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mardi 31 octobre 2017

PS : Hollande se fera-t-il écarter par ses ex-protégés ?

Hollande tente de résister à la poussée des acteurs socialistes de son quinquennat 

François Hollande prépare en coulisses le congrès du PS en février 2018
Perplexité de 'Nouvelle gauche' à l'Assemblée

Les "quadras du Parti socialiste" qui lui disputent la propriété des ruines du parti  sont d'ex-proches de l'Elysée. 
Critiques du bilan présidentiel dont ils sont eux-mêmes co-responsables, ils veulent tuer le père, mais François Hollande ne compte pas se laisser abattre.
Papy fait de la résistance...   mais
 ceux et celles qui ont goûté au pouvoir -et se sont faits étendre aux législatives- fournir le cimetière des éléphants

Résultat de recherche d'images pour "olivier faure f hollande"Vallaud-Belkacem a été repoussée par les électeurs du Rhône, Bachelay par ceux de Seine-Maritime, Olivier Faure était un conseiller de Martine Aubry au ministère de l’Emploi, conseiller spécial de Jean-Marc Ayrault, premier ministre, et député e Seine-et-Marne, ainsi que, parallèlement, porte-parole du Parti socialiste le 15 avril 2014. On cherche les hommes neufs... En 2017, Olivier Faure  sentit d'ailleurs le souffle du boulet : le président du groupe parlementaire socialiste de l'Assemblée nationale a été mis en ballottage défavorable au premier tour face à une candidate inconnue. Amandine Rubinelli (LREM).

Le cas Batho est drôlatique, à sa façon. 
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Celle qui s'incrusta dans un logement social de la Ville de Paris est élue des Deux-Sèvres depuis neuf ans, grâce au soutien originel de Ségolène Royal qui l'a placée là le temps qu'elle ne soit pas inquiétée pour cumul de mandats. Et, en 2017, Batho est devenue vice-présidente du groupe parlementaire 'Nouvelle Gauche' (ancien PS) à l'Assemblée.
Nathalie Appéré n'est pas députée, mais maire PS de Rennes, grâce à une alliance avec l'extrême gauche (EELV-Front de Gauche) et poings et mains liés.
Une autre maire bretonne, Johanna Rolland, s'est associée à la tentative de renversement de l'ex-président. Elle est pourtant une protégée de son ancien premier ministre, le somnolent Ayrault.

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Vallaud, mains dans les poches
à l'Elysée
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Vallaud à l'Elysée,
bras croisés

La médaille de l'ignominie est attribuée à Boris Vallaud. Ce petit marquis né d'un haut fonctionnaire au Liban fut en effet secrétaire général adjoint de l’Élysée au temps de Hollande (2014-2016). Il fut certes ancien collaborateur d'Arnaud Montebourg, mais c'est à Hollande qu'il doit son élection dans les Landes, un parachutage sur les terres socialistes de feu Henri Emmanuelli. Une élection qui doit tout au bon vouloir du souverain. 


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Nouvelle dégaine : estudiantine...
Mediapart indique non sans malice que, désormais, il "entend porter une contradiction moins radicale que celle des Insoumis [de Mélenchon] et des communistes [PCF conservateur], mais en réfutant une quelconque continuité avec la loi sur le travail de Myriam El Khomri". L'époux de la Franco-marocaine renie ses deux années de collaboration avec son bienfaiteur.
"Ce n'est pas à François Hollande de décider qui sera le prochain premier secrétaire", lance le président depuis un an, des députés socialistes à l'Assemblée nationale Olivier Faure, quadra de 49 ansLe successeur de Bruno Le Roux battit d'abord Guillaume Bachelay - un proche de Fabius - en 2016, administrant du même coup un revers à Manuel Valls, puis Delphine Batho en juin 2017. Les trois sont aujourd'hui ligués contre Hollande. 

L'ancienne ministre de Ayrault,
Delphine Batho, 44 ans, juge quant à elle "qu'il n'y aura pas de retour au monde d'avant". En juillet 2013, Hollande l'a en effet virée comme une malpropre à la suite d'une déclaration dans laquelle elle qualifiait de "mauvais" le budget 2014 de son ministère et avouait "[sa] déception à l'égard du gouvernement".

Les grandes manoeuvres ont commencé dans une "nouvelle génération" qu'on a déjà beaucoup vue

La "nouvelle génération" est en fait une groupe d'aigris sur le retour et, de surcroît, impliqués dans la défaite de Hollande.
Les prétendants
Pour tenter de donner le change, ils se rebellent. L'idée que François Hollande s'active de plus en plus en coulisses pour peser sur le prochain congrès du PS hérisse nombre d'entre eux. Olivier Faure lâche : "Je ne sais pas ce que pense François Hollande (...) Il ne m'a jamais dit “moi je souhaite que ce soit untel ou untel"", assure-t-il à Questions d'Info (LCP-Franceinfo-AFP-Le Monde) à l'évocation de l'hypothèse Cazeneuve, que l'ancien président de la République aurait aimé voir prendre la tête du PS. Or, à 54 ans, son ex-ministre de l'Intérieur est usé. Faure préfère plaider pour "l'émergence d'une nouvelle génération qui est plutôt issue des territoires et qui incarne ce que le socialisme a réussi de mieux ces dernières années". Et, sérieusement, les réussites sont-elles Vallaud-Belkacem et son APB ?

"Il faut être plus créatif et imaginatif," selon Batho.
Olivier Faure précise que les figures de la nouvelle génération - réunies sous la tribune 'Réinventer la gauche' publiée à la rentrée - se "retrouveront et «décideront ensemble» lequel d'entre eux sera candidat au congrès du PS. «Nous nous mettrons d'accord. Nous avons le sentiment qu'il faut rompre avec les pratiques du passé», explique Olivier Faure qui assure qu'il «n'y pas de concurrence entre nous".
Faire du neuf avec de l'ancien :
Nathalie APPÉRÉ, maire de Rennes,

Guillaume BACHELAY, ancien député, Secrétaire national du PS,

Olivier BIANCHI, maire de Clermont-Ferrand,

Jean-François DEBAT, maire de Bourg-en-Bresse, Pdt du groupe socialiste et démocrate du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes,

Carole DELGA, ancienne ministre, présidente du Conseil régional d’Occitanie,
Olivier DUSSOPT, député de l’Ardèche,
Olivier FAURE, député de Seine-et-Marne, Pdt du groupe Nouvelle gauche à l’Assemblée nationale,
Matthias FEKL, ancien ministre, conseiller régional Nouvelle Aquitaine,
Estèle GRELIER, ancienne ministre,
Mathieu KLEIN, président du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle,
Johanna ROLLAND, maire de Nantes,
Najat VALLAUD-BELKACEM, ancienne ministre,
André VIOLA, président du Conseil départemental de l’Aude.
Combien d'élus nationaux ?

