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mardi 31 octobre 2017

PS : Hollande se fera-t-il écarter par ses ex-protégés ?

Hollande tente de résister à la poussée des acteurs socialistes de son quinquennat 

François Hollande prépare en coulisses le congrès du PS en février 2018
Perplexité de 'Nouvelle gauche' à l'Assemblée

Les "quadras du Parti socialiste" qui lui disputent la propriété des ruines du parti  sont d'ex-proches de l'Elysée. 
Critiques du bilan présidentiel dont ils sont eux-mêmes co-responsables, ils veulent tuer le père, mais François Hollande ne compte pas se laisser abattre.
Papy fait de la résistance...   mais
 ceux et celles qui ont goûté au pouvoir -et se sont faits étendre aux législatives- fournir le cimetière des éléphants

Résultat de recherche d'images pour "olivier faure f hollande"Vallaud-Belkacem a été repoussée par les électeurs du Rhône, Bachelay par ceux de Seine-Maritime, Olivier Faure était un conseiller de Martine Aubry au ministère de l’Emploi, conseiller spécial de Jean-Marc Ayrault, premier ministre, et député e Seine-et-Marne, ainsi que, parallèlement, porte-parole du Parti socialiste le 15 avril 2014. On cherche les hommes neufs... En 2017, Olivier Faure  sentit d'ailleurs le souffle du boulet : le président du groupe parlementaire socialiste de l'Assemblée nationale a été mis en ballottage défavorable au premier tour face à une candidate inconnue. Amandine Rubinelli (LREM).

Le cas Batho est drôlatique, à sa façon. 
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Celle qui s'incrusta dans un logement social de la Ville de Paris est élue des Deux-Sèvres depuis neuf ans, grâce au soutien originel de Ségolène Royal qui l'a placée là le temps qu'elle ne soit pas inquiétée pour cumul de mandats. Et, en 2017, Batho est devenue vice-présidente du groupe parlementaire 'Nouvelle Gauche' (ancien PS) à l'Assemblée.
Nathalie Appéré n'est pas députée, mais maire PS de Rennes, grâce à une alliance avec l'extrême gauche (EELV-Front de Gauche) et poings et mains liés.
Une autre maire bretonne, Johanna Rolland, s'est associée à la tentative de renversement de l'ex-président. Elle est pourtant une protégée de son ancien premier ministre, le somnolent Ayrault.

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Vallaud, mains dans les poches
à l'Elysée
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Vallaud à l'Elysée,
bras croisés

La médaille de l'ignominie est attribuée à Boris Vallaud. Ce petit marquis né d'un haut fonctionnaire au Liban fut en effet secrétaire général adjoint de l’Élysée au temps de Hollande (2014-2016). Il fut certes ancien collaborateur d'Arnaud Montebourg, mais c'est à Hollande qu'il doit son élection dans les Landes, un parachutage sur les terres socialistes de feu Henri Emmanuelli. Une élection qui doit tout au bon vouloir du souverain. 


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Nouvelle dégaine : estudiantine...
Mediapart indique non sans malice que, désormais, il "entend porter une contradiction moins radicale que celle des Insoumis [de Mélenchon] et des communistes [PCF conservateur], mais en réfutant une quelconque continuité avec la loi sur le travail de Myriam El Khomri". L'époux de la Franco-marocaine renie ses deux années de collaboration avec son bienfaiteur.
"Ce n'est pas à François Hollande de décider qui sera le prochain premier secrétaire", lance le président depuis un an, des députés socialistes à l'Assemblée nationale Olivier Faure, quadra de 49 ansLe successeur de Bruno Le Roux battit d'abord Guillaume Bachelay - un proche de Fabius - en 2016, administrant du même coup un revers à Manuel Valls, puis Delphine Batho en juin 2017. Les trois sont aujourd'hui ligués contre Hollande. 

L'ancienne ministre de Ayrault,
Delphine Batho, 44 ans, juge quant à elle "qu'il n'y aura pas de retour au monde d'avant". En juillet 2013, Hollande l'a en effet virée comme une malpropre à la suite d'une déclaration dans laquelle elle qualifiait de "mauvais" le budget 2014 de son ministère et avouait "[sa] déception à l'égard du gouvernement".

Les grandes manoeuvres ont commencé dans une "nouvelle génération" qu'on a déjà beaucoup vue

La "nouvelle génération" est en fait une groupe d'aigris sur le retour et, de surcroît, impliqués dans la défaite de Hollande.
Les prétendants
Pour tenter de donner le change, ils se rebellent. L'idée que François Hollande s'active de plus en plus en coulisses pour peser sur le prochain congrès du PS hérisse nombre d'entre eux. Olivier Faure lâche : "Je ne sais pas ce que pense François Hollande (...) Il ne m'a jamais dit “moi je souhaite que ce soit untel ou untel"", assure-t-il à Questions d'Info (LCP-Franceinfo-AFP-Le Monde) à l'évocation de l'hypothèse Cazeneuve, que l'ancien président de la République aurait aimé voir prendre la tête du PS. Or, à 54 ans, son ex-ministre de l'Intérieur est usé. Faure préfère plaider pour "l'émergence d'une nouvelle génération qui est plutôt issue des territoires et qui incarne ce que le socialisme a réussi de mieux ces dernières années". Et, sérieusement, les réussites sont-elles Vallaud-Belkacem et son APB ?

