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vendredi 30 juin 2017

Macron a-t-il amorcé une "dérive absolutiste" ?

Macron en majesté devant le Congrès, "coup de com' à 500 000 €" ... : menaces de boycottage

Macron écrase son entourage et la représentation nationale

Le président a décidé d'afficher brutalement sa prééminence, 
décidant de réunir le Congrès à Versailles - haut lieu de la monarchie - qui le fascine, le 3 juillet, la veille de la déclaration de politique générale de son Premier ministre. La personne du président Emmanuel Macron s'impose à tous et à la politique que les Français devront subir. Macron 1er s'attire ainsi les foudres de l'opposition qui y voit une opération de communication coûteuse qui rabaisserait le gouvernement. 

Le silence de sa majorité est autrement plus symptomatique d'une dérive absolutiste engagée, sans contrôle parlementaire, au mépris des mandats qui leurs sont confiés.

Des modérés regimbent.




La droite républicaine souhaiterait voir respecter le fantoche de Matignon
Le député Les Républicains (LR) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti partage l'analyse du centriste et pointe du doigt l'abaissement du rôle du Premier ministre au niveau de collaborateur, sans que les socialistes et les macroniens ne s'en émeuvent. "Il n'y a plus de Premier ministre", a-t-il estimé ce 29 juin. Edouard Philippe se voit ainsi "relégué dans un rôle totalement subalterne", a-t-il déclaré. 

Damien Abad, député LR de la 5e circonscription de l'Ain, analyse le choix d'Emmanuel Macron comme une opération de communication visant à renforcer sa posture présidentielle. L'occasion pour le chef de l'Etat de s'exprimer devant les deux chambres réunies, introduite dans la Constitution par la révision de 2008, revêt en effet un caractère exceptionnel. Damien Abad, rappelle au passage qu'elle ne doit servir qu'à proposer des réformes constitutionnelles de fond, et s'agace donc de voir Emmanuel Macron détourner la fonction du Congrès pour "soigner son image"

Il évalue en outre ce  "pied de nez à 500.000 euros fait au Premier ministre"
, alors que sont annoncés de nouveaux efforts de la Nation pour réduire la facture de 9 milliards laissée par Hollande, Cazeneuve et Sapin. Le prix estimé de la convocation du Congrès se situerait en effet entre 200.000 euros et 600.000 euros, selon les calculs de Paris Match, qui rappelle que l'opération avait coûté seulement 250.000 euros sous Nicolas Sarkozy.

La droite radicale s'élève contre cet alignement sur les Etats-Unis
Florian Philippot, vice-président du Front national, a également dénoncé une opération de communication personnelle. Il a ajouté que cette convocation des représentants du peuple aurait pour but de "singer le président américain". L'initiative d'Emmanuel Macron rappelle en effet le discours sur l'état de l'Union, déclaration du président des Etats-Unis aux sénateurs et députés chaque mois de janvier, vieille tradition de la république américaine.


La droite souverainiste pointe un souverain qui se dégage de ses contraintes démocratiques
Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président du parti Debout la France, voit dans cette "humiliation" infligée à Edouard Philippe la preuve qu'Emmanuel Macron, loin d'avoir choisi ce dernier pour ses qualités ou ses idées, ne souhaitait que recueillir les voix de la droite. Les législatives passées, le président de la République ne s'embarrasse donc plus du respect de ses collaborateurs et alliés et s'affranchit de ses obligations constitutionnelles à l'égard de son Premier ministre.

Le PS préfère polémiquer 
Le chef de file du mini-groupe socialiste et député de la 11e circonscription de Seine-et-Marne, Olivier Faure, a cru le moment opportun de voler au secours du président en établissant un parallèle avec Nicolas Sarkozy. Il ne réussit ainsi qu'à justifier l'ancien président qui avait qualifié son Premier ministre François Fillon de simple 'collaborateur' en 2008 et à participer à l'affaiblissement du locataire de Matignon venu de Les Républicains, tout en concédant une tendance présidentialiste de l'actuel président de la République. "Avec Nicolas Sarkozy le Premier ministre était un collaborateur, avec Emmanuel Macron, il risque de devenir un simple répétiteur", a tweeté le député, qui s'est inquiété d'une "dérive absolutiste".