L'ancienne ministre Delphine Batho s'est élevée sur Franceinfo contre les velléités de la vieille garde de Solférino. "Laissez-nous travailler !", s'est-elle écriée. "Je crois qu'il n'y aura pas de retour au monde d'avant. Je suis très claire", a-t-elle lancé, alors qu'elle était interrogée sur les éventuelles ambitions de Bernard Cazeneuve. "Dans les échéances futures, il n'y aura pas de désir de revenir au monde d'avant. Donc il faut être plus créatif et imaginatif", a martelé la députée socialiste.

La veille, collabo de longue date de l'ancien secrétaire général du PS, Stéphane Le Foll a manifesté sa mauvaise humeur envers l'ex-chef de l'Etat. François Hollande "a les rendez-vous qu'il souhaite. En tout cas, moi je dirai ce que je pense, moi-même", a-t-il lâché sur TV5 Monde. Ajoutant, cinglant: "Je suis maintenant suffisamment libre pour, non seulement penser ce que je pense et faire ce que j'ai à faire".
S'il ne peut compter sur les caciques Le Drian ou Cazeneuve, Hollande ne serait-il pas un peu isolé ?

Question qui tenaille le Parti socialiste  : "Faut-il tourner la page du hollandisme pour en écrire une nouvelle ?"

Au bord de la crise de nerf sur Franceinfo, l'ancienne ministre Delphine Batho faisait aveu d'impuissance: "Pour l'instant, tout est fait pour que rien n'émerge, il y a une espèce de léthargie organisée". Par qui ? "Par une génération qui veut toujours tirer les ficelles, par derrière, qui veut tout contrôler". 

Résultat de recherche d'images pour "olivier faure f hollande"
Du côté des hollandiens, Stéphane Le Foll met en garde contre "toute tentation de 'dégagisme'", rapporte Le Monde. L'ancien porte-parole du gouvernement souhaite définir "quelle sera notre place, quels projets et orientations nous portons". Cela ne peut pas, selon lui, 57 ans, "être réduit à une question de génération". 
En même temps, il avouee toutefois être "parfaitement d'accord" avec les propos tenus par Olivier Faure. "Non, ce n'est pas François Hollande qui choisit le Parti socialiste. Nous ne sommes pas à En Marche, lance-t-il, caustique. (...) Ça se saurait si c'était lui qui pouvait décider de tout. Propos assassins ! Lui qui a connu une contestation très forte en interne pendant cinq ans".

Sur RTL, Pauline de Saint-Rémy tente de dresser l'état des lieux provisoire dans une synthèse : une "petite bande de quadras s’est ainsi formée et se réunit régulièrement à déjeuner pour parler de l’avenir du parti." Du petit nombre, elle isole des têtes de gondole, démontrant implicitement qu'aucun renouveau n'est envisageable avec d'anciens ministres détestés et battus comme Najat Vallaud-Belkacem, ou des apparatchiks usagers, comme  Olivier Faure ou Guillaume Bachelay, et des inconnus du public, tels Nathalie Appéré, Jean-François Debat, Johanna Roland, Olivier Bianchi, ou même une figure montante, portée par certains media, Boris Vallaud qui affiche une virginité douteuse. 


Les propos d'Olivier Faure ont créé des remous chez certains socialistes. 
A l'exemple du député Luc Carvounas : "Ça ne me gêne pas; ça ne me contraint pas et je ne peux pas faire comme si cela n’existait pas (...) La nouvelle génération, avant de s’autoproclamer comme étant l’avenir, doit aussi écouter de manière assez humble ceux qui ont fait notre histoire". Mais, en relayant la ligne d'un ex-socialiste rallié à Macron, Manuel Valls, apparenté LREM, le maire d'Alfortville ne suscite pas l'enthousiasme.
Il a fallu supporter la réapparition de Gaspard Gantzer, l'ex-chef de la communication élyséenne, qui est passé dans la société civile où sa société de conseil dégage visiblement beaucoup de temps pour déblatérer : ce type de "génération nouvelle" qui remonte à cinq ans et à l'UMP pour argumenter démontre qu'à 38 ans, on peut être vieux. 

Restent les "frondeurs" qui semblent sonnés.
Ils hésitent à pousser en avant Monsieur 6%, Benoît Hamon (M1717). 
Martine Aubry ferait-elle don de sa personne ?

Des djihadistes français partis en Syrie touchaient toujours leurs allocations

20% des combattants français de Daech  en Syrie continuaient à toucher leurs allocations sociales

Cette révélation 
du journal Le Figaro a le mérite de préciser où passent nos impôts

Mediapart et le Canard enchaîné faisaient-ils de la rétention d'information?
Un islamiste -sur cinq partis faire le djihad en zone irako-syrienne- continuait de toucher ses diverses allocations versées par la France.

Pour mieux repérer et arrêter les djihadistes français partis grossir les rangs de Daech, un groupe entier de la Brigade criminelle a été constitué en 2008 pour  traquer le financement occulte de l’organisation terroriste islamiste. L'activité de lutte contre le financement du terrorisme par le service de renseignement financier Tracfin a doublé depuis les attentats qui ont fait 17 morts début janvier 2015 en France, avait déclaré son directeur, Jean-Baptiste Carpentier. 

Bilan: 20% des djihadistes français identifiés au service de Daesh continuent à recevoir des allocations sociales, selon Le Figaro. 

