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samedi 10 mars 2018

Pimkie: la direction présente son plan de départs volontaires

La direction de Pimkie abaisse le montant des indemnités supra-légales  

Ce vendredi 9,
 la direction de Pimkie a présenté son plan de départs volontaires pour les 208 salariés de l'entreprise 
menacée de fermeture

Mobilisation de décembre 2017
Le 8 janvier 2018, la chaîne de prêt-à-porter féminin Pimkie a présenté aux salariés un projet de suppressions de postes, via des ruptures conventionnelles collectives. Permises par la réforme du Code du Travail, ces ruptures de contrat amiables en nombre nécessitent un accord majoritaire avec les syndicats. Il s'agit d'une forme de plan de départs volontaires hors du cadre d'un plan social.  
"Ils nous ont annoncé le 19 décembre en comité d'entreprise leur volonté de signer un accord de ruptures conventionnelles collectives", a expliqué Valérie Pringuez (CGT), secrétaire du CE Pimkie PPP. La CGT avait annoncé qu'elle ne signerait pas. 
Pour Maley Upravan (FO), la direction entend "s'éviter plein de contraintes" (de reclassement notamment) en supprimant des postes via des ruptures conventionnelles collectives. Si le projet aboutit, les salariés "vont payer des impôts plein pot sur leurs indemnités", a-t-elle dénoncé.

Les indemnités supra-légales, notamment, ont été abaissées. La direction de Pimkie a présenté à son siège de Villeneuve-d'Ascq ses mesures pour les 208 emplois . 
Dans son plan de départs volontaires, l'ensemble des mesures négociées dans le cadre des discussions avec les syndicats a été conservé, à l'exception des indemnités supra-légales. 

Alors que les négociations avaient fixé un socle de base de 4.000 euros pour l'ensemble des salariés avec des indemnités supplémentaires selon différentes tranches d'ancienneté, la direction a finalement supprimé ce socle et diminué le montant des indemnités de 100 euros par tranche d'ancienneté. 
Elle a toutefois accepté de déplafonner les indemnités concernant les salariés de plus de 30 ans d'ancienneté. 

Projet d'accord rejeté le  lundi 5 mars

La direction s'est félicitée des mesures présentées vendredi. 
Elle estime qu'elles sont "supérieures à ce qui était proposé initialement, que ce soit celles relatives à la formation, à la création d'entreprise, ou au congé de reclassement, et identiques sur le quantum comme sur le contenu à celles qui ont été négociées avec les organisations syndicales". Les indemnités supra-légales ont été jugées "tout à fait correctes, et supérieures à ce qui était proposé initialement". 

De leur côté, les syndicats se braquent. 
"L'entreprise reste butée sur ses positions et démontre qu'elle avait ciblé certains salariés", a réagi Valérie Pringuez, secrétaire CGT du CE, qui parle d'une "grosse déception". 
"L'attitude de la direction est irrespectueuse face à notre position de signature, car elle n'a pas mis a minima (sur les indemnités) les mesures négociées, à croire qu'elle ne souhaite pas préserver le climat social", a regretté Marie-Annick Merceur, déléguée CFDT. 

Lundi, les syndicats majoritaires, FO et CGT, avaient refusé de signer le projet d'accord négocié avec la direction à l'issue de plusieurs séances de discussions. Les mesures proposées avaient été jugées bien trop insuffisantes, notamment concernant 83 salariés soumis à une clause de mobilité et menacés de licenciement pour "motif personnel". 
En dépit de leur rejet, la direction de Pimkie peut cependant faire appliquer son plan de départs volontaires si celui-ci est homologué par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte). Ce plan affecterait à la fois le siège, la logistique et les magasins, dont 37 sont promis à la fermeture, avec les 83 emplois soumis à une clause de mobilité en moins à la clé.

Connaissez-vous Pimkie ?

Cette entreprise de 1900 employés est une enseigne de prêt-à-porter française pour femmes. Elle compte aujourd'hui 718 magasins dans 30 pays, un siège international en France, 5 bureaux d'achat-sourcing (Maroc, Tunisie, Turquie, Chine et Hong Kong), 1 dépôt fédéral en Allemagne et 5 dépôts de distribution en Europe.
Pimkie dégraisse-t-il tous les 9 ans ?En 2009 déjà une centaine d'employés de l'enseigne s'étaient mis en grève au moment de Noël dans les locaux de la société à Wasquehal. Les grévistes demandaient de meilleures indemnités de départ dans le cadre d'un plan social. L'intersyndicale CFDT-FO souhaitait également la sauvegarde d'une quarantaine des 190 postes menacés ainsi que des garanties sur le reclassement des salariés concernés par le plan social.Pimkie international a fini l'année 2017 avec "un trou de 45 millions d'euros", dont "plus d'1 million pour la France", déficitaire pour "la première année", d'après Maley Upravan (FO).
Cette enseigne fait partie de l'Association familiale Mulliez.
C'est un groupement d'intérêt économique composé des 550 membres de la famille Mulliez oeuvrant pour les intérêts économiques de la famille Mulliez, originaire du département du Nord. 
C'est le groupe Auchan, Saint Maclou, Maxauto, Midas, Norauto, Kiloutou, Kiabi, Brice, Flunch, Boulanger,Saturn, Cultura, et Phildar, outre des participation dans Jules, Aquarelle ou Alinéa.
Troisième fortune de France, Gérard Mulliez et sa famille sont ainsi à la tête d'une fortune évaluée à 26 milliards d'euros en 2016, .

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