La gauche extrême boycotte la grand messe de Versailles
Faute de représentativité au Parlement , e boycottage devient l'outil privilégié de la contestation. Plusieurs voix se sont élevées contre le caractère imposé de cette cérémonie et à l'occasion de laquelle les différents groupes parlementaires n'auront pas l'occasion de débattre: ils devront recevoir la parole présidentielle, sans possibilité d'échange. 
Certains parlementaires, comme le sénateur de Paris et secrétaire national du Parti communiste, Pierre Laurent, ont évoqué l'hypothèse du recours à un droit de retrait des députés et sénateurs de leur camp.

D'autres se sont montrés plus déterminés.
C'est le cas notamment du député socialiste proche de François Hollande, Régis Juanico, élu de la Loire qui, s'exprimant en des termes prêtant à confusion, voit dans son absence u"une marque d'irrespect" de la part d'Emmanuel Macron.

Bouclant la boucle des
mises en garde contre la dérive présidentielle, dès les premières six semaines, de gouvernance de Macron, Jean-Christophe Lagarde, chef de file des députés de l'UDI, synthétisant les trois types de rappels au respect des institutions adressés à Emmanuel Macron, a lui aussi annoncé qu'il ne se rendra pas à Versailles pour contester le coût d'un événement qu'il juge "rabaissant" pour l'exécutif et d'ordre purement médiatique.

L'ex-ministre Nadine Morano se joint à la grogne
Nadine Morano, député européen LR, a appelé ses camarades parlementaires siégeant au Palais du Luxembourg et au Palais Bourbon à ne pas répondre à l'appel du président de la République.

Emmanuel Macron aurait décidé de faire fi de la contestation

Le jeune président n'en démord pas et balaie l'avis de certains de ses proches. Evoquant un "visiteur du soir" qui aurait tenté de dissuader le chef de l'Etat d'une telle "mise en scène du pouvoir absolu", avec pour conséquence une attente de résultats accrue de la part des Français, le  journal Le Parisien note que l'orgueilleux président n'a finalement pas renoncé, choisissant de relever un défi et d'engager un bras de fer qui s'annonce d'ores et déjà comme périlleux.

jeudi 29 juin 2017

Presse inapte: Macron ne lui accordera pas d'entretien le 14 Juillet

La pensée présidentielle est trop "complexe" pour les media... 

Le chef d'Etat ne daignera pas répondre à la presse pour le 14 Juillet

Pour éviter le dialogue avec les journalistes, son entourage prend prétexte qu'il se sera déjà exprimé devant la Nation lors de la réunion du Congrès à Versailles. Et les journalistes ne seraient pas à même de tout comprendre...  

Mais les rendez-vous manqués avec la presse se multiplient. 
Résultat de recherche d'images pour "macron hautain"Après la présidence "hyper-normale" de François Hollande, Emmanuel Macron semble laisser libre cours à son naturel méprisant. Selon son entourage, Emmanuel Macron rompra avec la tradition du rendez-vous du 14 Juillet avec la presse initiée par le président Valery Giscard d'Estaing et leur posera un lapin. 

Son entourage avance plusieurs raisons. 
"Le président de la République aura eu l'occasion de s'exprimer largement devant la Nation [lors de la réunion du Congrès à Versailles, le 3 juillet 2017", sans égard pour Edouard Philippe qui s'exprimera le lendemain, et sans considération non plus et surtout pour la déclaration de politique générale de son Premier ministre, laquelle implique pourtant chacun de ses concitoyens. 
Autre raison évoquée : la pensée du président jupitérien serait trop "complexe" pour entrer dans les clous de l'exercice médiatique, selon des proches du président cités par Le Monde. 

