilées seulement. Elles savent qu’elles ne vont pas pouvoir se mettre en burkini, le réglement de la Ville ne l'autorisant pas. 
L'objectif est de déranger en payant son ticket d’entrée, ce qui implique pourtant le respect du règlement intérieur, mais qui est détourné en droit sans aucun devoir. Et d'interpeller les autres clients avant les bassins, c’est-à-dire dans les vestiaires, à un moment qui devrait être un temps de détente. Tous ne sont pas d’accord, d'autant que le choix du dimanche n'est pas anodin. 

Leur manifestation sera donc minimaliste, si le prosélytisme religieux peut être pris à la légère. Provoquer le débat avec les passants sur la voie public est-il respectueux des lois de la République?  Rien n'est d'ailleurs laissé au hasard: ils doivent se préparer, avec des jeux de rôle. 
Extraits des dialogues, par les femmes voilées: 
"Nous, on ne peut pas aller à la piscine", se victimisent-elles.
"On nous oblige à mettre des maillots deux pièces", ajoute l'une.
"Ce n’est pas normal, on est dans un état laïc," argumente une autre. Car l'islam leur laisse leur libre-arbitre...
Il est presque 13 heures quand l’équipée se décide à partir à pied pour la piscine. Dans les rangs, on parle de Tariq Ramadan, de la différence entre laïcité et laïcisme, eux protégeant la première, quand l’autre est le fait de ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. 
Les premiers arrivés n'ont pas raison...

Les musulmans de France vont-ils enfin laisser la société en paix ?

"La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres,"
un précepte étranger aux musulmans intégristes et à leur supporteurs. 
A la différence de la laïcité, en effet, "le religieux n’a pas sa place dans une piscine", ni dans la rue? où les activistes religieux imposent leur problématique.
Sur place, à l’entrée de Jean-Bron, les échanges houleux ne se font pas attendre. "Vous allez détruire notre liberté!", leur lance, fâché, un passant. "Et la liberté de conscience alors?" lui rétorque une sympathisante du mouvement. La liberté s'arrête "Oui, mais pas en l’imposant aux autres!3 poursuit le passant en s’en allant. "Oh ça va, à chaque coin de rue y’a une église, on t’entend pas gueuler!, lance une provocatrice mal-embouchée qui ne veut pas entendre que les églises ne sont pas une importation récente, mais un voeu ancestral.

Conseiller régional du groupe Socialiste et démocrate d’Auvergne-Rhône-Alpes, Stéphane Gemmani a lui aussi tenté le dialogue, reprochant aux militants leur appellation des 'Rosa Parks musulmanes', qui amalgame plusieurs notions et instrumentalise l'Histoire, mais suggérant que la demande des musulmans n'est pas déconnectée des luttes raciales et anticolonialistes. "Le religieux n’a pas sa place dans une piscine", conclut-il. Provisoirement.

Des activistes dans le déni : "On ne vous parle pas de religion mais de liberté" !

Les Rosa Parks musulmanes, c’est quoi, cette invention? C’est bien une revendication religieuse. Je trouve que vous poussez à la discrimination. C’est grave ce que vous faites. Vous ne représentez pas la majorité des musulmans, mais vous attirez l’attention de tout un tas de personnes, notamment les franges les plus extrêmes." L'enjeu de ces intégristes de l'islam en en fait clairement d'une déstabilisation politique. 

"Le règlement de la piscine exclut des gens, raconte plus tard une militante qui assimile personne et habillement.
Non, tranche l’élu. Vous avez le droit d’y aller en respectant le règlement!
Mais pourquoi vous voulez nous imposer votre maillot?" 
La discussion ne mène à rien. 

"Vous et la sphère facho de Grenoble...", lâche une militante qui se dévoile. Piqué, Gemmani répond: "Vous êtes en train de me traiter de facho? Parce qu’on n’est pas d’accord?"
Etre facho, c'est aussi simple que ça !...

