POUR

LA &nbsp LIBERTE &nbsp D' EXPRESSION

Free speech offers latitude but not necessarily license

samedi 31 mars 2018

"La pensée de Tariq Ramadan reste intacte", soutient le président de 'Musulmans de France'

Les femmes humiliées et violées par Ramadan, intactes ?

"La pensée" du théologien suisse Tariq Ramadan mis en examen et incarcéré pour viols "reste intacte"

Contre les femmes, le président de Musulmans de France (ex-UOIF), Amar Lasfar, conserve sa confiance au harceleur et violeur présumé, au deuxième jour du salon annuel du mouvement.
La 35e "rencontre annuelle des musulmans de France" se tient au parc des expositions du Bourget (ville UDI de Seine-Saint-Denis) avec un grand absent: Tariq Ramadan, vedette attitrée du salon où sa médiatisation favorisait attiraient la popularité.

Le propagandiste de l'islam radical a pourtant été mis en examen début février pour viols, dont l'un sur personne vulnérable, après les plaintes de deux femmes, d'abord, puis trois, début mars, la plaignante affirmant avoir subi de multiples viols entre 2013 et 2014. Le théologien conteste ces accusations.

Résultat de recherche d'images pour "Amar Lasfar"
Ci-contre à droite, au côté de Martine Aubry,  l'homme d'affaires marocain (Atlas Tour, agence de voyages basée à Lille), Amar Lasfar, a une nouvelle fois appelé à respecter la "présomption d'innocence," exprimant, lors d'une conférence de presse, l'espoir que Tariq Ramadan soit bientôt "libéré" de prison et "blanchi".

Mais peu importe la justice de France aux Musulmans de France. "Même s'il était condamné, sa pensée reste intacte", a prévenu le président de MF, nouvelle appellation, depuis 2017, de l'UOIF 
(Union des organisations islamiques de France ), connotée par la radicalité et la radicalisation de l'islam en France, du fait de sa proximité avec les Frères musulmans.

"Personne ne peut remettre en cause ce qu'a fait et ce qu'a apporté Tariq Ramadan", a-t-il insisté. Le théologien n'a "pas bien géré sa défense" en "sous-estimant le combat médiatique", a-t-il raconté.

VOIR et ENTENDRE
les propos tenus par le tartufe Amar Lasfar en 1994 :


Le comité de soutien du théologien tient un stand au sein du salon, en Seine-Saint-Denis, où des bénévoles vendent ses livres, recueillent des dons et font signer un courrier à l'attention du président de la République.

L'ex-UOIF s'en prend à la Justice de France  

"Si le déni de procédure régulière dans l'affaire Tariq Ramadan persiste, cela confirmera que les valeurs historiques de la France (...) ne se traduisent pas de manière équitable pour tous les citoyens, et en particulier lorsque l'on est musulman", polémique le comité dans un communiqué du samedi 31 mars.
Imaginez un peu ce que Le Monde ou Libération écrirait si les harcelés du juge Tournaire tenaient ces propos...

"Ses livres se vendent comme des petits pains", s'est félicité le président de MF, soulignant que les musulmans vivant en France se radicalisent et que Tariq Ramadan est "né", comme intellectuel, au Bourget où le binational (Egyptien et Suisse) avait donné sa première conférence en 1992.

Image associée
En début de soirée,Amar Lasfar n'a pas hésité à faire observer une minute de silence en hommage à Mireille Knoll, une octogénaire juive assassinée à son domicile dans Paris et aux quatre victimes innocentes d'un islamiste, dont un policier qui a offert sa vie pour une otage, à Trèbles et à Carcassonne, dans l'Aude... Les musulmans rassemblés dans le hall des conférences se sont prêtés à cette indécente mascarade, preuve de la duplicité des adhérents à Musulmans de France. 

Quelque 160.000 personnes sont attendues jusqu'à lundi soir pour cet événement communautariste présenté comme la plus importante manifestation musulmane d'Europe, entre foire commerciale et tribune religieuse.

Forte mobilisation des salariés de Carrefour pour leurs emplois et leur pouvoir d'achat

Les usagers de Carrefour étaient interdits d'approvisionnement, ce samedi de Pâques

Hypermarchés filtrés ou bloqués par des alignements de chariots et des piquets de grève

Un magasin Carrefour de Marseille

Faire ses courses pour le long de Pâques était galère dans certains magasins Carrefour samedi, au vu de la forte mobilisation des salariés, décidés à défendre leurs emplois et leur pouvoir d'achat, au détriment de l'entreprise.
C'est une mobilisation "historique", s'est félicité Michel Enguelz (FO).

Au moins 300 magasins intégrés ont été impactés par le mouvement de grève lancé par FO et la CFDT, et relayé séparément par la CGT, au lendemain d'une mobilisation dans les entrepôts. "Du jamais vu", selon Philippe Allard (CGT). 

La CFDT a recensé 170 hypermarchés (sur 220) mobilisés et 130 supermarchés (sur environ 470), avec un taux de grévistes avoisinant "50%". Sans considération des familles. 
Pour FO, 180 hypermarchés étaient dans le mouvement, dont "entre 40 et 50 fermés ou complètement bloqués". Le premier syndicat du groupe se targue de la fermeture de 80 magasins de proximité, au détriment des personnes âgées ou malades.
 
