Castaner saisit l'IGPN après une opération de police controversée lors de la fête de la musique
14 personnes sont tombées dans la Loire et une personne reste portée disparue

Dans la nuit de vendredi à samedi, la police est intervenue à Nantes à l'issue de la Fête de la musique, aux alentours de 4h30.
Selon les media locaux, la police a essuyé des jets de projectiles. Elle a répliqué avec des gaz lacrymogènes et une charge au cours de laquelle certains participants sont tombés dans la Loire. "Effectivement, une partie du public, quatorze personnes pour l'instant, sont tombées à l'eau et nous sommes en train de vérifier que tout le monde a bien été récupéré par les pompiers", a déclaré lundi matin le préfet de Loire-Atlantique, Claude d'Harcourt, sur France Bleu Loire Océan.
Les forces de l'ordre venaient couper la musique
"Les forces de l'ordre interviennent toujours de manière proportionnée, a assuré le préfet. Mais face à des individus avinés, qui ont probablement pris de la drogue, il est difficile d'intervenir de façon rationnelle. Et les individus eux-mêmes étaient immaîtrisables", a-t-il insisté.
Selon le préfet, les forces de l'ordre sont intervenues parce que la musique, qui devait s'arrêter à 4 heures, avait été rallumée. "A 4h30, ils étaient en train de couper, ils n'avaient pas encore coupé, la police est arrivée, cela a négocié, cela s'est énervé sur le fait de couper ou pas. Il y a eu des échanges de coups et on ne sait pas qui est à l'origine du départ de l'échauffourée", a expliqué Samuel Raymond, coordinateur de l'association loi 1901 "Free Form" (Toulouse) qui intervient sur les rassemblements festifs locaux pour défendre, promouvoir et faire progresser la culture free party.
Le ministre de l'Intérieur admet que la police a pu faire du zèle
Castaner a en effet saisi l'inspection générale de la police nationale (IGPN) à la suite de cette intervention de police qui a conduit 14 personnes dans les eaux de la Loire. Le ministère de l'Intérieur confirme même qu'une personne - qui ne savait pas nager - est portée disparue depuis la soirée électro qui se déroulait dans la ville, sur un quai de la Loire.

Les quatorze personnes se sont retrouvées à l'eau dans des circonstances encore floues, avant d'être repêchées par les secours. Une enquête judiciaire a en parallèle été ouverte sur la noyade présumée de Steve Maia Canico, qui participait à la soirée techno à la pointe de l'île de Nantes.
Le procureur général Jean-François Thony explique que, dans la continuité de l'enquête en cours, "le procureur de la République de Nantes a décidé d'ouvrir, ce jour, une information judiciaire en recherche des causes de cette disparition", précisant que "les investigations se poursuivent désormais sous l'autorité d'un magistrat instructeur".
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