Tant d'arrogance laisse le microcosme perplexe

Résultat de recherche d'images pour "macron hautain arrogant"
Les admirateurs de Macron découvrent pourquoi le grand homme n'a accordé aucun entretien depuis la passation de pouvoir à l'Elysée et pourquoi les relations entre l'exécutif et la presse, pourtant majoritairement 'macronophile' pendant la campagne présidentielle – et même après – restent tendues. 
Le comportement du président trentenaire réussit à troubler Christophe Barbier, éditorialiste de BFMTV, qui se pose des questions ce 29 juin 2017. S'il a pu avoir jusqu'ici le sentiment que la distance olympienne aurait fonctionné, il s'interroge : "mais jusqu'à quand ?" 
Le président Macron déteste la promiscuité: il n'aime pas se salir les mains.
VOIR et ENTENDRE

Du côté des représentants de la Nation, on commence aussi à s'inquiéter, 
Image associée
y compris dans les rangs des Constructifs (groupe parlementaire rassemblant l'UDI et des Républicains 'macron-compatibles'), dont les membres tentent d'articuler soutien au gouvernement et posture critiques. 
Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, a ainsi décidé de boycotter la réunion du Parlement en Congrès, le 3 juillet 2017. "Le président de la République n'a pas besoin de nous pour sa com'", a-t-il protesté sur Twitter. 

Malgré des premiers signes d'inquiétude et quelques sursauts d'humeur, Les Constructifs ont annoncé leur intention de voter la confiance au gouvernement le lendemain, 4 juillet 2017. 

Dans son créneau, le FN a trouvé un coucou...

La photo officielle du président Macron : prétentieuse, chargée, angoissante

Une mise en scène léchée, intello et inquiétante

Ça y est, le portrait officiel est arrivé

Tout ça, pour çà ?
Mains crispées sur le mobilier officiel:
ouvrez la cage aux oiseaux...
Non pas qu'on l'attendait, mais le maître des horloges a pris son temps, cinq semaines, pour un résultat assez piètre, voire préoccupant.  
L'image a été finalement diffusée sur Twitter, dans un parti-pris de jeunisme ringard auquel ne croit plus que le service de presse de l'Elysée.
Son nouveau locataire a choisi de poser dans son bureau, devant une fenêtre ouverte donnant sur les jardins du palais.

Emmanuel Macron a donc opté pour la rupture avec son prédécesseur, tout en conservant une forme de continuité. 

En 2012, François Hollande avait choisi Raymond Depardon pour lui tirer le portrait dans les jardins de la demeure présidentielle et le produit fini ne restera pas comme un chef d'oeuvre du photographe. Certes, le sujet était ingrat et, pour faire bref, le président Hollande, les bras ballants, avait tout l'air d'un pingouin.

En 2007, la photographie officielle de Nicolas Sarkozy le montrait posant debout à côté des drapeaux français et européens, devant une imposante bibliothèque, comme François Mitterrand, photographié un livre à la main. 
Quant à Charles de Gaulle et Georges Pompidou, les deux premiers présidents de la Ve République avaient opté pour une photographie très solennelle, collier de Grand maître de la Légion d'honneur autour du cou.
Le nom de la célèbre Bettina Rheims, qui avait signé le portrait de Jacques Chirac en 1995, avait à nouveau circulé, mais c'est finalement Soazig de La Moissonnière qui a été chargée du cliché, sans surprise, puisque la jeune femme suit Emmanuel Macron depuis le tout début de sa campagne.

Cette photo de Macron est dérangeante

Elle promet un grand malaise dans le pays. 
Résultat de recherche d'images pour "photo officielle macron"Le président occupe un maximum de surface  sur l'avant scène, bras écartés en appui sur une table sur laquelle il est assis comme sur un tabouret de bar ou à la façon d'un présentateur de télévision, Yves Mourousi ou, plus près de nous, Jean-Pierre Pernaut, 67 ans, ci-contre. Le jeunisme, encore, mais surtout le pressentiment qu'il va être omniprésent et incontournable...


Il se tient d'ailleurs de face, accentuant ainsi l'affichage d'un ego surdimensionné, annonciateur de prises de décisions perturbantes.

Il aurait pu offrir son profil le plus avantageux ou se tenir de trois-quarts, mais son physique ne l'autorise pas : 
il a un quart de brie pour appendice nasal, la lèvre inférieure pendante et un menton prognathe, qu'Anna Cabana trouvera certes volontaire, mais qui inquiétera le Français moyen habitué à prendre des coups venus du haut de la pyramide sociale, et une denture protubérante, déformée par l'abus de doudous d'une enfance visiblement prolongée.
    