Le groupe Carrefour a lui même fait état d'hypermarchés fermés, une "première," selon Sylvain Macé (CFDT). A midi, "80%" des hypermarchés étaient "ouverts" (soit 20% fermés, ce qui équivaut à une quarantaine) et "100%" des supermarchés", a souligné la direction. 

Partout, le mouvement s'est traduit par des rassemblements, du "filtrage" aux entrées des magasins ou carrément des blocages, s'est réjoui  S. Macé. Parmi les hypermarchés complètement bloqués, ont été cités ceux d'Antibes (LR), Ollioules (UMP), Toulon Grand Var (LR), Nice Lingostière (LR) ou Port-de-Bouc (PCF) dans le Sud, Vénissieux (PCF), Chambéry (UMP), Toulouse-Labège (LR) ou encore Mérignac (PS). 

Cette mobilisation est l'aboutissement de l'inquiétude et de la colère qui montent depuis le 23 janvier, avec l'annonce du "plan de transformation," par le  PDG du groupe à l'été dernier, Alexandre Bompard l'accompagnant de la suppression de milliers d'emplois.

Ce mouvement "doit nous permettre de faire comprendre à A. Bompard que les salariés ne sont pas des pions", a souligné M. Enguelz (FO). Mais cette grève pourrait entraîner "entre 40 et 50 millions d'euros" de perte de chiffre d'affaires, avait indiqué vendredi Thierry Faraut (SNEC CFE-CGC)

Le dialogue social est "rompu"  

Carrefour de Lomme, Nord
Au-delà des suppressions de postes annoncées - 2.400, via un plan de départs volontaires dans les sièges, 2.300, via un plan social dans les magasins de proximité (273 ex-Dia qui vont fermer) -, les syndicats protestent contre le passage en location gérance d'hypermarchés (cinq confirmés, une quarantaine visés selon eux). 

Ils s'inquiètent aussi de l'impact sur l'emploi d'autres mesures du plan Bompard (logistique, réduction de 100.000 m2 des surfaces des hypermarchés). 

"Nous comprenons que les projets de transformation puissent susciter de l'inquiétude chez certains de nos salariés", a admis le directeur exécutif de Carrefour France. Mais, "si nous souhaitons pérenniser et développer notre activité économique, et donc nos emplois, nous devons impérativement nous transformer", a insisté Pascal Clouzard, 

Côté salariés, l'annonce récente d'une participation moyenne de 57 euros, contre 610 l'an dernier, vue comme une "aumône" ou un "pourboire", a aussi catalysé la colère.
"Bien consciente de l'impact sur le pouvoir d'achat" de cette baisse, la direction a proposé mi-mars de relever ce montant à 407 euros, via un complément forfaitaire d'intéressement, sans réussir à désamorcer la fronde.
Les actionnaires vont toucher, eux, un total de 356 millions d'euros de dividendes, globalement. 

Les syndicats populistes anticipent aussi des négociations salariales au rabais. 
"Augmenter les salaires, pas les dividendes des actionnaires", clamait une pancarte dans les rassemblements. "On s'est dit qu'on allait arrêter de payer pour les actionnaires", a relevé Olivier Ginestar (CGT), devant l'hypermarché de Lomme (Nord), fermé samedi et où les députés LFI du Nord Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis ont fait monter la pression.

Côté syndicats, le mouvement traduit aussi la crispation du dialogue social, dont tous dénoncent unanimement la "dégradation". Il est "rompu, c'est marche ou crève", relevait à Marseille Smaïl Ait Atman (CFDT), syndicat pourtant réformiste. 

"La balle est dans le camp" de la direction, estime FO, qui a déjà annoncé qu'il ne signera pas le projet d'accord sur le plan de départs volontaires, comme la CFDT. Si d'autres actions ne sont "pas exclues", "l'objectif" est un "retour à la négociation", souligne Michel Enguelz (FO). Il faut "rétablir le dialogue social qui a existé (chez Carrefour) pendant 30 ans", a plaidé S. Macé (CFDT).

Macron ridiculisé pour avoir qualifié la démocratie de "système le plus 'bottom up' de la Terre"

Le président Macron s'amuse à provoquer le Collège de France

La démocratie est-elle dans de bonnes mains ?

Au cours de la présentation de son plan sur l'intelligence artificielle au Collège de France, Emmanuel Macron a qualifié la démocratie de "système le plus 'bottom up' de la Terre".  L'emploi de cet anglicisme,  jeudi 29 mars, interpelle les défenseurs de la langue française, mais interroge aussi les citoyens sur la mentalité du président.
Mépris de Macron pour la base
et le système démocratique