Pour aller faire le djihad en Syrie, quelques milliers d'euros suffisent. Et ces sommes, souvent issues de plusieurs sources -quête, solidarité familiale, petits délits- peuvent être difficiles à détecter. Fin mars 2015, le ministre des Finances Michel Sapin disait vouloir se battre contre "ce terrorisme à bas coût." Sapin évoquait les "micro-financements" du djihad, mais faisait l'impasse sur l'acheminement de l'argent de la solidarité sociale de France vers les zones de combats."Il y a le financement du terrorisme et il y a le financement des terroristes", soulignait Jean-Baptiste Carpentier. Depuis le début des années 2000, des sommes "beaucoup plus restreintes" circulent, notamment par la Belgique, et obligent les services de Tracfin à travailler "au premier euro". Les autorités ont "du mal à déterminer des vraies filières de financement", reconnaît une source judiciaire.
Un seul dossier "significatif" fait actuellement l'objet d'une information judiciaire ouverte par le parquet antiterroriste de Paris, précisait cette source. Il s'agit du dossier "Perle d'espoir", une association soupçonnée d'avoir financé, "sous couvert d'humanitaire", des départs vers la Syrie et l'approvisionnement de combattants.Dix à 15 agents travaillaient alors dans cette cellule, selon un récent rapport sénatorial, lequel recommandait début avril d'en doubler les effectifs. D'ici 2017, dix personnes supplémentaires devaient venir renforcer ces équipes, précise Jean-Baptiste Carpentier, sans confirmer leur dimension actuelle. En 2014, la cellule dédiée de Tracfin a travaillé sur 231 dossiers et en a transmis dix à la justice, a-t-il précisé.

Rien de plus simple: munis de leurs cartes avec photos, des parents percevaient les fonds venant de Pôle emploi ou de la caisse d’allocations familiales avant de les envoyer par mandat en direction des zones de combats via la Turquie notamment. La circulation des biens marche aussi librement que les terroristes intérieurs, avec passeport, ou extérieurs à la zone Schengen, avec carte de séjour...

Le quotidien cite un rapport du chef du groupe de la Brigade criminelle chargé d’enquêter sur le financement de l’organisation terroriste. C’est en 2008, que cette brigade criminelle s’est créé traquant sans relâche le financement de l’État islamique. Et ceux qu’ils ont découverts, nous laissent pantois !

Des virements bancaires frauduleux

Pour l’année 2016, 420 virements frauduleux ont été détectés. Les enquêteurs de la brigade ont transmis ces éléments aux organismes de prestations sociales, ainsi que les noms des bénéficiaires ne se trouvant plus sur le territoire français, afin d’arrêter le trafic. Avec quel effet ?

Seule est connue la partie émergée des transferts de fonds.  

La partie identifiée du financement de Daech concernerait 210 collecteurs turcs et libanais assurent le financement du terrorisme islamiste. 
Ainsi, 500.000 euros auraient été transmis depuis la France entre mi-2012 et mi-2017, pour un montant total du trafic estimé à plus de deux millions d’euros.

lundi 30 octobre 2017

Enquête sur l'attentat manqué du Thalys : quatre arrestations, en Belgique

La police belge a interpellé quatre suspects d'attentat contre le Thalys Amsterdam-Paris

La police belge a été efficace, annonce le parquet fédéral de Belgique

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Le parquet fédéral de Belgique a annoncé lundi l'interpellation  de quatre individus dans le cadre de l'enquête sur l'attentat manqué du Thalys Amsterdam-Paris en août 2015
Résultat de recherche d'images pour "thalys amsterdam attaque TERRORISTE"Les policiers ont mené six perquisitions à Bruxelles et dans d'autres lieux de Belgique, mais n'ont saisi ni armes, ni explosifs.

Monté en gare de Bruxelles avec un fusil mitrailleur, le 21 août 2015, un ressortissant marocain, Ayoub el Khazzani, ouvrit le feu dans le TGV à destination de Paris.
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Après plusieurs tentatives infructueuses, le terroriste fut désarmé par deux touristes Américains, Anthony Sadler et Alek Skarlatos, et un Britannique Chris Norman , mettant fin à l‘attaque qui a fait trois blessés.

Le tueur islamiste dit avoir agi sous l'ordre direct d'Abdelhamid Abaaoud, alias Abou Omar.

Dans le bureau du juge d'instruction, le Marocain de 27 ans a précisé son parcours de la Syrie à l'Europe en passant par la Turquie.

Résultat de recherche d'images pour "Ayoub el Khazzani"
Durant leur périple, ils ont suivi les indications livrées par Bilal C. (alias Hamza, un Algérien qui sera arrêté en Allemagne en juillet 2016), chargé de partir en reconnaissance dans les Balkans pour faciliter l'infiltration de djihadistes de retour de Syrie.
Résultat de recherche d'images pour "Ayoub el Khazzani"L’avocate d’Ayoub El Khazzani, a demandé aux juges d’instruction d’organiser une reconstitution. Maître Sarah Mauger-Poliak, qui conteste la version commune des faits présentée par les militaires, souhaite ainsi déterminer le rôle exact de son client et les conditions dans lesquelles il a été maîtrisé par les jeunes militaires américains et les voyageurs présents dans le wagon. "Etait-il là pour commettre un massacre, ce qu’il réfute, ciblait-il des militaires, les armes se sont-elles [toutes] enrayées avant qu’il ne soit maîtrisé ?" Ce sont les questions qu'elle souhaite, comme les enquêteurs, élucider. Elle a également déploré les conditions de détention du djihadiste. "Il fait l’objet de fouilles intégrales cinq à dix fois par jour, alors même qu’il n’a pas quitté sa cellule, et est réveillé toutes les trois heures depuis deux ans par le personnel pénitentiaire," raconte-t-elle.

Il a reconnu 
ses liens avec le coordinateur de trois commandos distincts des attentats du 13 novembre 2015, tué dans l'assaut du Raid à Saint-Denis, après avoir fait 130 morts dans les rues, en terrasse ou en concert à Paris et à Saint-Denis (93), aux abords du Stade de France, où se jouait un match amical de football France-Allemagne, auquel assistait le président François Hollande.