CheeseIl sourit, mais les maxillaires restent verrouillés, si bien que le spectateur éprouve une gêne indescriptible, du genre menace diffuse, renforcée par le regard perçant, inquisiteur, pupilles dilatées sous les projecteurs, et malencontreusement photoshopé, métallique et glacial, rappelant cette période sombre de notre époque que l'on croyait révolue. 
Voilà pour le personnage principal, à faire frémir jusque dans les mairies des contrées les plus reculées. 

Le décor est, quant à lui, oppressant.
Le président semble avoir horreur du vide. Il occupe tout l'espace qu'il peut et il ne resterait certes aucune place pour les montages humoristiques qu'a suscités le portrait officiel de Hollande, vide comme son quinquennat, mais les petits génies du numérique qui l'entourent ne sont pas les meilleurs sur la place et les amateurs ont su investir le moindre interstice qu'il leur a cédé, comme aux députés à l'Assemblée, quitte a superposer, comme sur un panneau électoral. 
On notera que, parmi les sponsors du banquier, ne figure ni Havas, ni Business France qui ont pourtant financé sa promotion à Las Vegas.

Les macron-maniaques ont salué l'ouverture étroite sur les jardins royaux. Une bouffée d'air frais dans ce monde artificiellement composé, si on ignore que les fenêtres ouvertes sur un Paris en période caniculaire au moment du cliché. De mauvais augure, sachant que la loi travail 2 va nous valoir une rentrée syndicale torride. 

Les communicants de l'Elysée ont fait savoir que le gamin lit.   
Une pendulette en or rappelle que le président est maître des horloges. Pour l'heure !

Trois livres sont ostensiblement tombés des mains du locataire de l'Elysée ou de Sybeth Ndiaye, sa maîtresse en communication.
Il faut savoir que les ouvrages sur le bureau ne sont pas un choix innocent. Le Rouge et le Noir de Sten­dhal (1830, dont le héros, Julien Sorel, rêve de devenir une sorte de nouveau Napoléon Bonaparte)Les Nour­ri­tures terrestres (1897, qui prône une vie hédoniste transgressant la morale traditionnelle) d’André Gide et Mémoires de guerre de Charles de Gaulle, qui y expose l'épopée de la France Libre au cours de la Seconde Guerre mondiale. Allusion au fascisme islamiste ? Les deux premiers semblent être des choix du coeur puisqu’en mars dernier, Em­ma­nuel Macron, encore en campagne, confes­sait au JDD : "J’aime autant Sten­dhal que Camus, Gide que Rimbaud". Une confidence qui avait  valu au candi­dat un article de Titou Lecoq dans Slate "Macron n'a jamais fait partie de notre géné­ra­tion". Les oeuvres complètes de NTM (Nique ta mère, version Z.E.P.) auraient probablement outragé Brigitte. Or, Gide n'était pas seulement homosexuel, mais pacifiste alors qu'en Allemagne montait le nazisme...

Le making of vidéo de la photo officielle publiée sur le réseau social Twit­ter par Sibeth Ndiaye (UNEF et Master 2 professionnel), "surprend" le président de la Répu­blique feuilletant amoureusement ces livres et choi­sir soigneu­se­ment les pages de Mémoires de guerre de Charles de Gaulle ouvert sur le bureau derrière lui. Tout en spontanéité et naturel... Mais la question est au fond de savoir si on peut être à la fois un intello et un homme de décision...

Mais le clou de la mise en scène est la paire de téléphones portables.

Il a soigneusement empilé ses deux smartphones, juste à sa droite sur son bureau, voulant ainsi véhiculer un image de président moderne et connecté. On peut aussi noter que la statuette du coq, symbole de la France - sur le fond rouge du drapeau tricolore ! - se reflète sur l'écran d'un des téléphones.
Et puis, il n'aura échappé à personne que dans sa volonté de s'inscrire dans la continuité républicaine, Macron et son équipe renvoient irrésistiblement à l'affaire des deux téléphones de Nicolas Sarkozy, alias Paul Bismuth !

Enfin, l'alignement de Macron sur les Etats-Unis est frappante 

Scénographie identique: personnage principal (Obama, 1m85; Macron 1m73) posé en premier plan, entre deux drapeaux, devant une fenêtre en arrière plan (fermée en janvier à Washington, ouverte en juin à Paris), sans ostentation intellectuelle aux Etats-Unis...
L'un à droite a l'air bienveillant, l'autre, à gauche, prend un air sibyllin et froid.