Cette expression qui désigne une 'approche ascendante'
du fonctionnement d'une démarche procédurale, à l'inverse de la descendante (dite top-down). L'approche ascendante peut aussi désigner le mode de pilotage d'une démarche, où le fil directeur de l'animation démarre des perceptions et initiatives de l'échelon le plus "bas" (au sens hiérarchique) ou le plus proche du "terrain" (au sens opérationnel) pour être répercutées, déclinées et prises en compte par les échelons supérieurs. On pense au fonctionnement supposé des syndicats ou des partis politiques dont les directives sont sensées venir de la "base". Elles peuvent certes l'être mais, dans la pratique de la démocratie, elles sont le plus souvent transformées (récupérées, mais aussi modifiées) au cours du processus de 'remontée.' C'est ainsi, dans l'esprit, le cas des "débats participatifs" de la candidate Royal de 2007 ou de la gestion de campagnes politiques basées sur la proactivité - fût-elle orchestrée, téléguidée et encadrée - d'une base militante.
Résultat de recherche d'images pour "bottom up"
On a compris qu'en évoquant ce mode de fonctionnement de la démocratie, Macron se gausse. Surtout, il ne nie pas la réalité de son exercice jupitérien du pouvoir personnel : Jupiter préfère une 'approche descendante' mettant en oeuvre des processus visant à forger la matière première brute, issue de rapports de la base et des sondages, pour la transformer par étapes et lui apporter une valeur ajoutée. L'approche descendante permet d'isoler certains éléments et de conceptualiser rapidement le projet, pour le diviser en sous-parties plus aisément accessibles à la manipulation. Chaque élément fragmenté atteint plus sûrement son objectif. C'est le principe de la bombe à fragmentation.
Les réseaux sociaux peu avertis et la presse peu perspicace réduisent cette expression à son usage dans le langage des starts-up, mais elle caractérise en fait l'approche politique macronienne, une marche vers l'autocratie.
Le plus grand nombre au service d'un seul
Les défenseurs de la langue française froncent le nez 

Bernard Pivot a par exemple dénoncé une "dévaluation de la démocratie d'expression française"A-t-il forwardé trop de briefs à des collaborateurs qui les lui demandaient ASAP ? 

Florian Philippot a, quant à lui, critiqué un président "techno-bancaire"

Résultat de recherche d'images pour "bottoms-up"Et la ministre de la Culture, dans tout ça ?
Elle garde le silence, préférant subir les derniers outrages plutôt que de se frotter au langage sexuel qui désigne du terme de 'bottom' le ou la partenaire passif ou passive. 

A l'Académie française, ils auraient ouvert une bouteille de champagne pour noyer leur chagrin et engloutit leur ciguë dans un dernier soupir : "cul sec !" (traduction de l'anglicisme 'bottoms up !').


Peut-on croire Collomb sur des "expulsions d'étrangers", pour ne pas dire des islamistes dangereux ?

Le ministre de Macron assure que 20 étrangers ont été expulsés de France en 2017: un exploit?

Parce que "étrangers" ?


Vingt étrangers  - radicalisés, précise finalement l'AFP -  en situation régulière ont été expulsés du territoire français en 2017, a affirmé le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb à Ouest-France dans un entretien paru samedi, un chiffre "jamais atteint auparavant", insiste la terreur des terroristes.

G. Collomb était interpellé sur les étrangers radicalisés présents sur le territoire par l'opposition non internationaliste, à la suite des attentats islamistes qui ont fait quatre morts, des hommes, dans l'Aude le 23 mars.

"Déjà le cas !", a-t-il aussi assuré sur Twitter samedi, qualifiant le chiffre de 20 expulsions de "record", sans donner plus de détails, notamment sur l'identité et la nationalité des expulsés, sans donc aucune possibilité de contrôle de ses dires.
Collomb cite la droite que l'AFP tente de discréditer: 
L'inscription est-elle une la preuve d'une intégration réussie
et la garantie d'un "risque 50%" pour la population? 

Et les expulsions se sont-elles bien passées ?
En août 2017, trois individus de nationalité marocaine, âgés de 37 à 41 ans et vivant à Trappes, dans les Yvelines, ont été expulsés vers le Maroc en raison des liens qu'ils entretiennent avec la mouvance islamiste radicale, un pléonasme, selon une information de BFMTV. Deux d'entre eux font partie d'une fratrie de six frères bien connue des services de renseignement: ils sont frères du détenu de la prison d'Osny qui avait agressé deux surveillants en septembre 2016. Lorsque la DGSI n'est pas face à ce type d'évidence, elle est désemparée. Deux autres frères ont rejoint Daech.  Deux autres frères de cette famille, Abdelhafid et Khalid, qui ont rallié les rangs de l'organisation djihadiste Etat islamique en Syrie, sont probablement morts. En dessous de six islamistes, la DGSI est impuissante et parle de 'loup solitaire'.
En janvier 2017, suspectés d'être en liens avec la mouvance islamiste en France, deux habitants des Yvelines ont saisi la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) pour éviter l'expulsion dans leur pays, le Maroc, où, selon eux, ils risquent la torture. Cette requête a, pour l'heure, mis en suspens leurs départs.

L'insistance du ministre de l'Intérieur pour  affirmer que les attaques à Trèbes et Carcassonne étaient "difficilement prévisible(s)" pose question.
Elle jette un fort doute sur la réalité des faits : un sentiment, même asséné, ne fait ni un fait, ni une vérité. 
L'auteur des assassinats au nom de Allah, Radouane Lakdim, à 25 ans, était déjà inscrit au FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste) depuis novembre 2015, mais les investigations n'auraient montré "aucun signe:  laissant présager un passage à l'acte".
Le couple Lakdim partageait le même signalement FSPRT.