Sea-Watch: les migrants débarqués à Lampedusa, en violation des frontières

L'Union européenne garantie-t-elle toujours la paix dans ses frontières ?

L'ouverture de ces hostilités exige que Merkel sanctionne ses ressortissants

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Ces Africains sont-ils des migrants ou des activistes politiques ?
Le Sea-Watch 3, navire enregistré aux Pays-Bas, état-membre de l'UE, a accosté de force et de nuit, entre vendredi à samedi, dans le port de Lampedusa en Sicile, Italie. Sa jeune capitaine Carola Rackete a été arrêtée, avant que ne débarquent 42 migrants interdits de débarquement depuis 17 jours. Une période de quarantaine a-t-elle été ordonnée pour prévenir tout risque d'infection par isolement sanitaire ?

Elle a osé défier le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Salvini, qui parle "d’acte de guerre" 

Carola Rackete, la capitaine allemande du navire de l'association allemande Sea-Watch, abusivement présentée comme une ONG, qui a participé au passage de dizaines de migrants au large de la Libye début juin - une saison favorable qui n'évoque pas des "sauvetages" - a accosté de force tôt samedi 29 juin dans le port de Lampedusa en Italie, en présence d’une vedette de police chargée de faire valoir les droits de l'Italie et d'observer le déroulement des opérations. Au bord du navire battant pavillon néerlandais, 42 migrants attendaient depuis 17 jours d’être débarqués. 47 étaient d'abord annoncés, au lancement de cette opération médiatique des internationalistes.
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La commandante n’a pas toujours été engagée dans des missions humanitaires. Née dans le nord de l’Allemagne, à Kiel, au bord de la Baltique, celle dont les longues dreadlocks ne passent pas inaperçues a d’abord été largement engagée dans la cause environnementale. Elle a principalement navigué pour la recherche polaire en Arctique et en Antarctique, après des études en sciences nautiques et en protection de l’environnement en Allemagne puis en Angleterre. "J’ai toujours vraiment aimé les zones polaires, parce qu’elles sont très belles et inspirantes. Mais travailler là est parfois triste parce qu’on y voit directement ce que les humains font à la planète", raconte-t-elle à qui veut l'entendre, dans une vidéo tournée par l’ONG. La médiatisation est, semble-t-il, plus gratifiante...
Un risque théorique de peine de prison
Son engagement humanitaire prend désormais une tournure politique qu’elle assume pleinement: "Nous, les Européens, avons permis à nos gouvernements de construire un mur en mer. Il y a une société civile qui se bat contre cela et j’en fais partie", susurre-t-elle.
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Rackete pose dans le poste de commandement
du bateau de pêche, mais
est-elle détentrice d'un brevet de pilotage ?
Après cette arrivée controversée, qui ne respecte pas les droits des Italiens, les migrants ont pu débarquer peu après 5h30, pour être conduits dans le centre d’accueil de l’île. La capitaine allemande de 31 ans, a elle, été arrêtée.

Un peu avant 3h00, la police était en effet montée à bord du Sea-Watch pour arrêter la jeune pirate pour résistance et violence envers un navire de guerre, ainsi que pour aide à l’immigration clandestine. 
Le crime de trafic d'être humains n'est pas retenu contre elle, tant qu'il n'est pas prouvé que ni elle, ni son association ne reçoivent de l'argent pour effectuer ce passage et cette infiltration de frontières

Celle qui risque jusqu’à 10 ans de prison et une amende de 50.000 euros conformément au décret pris par Salvini (amende supportée par l'association et les dons qu'elle collecte) est descendue du navire encadré par des agents, sans menottes, avant d’être emmenée en voiture. "Je suis prête à aller en prison pour cela et à me défendre devant les tribunaux s’il le faut [les avocats militants se pressent au portillon], parce que ce que nous faisons est juste", a-t-elle décrété, puisque Sea Watch ne reconnaît que ses propres lois. 