Et les photographes amateurs de l'Elysée font se retourner Charles de Gaulle dans sa tombe. L'alignement du président Macron s'étale en effet en filigrane sur sa photo officielle. Clairement, Emmanuel Macron se la joue Obama. Mais même Trump (1m88) sait sourire, sans prétention, ni mise en scène, sobrement, simplement... 

mercredi 28 juin 2017

Moralisation: deux députés PS trahissent leurs électeurs à l'Assemblée

Élus sous l'étiquette PS, deux députés siègent avec LREM

Deux députés élus avec le PS en Ille-et-Vilaine et dans le Doubs, siègeront à l'Assemblée nationale avec LREM : tranquilou !

Ils ont du sens moral à revendre ! Alors que s'ouvrent aujourd'hui les soldes d'été, Rue de Solférino, c'est la grande braderie d'éthique... 

François André, 60 ans, réélu député de la troisième circonscription d’Ille-et-Villaine, à Rennes, sous l’étiquette du PS mi-juin, a décidé de siéger aux côtés des députés de La République en Marche et non avec les socialistes, réunis sous le groupe de la 'Nouvelle gauche', après avoir adhéré à l'âge de 20 ans au Parti socialiste. 
Or, "Nouvelle gauche" évoque un ancien courant du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) et une sensibilité du Parti socialiste dans le courant Nouveau Parti socialiste (NPS) mené par Benoît Hamon.
Il était encore le seul député socialiste de Bretagne : membre de la commission de la Défense nationale et des forces armées et admis, à ce titre, comme colonel au sein de la Réserve citoyenne de la Défense en janvier 2015, il a tourné casaque.
Cet apparatchik qui n'a rien à voir avec la "société civile" siégera au côté de Manuel Valls avec les apparentés LREM. 
"J’ai toujours affiché ma volonté d’être membre d’un groupe se revendiquant de la majorité présidentielle, insiste le député de l’Ille-et-Vilaine. Ce n’est pas ce qu’ont décidé les socialistes." Au journal Le Parisien, le député confirme qu’il votera tous les textes de la majorité comme il l’a fait quand le PS était au gouvernement. Un béni-oui-oui professionnel assumé...

Frédéric Barbier était lui une exception dans la 4e circonscription du Doubs dans le Pays de Montbéliard. Député sortant PS et frère de David Barbier, conseiller départemental du Doubs, ce cadre en entreprise de 57 ans avait obtenu deux investitures, celles du PS et celle de LREM. 
En février 2015, lors d’une législative partielle consécutive au départ de Pierre Moscovici à Bruxelles, Frédéric Barbier (PS) s’était contenté de 863 voix seulement devant Sophie Montel (FN).
Il a lui aussi choisi mardi de se lier au groupe parlementaire LREM, à la surprise de ses électeurs socialistes.

Le PS interdit la double-appartenance

"J’accepte les conséquences à venir quant à mon futur au Parti socialiste", assume le député renégat d’Ille-et-Villaine. A ce moment-là, quand Le Parisien/Aujourd'hui en France le contacte mercredi en début d’après-midi, François André ne sait pas que le PS est sur le point d’envoyer un communiqué à la presse. "Frédéric Barbier et François André se sont mis d’eux-mêmes hors du Parti socialiste", y écrit le parti. 

"J’ai toujours soutenu Emmanuel Macron, argue François André. Je n'ai soutenu personne pendant la primaire de gauche et je soutenais déjà le président de la République pendant la campagne." Pendant cette campagne, le candidat n'était pas président... Le député sortant était investi par le PS.
La République en marche n'avait mis personne face à lui dans sa circonscription. "J’ai toujours été très clair," affirme-t-il pourtant, malgré deux protecteurs
Selon les statuts du PS, les élus socialistes "ne peuvent appartenir à un autre parti, ou groupe politique relevant directement ou indirectement d’un parti autre que le Parti socialiste". 
Le service presse du Parti socialiste était toutefois incapable de dire, ce mercredi, si une procédure d'exclusion à l'égard des deux députés avait déjà été lancée ou non. Le PS annonce mercredi qu'ils "se sont mis d’eux-mêmes hors du Parti socialiste". 
Ce qui évite une nouvelle fois de faire monter Valls dans la même la charrette. 