La préfecture de l'Aude "souhaitait se consacrer à des objectifs considérés comme plus lourds" ? Combien d'entre eux menacent-ils encore - et bien davantage - la population du département, et au-delà?
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) lui avait toutefois envoyé en mars 2017 une lettre de convocation pour un entretien d'évaluation : "elle souhaitait s'assurer qu'il ne présentait plus de signe de radicalisation avant que son dossier ne soit éventuellement mis en veille", a raconté le ministre, soulignant ainsi les soupçons de la DGSI. Cette convocation a-t-elle accéléré chez l'islamiste le processus criminel en préparation chez ce soi-disant "loup solitaire" ? 

Et quelle(s) charge(e) pesai(en)t sur Lakdine incarcéré en 2016, à Carcassonne?
Collomb élude et l'AFP détourne l'attention de l'information finale contenue dans la video ci-dessous, et n'hésite pas à accuser l'opposition de ne pas se laisser facilement convaincre.

La droite vigilante demande des mesures plus sévères à l'encontre des individus fichés, mais Collomb a déjà avoué être dépassé : le septuagénaire estime que "mettre en prison les 26.000 fichés S, ou ceux qu'on jugerait dangereux" est "impossible".

Collomb dissimule que la compagne de Lakdim était fichée dangereuse

Cette femme de 18 ans est suivie pour radicalisation islamiste par les services de renseignement, qui la placent néanmoins à l'un des niveaux les plus bas de l'échelle de dangerosité, comme Radouane Lakdim. Il est donc permis de douter de la pertinence des critères et de l'adaptation des moyens de cette surveillance si elle est incapable d'anticiper un passage à l'acte.

Placée en garde à vue
après les attaques vendredi, la compagne de 18 ans du djihadiste franco-marocain est  'fichée S' (pour 'sûreté de l'Etat" !), ont indiqué une source policière et une source judiciaire "proches de l'enquête". 

Elle était suivie par les services de renseignement avant l'attentat.
Interrogée depuis vendredi par les enquêteurs, l'islamiste en jupon (et hijab, de peur d'être frôlée ?) "manifeste des signes de radicalisation", brode sur le sujet une source judiciaire. Peut-elle ajouter qu'elle était appréciée de sa crémière et estimée de l'assassin ?

Le signalement de sa compagne se situe également à un niveau "très bas du spectre" de dangerosité, raconte une source proche du dossier et surtout du gouvernement. 
Etre fiché au pied de cette échelle n'est-il pas déjà un signe de dangerosité ? Elle a crié 'Allah Akbar" lors de son interpellation, rapporte le procureur Molins.

Un complice de Radouane Lakdim avait été placé en garde à vue vendredi. 
Il s'agit de l'un de ses amis, âgé de 17 ans et habitant dans la même cité d'Ozanam, près de Carcassonne. Il a été relâché.
Le quartier de l’Ozanam, dans lequel Radouane Lakdim vivait aussi, est connu comme réactif à la propagande salafiste qui fabrique des terroristes islamistes. 
Lakdim y avait bénéficié d'un emploi à la Régie de quartiers de la ville, organisme d’insertion dont le label est présent sur l’ensemble du territoire dans les zones défavorisées. Ses contrats - à durée très courts, environ un mois - étaient destinés à un public en marge.Lakdim  fréquentait la petite mosquée et aurait fait partie d’un noyau d’une dizaine de Carcassonnais proche des réseaux djihadistes toulousains - celui des frères Clain et de Sabri Essid, qui aurait été tué le mois dernier en Syrie, écrivent les journalistes de Libération, Rachid Laïreche et Ramsès Kefi.
"Un bâti anachronique", selon Libération
Ces deux journalistes décrivent un quartier "dont les murs, de loin, font penser à un foyer de travailleurs Sonacotra resté figé dans les années 80 et des bâtiments "ridés" ce qui n'est pas corroboré par la photo ci-dessus...
La DGSI se satisfait qu'un islamiste ne se fasse pas remarquer avant de passer à l'acte...


"Petit" délinquant, Radouane Lakdim avait toutefois été condamné une première fois à un mois de prison avec sursis en 2011 pour port d'arme prohibé, puis une seconde fois à un mois de prison ferme pour usage de stupéfiants et refus d'obtempérer en 2015. Soumis à une surveillance des services de renseignement, régulière sans être permanente, il s'est révélé être proche de la mouvance islamiste radicale, notamment sur les réseaux sociaux. Lors de son passage en prison en août 2016, Radouane Lakdim ne se fait pas remarquer.

Vendredi, quelques heures après l'attaque, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, a affirmé que le djihadiste a "agi seul" et serait passé à l'acte "brusquement". 
Même son de cloche, évidemment, de François Molins, le procureur de la République de Paris, qui a confirmé la thèse gouvernementale déclarant que son suivi par les services de renseignement en 2016-2017 "n'a permis de mettre en évidence aucun signe précurseur d'un éventuel passage à l'acte terroriste".