Passage de l'"état d'urgence" à la loi antiterroriste controversée de Macron

La loi anti-terroriste prend effet le 1er novembre

Cette loi "pourra entrer en application dès demain"

Le chef de l‘Etat a de nouveau mis en scène la signature d'un texte voté par le Parlement
L'opération de com' s'est déroulée en présence de deux santons du gouvernement, le ministre de l‘Intérieur, Gérard Collomb, et le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

"Cette loi nous permettra de sortir de l’état d‘urgence à compter du 1er novembre tout en assurant pleinement la sécurité de nos concitoyens", a-t-il affirmé. Elle "permettra de renforcer nos moyens dans la lutte contre le terrorisme, en particulier dans les lieux qui auront vocation à rassembler du public, lors des marchés de Noël dans quelques semaines".
"Elle sera évaluée d‘ici deux ans et ce qui aura à être modifié le sera", a-t-il précisé.

Définitivement adoptée le 18 octobre par le Parlement, la loi, sera promulguée mardi et prendra le relais de l’état d'urgence - qui prend fin mercredi soir, a-t-on précisé dans l‘entourage du chef de l‘Etat.

Le texte transcrit des dispositions de l’état d‘urgence dans le droit commun

Résultat de recherche d'images pour "signature loi antiterroriste"C'est ainsi qu'il élargit également le périmètre des contrôles dans les zones frontalières, aux abords des aéroports, des ports et gares et autorise les préfets à fermer provisoirement des lieux de culte, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Mais il banalise aussi l'assignation à résidence, les perquisitions et les contrôles des personnes. 

Le texte suscite de fortes inquiétudes chez les défenseurs des droits de l‘Homme et des libertés individuelles

Un texte "équilibré", réplique son porteur. Pour Collomb, le ministre de l‘Intérieur, le gouvernement a réussi "à avoir un texte équilibré qui prend en compte la nécessité de protéger nos concitoyens et d‘assurer les libertés individuelles au maximum".
"L’état d‘urgence était quelque chose de beaucoup plus contraignant", pour le pouvoir, a souligné Gérard Collomb lors d‘une conférence de presse. Désormais, la loi est également plus exigeante "pour les gens qui sont aujourd‘hui assignés sur un périmètre : avant ils étaient assignés à résidence et ils devaient pointer trois fois par jours. "Maintenant c‘est le périmètre d‘une ville et ils doivent pointer une fois par jour."
Quarante et une personnes font l'objet d‘une mesure d‘assignation à résidence, mesure qui fera l‘objet d‘une évaluation à l‘heure actuelle, au terme de l'état d'urgence.

Sur la même période, les perquisitions à domicile ont permis la saisie de 625 armes dont 78 armes de guerre, et ont permis de déjouer des attentats, dont un projet d‘attentat pendant la campagne présidentielle, il y a quelque six mois et au temps de l'état d'urgence,  a indiqué Gérard Collomb.
Dans le cadre encore de l’état d‘urgence, onze lieux de culte ont été fermés pour incitation "à la commission d‘actes terroristes" et feront l‘objet d‘un examen "dans les prochains jours".

Promesse de campagne d‘Emmanuel Macron, qui s’était engagé à sortir de l’état d‘urgence, Amnesty France juge d'avance le texte "inefficace" et "liberticide". 
La section française de l'ONG internationale, qui est tout aussi illégitime que sa 'maison-mère', est présidé par Camille Blanc, 33 ans, ex-vice-présidente, originaire de Grenoble. Elle est consultante en systèmes d'information à Paris et entend poursuivre les actions de sa prédécesseur singulièrement sur la question des migrants, qu'ils soient ou non en situation irrégulière. "Nous demandons des visas pour les réfugiés [clandestins], confirme Camille Blanc qui exige des gouvernements qu'ils leur accordent la possibilité de venir par des voies légales dans les pays de l'Union européenne". Amnesty veut organiser la saignée des forces vives des pays en difficultés. "Des visas pour qu'ils puissent prendre l'avion pour venir en France et non pas transiter clandestinement dans différents pays où ils sont en proie à du trafic, des viols pour les femmes, ou tout simplement la mort dans les voies fluviales" martèle encore Camille Blanc.Amnesty international France se dit vigilante sur le respect des droits humains en période d'état d'urgence, ainsi que sur les violences policières... "On parle beaucoup d'équilibre entre sécurité et droits humains, poursuit la nouvelle présidente. Nous ce qu'on dit à Amnesty, c'est que l'équilibre n'existe pas car il ne peut pas y avoir l'un sans l'autre. On ne pas peut pas dissocier la sécurité des droits humains. La sécurité est très importante et c'est de l'obligation des états de protéger les personnes. Par contre, il s'agit de protéger toutes les personnes et non pas faire en sorte qu'il y ait un petit groupe de la population qui soit discriminé et dont on viole les droits humains pour la sécurité de tous".
Selon un sondage Fiducial Odoxa publié fin septembre, plus de la moitié des personnes interrogées (57%) se disaient favorables au projet de loi, à la suite d'une campagne de presseDans le même temps, 62% des Français estimaient qu'il aurait "tendance à détériorer leurs libertés".

Procès Merah : perpétuité requise contre Abdelkader Merah, le frère du terroriste islamiste

Abdelkader Merah, reconnu complice du tueur

Même pas peur, l'avocate générale Naïma Rudloff

Procès Merah : perpétuité requise contre Abdelkader Merah, le frère du tueur
Le réquisitoire de la représentante du gouvernement et de la société n'a pas montré de faiblesse, ce lundi 30 octobre.
Elle a requis la réclusion criminelle à perpétuité contre l'islamiste Abdelkader Merah, le frère de Mohamed Merah, le terroriste au scooter de Toulouse et de Montauban, et 20 ans de prison contre Fettah Malki, un petit trafiquant de cité impliqué.

La complicité active du grand frère ne fait pas de doute.
"La culpabilité d'Abdelkader Merah ne fait aucun doute pour le ministère public." "Dans un temps très court, avant et après chaque passage à l'acte, Abdelkader Merah est présent pour entretenir la motivation de Mohamed", a notamment pointé l'avocate générale. Son réquisitoire a été suivi d'applaudissements sur les bancs des parties civiles.