Giflé en Bretagne, Valls livre sa version des faits

Pleurnichard, Valls se plaint de ses adversaires à la législative contestée

L'ex-Premier ministre se plaint d'avoir été sévèrement corrigé
Résultat de recherche d'images pour "Nolan Lapie"
La position de la main n'étaie pas la thèse du coup de poing,
mais évoque plutôt une quenelle
Résultat de recherche d'images pour "Nolan Lapie"Il est brièvement revenu sur l'agression dont il a été la cible en janvier dernier, alors qu'il était en déplacement en Bretagne à la sortie de la mairie de Lamballe (Côtes-d'Armor), dont le maire PS, Loïc Cauret, ancien chauffeur routier de 64 ans, soutient aujourd'hui Emmanuel Macron. Christine Angot a prêté une oreille complaisante à Manuel Valls ...dans les colonnes de Libération ce mardi, au moment où il annonce qu'il quitte le Parti socialiste. 

"
J'ai eu mal. Il m'a fait mal. Tout le monde a dit 'c'est une gifle', mais non, c'était un coup de poing. C'est pour ça qu'il faut être solide", raconte Manuel Valls dans Libé. L'auteur de cette attaque, Nolan Lapie, ci-dessus, 18 ans, avait été condamné dans la foulée à trois mois de prison avec sursis. Un agresseur dont il a eu indirectement à faire lors des élections législatives, puisqu'il était suppléant de Dieudonné, candidat dans la même circonscription que lui dans l'Essonne.


Manu Valls n'aime pas les arabes, qui le lui rendent bien


L'extrême gauche diffuse l'information selon laquelle l'agresseur serait d'ascendance harkie
et qualifie Nolan Lapie de "porteur de valise des antisémites BBR en Bretagne".

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Une quenelle est un salut nazi inversé
L'ex-Premier ministre s'est par ailleurs indigné du silence de la candidate de la France Insoumise, Farida Amrani.
Au second tour, la candidate de Jean-Luc Mélenchon a reçu le soutien de ... Dieudonné. "C'est presque un angle mort. Comme on est du côté des plus faibles, on dit 'ce sont des victimes'. On croit qu'il faut se mettre de leur côté et on prend les voix. On est mal à l'aise, et on se retrouve à légitimer Dieudonné", a encore dénoncé Manuel Valls.

Cette prise de parole de Valls intervient au moment où le Conseil constitutionnel étudie la requête en annulation de son élection. 
Essonne : Amrani dépose un recours devant le Conseil constitutionnel contre l'élection de Valls
Farida Amrani, la candidate de La France insoumise (LFI), battue au second tour des législatives avec 139 voix d'écart, espère faire annuler le scrutin qui ouvre les portes de l'Assemblée à son adversaire. Elle dit avoir constaté plusieurs irrégularités lors du vote et disposer de preuves.Dans un contexte de participation faible (36,55 %) Manuel Valls (DVG) a obtenu 50,30 % contre 49,70 % pour Farida Amrani (La France insoumise).

Au total, son dossier comporterait plus d'une centaine d'éléments, notamment des photos sur lesquelles on peut voir des signatures douteuses sur les listes d'émargements. "Les signatures censées provenir de la même personne ne correspondent pas entre le premier et le second tour", souligne Farida Amrani qui possède également des clichés, où l'on verrait des bulletins de la candidate être déchirés dans plusieurs bureaux de vote.

La candidate battue aurait également reçu des vidéos avec des scènes d'intimidation appelant à voter Manuel Valls. "Des éléments crédibles et très sérieux, un dossier solide", assurent ses soutiens. Ce sera au juge de trancher et décider s'il invalide l'élection de Manuel Valls, mais la procédure pourrait prendre plusieurs semaines.
Interrogé sur le sujet alors qu'il faisait sa rentrée à l'Assemblée, l'ex-premier ministre s'est montré confiant. "Il n'y a eu aucune irrégularité, Je suis serein sur le résultat", a-t-il affirmé.
En
 attendant, la candidate affirme réfléchir à attaquer Manuel Valls, qui l'a accusée d'antisémitisme, pour diffamation. Or, depuis les années 2010, l'humoriste Dieudonné est considéré comme un militant antisémite.

