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vendredi 7 juin 2019

Le sens de la fidélité de Pécresse à LR fait pleurer de rire les réseaux sociaux

La présidente de région Ile-de-France est-elle cohérente ou déséquilibrée ?

Pécresse a gagné son titre de girouette

En annonçant mercredi sa démission du parti au moment où sa ligne politique aurait pu finalement émerger, la présidente de la région Ile-de-France a créé la surprise et jeté la consternation.

"Incompréhensible", se sont exclamés d’une même voix le président par intérim de LR, Jean Leonetti, Christian Jacob, le président du groupe parlementaire LR à l’Assemblé nationale, et le président des Alpes-Maritines, Eric Ciotti, au lendemain de son annonce très médiatique au JT de 20h00 de France 2. "Personne ne l’avait vu venir. Ça a pris tout le monde de court", reconnaît un des cadres du parti. Rien ne laissait supposer ce coup de sang de la présidente de la région Ile-de-France. Réaction digne d'une Nathalie Kosciusko-Morizet... 

La présidente de région privilégie ses ambitions personnelles
Lors de la réunion organisée par le président du Sénat, la veille, Gérard Larcher, l’ancienne ministre n’avait rien laissé paraître. "Le débat a été franc et direct et elle a réaffirmé sa volonté de voir se réinstaller une formation qui rassemble les gaullistes sociaux, les libéraux et les centristes, et Wauquiez lui a dit qu’il était contre ce retour à l’UMP. Mais Valérie, malgré sa prise de distances, continue totalement à soutenir la démarche de Gérard Larcher", résume un de ses proches. 
Ce proche explique que Pécresse a commencé à mûrir sa décision après le bureau politique de lundi, où "elle a eu le sentiment d’un complet déni de la réalité". "La réunion de mardi lui a sans doute un peu donné l’impression qu’il n’y avait rien à faire et que cela ne correspondait pas à son timing, que même par ce biais-là, la rénovation de la droite était impossible", suppose un des participants. 

Qualifiée de 'traîtresse' par certains, mais pas que...

Pour le moment, la présidente de la région Ile-de-France entend se consacrer à cette tâche et à son mouvement Libres ! à l’approche des municipales

La brutalité de sa décision laisse une impression de coup bas et de contretemps. 
En 2017, Xavier Bertrand avait préféré se défiler en ne participant pas à l’élection interne pour la présidence de LR. Valérie Pécresse avait été pressentie pour y aller, mais s'était dérobée devant la tâche à accomplir, laissant ainsi le champ libre à Laurent Wauquiez, qu'aujourd'hui ils condamnent. 




Macron doit savoir qu'elle lui tournera le dos.

Au lendemain de son élection, elle devint La principale opposante à Wauquiez en interne, dénonçant sa ligne trop fermée et sa mainmise sur l’appareil. C’est pourtant au moment où Wauquiez est contraint de démissionner de la présidence de LR après l’échec cinglant de son parti aux européennes que Pécresse choisit de changer de trottoir. "Elle estime ne pas pouvoir prendre véritablement le manche tant le parti est cadenassé, accuse-t-elle. Pierre Charron [sénateur de Paris et proche de Nicolas Sarkozy] a raison de dire que les réunions du bureau politique ressemblent à celle du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes", explique un autre proche de la présidente de la région Ile-de-France. 
Ils étaient 75 soutiens lors de la création de son mouvement 'Libres!", Florence Berthout, Geoffroy Didier, David Lisnard, Jean-Carles Grelier, David Douillet, François Grosdidier, Vincent Jeanbrun, Alexandra Dublanche ou Robin Reda et 66 élus de droite.


Certains de ses ex-compagnons de route à LR voient dans son coup de tête la volonté de se rendre disponible
pour répondre à une éventuelle sollicitation du président de la République et succéder à Edouard Philippe à Matignon.

Avait-elle misé sur un revers de la liste présidentielle aux Européennes ? Tente-t-elle de forcer le destin ? "Dans ce cas, ce serait un Premier ministre de cohabitation. Elle n’est d’accord en rien avec Macron sur la sécurité, l’immigration, les dépenses publiques et certaines questions sociétales", résume un conseiller régional LR, pas convaincu "qu’un tel duo pourrait fonctionner. S’il y a des gens qui exercent leur autorité naturelle de manière pateline, on ne peut pas dire que ce soit son cas". Les conseillers régionaux de son groupe et ceux du centre sont bien placés pour le savoir. Mais tous reconnaissent les qualités de "bosseuse" de leur présidente, élue à la tête de la région en 2015. Le travail suffit-il à compenser les failles d'une intelligence dominée par les sentiments? Et Pécresse n'est pas naturellement bienveillante... 
"Elle maîtrise parfaitement ses dossiers", ajoute un autre. La patronne de la région capitale n’a jamais tenté de dissimuler ses origines bourgeoises, ainsi que ses convictions de catholique pratiquante. "Mais n’allez pas la réduire à la caricature de la Versaillaise, blonde, jupe bleue plissée et serre-tête en velours. C’est une femme d’action et une très forte personnalité qui ne s’en laisse pas conter mais sait aussi se montrer très accessible et très ouverte", raconte un autre conseiller régional LR.  Chiraquienne, puis sarkozyste, alors pourquoi pas macronienne...
C'est surtout une ambitieuse intolérante, doublée de susceptibilité:

Pendant la campagne des européennes, lors du meeting parisien de François-Xavier Bellamy au palais des Congrès, le 15 mai, elle célébrait encore  "un rendez-vous de l’amitié et aussi de la fidélité. Fidélité à une famille politique, Les Républicains, qu’Emmanuel Macron a devancée en juin 2017. La fidélité de Valérie Pécresse n’aura pas résisté à la relégation de LR au pied du podium des européennes. 

Sa volte-face n'a pas échappée aux internautes

Souvent femme varie... Cette fois,
alors que la presse institutionnelle tentait d'occulter son inconstance, Pécresse s'est faite rattraper par ses promesses de fidélité, avec l'aide des réseaux sociaux.
"Je voterai pour la liste des Républicains, j'ai choisi de rester dans ma famille politique, j'ai deux raisons à cela : d'abord ma fidélité à cette famille, mais aussi l'amitié que j'éprouve pour le trio de tête de liste", a expliqué sur RTL la cheffe de file du mouvement Libres! au sein de LR.
En même temps, "il faut réconcilier les deux droites, c'est mon devoir", a-t-elle également lancé, estimant qu'il "y a un défi à droite qui est le défi de l'élargissement, du rassemblement" des deux droites".
En quittant LR dans les difficultés, elle affaiblit le courant "modéré" et sa crédibilité, car les interrogations sur sa cohérence et sa capacité à jouer le rôle auquel elle prétendait dans sa formation d'origine n'ont pas manqué d'agiter le paysage politique.

Les réseaux sociaux lui mettent le nez dans sa versatilité.




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