"On a frôlé le pire", déclare un soldat du feu"
Réaction de l'Etat, quelques jours après leur agression: le préfet reçoir les pompiers...
Trois pompiers à bord d'une ambulance ont été visés par des objets incendiaires dans la nuit du vendredi 6 à samedi 7 octobre, quartier de Pissevin à Nîmes. "C'est la première fois que nous sommes visés par un cocktail molotov, souligne Loïc, l'un des trois pompiers. Là, ça devient beaucoup plus grave... alors que nous portons secours et sauvons des gens."
"A 15 cm près, nous y passions tous."
Samedi soir, cet équipage de trois pompiers est intervenu pour un malaise à domicile à Pissevin. "Nous rentrions à la caserne lorsqu'à la radio, on a appris qu'un fourgon de Marguerittes partait sur un feu de scooter dans le secteur. On nous a demandé de faire une reconnaissance".
Les pompiers sont accueillis par des jets de pierres et de parpaings. C'est une embuscade. Quelques minutes plus tôt, les policiers ont eux aussi été visés par des jets de pierres et ont fait demi-tour.
Le temps que les pompiers reçoivent ce nouveau message, "un cocktail molotov a explosé devant le camion, raconte Loïc. Un deuxième a explosé à 15 cm de la vitre du chef d'agrès. A 15 cm près, nous y passions tous."
"Insécurité", disent les pompiers; "concours de circonstances," répond le préfet
Les pompiers dénoncent l'insécurité, le manque de reconnaissance.
Lundi soir, ils ont rencontré le préfet Didier Lauga. "On voit le préfet pour qu'il fasse bouger les choses, témoigne Auguste Carvalho (syndicat SUD). Les pompiers ne sont plus en sécurité et nous sommes en sous-effectif. Il faut que les pompiers mettent en place leur propre sécurité. Une ambulance seule, c'est trop dangereux".
"On a frôlé le pire, reconnaît le préfet, trois jours plus tard, le lundi 9 octobre.
Depuis 2015, il existe un protocole. Les gendarmes ou les policiers escortent les pompiers dans certaines missions. Là, j'ai l'impression que c'est un concours de circonstances. Le temps que le message des policiers soit diffusé, ils sont allés sur cet incendie.
Il reste à vérifier pourquoi le protocole n'a pas été mis en œuvre et tout faire pour éviter que de tels événements ne se reproduisent." Il a bien parlé...
Enquête du Parquet pour tentative de meurtre
Le procureur de la République de Nîmes, Eric Maurel, a décidé d'ouvrir une enquête pour tentative de meurtre sur les pompiers du service départemental d'incendie et de secours du Gard. Ce mercredi 11 octobre, le procureur Maurel précise que l'enquête a été confiée à la sûreté départementale du Gard.
L'exploitation du système de vidéosurveillance de la ville mettrait en évidence la projection d'un engin incendiaire lancé sur l'ambulance des pompiers. De nombreux prélèvements de la police scientifique et technique ont été réalisés pour tenter de recueillir des indices sur l'auteur de ce coktail molotov.
Le ou les coupables courent toujours.
La tentative de meurtre sur des pompiers, des policiers, fait encourir la réclusion criminelle à perpétuité. A voir...
En effet, quand une voiture de police a été incendiée le 18 mai 2016, avec ses occupants en service à bord, Quai Branly, en plein VIIe arrondissement de Paris - l’un des deux représentants de l'ordre républicain était agressé à la barre de fer - , trois des quatre militants d'extrême gauche suspectés, âgés de 18 à 32 ans et appartenant à la mouvance antifasciste, encouraient "de la prison à perpétuité. On se dirige donc vers un procès aux Assises," commentait un journaliste.
Les fonctionnaires de police sont-ils des 'fascistes' ?Le procès, qui s’est tenu à la mi-septembre, a été émaillé de nombreux incidents, dont des slogans anarcho-révolutionnaires, "tout le monde déteste la police/la justice", "crève la justice" et "liberté pour tous" lors de l'annonce du délibéré.
Le 22 septembre 2017, à l’issue d’un procès sous haute tension, le Parquet avait requis des peines d’emprisonnement allant de douze mois avec sursis à huit ans ferme…
Mais les media mainstream étaient embarrassés : comment "décrypter" la tentative d'assassinats ? Impossible en effet d'enfourcher les chevaux habituels de bataille humaniste et de s'indigner face à une lâche agression raciste contre un policier noir et une jeune femme terrorisée par la violence des 'antifa', en fait des miliciens révolutionnaires anti-républicains.
Le tribunal a relaxé deux des neuf prévenus, Angel B. et Bryan M., tous deux poursuivis pour avoir participé à la manifestation interdite mais non aux violences. "Le seul fait de se dissimuler le visage ne suffit pas à caractériser l’existence d’une participation à un mouvement violent", a estimé le président.
La peine la plus lourde a été prononcée contre le Suisse Joachim Landwehr, en fuite et sous le coup d’un mandat d’arrêt. Il a été déclaré coupable d’avoir lancé le fumigène qui a incendié la voiture de police qui aurait pu "blesser ou tuer les policiers".
Antonin Bernanos, soutien de Clément Méric |
Milicien antifa des beaux quartiers et étudiant à ses heures en sociologie de 23 ans (en 5e année ?), Antonin Bernanos, a continué à nier avoir participé à la tentative d'assassinat des policiers. Il avait été arrêté à la suite du témoignage sous X, qui s’était révélé être celui d'un policier des renseignements, donc particulièrement compétent et fiable. Le tribunal, relevant une série de correspondances entre sa tenue vestimentaire et celle de l’homme filmé en train de décocher des coups de poing à travers la fenêtre à l’adjoint de sécurité, puis lancé un plot dans le pare-brise arrière, a estimé "parfaite" la corrélation entre "l’auteur des faits" et le prévenu. "Vous avez agressé deux personnes parce qu’ils sont policiers, un peu comme d’autres agressent des noirs parce qu’ils sont noirs", a assené le président.
Il a aussi souligné que le prévenu, condamné à des travaux d'intérêt général en 2013, était en état de récidive. Restait à savoir si le jeune homme, qui a déjà effectué dix mois de détention préventive, retournerait en prison...
Tout en qualifiant les faits d'"extrêmement graves", avec un "risque de réitération", le président a condamné l'activiste récidiviste à cinq ans de prison dont deux ans avec sursis, sans mandat de dépôt. L'"antifa" acharné n'a pas été renvoyé directement en prison !
Les ambulanciers de France devront donc désormais intervenir en combinaison ignifugée...
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