"Toute sa vie, Abdelkader Merah sera torturé par cette question : est-il le frère d'un martyr ou le frère d'un assassin d'hommes et d'enfants ? Dans notre démocratie, c'est la justice qui apportera la réponse à cette question", a-t-elle conclu. On peut douter qu'il se pose la question. 
Logiquement confiante en la justice de son pays, est-elle aussi optimiste que naïve ? 
A l'origine de l'association 'Jurispensées', Naïma Rudloff est une enfant placée d'origine maghrébine, avocate générale depuis 30 ans et secrétaire générale du syndicat FO. Elle était procureure dans l'affaire de l’ex directeur de la Maison d’arrêt de Versailles, Florent Gonçalves, de son premier surveillant et d'Emma Arbabzadeh, l’appât du "Gang des barbares" ou affaire Ilan Halimi, en 2006, condamnés par le tribunal correctionnel de Versailles, à des peines de prison ferme pour recel et correspondance illicite au sein d’un établissement pénitencier.

"Un procès hors norme"

Après une ultime journée de procès mardi, consacrée aux plaidoiries de la défense, le verdict est attendu jeudi. S'ils ne sont pas à la hauteur de l'avocate générale, les juges pourraient faire retomber l'espoir que la justice se réhabilite.

"C'est un procès hors norme, marquant, dans l'histoire du terrorisme français", avait souligné jeudi Olivier Morice, avocat d'un militaire tué par Mohamed Merah, devant la cour d'Assises de Paris.
Pourtant un avocat avait déposé
une requête pour que le procès, qui s'est tenu à partir du 2 octobre, soit filmé et enregistré, au nom de "l'intérêt historique" qu'il représente.

Résultat de recherche d'images pour "Mohamed Chemse Dine Legouad"
Or, l'avocat à l'origine de la requête est celui de la famille de Mohamed Chemse Dine Legouad, Me Olivier Morice (comme la mère d’Imad Ibn Ziaten, militaire également assassiné, la maman, ci-contre, du militaire de carrière de 23 ans, abattu, dans le dos, le 15 mars 2012, s'est montrée digne). "Il est important [...] que les générations futures puissent savoir exactement ce qui s'est passé et la décision qui sera rendue par la justice pour répondre à cette tragédie," avait-il estimé sur France Info. Ce n'est pas important : il n'a pas été entendu...
Depuis la loi Badinter de 1985, qui autorise l'enregistrement audiovisuel de certaines audiences, très peu de procès ont été filmés. Au total, on en compte moins d'une dizaine : Klaus Barbie en 1987, le premier de l'histoire judiciaire français, puis les procès de Paul Touvier, Maurice Papon, celui du sang contaminés ou plus récemment le premier procès d'un génocidaire rwandais en 2014.
"Ce qui se joue ici, c'est la capacité d'une justice démocratique à juger des terroristes sans sacrifier le droit", avait ainsi résumé Simon Cohen, avocat de victimes assassinées dans une école juive.

Entre le 11 et le 19 mars 2012, Mohamed Merah avait assassiné sept personnes, des militaires, ainsi que trois enfants de l'école juive avec leur professeur, à Toulouse et Montauban, avant d'être abattu par la police.

Wauquiez, le berger qui ramène les brebis LR égarées au FN

Wauquiez et le "grand remplacement culturel"

Candidat à la présidence du parti Les Républicains, Wauquiez travaille au retour des "pomponnette"...

La presse de gauche fait campagne contre Wauquiez.
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"Qu'on lui coupe la tête!"
Ainsi, L'Obs ou Le Monde ou Libération, ainsi que BFMTV et France 2 qui donnent à découvrir son rival, un illustre inconnu, le conseiller départemental Maël de Calansorti de Bretagne par Juppé, à l'instigation, qui sait, de Richard Ferrand, homme fort du PS dans le Finistère, comme lui. 

Au "Grand Jury" de RTL, le dimanche 29 octobre, le journaliste Benjamin Sportouch crut plonger Wauquiez dans l'embarras en l'interrogeant sur le "grand remplacement culturel", mais le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes admit simplement et objectivement qu'il s'agit "juste d'une réalité", citant en guise d'illustration des quartiers de sa région où ce "remplacement" est déjà à l'œuvre... Pas de faux-fuyant, ni de langue de bois, donc.

Mais, quelle que soit la réponse, elle est interprétée

La fonction des analystes et autres décrypteurs est de détourner la pensée des invités. Ainsi, "le mercredi 25 octobre, à l'occasion de son premier grand meeting de campagne, l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy avait déjà multiplié les appels du pied aux électeurs frontistes", assurent-ils, prononçant à Mandelieu-la-Napoule un discours "très droitier", parce qu'il n'est pas de gauche, "où il s'est posé en porte-parole d'une "majorité silencieuse" et en défenseur d'une identité française menacée par le communautarisme et l’islam. C'est un point de vue que ne développe pas la gauche et qui lui est donc insupportable. Même le bipartisme est intolérable aux sectaires. 

Les totalitaires y voient un discours dans lequel il fut beaucoup trop question d'immigration, celle dont pâtissent non seulement les vraies statistiques du chômage, de  la Sécurité sociale et de l'échec scolaire, mais également les "vrais gens" de Mélenchon dans leur quotidien. La réalité de l'"assistanat", "l'une de ses marottes", selon l'Obs, devrait-elle être niée, si les Français la ressentent cruellement en qualité de contributeurs à la solidarité sociale?

"J'ai vu ces situations qui nous révoltent, où un demandeur d'emploi pousse la porte de Pôle emploi pour trouver un emploi et on lui répond : 'Vous avez deux ans d'assistance chômage, ne vous pressez pas. Profitez un peu de la vie'", avait-il lancé ce soir-là face aux militants qui savent de quoi il parle. Les socialo-bobos parisiens de L'Obs le savent-ils ?

"Laurent Wauquiez est conscient de la nécessité de brûler son étiquette d'énarque,"  lit-on dans l'hebdomadaire à lire dans les sanisettes

Un procès  nauséabond qui ne tient pas la route, puisque le passage par l'ENA serait une tare  partagée par le président de la République soi-même. De plus, dans le respect de la règle du non-cumul des mandats, il a renoncé à son siège de député en ne se portant pas candidat aux élections législatives de 2017. Mais qu'importe à ses détracteurs qui lui adressent tous les critiques imaginables. Faut-il maintenant s'attendre à trouver un entretien commandé par Altice ou le groupe Le Monde (6 % du groupe Perdriel, les sanibroyeurs) avec une vertueuse ex-militante, mieux, une ex-collaboratrice, qu'il aurait harcelée il y a quinze ans?