Au classement 2019 des pays les plus riches, l'Italie se situe au 8e rang des PIB mondiaux (juste derrière la France). Sur le quai, des habitants et militants sont venus acclamer l’arrivée du navire, tandis que d’autres ont applaudi l’arrestation aux cris de "Les menottes!", "Honte!", "Va-t’en!". Dans la matinée, Carola Rackete a été placée aux arrêts domiciliaires. Elle doit être entendue par le parquet dans les 48 heures, a expliqué à la presse son avocat, Leonardo Marino, assurant l’avoir trouvée "fatiguée et stressée". Mais déterminée ? Selon des sources policières citées par certains media italiens, elle s’est montrée très calme au poste de police, demandant pardon pour les risques que sa manoeuvre a fait courir à la petite vedette et à ses occupants...

"Les raisons humanitaires ne peuvent pas justifier des actes inadmissibles de violence envers ceux qui portent l’uniforme en mer pour la sécurité de tous", a commenté le procureur d’Agrigente (Sicile)

Matteo Salvini a été plus clair, dénonçant "un acte de guerre" et réclamant la prison ferme pour l’Allemande.








Vidéo intégrée

🔵 Statement of our Captain, , before entering Port with the .


“We are proud of our captain, she did exactly the right thing. She upheld the law of the sea and brought people to safety." – chairman Johannes Bayer


Le ministre allemand des Affaires étrangères a demandé une "clarification rapide" des accusations pesant contre Carola Rackete. 
"Sauver des vies est une obligation humanitaire. Le sauvetage en mer ne doit pas être criminalisé", a rappelé, en termes diplomatiques, Heiko Maas, samedi après-midi, tout comme son homologue luxembourgeois, Jean Asselborn, tandis que, Jean-Yves Le Drian, leur homologue, étant indisponible, le ministre français de l’Intérieur, Christophe Castaner, estimait que la politique italienne de fermeture des ports est contraire au droit maritime. 

Mardi dernier, Carola Rackete avait accordé un entretien au quotidien La Repubblica , centre gauche, dans laquelle elle affirmait sa volonté de forcer le blocus italien. Avant cela, elle avait dit vouloir attendre la décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), saisie par l’ONG, afin de prendre des "mesures provisoires" pour recueillir les migrants politiques. 
Mais, mardi, la juridiction internationale a refusé d’intervenir, tout en demandant à l’Italie de "continuer de fournir toute assistance nécessaire" aux personnes vulnérables à bord. 

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En dépit de ce refus, comme du droit maritime et de l'entente cordiale entre états membres de l'UE, les activistes ont décidé de forcer le blocus des eaux territoriales italiennes décidé par le ministre de l’Intérieur, mercredi, après avoir été bloquée dans le canal de Sicile durant deux semaines. "J’ai décidé d’entrer dans le port de Lampedusa, a lancé la trentenaire. Je sais ce que je risque, mais les 42 naufragés [ce qui reste à démontrer] à bord sont épuisés. Je les emmène en lieu sûr", avait déclaré sur Twitter la capitaine. Le navire avait dû s’arrêter à un mille en face de Lampedusa sur ordre de la police. "Ceux qui se foutent des règles doivent en répondre, je le dis aussi à cette emmerdeuse de capitaine du Sea-Watch qui fait de la politique sur la peau des immigrés, payée par on ne sait qui", avait grondé en direct le ministre de l’Intérieur Matteo Salvini dans une vidéo sur Facebook.

Prétentions supranationales et solidarité

Le 12 juin dernier, le bateau des activistes altermondialistes avait effectué le relais avec les passeurs libyens pour 53 migrants abandonnés à bord d’un canot pneumatique au large de la Libye. Enjointe par l’Italie, maîtresse de ses eaux territoriales, de "faire route vers Tripoli", capitale de la Libye, l’association avait décidé que ce n'était pas un "port sûr". "Il est criminel de renvoyer des gens secourus vers un pays en guerre" (civile contre de multiples composantes islamistes) avait argué l’association. Tripoli est à 4h par ferry de Lampedusa. 