"Il faut être plus créatif et imaginatif," selon Batho.
Olivier Faure précise que les figures de la nouvelle génération - réunies sous la tribune 'Réinventer la gauche' publiée à la rentrée - se "retrouveront et «décideront ensemble» lequel d'entre eux sera candidat au congrès du PS. «Nous nous mettrons d'accord. Nous avons le sentiment qu'il faut rompre avec les pratiques du passé», explique Olivier Faure qui assure qu'il «n'y pas de concurrence entre nous".
Faire du neuf avec de l'ancien :
Nathalie APPÉRÉ, maire de Rennes,

Guillaume BACHELAY, ancien député, Secrétaire national du PS,

Olivier BIANCHI, maire de Clermont-Ferrand,

Jean-François DEBAT, maire de Bourg-en-Bresse, Pdt du groupe socialiste et démocrate du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes,

Carole DELGA, ancienne ministre, présidente du Conseil régional d’Occitanie,
Olivier DUSSOPT, député de l’Ardèche,
Olivier FAURE, député de Seine-et-Marne, Pdt du groupe Nouvelle gauche à l’Assemblée nationale,
Matthias FEKL, ancien ministre, conseiller régional Nouvelle Aquitaine,
Estèle GRELIER, ancienne ministre,
Mathieu KLEIN, président du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle,
Johanna ROLLAND, maire de Nantes,
Najat VALLAUD-BELKACEM, ancienne ministre,
André VIOLA, président du Conseil départemental de l’Aude.
Combien d'élus nationaux ?

L'ancienne ministre Delphine Batho s'est élevée sur Franceinfo contre les velléités de la vieille garde de Solférino. "Laissez-nous travailler !", s'est-elle écriée. "Je crois qu'il n'y aura pas de retour au monde d'avant. Je suis très claire", a-t-elle lancé, alors qu'elle était interrogée sur les éventuelles ambitions de Bernard Cazeneuve. "Dans les échéances futures, il n'y aura pas de désir de revenir au monde d'avant. Donc il faut être plus créatif et imaginatif", a martelé la députée socialiste.

La veille, collabo de longue date de l'ancien secrétaire général du PS, Stéphane Le Foll a manifesté sa mauvaise humeur envers l'ex-chef de l'Etat. François Hollande "a les rendez-vous qu'il souhaite. En tout cas, moi je dirai ce que je pense, moi-même", a-t-il lâché sur TV5 Monde. Ajoutant, cinglant: "Je suis maintenant suffisamment libre pour, non seulement penser ce que je pense et faire ce que j'ai à faire".
S'il ne peut compter sur les caciques Le Drian ou Cazeneuve, Hollande ne serait-il pas un peu isolé ?

Question qui tenaille le Parti socialiste  : "Faut-il tourner la page du hollandisme pour en écrire une nouvelle ?"

Au bord de la crise de nerf sur Franceinfo, l'ancienne ministre Delphine Batho faisait aveu d'impuissance: "Pour l'instant, tout est fait pour que rien n'émerge, il y a une espèce de léthargie organisée". Par qui ? "Par une génération qui veut toujours tirer les ficelles, par derrière, qui veut tout contrôler". 

Résultat de recherche d'images pour "olivier faure f hollande"
Du côté des hollandiens, Stéphane Le Foll met en garde contre "toute tentation de 'dégagisme'", rapporte Le Monde. L'ancien porte-parole du gouvernement souhaite définir "quelle sera notre place, quels projets et orientations nous portons". Cela ne peut pas, selon lui, 57 ans, "être réduit à une question de génération". 
En même temps, il avouee toutefois être "parfaitement d'accord" avec les propos tenus par Olivier Faure. "Non, ce n'est pas François Hollande qui choisit le Parti socialiste. Nous ne sommes pas à En Marche, lance-t-il, caustique. (...) Ça se saurait si c'était lui qui pouvait décider de tout. Propos assassins ! Lui qui a connu une contestation très forte en interne pendant cinq ans".

Sur RTL, Pauline de Saint-Rémy tente de dresser l'état des lieux provisoire dans une synthèse : une "petite bande de quadras s’est ainsi formée et se réunit régulièrement à déjeuner pour parler de l’avenir du parti." Du petit nombre, elle isole des têtes de gondole, démontrant implicitement qu'aucun renouveau n'est envisageable avec d'anciens ministres détestés et battus comme Najat Vallaud-Belkacem, ou des apparatchiks usagers, comme  Olivier Faure ou Guillaume Bachelay, et des inconnus du public, tels Nathalie Appéré, Jean-François Debat, Johanna Roland, Olivier Bianchi, ou même une figure montante, portée par certains media, Boris Vallaud qui affiche une virginité douteuse. 


Les propos d'Olivier Faure ont créé des remous chez certains socialistes. 
A l'exemple du député Luc Carvounas : "Ça ne me gêne pas; ça ne me contraint pas et je ne peux pas faire comme si cela n’existait pas (...) La nouvelle génération, avant de s’autoproclamer comme étant l’avenir, doit aussi écouter de manière assez humble ceux qui ont fait notre histoire". Mais, en relayant la ligne d'un ex-socialiste rallié à Macron, Manuel Valls, apparenté LREM, le maire d'Alfortville ne suscite pas l'enthousiasme.
Il a fallu supporter la réapparition de Gaspard Gantzer, l'ex-chef de la communication élyséenne, qui est passé dans la société civile où sa société de conseil dégage visiblement beaucoup de temps pour déblatérer : ce type de "génération nouvelle" qui remonte à cinq ans et à l'UMP pour argumenter démontre qu'à 38 ans, on peut être vieux. 

Restent les "frondeurs" qui semblent sonnés.
Ils hésitent à pousser en avant Monsieur 6%, Benoît Hamon (M1717). 
Martine Aubry ferait-elle don de sa personne ?

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