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mercredi 14 mars 2018

Bosch Rodez : Bruno Le Maire tiendra-t-il l'engagement que Macron ne respecte pas sur le diesel?

Bosch Rodez subit le contrecoup de la politique gouvernementale d'éradication des moteurs diesel 

Quand le ministre Macron soutenait le diesel que le président condamne...




Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire "s’est engagé à agir", a indiqué l’intersyndicale de l’usine Bosch qui l'a rencontré mercredi à Paris. "Bruno Le Maire a été à l’écoute. Il connaît parfaitement le dossier de Bosch Rodez et abonde dans notre sens," ont commenté les syndicats de l'usine de Onet-le-Château, près de Rodez (Aveyron), qui emploie 1.600 salariés.

Il a compris que les organisations syndicales ne veulent pas négocier sans contrepartie, a déclaré Pascal Raffanel (CFE-CGC), lors d’une conférence de presse. Le ministre "s’est engagé dans les jours à venir à reprendre contact avec le directeur général de Bosch France pour clarifier ce dossier et doit normalement nous apporter des réponses le 22 mars", a précisé P. Raffanel.
Le site aveyronnais de Bosch a fait du diesel sa spécialité en produisant bougies et systèmes d’injection, avec Renault comme principal client. 
Le site aveyronnais a pris le choix de Macron au sérieux ?

Au mois d'août 2016, moins d'un an après la révélation du scandale Volkswagen, Emmanuel Macron était encore ministre de l'Economie. A l'occasion d'une visite des locaux de l'équipementier Bosch à Onet-le-Château, dans l'Aveyron, Macron avait appelé les élus locaux et les membres de la presse de "ne pas faire la guerre au Diesel". Bien évidemment, les "anti-Diesel" avaient immédiatement accusé le ministre de faire passer l'emploi avant la santé publique. Car si Emmanuel Macron militait pour la fin des avantages fiscaux du gazole et pour un rééquilibrage progressif des taxes sur les carburants, il rappelait aussi que le moteur Diesel fait vivre des millions de personnes en France à travers les emplois chez les équipementiers et les constructeurs automobiles.

L’intersyndicale (SUD, CGT, CFE-CGC, CFDT) craint pour l’avenir en raison de la baisse des ventes de véhicules diesel

Or, en septembre 2017, le gouvernement a confirmé une hausse de 10% de la taxe sur le diesel, une promesse de campagne d'Emmanuel Macron que le premier ministre Edouard Philippe avait érigée en priorité lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, en juillet dernier. Europe 1 parlait d'une "baisse d'attractivité du diesel"...

Voiture du Président de la République : Emmanuel Macron en DS 7 Crossback (14 mai 2017).
Macron applaudit au discours anti-diesel de la maire de Paris, mais remonte les Champs Elysées en ...diesel ! En juillet dernier aussi, peu avant son discours, Macron paradait à l'arrière d'une DS 7 Crossback découvrable, exemplaire unique préparé et prêté par DS Automobiles, à son retour de l'Arc de Triomphe et de la tombe du soldat inconnu.

B. Le Maire a prévenu l’intersyndicale que "l’Etat n’ira pas sur une activité partielle qui lui coûte relativement cher s’il n’y a pas un projet industriel pour le site de Rodez”, selon le représentant de la CFE-CGC.  Or, début mars, la direction de l’usine avait annoncé son intention de recourir à l’activité partielle de 2018 à 2021, avec gel des salaires en 2018-19, pour éviter une baisse des effectifs. 

Le ministre a jugé "indispensable" une "diversification de l’usine" 
Le Maire "propose un comité de suivi où il serait présent avec les organisations syndicales, les élus locaux pour faire un point sur cette diversification". 
Le ministre a aussi proposé de "“relancer la filière automobile" avec les constructeurs, équipementiers et l’Etat "autour de la table" en mettant “la situation de Bosch Rodez au coeur de la problématique”, a-t-il poursuivi. 

"Les salariés sont de plus en plus inquiets” et “la colère monte", a déclaré Yannick Anglarès (CGT). Si "l’intersyndicale arrive à calmer" les esprits jusqu’à présent, "les salariés sont de plus en plus demandeurs de rentrer en conflit pour obtenir quelque chose de Bosch. Nous suivrons les salariés dans leurs revendications", a ajouté le représentant du syndicat populiste. 

Les employés de Bosch rassemblés devant la préfecture de Rodez le 26 janvier 2018
Fn janvier, la direction du groupe allemand a proposé d’investir 14 millions d’euros sur le site de Rodez, pour "moderniser" une seule des deux lignes de production d’injecteurs diesel. Mais elle demande en contrepartie, avant avril, l’adhésion des salariés à un accord de compétitivité qui prévoit notamment une baisse du temps de travail.
La direction de l’usine a présenté son projet le 9 mars, en comité d’entreprise extraordinaire, sur fond d’incompréhension de l’intersyndicale qui réclame que l’usine se tourne vers les moteurs essence. Selon le calendrier annoncé, cette modernisation doit commencer au premier trimestre 2019, avec une homologation pour fabriquer des injecteurs dernière génération prévue au 2e trimestre 2019.

Après GM&S dans la Creuse, Whirlpool à Amiens, Tupperware, Peugeot-Japy dans le Doubs ou Castorama détenu par le britannique Kingfisher, ou Vallourec près de Valenciennes et Ford-Blanquefort près de Bordeaux, maintenant Bosch à Rodez dans l'Aveyron
Mais comment ce magicien de Macron fait-il pour faire apparaître une baisse - même légère - du chômage ?

 

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