Or, pour la bonne cause,
l'Obs est allé interroger Chloé Morin, dont les avis ne surprendront personne, puisqu'elle est membre de la fondation Jaurès, présidée par le socialiste Henri Nallet, ancien ministre de Mitterrand.

Résultat de recherche d'images pour "chloe morin jaures"Quelle est la stratégie du candidat et favori à la présidence des Républicains ? demande Carole Barjon à la spécialiste des études d’opinion à l’Observatoire de l’Opinion de la fondation en question. 
Le favori [...] ne fait pour le moment que reprendre les recettes sémantiques de Sarkozy, mais c’est un calcul à court terme [lapidaire, mais réducteur, c'est ce qui plaît au lecteur] 

La ligne populiste droitière qu’a choisi d’enfourcher Laurent Wauquiez est-elle la plus efficace pour lui permettre de ramener des électeurs vers Les Républicains ?
Ses récents discours révèlent la stratégie qui sera la sienne : marteler les sujets les plus fédérateurs pour son camp, et éviter autant que possible les sujets qui divisent profondément sa famille [quoi de plus naturel et partagé par Calan?].
[Mais Mme Morin se contredit aussitôt] Il est allé puiser les meilleurs tubes et les chiffons rouges favoris de la droite depuis une dizaine d’années [pour éviter les sujets qui divisent?] et les décline de manière méthodique, quasiment scolaire, à longueur de meetings. La Nation, la célébration des "racines" de la France, les combats contre "l'islamisme", "l'assistanat", "l'immigration massive" ou encore la "pensée unique" : aucun "hit" ne manque à l'appel [que des horreurs. Cet homme est coupable]

Manifestement, il a repéré deux données essentielles. D’abord, le fait que François Fillon a fait ses plus mauvais scores - les pires pour la droite depuis très longtemps – dans les catégories populaires ; ensuite, que c'est dans cet électorat-là qu'Emmanuel Macron est aujourd'hui le plus rejeté. C’est donc sur ces catégories sociales qu’il fait porter son effort. [Se consacrer aux défavorisés - combien d'électeurs socialistes traditionnels parmi eux -  qui se sont détournés de Benoît Hamon, supposé les séduire à la présidentielle, est-ce répréhensible, dès lors qu'ils ne veulent pas de la gauche radicale ? Cet homme est coupable] C’est pourquoi il ressuscite le Sarkozy de 2007 et du "travailler plus pour gagner plus" [On cherche ici la cohérence du raisonnement de Chloé Morin, une ancienne conseillère en charge de l'opinion publique au cabinet du premier ministre, Jean-Marc Ayrault, puis Manuel Valls, de 2012 à 2016, pourquoi ne pas le dire...]. Il s’adresse en effet, je le cite, à "celui qui travaille dur pour nourrir sa famille, payer sa maison et son essence, et qui est parfois moins payé que celui qui vit des allocations de l'assistanat". [N'est-ce pas prendre par la main ceux et celles que ses maîtres ont lâchés ? Cet homme est coupable.

Dans un paysage médiatique où Macron et Mélenchon imposent l’agenda depuis mai dernier, il tente également de compenser son flou programmatique [Morin vient elle-même d'aligner des griefs qui prouvent le contraire] en lançant des formules délibérément choquantes [subjectivité d'une militante de gauche balayée à la présidentielle, puis aux législatives] pour espérer créer le débat autour de lui [Morin y participe avec ses aigreurs]. C’est ainsi qu’il faut comprendre ses formules [décide-t-elle] comme "Ce n'est pas à la France de s'adapter aux étrangers; c'est aux étrangers de s'adapter à la France" - destinées à le faire apparaître comme un briseur de tabous, alors que d'autres l’ont fait bien avant lui [ce qui rend Wauqiez sympathique ?]. En revendiquant un "parler vrai" qui plaît à la base LR et qu’il serait le seul à pratiquer [avec ces autres l’ont fait bien avant lui ?], il espère attirer sur lui les foudres des tenants de "la pensée unique" [ne laissant d'ailleurs pas Morin insensible] et va jusqu’à accuser ses adversaires de précautions langagières que bien souvent, ils n'ont pas [dans ce flou, seuls suivent les initiés]. Emmanuel Macron prononce bien le mot "islamisme"... [auprès de Morin, personne ne trouve grâce... Ces hommes, Wauquiez et Macron sont coupables.]

Laurent Wauquiez est également conscient de la nécessité de brûler son étiquette d'"énarque", marque décidément infâme à l’heure du dégagisme [réquisitionné par Morin, sympathisante de Mélenchon qu'elle convoque pour la deuxième fois en soutien de son propos], il emprunte à son ennemi Xavier Bertrand ce que l’on pourrait qualifier de "récit de la rédemption" [la rédemption suppose une faute qui appartient plutôt à ceux ou celles qui, juges exemplaires, dénient aux pécheurs la présomption d'innocence. [Cet homme est coupable : "qu'on lui coupe la tête" (* Alice au Pays des Merveilles).
"Born again", mais au pays des populistes. Cette technique consiste à tenter de retrouver la confiance de "la base", d’abord en avouant ses péchés, péchés qui seraient pour Xavier Bertrand d’avoir fait partie du gouvernement et pour Wauquiez d’incarner la quintessence de l'élite technocratique [message subliminal  - ô combien laïc - aux 'Constructifs' entrés au service de Macron, le traître à Hollande. Faut-il pour autant exiger de Wauquiez qu'il porte ainsi la croix de ses ex-confrères et fasse repentance aussi pour la faute des juppéistes ? Qu'on lui coupe la tête !] 

