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jeudi 22 mars 2018

Les trois-quarts des Français jugent Macron injuste

3 Français sur 4 condamnent la politique injuste d'Emmanuel Macron 

Les mouvements sociaux de longue haleine déclarés dans le pays confirment le verdict des sondages

La politique engagée par l'exécutif se voit opposer une majorité de critiques parmi les Français, selon le nouveau sondage "L'Opinion en direct" de l'institut entreprise commerciale Elabe pour BFMTV. Après dix mois, l'exécutif est donc entré dans le dur. 
Selon ce sondage publié ce mercredi à la veille d'une première journée de grèves devant mobiliser de larges pans de la fonction publique, une vaste majorité de Français est désormais très critique de la politique engagée par le président Macron. 

58% des Français notent sans enthousiasme qu'elle est conforme aux engagements pris durant la campagne présidentielle. Ils sont en effet 74% à la dire "injuste", soit une hausse de six points par rapport à la précédente mesure à ce propos il y a trois semaines. Pour 77% d'entre eux, elle n'est pas à même de rassembler les Français (33% des citoyens ne l'estimant même "pas du tout" rassembleuse).
 
Une politique de plus en plus clairement impopulaire

Les classes populaires, moyennes et les retraités sont les plus remontés. 
Les moins favorisés ne sont que 25% à juger cette politique juste, et seulement 20% l'espèrent apte à fédérer la population. 

L'électorat d'Emmanuel Macron continue à positiver, mais une nette désaffection est sensible: ils ne sont que 46% de partisans de l'actuel chef de l'Etat à décrire l'orientation gouvernementale comme "rassembleuse." 
Moins d'un sur deux (46% également) persiste à  la considérer comme "juste", un "sentiment" (militant!) en hausse de neuf points, soit l'augmentation la plus importante au sein du panel étudié, mais suspect. 

L'ensemble des sondés, à 59%, ne pense pas que la politique actuelle puisse améliorer la situation du pays, et 57% ne croient pas qu'elle puisse relancer l'économie.
Le 1er mars 2018, "la popularité de Macron s'effondre de 11 points," annonçait le huffingtonpost.
Le 4 mars, "la popularité de Macron rebondit grâce à la réforme de la SNCF," clamait sans rire lesechos.fr ... Le 21 mars, le baromètre Ipsos-Le Point garantissait "une légère embellie pour Emmanuel Macron: stable à droite et en chute à gauche, le chef de l'État continue pourtant de cliver. 
Ces mauvaises appréciations justifient les actions syndicales menées dans de nombreux secteurs

Les salariés se mettent en marche contre l'activité vibrillonnante du locataire de l'Elysée. L'énergie déployée par le président en matière de pédagogie sur ses projets ne trouve que peu d'écho dans la population. Les mises en scène et les mains dans le dos ne trompent pas "les gens", même "illettrés", et surtout pas les "fainéants". 

Elabe, qui a aussi voulu évaluer l'impact des différents mouvements sociaux dans le pays, indique qu'aucun n'est franchement rejeté par les Français, certains suscitent même une large sympathie. 

C'est le cas en premier lieu de la protestation des personnels des EHPAD. Cette mobilisation est massivement approuvée, qu'il s'agisse d'un soutien clair et net ou d'une simple expression de sympathie, par 86% des Français. 

Le mouvement des retraités soulève la bienveillance de 81% des sondés. 
Ces deux mobilisations trouvent même un taux de soutien pur et simple très élevé: avec respectivement des pourcentages de 58% et 55%
96% des plus de 65 ans approuvent les personnels d'EHPAD et 92% les retraités.
 
Cheminots, fonction publique: la division des Français.
Les opinions des Français interrogés sont plus contrastées sur les autres revendications. Ils apparaissent divisés mais plutôt favorables au mouvement des fonctionnaires, 48% d'entre eux témoignant leur soutien ou leur sympathie, 38% leur opposition ou leur hostilité et 13% leur indifférence. 

Sur la mobilisation des cheminots, c'est la défiance qui l'emporte. 38% expriment en effet leur soutien ou leur sympathie, contre 49% des sondés affirmant leur opposition voire leur hostilité aux débrayages

A l'inverse, les personnes interrogées contestent à 47% le bien-fondé du mouvement des fonctionnaires et à 61% les motifs de la mobilisation cheminote. 

La contestation sociale à l'intérieur de la Société nationale ferroviaire suscite une irritation grandissante dans le public. Par rapport à une précédente étude Elabe, réalisée les 13 et 14 mars derniers, l'indifférence du public chute de dix points et les réactions d'opposition ou d'hostilité grimpent de six points, celles de soutien de quatre points. 

Le gouvernement doit corriger le tir, selon les sondés

En parfaite cohérence avec les avis exprimés dans l
'enquête d'opinion, les Français appellent le gouvernement à cesser d'enfumer la population avec des vérités partielles et une rhétorique fallacieuse. 
Ils sont ainsi 65% à déclarer que les réformes gouvernementales doivent être ré-orientées dans les semaines et mois à venir34% estiment en revanche qu'il ne doit rien changer. Les classes populaires et les ruraux sont les plus hostiles aux réformes annoncées, avec respectivement des taux embarrassants de 72% et 71%. A l'opposé, les cadres sont quant à eux plutôt favorables au statu quo: 56% sont ainsi rétifs à une marche arrière dans la politique gouvernementale.

Echantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes: sexe, âge et profession de l'interviewé après stratification par région et catégorie d'agglomération. Interrogation par Internet les 20 et 21 mars 2018.

Pour en finir, je ne me retiens pas de tacler l'article de Robin Verner sur le sujet. 
Robin Verner
Ce journaliste est actuellement salarié par BFMTV (groupe NextRadioTV d'Alain Weill, également PDG du groupe SFR, détenu par Altice, propriété du Franco-Libanais Patrick Drahi), passé par  Slate.fr (magazine en ligne américain - propriété du groupe Washington Post, avant qu'Ariane et Benjamin de Rothschild n'en prennent le contrôle en juin 2017 - dont la version française fut créée en France par Jean-Marie Colombani, ex-Le Monde, organe officieux du PS, Éric Leser et Johan Hufnagel, assistés de l'économiste socialiste Jacques Attali) qui manquent l'un et l'autre cruellement d'exigence rédactionnelle : il rédige comme un pied, et cela, bien qu'il sorte du Centre de Formation des Journalistes-Paris. Le recrutement dans cette école privée à statut d'association se fait visiblement sur le profil politique de l'impétrant, plutôt que sur sa compétence ou son potentiel : une formation en deux ans apparaît gravement optimiste....
A-t-il la carte de presse et les avantages fiscaux afférents ?

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