A 16 heures, vendredi 23, Daech revendiquait les quatre assassinats et les 16 blessés.

vendredi 30 mars 2018

Montpellier: une fac de gauchistes et l'autre empêchée d'étudier

A Montpellier, deux facs, deux ambiances 

L'occupation sauvage d'un amphi par des trotskistes, étudiants ou non, boursiers ou non, en marge d'une AG, a conduit à son évacuation obligée
Fac bloquée : ces étudiants réclament le droit d'étudier.
Sont-ils des fachos?
Il fallait rendre la fac à sa fonction et donc aux étudiants désireux d'étudier dans une relative sérénité. Les occupants révolutionnaires hostiles à la réforme de l’entrée à l’université avaient réveillé les tensions entre les facultés de lettres et de droit et contaminé les lycées où ils ont des relais. 
Le 1er février 2018, lors de la journée nationale de mobilisation contre le Plan étudiants, la plate-forme Parcoursup et les projets de réforme, la direction de l'Université, pourtant qualifiée de fasciste, avait autorisé l'occupation des locaux.


Jeudi 22 mars, un amphi de la fac de droit de Montpellier est occupé par des gauchistes, à la suite d’une manifestation. Ce blocage, qui doit se terminer le lendemain à 8 heures, a été voté un peu plus tôt dans l’après-midi, lors d’une assemblée générale tendue où le scrutin n'est pas un modèle de démocratie. Plusieurs témoins racontent les échanges véhément entre des étudiants en droit et des chargés de TD, soutenus par plusieurs professeurs, d'une part, et des occupants extérieurs à l’établissement, d'autre part. 

Une vidéo montre "l'humiliation" du doyen de la faculté, Philippe Pétel, par les squatteurs trotskistes. Selon ce dernier, le préfet, sollicité, refuse de donner l'ordre aux forces de l'ordre d'intervenir pour déloger les étudiants.
C’est un document que ni Libération, Le Monde et Mediapart, ni la LDH ne présentent : une vidéo tournée en fin de semaine dernière dans le hall de la faculté de droit, à Montpellier, montre des jeunes femmes, brut de décoffrage, débarquer avec des tampons hygiéniques maculés de sang -ou de ketchup ?-, s’avancer en direction du doyen Philippe Pétel et l’humilier longuement.
Le doyen a répondu à la provocation par quelques notes d’humour, tentant visiblement de calmer les excitées, dont on ignore s’il s’agissait d’étudiantes de la faculté de lettres Paul Valéry ou de militantes d’un collectif d’anars, ou ceux de l’ex-cinéma du Royal qui squattent des bâtiments publics et privés à Montpellier, comme des témoins l’assurent…
Selon des témoins, ces jeunes femmes ont manifesté leur colère, d’abord à deux agents de sécurité sur place, puis au doyen, à cause de la condamnation des accès aux toilettes. Considérant les risques pour la sécurité des unes et des autres, les toilettes de la faculté de droit sont évidemment fermées en début de soirée.
VOIR, ENTENDRE, DIFFUSER et TRANSMETTRE  à la LDH : 

Parmi ces intrus, beaucoup sont étudiant-e-s de la faculté de lettres et de sciences humaines (clairement classée à gauche), venus de Paul-Valéry pour "externaliser leur lutte" vers le centre-ville de Montpellier, explique un étudiant en droit sympathisant. 
Membre du comité de mobilisation de la fac de droit et de sciences politiques, il admet que sa position est minoritaire dans l’unité. "Parmi les personnes de la fac, il y a une très forte scission entre les étudiants et les profs en sciences politiques, d'un côté, et ceux de droit, de l'autre", résume le cheval de Troie.
L’ancien doyen de la fac de droit - l’un des trois marqués à gauche en cinquante ans, selon ses dires - Paul Alliès rappelle que l’opposition des deux universités a des racines profondes. 
Résultat de recherche d'images pour "paul alliès Edwy plenel"
Dans un billet de blog publié sur ...Mediapart, site trotskiste, le socialiste radical écrit qu’"à chaque mouvement étudiant, les doyens [de la fac de droit et de sciences politiques] étaient saisis d’une angoisse : l’invasion de leur établissement par "les hordes" venant de Paul-Va".
Paul Alliès, 73 ans, fut professeur de droit à l'Université Montpellier 1 et homme politique élu au Conseil régional sur la liste de Georges Frêche (2008-2010), il devint secrétaire national adjoint du Parti socialiste et au secrétariat national à la rénovation du parti, aux côtés d'Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon, situés à la gauche du PS. Depuis 2009, il est président de la 'Convention pour la 6e République'. Paul Alliès publie au Club de Mediapart.
A Montpellier, les étudiants en droit sont partagés. 
Joss, 20 ans, en troisième année, affirme être très choqué par l’action menée par les révolutionnaires : "C’est inadmissible que des gens de Paul-Va prennent notre fac en otage. Ils ont occupé notre amphi sans volonté de débat contradictoire. On a essayé de prendre la parole, mais on se faisait couper le micro, on nous traitait de bourgeois fachos. Moi, je suis boursier et je travaille pour me payer mon année." 
Louis, 22 ans, en cinquième année, enchaîne : "On est des bosseurs, pas des fascistes." 
Pour Marc, 20 ans, en deuxième année, "les étudiants de Paul-Va se sont crus à la révolution. Ils ont débarqué chez nous et ont voté pour notre occupation !" Méthode totalitaire.

La situation a dégénéré le 22 mars au soir lorsque, équipé de tasers et de planches de bois, un groupe d’étudiants cagoulés est venu déloger les occupants et reprendre possession de ses locaux. 
Dès le lendemain, le Parquet de Montpellier a ouvert une enquête en flagrance pour violences en réunion et avec armes. Une dizaine de plaintes étaient déposées par les squatteurs. 