Ensuite à expliquer comment le contact du "peuple" et du "terrain" lui ont ouvert les yeux [en français, "le contact lui a ouvert les yeux"] et ramené dans le droit chemin [que du positif !]. Il insiste donc sur "ce chemin de libération" [la "théologie de la libération" n'est pas la tasse de thé de la groupie de Ayrault ?] devant "le moule de la pensée" [unique et totalitaire, faut-il le rappeler?] forgé dans les grandes écoles [en fait dès l'école élémentaire aux mains du SNU-ipp-FSU] dont il est issu , et n'a pas de mots assez durs pour les "élites" côtoyées au gouvernement comme sur les bancs de l'Assemblée [pour en parler, n'est-il pas mieux placé que la Morin de Valls, bac +3 supposé ?]
En quelque sorte, il s’agit non seulement de se faire pardonner [obsession ou vocation religieuse manquée de la socialiste?] son parcours d’apparatchik [critique à réserver à Valls] qui, mais, mieux, d’en faire un argument électoral [Morin brigue-t-elle le poste de directrice de sa campagne?]. En appliquant à la lettre le vieux principe : je suis le mieux placé pour réformer le système puisque j’en ai fait partie et j’en connais donc tous les défauts…

Certes [applaudissement de Barjon]. Mais, du coup, il laisse en jachère l’économie et la politique de l’emploi qui intéressent aussi ceux-là ? [interrogation intonative de comparse qui approuve par avance]

C’est bien le risque qu’il court [abonde Morin]. Plutôt que se risquer à trancher la querelles des lignes - exercice périlleux, d'autant plus difficile que ceux qui portent des lignes alternatives se sont dérobés [qui est cette Morin pour distribuer des cartons rouges à tous ? combien de divisions et d'électeurs ?] - ou de dessiner la sienne propre, il picore dans les thèmes qui ont le mieux fonctionné dans l'opinion de droite ces derniers temps [qu'on lui coupe la tête]. Quitte à faire l'impasse sur la cohérence idéologique de l'ensemble. Et en prenant effectivement le risque de faire l’impasse sur le sujet principal de préoccupation des Français : la relance de l'activité et de l'emploi .

A ce stade, on ne distingue aucune trace de politique économique précise et cohérente dans ses discours de campagne et ses interviews. [le scrutin aura lieu dans trois semaines : que l'amère Morin prenne patience...] Et pour cause: pour beaucoup d’électeurs républicains, la ligne économique "traditionnelle" de la droite est exactement celle que met en oeuvre le gouvernement [comment le socialiste Hollande a-t-il donc pu s'accommoder d'un conseiller de droite à l'Elysée, pour au final le promouvoir ministre réactionnaire à Bercy?]
Depuis le mois d’août, la cote du couple exécutif a effectué une spectaculaire remontée [c'est beaucoup dire], mais dans l’électorat de droite qui approuve un certain nombre de mesures comme la réforme du marché du travail [la loi s'est attaquée au droit du travail], la réforme de l’ISF, ou encore la priorité donnée à la baisse des dépenses publiques. [La candidature Wauquiez inquiète-t-elle donc davantage le pouvoir socialo-macronien que le FN ? Qu'on lui coupe la tête !] N’oublions pas que François Fillon, candidat de toute la droite [et du centre, Mme Morin, si vous voulez gagner en crédibilité], mais surtout des Républicains, à la présidentielle, avait fait de sa radicalité économique le marqueur de son projet. Le parti de Laurent Wauquiez se trouve donc privé d’une de ses critiques favorites : la dénonciation d’une gauche crispée sur ses acquis [acquis syndicaux plombant l'économie, le social et la démocratie en France], incapable de mener "les réformes courageuses" indispensables à la survie du pays [vous êtes dure avec Ayrault et Valls! Mais où étiez-vous donc pendant toutes ces années?].

Les contorsions des ténors LR dans le débat budgétaire actuel montrent du reste que Wauquiez a probablement raison d’éviter la question à court terme : entre le jusqu’au-boutisme sur la réforme de l’ISF [voulue par le conseiller-ministre de Hollande à la tête d'un Etat-PS majoritaire partout], et la contestation de la baisse des APL ou des emplois aidés [Valls, que vous serviez et qui soutient le budget de Macron, lui rétorquait que supprimer l'ISF "serait une faute," rappelez-vous (le 20 avril 2016 sur France Info) : qu'on lui coupe la tête ?], il est clair que la droite peine à trouver un positionnement cohérent et audible [Et c'est vous qui le dites ? Votre maître, qui est devenu député (apparenté!) LREM, adresse aujourd'hui un satisfecit général au budget 2018 du président Macron : "Ce budget est juste, équilibré"].

VOIR et ENTENDRE Valls sur l'ISF, pour mémoire et pour ses serviteurs amnésiques et bavards mais de mauvaise foi:


Notons tout de même que, à défaut d'affirmer une ligne économique claire [celle partagée par l'énarque Macron et son imposante majorité présidentielle démocratiquement installée pour une législature: qu'on leur coupe la tête à tous !], et sachant ne pouvoir évacuer totalement une question qui reste centrale [l'ISF, selon vous, si on suit bien vos élucubrations malveillantes, plutôt que le chômage et le pouvoir d'achat? Mais dans quel monde vivez-vous pour débiter ces sottises?] dans les préoccupations des français [préoccupation que l'actuel chef de l'Etat a reprise à son compte : est-il illégitime ? Qu'on lui coupe la tête ?], Wauquiez a adopté une stratégie qui consiste à aborder le sujet uniquement [caricature grossière] au travers de "questions de valeurs" dont il sait par ailleurs qu’elles mobilisent et fédèrent fortement son électorat [de quoi priver la gauche du soutien objectif du FN dont vous n'avez de cesse que d'assurer la promotion et d'exploiter, tantôt en le diabolisant, tantôt en le jetant dans les jambes de vos adversaires, pour aller finalement le relever]
Par exemple, il fustige "l’assistanat", ce qui lui permet de faire passer l’idée de manière implicite [l'implicte, j'adore !] qu’il s’attaquerait aux dépenses publiques "vraiment superflues". [Dès avril 2016, le nouveau président de droite de la région Auvergne-Rhône-Alpes promis 75 millions d'économies dès 2016. Informez-vous auprès de votre aînée, Mme Barjon... Saura-t-elle vous dire que quatre enquêtes de la chambre régionale des comptes étaient alors en cours dont certaines pouvaient faire l'objet de poursuites pénales ?]

