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dimanche 30 juin 2019

Grenoble : les militants du burkini interpellent les passants

Y a-t-il atteinte à l'ordre public ?

La pression musulmane pousse le pouvoir à se saisir du problème




Une semaine après leur baignade en maillot couvrant de la tête aux pieds à la piscine municipale, les membres de l’association Alliance citoyenne ont récidivé, en y retournant dimanche, pour discuter avec les usagers.

A Grenoble ce dimanche, l’opération burkini dans les deux piscines municipales n’a pas eu lieu. Lien PaSiDupes "Grenoble : prosélytisme de musulmanes en burkini dans une piscine publique La ville écolo se prêtait à cette opération coup de poing"
La contre-opération "Tous à poil" non plus. 
Image d'illustration Facebook de l'événement Tous à poil. DR

Une atteinte intolérable à la liberté de pratiquer la natation selon nos usages.
Après plusieurs provocations dans les bassins et la fermeture des lieux à la demande des agents de la ville, les habitants n'ont pas pu se baigner "tranquillement" (en présence de CRS avec matraque et gaz lacrymogène à portée de main) à la piscine en plein-air Jean-Bron, comme à celle des Dauphins. En revanche, chacun a dû vider son sac à l’entrée devant des vigiles (en nombre pour l’occasion: + 50% à Jean-Bron, +25% aux Dauphins, selon la mairie), avec pour obligation de montrer son maillot de bain. La police municipale était aussi là, de l’entrée jusqu’aux bassins de Jean-Bron, avec un petit renfort ponctuel de la police nationale. Et il a fallu ranger serviettes et maillots plus vite que d’habitude, puisque les deux établissements municipaux fermaient à 14 heures, au lieu de 19 heures au plus tôt en temps normal.

Ils sont une quinzaine de perturbateurs, ce dimanche midi, réunis pour cette "opération burkini" à quelques pas de Jean-Bron : certains membres de l’Alliance citoyenne de Grenoble - non, ce n'est pas une ONG, mais un collectif qui sévit dans trois ou quatre villes de gauche, singulièrement communistes - , d’autres venus en soutien clairement politique plutôt que religieux, sans pour autant afficher clairement leurs couleurs. Certains ressemblant à des nervis... 
Parmi eux, trois femmes voilées seulement. Elles savent qu’elles ne vont pas pouvoir se mettre en burkini, le réglement de la Ville ne l'autorisant pas. 
L'objectif est de déranger en payant son ticket d’entrée, ce qui implique pourtant le respect du règlement intérieur, mais qui est détourné en droit sans aucun devoir. Et d'interpeller les autres clients avant les bassins, c’est-à-dire dans les vestiaires, à un moment qui devrait être un temps de détente. Tous ne sont pas d’accord, d'autant que le choix du dimanche n'est pas anodin. 

Leur manifestation sera donc minimaliste, si le prosélytisme religieux peut être pris à la légère. Provoquer le débat avec les passants sur la voie public est-il respectueux des lois de la République?  Rien n'est d'ailleurs laissé au hasard: ils doivent se préparer, avec des jeux de rôle. 
Extraits des dialogues, par les femmes voilées: 
"Nous, on ne peut pas aller à la piscine", se victimisent-elles.
"On nous oblige à mettre des maillots deux pièces", ajoute l'une.
"Ce n’est pas normal, on est dans un état laïc," argumente une autre. Car l'islam leur laisse leur libre-arbitre...
Il est presque 13 heures quand l’équipée se décide à partir à pied pour la piscine. Dans les rangs, on parle de Tariq Ramadan, de la différence entre laïcité et laïcisme, eux protégeant la première, quand l’autre est le fait de ceux qui ne sont pas d’accord avec eux. 
Les premiers arrivés n'ont pas raison...

Les musulmans de France vont-ils enfin laisser la société en paix ?

"La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres,"
un précepte étranger aux musulmans intégristes et à leur supporteurs. 
A la différence de la laïcité, en effet, "le religieux n’a pas sa place dans une piscine", ni dans la rue? où les activistes religieux imposent leur problématique.
Sur place, à l’entrée de Jean-Bron, les échanges houleux ne se font pas attendre. "Vous allez détruire notre liberté!", leur lance, fâché, un passant. "Et la liberté de conscience alors?" lui rétorque une sympathisante du mouvement. La liberté s'arrête "Oui, mais pas en l’imposant aux autres!3 poursuit le passant en s’en allant. "Oh ça va, à chaque coin de rue y’a une église, on t’entend pas gueuler!, lance une provocatrice mal-embouchée qui ne veut pas entendre que les églises ne sont pas une importation récente, mais un voeu ancestral.

Conseiller régional du groupe Socialiste et démocrate d’Auvergne-Rhône-Alpes, Stéphane Gemmani a lui aussi tenté le dialogue, reprochant aux militants leur appellation des 'Rosa Parks musulmanes', qui amalgame plusieurs notions et instrumentalise l'Histoire, mais suggérant que la demande des musulmans n'est pas déconnectée des luttes raciales et anticolonialistes. "Le religieux n’a pas sa place dans une piscine", conclut-il. Provisoirement.

Des activistes dans le déni : "On ne vous parle pas de religion mais de liberté" !

Les Rosa Parks musulmanes, c’est quoi, cette invention? C’est bien une revendication religieuse. Je trouve que vous poussez à la discrimination. C’est grave ce que vous faites. Vous ne représentez pas la majorité des musulmans, mais vous attirez l’attention de tout un tas de personnes, notamment les franges les plus extrêmes." L'enjeu de ces intégristes de l'islam en en fait clairement d'une déstabilisation politique. 

"Le règlement de la piscine exclut des gens, raconte plus tard une militante qui assimile personne et habillement.
Non, tranche l’élu. Vous avez le droit d’y aller en respectant le règlement!
Mais pourquoi vous voulez nous imposer votre maillot?" 
La discussion ne mène à rien. 

"Vous et la sphère facho de Grenoble...", lâche une militante qui se dévoile. Piqué, Gemmani répond: "Vous êtes en train de me traiter de facho? Parce qu’on n’est pas d’accord?"
Etre facho, c'est aussi simple que ça !...

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