Mercredi, Philippe Pétel, le doyen qui avait démissionné pendant le week-end, et Jean-Luc Coronel, professeur d’histoire du droit, sont placés en garde à vue, ce qui ne présume pas d'une quelconque culpabilité. 

Les occupants légitimes démentent.
Les accusateurs assurent qu'ils ont respectivement facilité les affrontements, mais les accusés démentent y avoir pris une part active. Jeudi à la mi-journée, leur garde à vue a pourtant été prolongée après vingt-quatre heures, a appris Libération, journal militant marqué à gauche, auprès du procureur. 
Jeudi 28 mars au soir, une semaine après les faits, le doyen et le professeur étaient mis en examen, a annoncé le procureur Christophe Barret. Philippe Pétel pour complicité d’intrusion et Jean-Luc Coronel pour complicité d’intrusion et violences en récidive, en raison d’une condamnation datant de 2013. Accomplie.

Tous les deux ont été placés sous contrôle judiciaire. 
A l’enquête judiciaire s’ajoute une enquête administrative, qui devrait rendre ses conclusions en fin de semaine, selon la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, qui n'a pas tergiversé. Après leur placement en garde à vue, P. Pétel et J.-L. Coronel ont été suspendus. 

Pour la Ligue des droits de l’homme (LDH), très investie dans le dossier du côté des ...extrémistes pro-occupation, cette avalanche ne suffit pourtant pas. L’association reproche à l’administration (et notamment au corps professoral) de la fac de droit son manque de fermeté dans la condamnation des affrontements. Sans doute approuvent-ils cette tentative de retour à la maîtrise des locaux dont ils ont la responsabilité.

La LDH s'ingère aussi en appuyant le comité de mobilisation de la fac, les grévistes anti-réforme, qui pointe la possible responsabilité d’un employé à la sécurité anti-incendie de la fac dans les violences en affirmant qu’il possédait un taser. L'auto-défense est illégale.

Contamination, revanche de la gauche : après les amphis, 
les lycées et la rue. 

Ce sigle ("All cops are bastards", "tous les flics sont des salauds"), signe l'origine des troubles,
les anarcho-autonomes de l'extrême gauche 


Jeudi matin, vers 10 h 30, des lycéens, solidaires des étudiants gauchistes de la fac de lettres, ont tenté à leur tour de bloquer deux de leurs établissements, Jules-Guesde et Mermoz. Un élève a été interpellé pour dégradation de matériel urbain. Des lycéens dejà vus parmi les envahisseurs de la fac de droit, se sont ensuite réunis en AG à la fac de Lettres Paul-Valéry, pour tenter d’organiser un blocus des lycées. 
Dans l’amphi, on boit, on fume, on mange et on papote dans la désorganisation la plus totale. Maya et Isidore, tous deux en classe de première, évoquent (spontanément ?) "la convergence des luttes" et espèrent un "grand blocage de tout Montpellier pour le 3 avril". Révolutionnaires ?
En 2008, le gouvernement était alerté sur la résurgence de l'ultra-gauche mise en cause dans le sabotage de lignes SNCF, dès juin lors de la série d'alertes à la bombe contre les TGV en Savoie, assorties d’une lettre de revendication évoquant les Brigades rouges italiennes.
Jean-Yves Camus, chercheur en sciences politiques, soulignait que
sa radicalisation est liée à l'affaiblissement du mouvement antifasciste depuis que l’extrême gauche altermondialiste, désormais intégrée au jeu politique et électoral, s'est institutionnalisé.
A Strasbourg, telle se dit qualifiée de "sale race de gauchiste" 
Depuis une semaine, étudiants et lycéens occupent le palais universitaire de Strasbourg à la façon de SUD, émanation du NPA, reprise par les cheminots grévistes actuels.

Ici, pas de blocage, pas de syndicats à la tête du mouvement. On débat, on détricote les projets de loi, on révise, on organise des AG, entre soi, ce qui donne à l’ensemble des airs de ...Nuit debout. Bon enfant, dirait-on !
Mais
des étudiants venus manifester leur volonté de reprendre leurs cours en collant des affiches vinrent troubler cette fraternité anarcho-autonome et furent pris à parti. Aussitôt, six étudiants et lycéens se déclarèrent agressés, mercredi, dans l’enceinte de l’université par les minoritaires. "On va te défoncer ta sale race de gauchiste; on est du Bastion social, disent avoir entendu vers 22h30 les étudiants déjà bien éméchés. Alexia [le prénom a été maquillé], 18 ans, aurait été frappée au visage et aurait reçu un coup dans les côtes. Plusieurs étudiants assurent avoir été roués de coups de pied avant de parvenir à s’échapper.