Matteo Salvini avait ainsi été poussé à publier un décret ordonnant aux forces de l’ordre de prendre toutes les mesures nécessaires pour empêcher l’entrée ou le transit du bateau dans les eaux territoriales. Le navire n’avait alors pas hésité à faire route vers Lampedusa, en désobéissant aux consignes d’une vedette de la guardia di finanzia (police douanière et financière) lui signifiant d’arrêter sa course. Carola Rackete avait prétexté l’état de santé des migrants recueillis pour refuser d'obtempérer, la polémiste estimant que "leurs vies sont plus importantes que les jeux politiques". Voyant la polémique enfler, Matteo Salvini avait autorisé, le 15 juin, le débarquement de onze personnes jugées vulnérables: enfants, femmes, malades.

L'essentiel est-il de contrecarrer Salvini ?

Image associéeLa situation du Sea-Watch 3 a provoqué une vague de solidarité des bonnes âmes que la perte par la Libye de ses forces vives laissent de marbre. 
Le curé de Lampedusa, fief de la Ligue de Salvini - il y avait obtenu 45% des voix lors des européennes de mai dernier - a très tôt réclamé le débarquement des 42 autres migrants empêchés de poser le pied sur la terre ferme. Symboliquement, ce dernier campait depuis plusieurs jours sur le parvis de son église.
L’archevêque de Turin, Cesare Noviglia, avait aussi proposé de prendre en charge ces hommes, tout comme des dizaines de municipalités allemandes. Quitte à les laisser disparaître ensuite dans la nature. Les bons sentiments ne coûtent rien à ceux qui s'en parent.

Malgré cette épreuve de force, Macron a annoncé samedi être prêt à accueillir 10 des 42 migrants qui ont débarqué. 
"La France est prête à déployer une nouvelle fois dans les tous prochains jours, comme elle l’a déjà fait à plusieurs reprises depuis un an, une mission du ministère de l’Intérieur et de l’Office de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) pour identifier 10 personnes en besoin de protection qui pourront être transférées sans délai sur notre territoire", a affirmé la place Beauvau dans un communiqué. Sans garantie que les conditions requises seront rassemblées : c'est la méthode Macron... 

Juste avant l’arrivée en force du navire dans le port de Lampedusa, le ministre italien des Affaires étrangères, Enzo Moavero, avait annoncé vendredi après-midi que cinq pays européens (France, Allemagne, Portugal, Luxembourg et Finlande) étaient disposés à accueillir les migrants. La Commission européenne exigeait qu’ils soient à terre avant d’organiser la répartition, tandis que Salvini refusait de les laisser descendre avant d’avoir l’assurance qu’ils seront immédiatement transférés aux Pays-Bas, en Allemagne ou dans d’autres pays européens. Sans garantie qu'ils ne choisiront pas ensuite le pays le mieux offrant, socialement...

Dans plusieurs tweets publiés hier matin, Matteo Salvini se félicite de l’arrestation de la capitaine du navire et de la réquisition du bateau.

Matteo Salvini
@matteosalvinimi
🔴🔴🔴 Comandante fuorilegge arrestata.
Nave pirata sequestrata.
Maxi multa alla ONG straniera.
Immigrati tutti distribuiti in altri Paesi europei.
MISSIONE COMPIUTA.#SeaWatch3

10,7 k
08:02 - 29 juin 2019

"Je suis avec les forces de l’ordre; je suis avec la loi; je suis avec l’Italie", a-t-il également martelé par tweet. Mais malgré la fermeté affichée par le ministre de l’Intérieur italien, le centre d’accueil de Lampedusa n’est jamais vide: il a vu débarquer plus de 200 migrants pendant les deux semaines où le Sea-Watch est resté bloqué au large de l’île, bien que le redressement économique du pays ne soit pas encore réalisé. Et plusieurs embarcations de fortune ont déjà été signalées cette nuit au large.

