POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

jeudi 20 juin 2019

Acte XXXII : samedi 22, des Gilets jaunes veulent bloquer les ports, les raffineries et les aéroports

Les réfractaires à la politique de Macron se renouvellent en changeant de lieux et de méthodes

Les Gilets jaunes appellent à une journée de blocages, le samedi 22 juin

Le temps de ce premier jour de l'été sera-t-il ou non de leur côté ? 


Ils ne restent plus que les plus déterminés, soit qu'ils sont victimes de la politique de Macron, exécutée par Philippe, soit que leurs idéologies soient irréconciliables, alors que le président tente une opération débauchage à droite, en vue des municipales. 

Exactement 8 mois après le début du mouvement des Gilets jaunes, le 17 novembre 2018, les manifestations continuent chaque semaine dans le mépris de la majorité présidentielle, alors que la presse continue d'attribuer au mouvement social tout ce que l'exécutif foire, telle la mortalité routière de mai en hausse du fait, affirme-t-elle, de la dégradation de nombreux radars... 
les-decodeurs-du-monde
Un observatoire des mensonges,
mais aussi menteur que les autres
les-observateurs-de-france-24
France 24 (France télévisions)

L’image contient peut-être : texteLa semaine dernière, pour l'Acte XXXI, le ministère de l'Intérieur a affiché  un plus bas historique de la contestation, avec 7.000 manifestants décomptés sur l'ensemble du territoire, contre 18.000, selon le comptage des Gilets jaunes, raconte la presse à qui la désinformation ne fait pas peur : cf: le comptage officiel du mouvement, ci-contre.  Les détecteurs d'infox ont-ils poussé des hauts cris dans Libération, du Monde ou sur France Info.

Mais certains militants ne désarment pas. Pour relancer un mouvement en état végétatif, ils souhaitent organiser une journée de blocages à partir du samedi 22 juin.
Les Gilets jaunes sont inventifs et se trouvent de nouveaux objectifs chaque samedi : la décentralisation des actions et l'éparpillement des rassemblement jouent en leur défaveur, car les organes de presse à la botte pointent les effectifs plus réduits, pris individuellement, s'agaçant toutefois de le voir perdurer, malgré leur travail de sape.La dernière grande mobilisation, baptisée "ultimatum 3", devait se tenir à Paris le 25 mai, à la veille des européennes. Les Gilets jaunes ont finalement choisi de ne pas peser sur le scrutin. Et le mouvement a repris de plus belle, sans décourager tout le monde. Comment l'expliquer? Pour continuer à mobiliser les partisans du mouvement, les Gilets jaunes ont pris pour habitude de fixer des grands rendez-vous régulièrement. Le prochain est ainsi prévu le 22 juin. "Une mobilisation générale" est annoncée, avec le retour des blocages.
Depuis quelques semaines, certaines figures de la contestation comme Eric Drouet poussent à l'arrêt des manifestations déclarées le samedi pour privilégier des actions plus dures et plus inattendues des forces de l'ordre. "Vivement le 22 qu'on passe vraiment à autre chose! Fini d'être gentil, on va toucher à l'économie directement!" a, par exemple, écrit Eric Drouet mardi soir sur Facebook. 
Maxime Nicolle soutient lui aussi cette mobilisation. Il a indiqué sur Facebook qu'il participera à des blocages, si sa situation personnelle (familiale) lui permet*. "On ne va pas mettre un an pour se rendre compte que cela ne sert à rien les manifestations déclarées", a également dit Eric Drouet dans un live Facebook publié le 10 juin. 
* Sa fille est à l'hôpital depuis plusieurs jours.

Un dernier baroud d'honneur, selon la presse partisane

Cette presse-là envisage donc un samedi explosif !
Est-elle responsable en incitant ainsi les participants les plus radicaux à des violences ultimes? 
Est-elle neutre en mettant aussi en garde les sympathisants paisibles contre des affrontements avec la police? 

Les membres du groupe Facebook "le Nombre jaune" qui s'astreignent à un décompte alternatif du nombre de manifestants chaque semaine - avec diffusion des relevés, point par point, à la différence de celui à la louche et non vérifiable du ministère  - mettent sur la table le sujet difficile du moyen de maintenir la pression et donc des actions les mieux appropriées pour assurer le devenir du mouvement : "Le nombre de personnes mobilisées devient critique pour le mouvement et pour le comptage. Il nous semble temps de se poser les bonnes questions : faut-il continuer les samedis qui viennent de la même façon, en perdant force et crédibilité? Ou faut-il réfléchir sérieusement à une transformation, de nouveaux types d'actions permettant de relancer le mouvement et créer une dynamique positive auprès de l'opinion publique?", ont-ils écrit sur leur page.
*Un "baroud d'honneur" est par définition

Les actions prévues le 22 juin ne sont pas divulguées

Des blocages de ports, de raffineries, d'aéroports, de centre commerciaux, de stations Total et de routes ont été annoncés. Mais, où et quand restent top secret. 
Les Gilets jaunes aviseront le jour même de la mobilisation. La presse qui n'envisage depuis deux jours que le cas d'un flop - manière de démobiliser les participants par avance - , assure que les forces de l'ordre mobilisées à coup sûr en nombre n'auront aucun mal à faire évacuer les objectifs visés par les Gilets jaunes. 
Après 32 semaines de rassemblement et à seulement quelques jours des premiers départs en vacances estivales, les Gilets jaunes comptent dresser un bilan à l'occasion de ce dernier samedi avant le grand rush de juillet le 29. Les media sont passé des élections européennes aux municipales, mais les Gilets jaunes n'ont pas encore capitulé. 
Ce jour-là, les Français pourront faire un compte provisoire des avancées qu'ils leur doivent. 
Selon Le Monde en décembre dernier, "Macron concède aux Gilets jaunes, sans rien céder. Le président de la République a [néanmoins] annoncé plusieurs mesures immédiates sur le pouvoir d’achat mais [maintenait-il] ne renonce pas à la politique qu’il a mise en œuvre depuis son arrivée à l’Elysée." Le même journal ajoutait aussitôt : "les travailleurs au smic verront leur revenu augmenter de 100 euros par mois dès 2019, a annoncé Emmanuel Macron, lundi 10 décembre, dans son allocution télévisée aux Français. Cent euros de plus pour tenter de répondre au mouvement des Gilets jaunes "qui, a reconnu le chef de l’Etat, appelle "l'Etat d’urgence économique et sociale".

Pour tenter de détourner l'attention des Gilets jaunes, l'exécutif lança un "grand" débat national,  de mi-décembre 2018 à mi-mars 2019, dans lequel Macron se mit d'abord en vedette sous les caméras de l'Elysée et dans des huis-clos réservés aux élus et sympathisants triés sur le volet. Un débat bidouillé, puisque  l'exécutif exclut notamment l’immigration, la peine de mort, l’interruption volontaire de grossesse et le mariage homosexuel. Plusieurs défaillances ou manipulations dans la tenue et la restitution des résultats par le gouvernement furent même relevées par plusieurs media. Dans la conférence de presse de clôture à l'Elysée, le showman annonça notamment une baisse de l'impôt sur le revenu et la réindexation des petites retraites sur l'inflation.

Les Echos titra : "Gilets jaunes : Macron a cédé à la rue, pour la presse italienne", évoquant la Une de La Republica : faut-il toujours que la vérité sorte de la presse étrangère ? ...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):