La violence appelle la violence
Est incriminé, l’Arcadia, bar affilié au Bastion social, nouveau mouvement nationaliste fondé partiellement par des anciens du GUD (Groupe union défense) depuis Lyon, également implanté à Aix, Chambéry et Lille, car c’est le quatrième affrontement depuis l’ouverture, en décembre, de ce local. Ce qui s’est passé récemment dans les universités de Montpellier, Lille et au lycée autogéré de Paris, lycée expérimental créé en 1982 sous le ministre de l'Education nationale Alain Savary, pour une alternative au système éducatif traditionnel, où les élèves cherchent leur voie sans obligation d'assister au cours, [des heurts entre bandes extrémistes opposés], les a déterminés à ne rien lâcher. On assiste ainsi à un jeu de surenchère entre les ultras de gauche comme de droite dans les différentes villes. 
De son côté, le président de l’université de Strasbourg a "condamné ces violences" d'où qu'elles viennent et a "exprimé [sa] solidarité avec les étudiants et lycéens qui [les] ont subies". Consensuel, dans un monde de brutes. 

Macron joue la carte des Kurdes, alliés naturels dans la lutte antiterroriste

BHL, maître à penser de Macron ?

Les Kurdes sont le "vrai allié" dans la "lutte antiterroriste", selon BHL

Le philosophe Bernard Henri-Lévy s'est encore mis en avant, suite à la réception de représentants des forces kurdes jeudi soir par Emmanuel Macron, 

"La Turquie fait partie de l'internationale islamiste, dont les éléments les plus extrêmes tuent en Europe et en France", a reconnu Bernard Henri-Lévy sur Europe 1 et les ennemis des Kurdes sont nos ennemis : "le vrai allié dans la lutte antiterroriste, c'est les Kurdes." "Au moment où les Kurdes défendaient Kobané, la Turquie laissait passer des armes pour Daech", a-t-il accusé.

Une rapide intervention française en Syrie aux côtés des Kurdes n'est pas pour demain, déplore toutefois lmatamore en col blanc exprimant ses doutes vendredi d'une rapide intervention française à leur côté en Syrie.  "Je ne crois pas que ça va arriver. Pas là, pas maintenant. Nous prenons nos désirs pour des réalités", a indiqué le philosophe millionnaire, qui a réalisé ces dernières années deux films-plaidoyers pour les combattants kurdes.
Image associée
Au passage, BHL met en cause la pusillanimité de Obama
"Le fait que le président Macron reçoive les représentants du Rojava [Kurdistan irakien] est important. Mais on est dans la situation où était (François) Hollande au moment de la ligne rouge d'Obama: une France en pointe, qui défend l'honneur, qui défend ses valeurs, mais qui est seule face à une Amérique en retrait".
"L'Amérique est en train de se retirer, l'Occident est en train de s'affaisser, et il y a cinq puissances illibérales, autoritaires, totalitaires, qui s'engouffrent dans la brèche", a souligné le philosophe qui publie un nouvel ouvrage sur le sujet. Alors que l’Empire américain se retracte et que l’Occident recule, les cinq Rois – perse (Iran), turc, chinois, russe, arabe (Koweït, Irak, Bahreïn, Oman, Qatar, Arabie saoudite et Emirats arabes unis) reprennent espoir dans la reconquête de leurs empires déchus.

Macron a-t-il mis Le Drian à la retraite ?

Résultat de recherche d'images pour "kurdistan"

Jupiter avait justement reçu jeudi une délégation des Forces Démocratiques Syriennes (FDS), composées de combattants arabes et kurdes syriens - quatre femmes et deux hommes (kurdes, arabes et chrétiens) - pour les assurer du "soutien de la France". Après avoir donné l’impression d’abandonner les alliés de la coalition internationale anti-Daech, il semble avoir changé de pied et avoir décidé de s’opposer frontalement à l’extension de l’opération Rameau d’olivier lancée par la Turquie.

La décision la plus spectaculaire devrait consister en l’envoi de soldats français en coordination avec les troupes américaines à Manbij, 100 kilomètres à l’est d’Afrin, afin de bloquer l’avancée des troupes turques vers la ville. Après la prise d’Afrin, Recep Erdogan a en effet réaffirmé l'intention de la Turquie de nettoyer toutes les supposées enclaves "terroristes kurdes" installées au nord de la Syrie, le cas échéant jusqu’à la frontière irakienne. L'objectif stratégique est de définir un territoire tampon placé sous contrôle international : la présidence dit vouloir renforcer "la stabilisation de la zone du nord-est de la Syrie"Mais l’Elysée n'a encore diffusé aucun communiqué faisant mention de l'envoi de soldats. 

Image associée
Le Palais ne fait que ménager les parties en présence.
S'il rend hommage à l’action et aux sacrifices des FDS et qualifie à nouveau le PKK de "terroriste", tout en prenant acte des engagements des FDS à s’en dissocier, dans le même temps, il reconnaît à nouveau le besoin de sécurité de la Turquie.