Le Sea-Watch n'a pas été arraisonné : les garde-côtes l'ont escorté sous le contrôle de la police, pour aller s’ancrer au large, afin de ne pas encombrer le petit port ! Deux autres navires dits "humanitaires", l’Open Arms de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms et l’Alan Kurdi de l’ONG allemande Sea-Eye étaient samedi en route vers la zone des secours au large de la Libye.
Les passeurs ne prennent pas de vacances...

Les activistes écolos d’ 'Extinction Rebellion' bloquent un pont à Paris

"On fait ça pour vos enfants!" se justifient-ils... 


Force reste-elle à la loi, ou à la rue ?


Extinction Rebellion protesters in London
Inspiré du 'black bloc', version non-violente (groupe non-pyramidal avec dissémination des prises de décision)
,
 les activistes de XR mènent des actions de désobéissance civile.
Lors de la "journée de rébellion" du samedi 16 novembre 2018, 82 militants ont été arrêtés lors de manifestations bloquant cinq ponts de Londres (ci-dessus): les manifestants se sont assis et couchés sur les routes traversant les ponts de Southwark, Blackfriars, Waterloo, Westminster et Lambeth, au coeur de la capitale, au nom de l'urgence climatique.

Pour dénoncer l’inaction de Macron et de Rugy contre le dérèglement climatique, le mouvement écolo a interrompu la circulation pendant plus d’une heure, à Paris.
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Des activistes d’Extinction Rebellion bloquent le pont Sully, le 28 juin 2019

La circulation automobile s’est brusquement tarie, entre de 12h20 et 13h20, ce vendredi 28 juin, sur le pont de Sully, en plein centre de Paris. Disséminés en une multitude de petits groupes, environ trois cents activistes ont fait irruption de façon inopinée sur les différents axes routiers menant à ce pont qui relie la rive gauche à l’île Saint-Louis, pour le bloquer. A peine deux à trois minutes ont suffi pour qu’ils atteignent leur objectif, malgré une circulation routière  dense à cet endroit et à cette heure
Description de cette image, également commentée ci-aprèsDe chaque côté du pont, assis, jambes et bras solidairement entremêlés, une dizaine de militants a fait bloc, sous une chaleur caniculaire, pendant que d’autres déployaient autour d’eux des drapeaux verts, jaune, rose et bleu, arborant le symbole de leur mouvement - un sablier (le X de "extinction") entouré d’un cercle symbolisant la Terre - ainsi que plusieurs banderoles, appelant à l’action pour le climat.

Au milieu des klaxons, deux mots ont alors retenti:
"Extinction ! Rebellion ! Extinction ! Rebellion !"

Un lieu de rassemblement maintenu secret

Présent dans une cinquantaine de pays, dont la France officiellement depuis mars, Extinction Rebellion est dans l'urgence et le catastrophisme, prônant l’action radicale mais non-violente, pour alerter sur les catastrophes écologiques en cours, du réchauffement climatique à la perte brutale de biodiversité. 
Le mouvement porte plusieurs revendications, dont la reconnaissance par les autorités de la gravité et l’urgence des crises actuelles, et la réduction immédiate des émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone en 2025 (au lieu de 2050, objectif officiel soutenu par l’Union européenne).
Une action militante faisant suite l'"occasion manquée" par l’UE au sommet de Bruxelles, le 21 juin 2019.La vague verte aux européennes et la mobilisation de la jeunesse, qu'on disait prometteurs, en faveur de l’urgence climatique n’ont pas suffi à mettre d’accord les 28 Etats sur une action à échéance jugée lointaine par les ONG.Si l'objectif de neutralité climatique figure bien dans les conclusions du sommet européen qui s’est tenu les 20 et 21 juin à Bruxelles, la date-objectif de 2050 a, elle, été reléguée en marge du document pour préciser qu'une majorité de pays soutenaient cette échéance. Une majorité, et non l’unanimité. Or, l’accord des 28 était requis pour que la neutralité carbone à échéance 2050 soit posée comme un engagement de l'UE. Dépendante du charbon comme principale source d’énergie, la Pologne a mené la fronde, réclamant, comme condition à un accord sur la date de 2050, un "paquet compensatoire précis" de la part de l’UE, une ligne également suivie par le gouvernement hongrois qui a indiqué vendredi que l'objectif de neutralité carbone en 2050 "imposerait d'énormes charges sur l'industrie hongroise" et risquerait d’augmenter "de 30 ou 40 %" la facture d'électricité des familles hongroises."C’est une occasion manquée et un échec à répondre à la pression concernant l’urgence climatique portée par les jeunes et relayée par la poussée des Verts aux élections européennes", estime Cécile Marchand, chargée de campagne Climat aux Amis de la Terre, association de protection de l’Homme et de l’environnement, membre du réseau européen "Beyond coal".
Les activistes préparaient depuis un mois cette action retentissante de désobéissance civile
Elle s’inspire, on l'a vu, du coup de force réalisé le 17 novembre dernier par la branche britannique du mouvement. Si la presse sympathisante relaie le nombre de 6.000 manifestants, elle précise "sans la moindre violence, dans une ambiance festive, et en réunissant de jeunes militants mais aussi des plus vieux", mais fait l'impasse sur l'arrestation de 82 d'entre eux, principalement pour infraction au code de la route. Petit exemple de désinformation qui justifie le projet de création d'un Conseil de l'Ordre des journalistes... 