Autre exemple [du même tonneau?]: il ne cesse de dénoncer les normes et les contrôles qui entravent ceux qui travaillent, ainsi que la lourdeur des impôts qui pèsent sur les classes moyennes. [Alors ? Est-ce Wauquiez ou votre camarade socialiste Castaner qui insulte les chômeurs en ces termes: "Finalement, je vais bénéficier des allocations-chômage pour partir deux ans en vacances". Qu'on lui coupe la tête !...]
Dernier exemple [vous y tenez vraiment ?] : son discours sur la préférence régionale, déclinaison moins sulfureuse de la "préférence nationale" du FN [moins sulfureuse parce que régionale : est-ce votre respect parisien de vos concitoyens en régions ?], plébiscitée par un électorat en mal de protection économique [stigmatisez-vous  le droit au travail ? Qu'on lui coupe la tête ?]. Autant de sujets qui lui permettent de "parler" de manière détournée [sic] aux gens préoccupés par le chômage et le pouvoir d’achat [chasse gardée de la gauche : seriez-vous plus réactionnaire que votre coeur (!) de cible ?]. Mais tout ceci mis bout-à-bout est loin de dessiner une politique économique cohérente... [Votre présentation ne tient pas la distance : c'est un tissu de racontars colportés par des incompétents sectaires. Il faut vous documenter avant de revenir].

Reste [ce n'est pas tout ?] qu’il semble ignorer le mouvement effectué par le chef de l’Etat vers l’électorat de droite… [C'est à discuter avec L'Express, voyez-vous : "Avec la réforme de l'assurance-chômage, Macron tente un rééquilibrage à gauche", titrait l'hebdo le 10 octobre dernier. Il faut vous mettre à jour et rebooter votre discours. De toute urgence. Qu'on lui coupe la tête !] 

Oui, et c’est bien le problème pour lui [surtout pour vous]. Ce nouveau récit personnel et l’utilisation des sujets les plus mobilisateurs du répertoire de la droite suffiront sans doute, à court terme, à asseoir la légitimité de Laurent Wauquiez dans son parti. Mais pour compter dans le paysage à long terme, il lui faudra s’attaquer à la question la plus épineuse [c'est ça la politique]: le positionnement idéologique de la droite de demain, dans un paysage politique "recomposé" [ne vous en déplaise, c'est en marche !].

La division des cadres de LR sur le sort des députés "constructifs", bien qu’elle ait donné lieu ces derniers jours à quelques épisodes ridicules, n’est pas si anecdotique qu’on pourrait le croire. 
C'est votre sortie de route : juste un autre sujet. On a compris que c'est sûrement un péché de plus dont Wauquiez devra implorer auprès de vous le pardon s'il veut mériter votre absolution  - et je suspends ici vos déblatérations.

Mais vous repartez à la charge: amour déçu ou haine vengeresse ? 
Parce que vous êtes perspicace, vous distinguez maintenant "une hésitation profonde de l'électorat Républicain quant à la stratégie à adopter face à Emmanuel Macron. En effet, d’après un sondage Elabe [du 11 octobre -pour BFMTV, il faut dire]  69% des sympathisants LR souhaitent que leur parti adopte une attitude "constructive" à l'égard d'Emmanuel Macron. Pour autant, Les Républicains ne souhaitent pas que leur parti se rapproche trop du parti présidentiel. Il en résulte une division assez marquée quant au sort des constructifs : 55% des sympathisants LR, mais seulement 47% des électeurs de François Fillon à la dernière présidentielle, approuvent l'exclusion du parti de Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Edouard Philippe, d’après un sondage Opinionway [à la suite d'un quorum trop faible, le vote de leur exclusion a été reporté, NDLR]. 

Au vu de ces données, on comprend qu'une fois la page du "psychodrame" de ces dernières semaines tournée, le problème du positionnement des Républicains vis à vis du chef de l'Etat risque fort de rester entier. Ou du moins, de le rester tant que la politique économique menée séduira une bonne partie des électeurs de droite. Pour le très probable futur président des Républicains Laurent Wauquiez, l'urgence des mois qui viennent sera donc d'endiguer l'hémorragie macroniste sur son flanc droit : d’après l’Ifop, 19% des électeurs de Fillon en mai dernier feraient le choix de Macron si l'élection présidentielle avait lieu aujourd'hui, soit au total 36% des électeurs qui avaient voté pour Nicolas Sarkozy en 2012.

Pour la première fois depuis bien longtemps, la droite (et c’est aussi le cas du PS) ne pourra donc plus compter sur son rôle automatique de "premier opposant" et sur le mécanisme classique de l’alternance droite-gauche pour compenser ses ambiguïtés programmatiques. Le temps où elle pouvait courtiser des catégories populaires en attente de protection, tout en portant un discours très libéral sur le plan économique pour les CSP+ et les retraités est sans doute révolu. Il lui faudra revenir avec un projet novateur et cohérent. Comme Wauquiez le disait lui-même, à l’issue de son meeting de mercredi dernier : "Tout commence"...

Or, pour BFMTV, le grand favori pour l'élection à la présidence des Républicains en décembre prochain, Laurent Wauquiez, veut "le retour d'une droite "vraiment de droite", et non pas encline à la bienveillance vers le centre, et dit vouloir "rassembler sans se renier". 
Thierry Arnaud, le chef de son service politique, a le sentiment que :
"lorsqu’on regarde le sondage, on se demande qui sont ces sympathisants Les Républicains, où ils sont? Et spécifiquement, si ce sont encore des adhérents du parti? Parce que le pari de Laurent Wauquiez, c’est qu’au fond tous ceux qui réclament une attitude constructive vis-à-vis d’Emmanuel Macron, dans une certaine mesure, sont déjà partis. [Ce sont les Constructifs, des juppéistes] (…) Le pari de Laurent Wauquiez, c’est que ceux qui restent et constituent les adhérents du parti sont les plus durs qui donc lui seront acquis."
Les élections départageront les commentateurs.
Pour l'heure, vos propos partisans, avec la complicité de l'Obs, et déconnectés de la réalité du terrain vous condamnent. 
Une reconversion s'impose, à l'une comme à l'autre. 

* "La Reine devint pourpre de colère ; et après l’avoir considérée un moment avec des yeux flamboyants comme ceux d’une bête fauve, elle se mit à crier : "Qu’on lui coupe la tête !" (Lewis Caroll)