Le représentant du Rojava à Paris s’est fait beaucoup plus catégorique.
"Oui, la France va nous aider militairement à Manbij et nous aidera diplomatiquement, afin que les troupes turques se retirent d’Afrin," a lancé  Khalid Issa. La ville est actuellement livrée aux pillages des djihadistes venus dans les bagages de la soldatesque turque, alors que la population a dû fuir pour se réfugier dans la région toute proche de Shabah.
La Turquie a-t-elle trahi ses alliés occidentaux dans la lutte contre le terrorisme, s'interrogeait-on en 2014, alors que Le Drian était ministre de Hollande à la Défense. Victime d'une tentative d'assassinat en 2016, le journaliste (aujourd'hui exilé) Can Dündar avait révélé en 2014, sur le site de son journal, Cumhuriyet, un scoop explosif, relayé par "Envoyé spécial", "Turquie : l'enquête interdite", le 29 mars 2018 : une livraison d'armes de la Turquie en Syrie, en 2015. L'État turc apporte un soutien actif à des groupes rebelles syriens, dont des groupes djihadistes.
Or, en Europe, la France et l'Allemagne arrivent juste derrière la Chine, avec 5 à 6% des transferts mondiaux d'armement : la France réalise près de 40% de ses exportations militaires au Moyen-Orient. Jeudi 19 janvier 2017, lors de ses vœux aux armées, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, s'était félicité que l'industrie française de défense ait enregistré près de 20 milliards de prises de commande en 2016. C'est l'Asie qui importe le plus, l'Inde en tête, mais suivie des pays du Golfe. 
Le 30 décembre 2013, entouré d’émirs, François Hollande saisit le sabre qu’on lui tend à l’occasion d’une cérémonie folklorique et, sourire aux lèvres, ironise: "J’en aurai besoin." Cette année-là, au moins 79 condamnés à morts avaient été exécutés en Arabie saoudite. Par décapitation pour la plupart, selon le procédé cher aux adeptes du wahhabisme, cette obscure et mortifère version de l’islam.

L'Arabie Saoudite, en guerre au Yémen, mais qui soutient aussi Daech et le djihad
(par le biais d'associations et d'acteurs privés, personnalités politiques ou hommes d'affaires, parfois liés à la famille royale), a plus que triplé ses achats d'armements ces 5 dernières années, suivie du Qatar, tandis que le Maghreb se livre toujours à une course aux armements. Ainsi, les commandes de l'Algérie représentent à elles seules 46% des achats d'armes à la France, suivies du Maroc, avec 15% de la totalité.

Les pays de la coalition sunnite en guerre de soutien au président yéménite
Abd Rabbo Mansour Hadi, menacé par la rébellion houtie (chiite), sont eux-mêmes des plaques tournantes de la vente d’armes, comme acheteurs et vendeurs. Or, la France de Le Drian est un gros vendeur d'armes aux pays de la coalition dirigée par l'Arabie Saoudite.
Parmi les sept plus grosses ventes d'armes signées par la France,
 citons trois milliards de dollars d’armes pour le Liban, via l’Arabie Saoudite, ou la vente de 24 Rafale au Qatar pour 6,3 milliards d’euros. Les premières livraisons de l’avion de chasse multifonctions de Dassault devraient avoir lieu dès 2018.

Selon une ONG, les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, notamment, ont fourni illégalement des armes aux forces syriennes
, armes ensuite capturées par les djihadistes. Riyad qui, avec Doha, soutient que la Turquie d'Erdogan (un proche des Frères musulmans) serait " islamo-démocrate",est le principal fournisseur d'armes des groupes djihadistes opérant sur le théâtre syrien. Le Drian, Hollande et Macron financent donc le terrorisme islamiste.
Tout en étant elle-même productrice d'armes qu'elle exporte aux pays des Balkans, aux Etats-Unis, en Azerbaïdjan, en Mongolie, en Russie et au Kazakhstan (pistolets, fusils de chasse, fusils à pompes et fusils automatiques),
la Turquie achète de l'armement à la Russie, mais tandis que l'Allemagne suspend ses livraisons d'armes à la Turquie, la France s'apprêtait en juillet à répondre à un appel d'offres (RFP) du ministère de la Défense turc portant sur une étude d'architecture du futur système de défense aérienne de l'armée turque.
Macron soutient les ventes d'armes à l'Arabie saoudite et à la Turquiesecond client de la défense française derrière l’Inde, entre 2007 et 2016. Le montant des prises de commandes représentait 764 millions d’euros en 2016 et, la même année, Riyad a versé 1.085,8 millions d’euros pour payer les matériels livrés. Les industriels, soutenus donc par Emmanuel Macron, n’ont pas envie de se priver de ce marché,d'autant moins que notre balance commerciale est déficitaire.

"Une petite centaine" de djihadistes français est retenue par les Kurdes, a rappelé Le Drianle 7 février dernier.

En octobre 2017, la ministre française des Armées, Florence Parly avait fait une déclaration fracassante visant les "revenants", : "Ce que nous voulons, c'est aller au bout de ce combat et bien sûr si des djihadistes périssent dans ces combats, je dirais que c'est tant mieux."

Mais, conformément à la doctrine française et concernant ceux qui ont été arrêtés en Irak, où la peine de mort est appliquée, la France a fait savoir son opposition à tout verdict aboutissant à la peine capitale. Quant aux djihadistes français aux mains des Kurdes, "ils vont être jugés par les autorités judiciaires locales; ils ne seront pas rapatriés en France", a rappelé le ministre, qui a précisé que seuls leurs enfants pourraient être rapatriés par le biais de la Croix-Rouge. Or, ils relèvent des Forces démocratiques syriennes (FDS)...

"Des avions pour Alep" 
En 2012, BHL appelait au soutien aux rebelles syriens (ASL) financés et armés par l'Arabie saoudite : "Les raisons qui ont poussé, hier, à une intervention pour soutenir les insurgés libyens doivent nous amener à soutenir la rébellion syrienne." (BHL, Le Monde, 14.08.2012)