Pour mener ce blocage du pont de Sully, première action de grande envergure de la branche française d’Extinction Rebellion, rendez-vous tenu secret avait été donné à l’ensemble des militants de 'XR' vendredi matin, dans un vaste hangar de la banlieue parisienne, pour un briefing détaillé : rappel du mode d’action, de la stratégie, et du comportement à adopter en cas d’interpellation par la police.
Alors qu'était initialement visé le pont au Change, situé tout près de Châtelet, si on veut taire l'idéologie anti-capitaliste du mouvement, puisqu'en vérité ce pont mène à la Bourse, le mouvement a été contraint de changer ses plans à la dernière minute et de retarder son action, au vu de l’important dispositif policier présent sur place. 

Une demi-surprise, puisque les forces de l’ordre avaient été informées de ce blocage par le mouvement lui-même, la veille. "On s’est inspirés de la stratégie des Britanniques, qui avaient rendu public l’annonce de leur blocage, pour faire venir le plus de monde possible mais aussi ne pas prendre la police par surprise et limiter ainsi la violence de la répression", justifie Ingrid, une membre très active de 'XR'.

CRS et gaz lacrymogènes : répression ?

Image associéeUne fois le plan B enclenché, le second lieu a, en revanche, été maintenu secret jusqu’à la dernière minute, seulement connu d’une poignée d’activistes.
Censé durer la journée et être ponctué d’ateliers, de spectacles, de tribunes et de délibérations collectives, le blocage a néanmoins tourné court. 

Incapables de briser la chaîne humaine qui faisait bloc face à eux, les CRS ont - à la différence de la police londonienne - rapidement fait usage de gaz lacrymogènes, après plusieurs sommations appelant les activistes à quitter la chaussée, et ce malgré l’ambiance bon enfant sur place.

"Non violent ! Non violent ! Policiers, doucement, on fait ça pour vos enfants !", ont répliqué les présents, adeptes de l'action psychologique, mais contraints de reculer, par la force, les yeux rougis, après une heure et demie de blocage.

La "journée de rébellion" à Paris a souffert du réchauffement climatique, assure les meneurs - qui n'avaient pas compté avec la canicule - attendaient au moins sept cents manifestants. 
Mais cette action n’est qu’un début et  avait avant tout valeur de tour de ...chauffe. Pour fin octobre est annoncée une "semaine internationale de la rebellion", au cours de laquelle les opérations de ce type devraient se multiplier un peu partout en France et dans le monde.

Deux Albanais détroussent le ...procureur de Nice

Demandeurs d'asile, les deux voleurs sont impliqués dans une affaire de meurtre en Albanie 

Ces deux migrants "économiques" albanais de 41 et 36 viennent tout juste d’être condamnés à 1 an de prison ferme. 