Dieudonné était candidat aux élections législatives, où l’ancien Premier ministre Manuel Valls est arrivé en tête au premier tour. L'humoriste a obtenu 3,8 % des suffrages au premier tour dans la 1re circonscription (Evry-Corbeil-Essonnes). Et il a appelé à voter pour Farida Amrani (FI) au second tour. Un soutien "spontané et sincère", qu’il a annoncé dans une vidéo mise en ligne sur son site.

VOIR et ENTENDRE par les candides qui doutent que l'extrême gauche de Mélenchon puisse tenter de se faire élire avec des voix de l'extrême droite:
Ce dernier lui propose même de venir l’aider dans sa campagne d’ici au second tour.

PMA : l'Eglise demande à Macron "de ne pas réveiller les passions"

Les croyants mettent en garde le président

Le Comité consultatif national d'éthique est favorable à l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux ...femmes célibataires 

24 heures après l'expression de son avis consultatif, le mardi 27 juin, les consciences de tout bord s'émeuvent. 

Ainsi les Catholiques. 
Chargé par l'épiscopat des questions d'éthique, Mgr Pierre d'Ornellas estime, dans une tribune au Monde, qu' "il serait regrettable pour tout le monde que le président de la République et le gouvernement prennent rapidement des décisions qui suscitent la division en réveillant les passions".

Mais aussi les musulmans.
Dans la religion musulmane, "seuls les couples mariés peuvent bénéficier d’une aide médicale à la procréation". Aucune "tierce personne" ne peut interférer dans la vie sexuelle du couple ou faire le don d’un ovule, de spermatozoïdes ou d’embryon : le recours aux mères porteuses est donc également proscrit.

Dans le cadre d’une insémination artificielle, seul le sperme du conjoint peut être utilisé car "le Coran ne reconnait que la filiation biologique, très protégée", affirme Tarik Abou Nour.

La fécondation in vitro (FIV), elle, est tolérée par cette charte, à condition qu’elle ne représente aucun danger pour la mère et qu’elle ne s’effectue uniquement qu’avec les ovocytes de la femme mariée et les spermatozoïdes de son conjoint.

Le président du CCNE

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C'est Marisol Touraine qui a semé la petite graine en train de germer: elle est responsable de la nomination d'un professeur d'immunologie à la tête de ce comité consultatif, en novembre 2016, Jean-François Delfraissy, 69 ans. 
Or, le 15 juin 2017, sans tarder, le Pr. Delfraissy annonça son intention de porter le débat sur l'aide médicale à la procréation (AMP) pour des couples de femmes. son avis vient d'être publié par le CCNE le 27 juin pour affranchir le président Emmanuel Macron de la responsabilité du vote d'une loi en faveur de l'homoparentalité par l'Assemblée nationale.

Jean-François Delfraissy n’a pas un parcours d’éthicien.
Façonné par la lutte contre le sida, il appartient à la catégorie des praticiens qui ont le souci de préserver la place nouvelle prise par les patients. A l'école, les "apprenants" ont ainsi été placés au centre du système éducatif. C'est dans l'air du temps. Simplement, les malades, pardon, les patients, au même titre que les scolaires, sont-ils les "sachants" ? Le professeur en médecine est également partisan d’une coopération réelle entre les pays du Nord et du sud. Sa réflexion est marquée par la pensée dominante. 
Longtemps chef de service au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), cet immunologiste est un grand mandarin qui joue collectif. C'est dans son tempérament: c'est un timide détestant les conflits. En même temps, "il sait être éminemment politique," confie le professeur Pierre-Marie Girard, ami proche.

Jean-François Delfraissy est croyant. Ne s’en cache pas. "Je ne l’ai jamais vu imposer ses idées ou sa morale, insiste un autre de ses proches. Et puis les années sida lui ont appris à s’ouvrir à tout."

Un timide façonné par son époque
Ces dernières années, le professeur vieillissant a paru comme sur la réserve, presque en retrait. Sur les grandes questions clivant la société, comme celle de la fin de vie ou des fécondations artificielles, ses derniers avis ont pu décevoir. Delfraissy semble être sous influence de son entourage. 
La libre pensée est en marche et les laïcs en chemin.