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lundi 30 octobre 2017

Passage de l'"état d'urgence" à la loi antiterroriste controversée de Macron

La loi anti-terroriste prend effet le 1er novembre

Cette loi "pourra entrer en application dès demain"

Le chef de l‘Etat a de nouveau mis en scène la signature d'un texte voté par le Parlement
L'opération de com' s'est déroulée en présence de deux santons du gouvernement, le ministre de l‘Intérieur, Gérard Collomb, et le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner.

"Cette loi nous permettra de sortir de l’état d‘urgence à compter du 1er novembre tout en assurant pleinement la sécurité de nos concitoyens", a-t-il affirmé. Elle "permettra de renforcer nos moyens dans la lutte contre le terrorisme, en particulier dans les lieux qui auront vocation à rassembler du public, lors des marchés de Noël dans quelques semaines".
"Elle sera évaluée d‘ici deux ans et ce qui aura à être modifié le sera", a-t-il précisé.

Définitivement adoptée le 18 octobre par le Parlement, la loi, sera promulguée mardi et prendra le relais de l’état d'urgence - qui prend fin mercredi soir, a-t-on précisé dans l‘entourage du chef de l‘Etat.

Le texte transcrit des dispositions de l’état d‘urgence dans le droit commun

Résultat de recherche d'images pour "signature loi antiterroriste"C'est ainsi qu'il élargit également le périmètre des contrôles dans les zones frontalières, aux abords des aéroports, des ports et gares et autorise les préfets à fermer provisoirement des lieux de culte, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.

Mais il banalise aussi l'assignation à résidence, les perquisitions et les contrôles des personnes. 

Le texte suscite de fortes inquiétudes chez les défenseurs des droits de l‘Homme et des libertés individuelles

Un texte "équilibré", réplique son porteur. Pour Collomb, le ministre de l‘Intérieur, le gouvernement a réussi "à avoir un texte équilibré qui prend en compte la nécessité de protéger nos concitoyens et d‘assurer les libertés individuelles au maximum".
"L’état d‘urgence était quelque chose de beaucoup plus contraignant", pour le pouvoir, a souligné Gérard Collomb lors d‘une conférence de presse. Désormais, la loi est également plus exigeante "pour les gens qui sont aujourd‘hui assignés sur un périmètre : avant ils étaient assignés à résidence et ils devaient pointer trois fois par jours. "Maintenant c‘est le périmètre d‘une ville et ils doivent pointer une fois par jour."
Quarante et une personnes font l'objet d‘une mesure d‘assignation à résidence, mesure qui fera l‘objet d‘une évaluation à l‘heure actuelle, au terme de l'état d'urgence.

Sur la même période, les perquisitions à domicile ont permis la saisie de 625 armes dont 78 armes de guerre, et ont permis de déjouer des attentats, dont un projet d‘attentat pendant la campagne présidentielle, il y a quelque six mois et au temps de l'état d'urgence,  a indiqué Gérard Collomb.
Dans le cadre encore de l’état d‘urgence, onze lieux de culte ont été fermés pour incitation "à la commission d‘actes terroristes" et feront l‘objet d‘un examen "dans les prochains jours".

Promesse de campagne d‘Emmanuel Macron, qui s’était engagé à sortir de l’état d‘urgence, Amnesty France juge d'avance le texte "inefficace" et "liberticide". 
La section française de l'ONG internationale, qui est tout aussi illégitime que sa 'maison-mère', est présidé par Camille Blanc, 33 ans, ex-vice-présidente, originaire de Grenoble. Elle est consultante en systèmes d'information à Paris et entend poursuivre les actions de sa prédécesseur singulièrement sur la question des migrants, qu'ils soient ou non en situation irrégulière. "Nous demandons des visas pour les réfugiés [clandestins], confirme Camille Blanc qui exige des gouvernements qu'ils leur accordent la possibilité de venir par des voies légales dans les pays de l'Union européenne". Amnesty veut organiser la saignée des forces vives des pays en difficultés. "Des visas pour qu'ils puissent prendre l'avion pour venir en France et non pas transiter clandestinement dans différents pays où ils sont en proie à du trafic, des viols pour les femmes, ou tout simplement la mort dans les voies fluviales" martèle encore Camille Blanc.Amnesty international France se dit vigilante sur le respect des droits humains en période d'état d'urgence, ainsi que sur les violences policières... "On parle beaucoup d'équilibre entre sécurité et droits humains, poursuit la nouvelle présidente. Nous ce qu'on dit à Amnesty, c'est que l'équilibre n'existe pas car il ne peut pas y avoir l'un sans l'autre. On ne pas peut pas dissocier la sécurité des droits humains. La sécurité est très importante et c'est de l'obligation des états de protéger les personnes. Par contre, il s'agit de protéger toutes les personnes et non pas faire en sorte qu'il y ait un petit groupe de la population qui soit discriminé et dont on viole les droits humains pour la sécurité de tous".
Selon un sondage Fiducial Odoxa publié fin septembre, plus de la moitié des personnes interrogées (57%) se disaient favorables au projet de loi, à la suite d'une campagne de presseDans le même temps, 62% des Français estimaient qu'il aurait "tendance à détériorer leurs libertés".

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