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Une des gares ferroviaires de Vienne (Autriche, membre de l'Union européenne), 
en septembre 2015, lors de la "crise des migrants"
Le soir de la Fête de la musique, le 21 juin, ils se sont rendus coupable du vol à la tire du portefeuille… du procureur de la République de Nice, révèle Nice-Matin. Alors que les derniers préparatifs sont en cours sur la place Masséna, les deux pickpockets s’approchent discrètement de Jean-Michel Prêtre, sans bien sûr se douter de l’identité de leur future victime, pour commettent leur larcin.

Le représentant du gouvernement se rend compte rapidement qu’il s’est fait délester de son portefeuille et prévient la police. Quatorze caméras de la vidéosurveillance niçoise sont alors visionnées et les deux malfaiteurs sont rapidement appréhendés et placés en garde à vue.

Ces migrants fuyaient la justice de leur pays 

A Paris, lors d'une intervention de la police pour démanteler un clan albanais spécialisé dans les cambriolages.
Tous ne sont pas logés dans des campements
Devant le tribunal correctionnel de Grasse - où l’affaire a été dépaysée-, les deux demandeurs d'asile albanais ont demandé "pardon" et promis qu’ils "ne voudraient  plus revenir en France"... 

Inconnus des services de police en France, ils auraient les deux clandestins sont impliqués dans une affaire de meurtre en Albanie, selon le quotidien. La procureure de Grasse, dénonçant l’action d’une "bande organisée", a requis dix-huit mois de prison. Ils n'écoperont que de douze...

L'Albanie a déposé sa candidature d'adhésion à l'Union européenne le 28 avril 2009

L'Albanie est le premier pays d'origine des demandeurs d'asile en France en 2017. 
Sa demande d'adhésion à l'UE est repoussée depuis 10 ans, car le pays n'est toujours pas stable depuis l'instauration d'un pouvoir communiste stalinien qui fut le dernier en Europe à rester aligné sur l'URSS jusqu'en 1960, date à laquelle elle préféra la république populaire de Chine, quittant alors le bloc de l'Est..
Régime dit de "démocratie populaire",
l'Albanie fut coupée du reste du monde de 1946 jusqu'à la chute du régime communiste en 1991 et elle subit l'un des régimes dictatoriaux les plus cruels de l'histoire de l'Europe moderne, comptant plus de 8.000 condamnés à mort et des milliers de personnes emprisonnées dans des camps (rapportées à une population d'après-guerre de 1 million d'habitants). La France sera l'un des seuls pays occidentaux, avec l'Italie, l'Autriche et la Suisse, à entretenir des relations diplomatiques avec l'Albanie pendant la période communiste.

Faut-il se demander pourquoi les Albanais fuient leur pays pour l'Union européenne ?

L'Albanie a été le premier pays d'origine des demandeurs d'asile en 2017, avec 7.630 demandes répertoriées dans l'hexagone, soit une hausse de 66%, selon les chiffres de l'OFPRA publiés ce lundi. Devant l'Afghanistan, Haïti, et le Soudan. Le pays des Aigles est considéré comme un pays "sûr" par la France. 

"L'instinct de survie est plus fort que le pouvoir de la raison, observe le sociologue Roland Lami interrogé par le site Balkan Insight. Les gens vivent en dessous des conditions minimales de survie. Ils sont prêts à tout pour fuir les difficultés économiques de l'Albanie, même s'ils savent que leurs chances de succès pour obtenir l'asile sont proches de zéro". 

"Les Albanais fuient la pauvreté et le chômage", explique Nathalie Clayer, spécialiste de l'Albanie à l'EHESS. Cet ex-pays communiste est l'un des plus pauvres en Europe, avec un salaire moyen de moins de 350 euros par mois. Le taux de chômage des jeunes dépassait les 33% en 2017, selon la Banque Mondiale

Le pays a l'un des taux d'émigration les plus importants en Europe: un tiers de la population a quitté l'Albanie au cours des 25 dernières années, selon le site Migration Policy. Résultat, l'Albanie qui comptait 3,5 millions d'habitants au début des années 1990, en compte moins de 3 millions aujourd'hui. Et la moyenne d'âge qui dans les années 1990 était parmi les plus basses d'Europe (28 ans), est désormais à plus de 37 ans. 

L'exode des Albanais est loin d'être nouveau. "L'Albanie a toujours été un pays d'émigration", poursuit Nathalie Clayer. Le flux migratoire a été interrompu pendant les 45 ans de régime communiste. "Le régime contrôlait même les migrations intérieures, limitant ainsi l'exode rural vers les villes", souligne la chercheuse. La chute de la dictature en 1991 a aussitôt favorisé l'exode de migrants hors du pays, vers l'Italie et la Grèce principalement. 

Depuis les années 1990, environ 600.000 Albanais se sont établis en Italie, 500. 000 en Grèce, d'après les chiffres de Migration Policy. Une partie de ceux qui s'étaient installés en Grèce sont revenus au pays en raison de la crise qui a frappé ce pays à partir de 2008. "L'alternance politique, il y a quatre ans, n'a pas apporté de changement à la situation dans le pays. La corruption et le clientélisme sont toujours aussi élevés". 

La politique migratoire sélective de l'Allemagne pousse les demandeurs d'asile vers la France.
Après la Grèce et l'Italie, l'Allemagne était ces dernières années le troisième pays de destination des Albanais en recherche de couverture sociale. L'arrivée des Albanais s'y est accélérée à partir de 2010, quand l'obligation de visa pour circuler dans l'espace Schengen a été levée pour eux.
La crise des migrants de 2015 et l'assistance d'ONG ont réenclenché un cycle de départs, selon le site Balkan Insight. En 2016, quelque 50 .000 Albanais ont déposé une demande d'asile outre-Rhin. Mais, après que Berlin a multiplié les rapatriements, les candidats au départ se sont retournés vers les autres pays européens, à commencer par l'Hexagone : la France dépassait déjà l'Allemagne fin 2016Ce qui a motivé le déplacement de Gérard Collomb à Tirana, à la mi-décembre. La France fait pression depuis plusieurs mois sur ce pays candidat à l'entrée dans l'UE pour que soient renforcés les contrôles à la sortie du pays. Depuis août, plus de 9.700 départs ont ainsi été bloqués depuis l'Albanie. 

Depuis 2003, et le deuxième gouvernement Jean-Pierre Raffarin (soutien d'Alain Juppé lors de la primaire présidentielle de novembre 2016, il est d'ailleurs devenu représentant spécial du gouvernement pour la Chine, en janvier 2018, et a apporté son soutien à liste du président Macron aux élections européennes de 2019), la France a établi une liste des pays "sûrs" dont l'Albanie fait partie... Mais la convention de Genève s'applique à tous les "réfugiés sans discrimination quant à la race, la religion ou le pays d'origine." Ce principe contraint chaque pays signataire à traiter tous les dossiers de demande d'asile, qu'ils viennent d'un pays considéré comme "sûr" ou non. 

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Quelques mouvances musulmanes comme les salafistes, sont à pied d'oeuvre, comme dans chaque pays socialement défavorisé.

Le label de pays sûr n'élimine pas la possibilité d'accorder l'asile : 
Au mois d'octobre, sous le pont Kitchener, à Lyon, plusieurs centaines de demandeurs d’asile attendent l’examen de leurs dossiers et un hébergement décent.sont pris en compte les faits de violences faites aux femmes, de discrimination envers les LGBTI ou les minorités ethniques, notamment. La procédure d'examen du dossier de demande d'asile est accélérée. "Elle ne dépasse pas les trois mois, fait valoir Pascal Brice, directeur de l'OFPRA, contre sept à huit mois il y a deux ans. 
Aujourd'hui, les demandes d'asile des Albanais en France sont réduites: seuls 6,5% des demandeurs l'ont obtenu en 2017. Mais restent les clandestins...