Les cas de candidats aventuriers se multiplient à En marche !
La deuxième adjointe au maire de Montpellier, visée par ...deux affaires
Une seule aurait suffi à un honnête citoyen pour renoncer mais cette aventurière a confirmé qu’elle maintient sa candidature aux législatives, puisque le tribunal peut attendre pour statuer sur son cas.
La candidate de La République en marche dans la deuxième circonscription de l’Hérault pour les législatives, Stéphanie Jannin, adjointe à la mairie de Montpellier, sera jugée par le tribunal correctionnel pour "prise illégale d’intérêt » le 18 septembre. Le traitement judiciaire réservé à Richard Ferrand semble faire école... Le tribunal des urnes devient la règle et, vu le taux d'abstention annoncé, la candidate du "renouveau de la vie publique" est sereine...
Le procureur de la République de Montpellier, Christophe Barret, a indiqué avoir délivré vendredi une convocation à Mme Jannin et son compagnon, confirmant une information du quotidien Midi libre.
"Au terme de l'enquête, nous avons décidé de faire délivrer une convocation à Mme Jannin pour comparaître pour prise illégale d'intérêt, et à son compagnon pour recel de prise illégale d'intérêt. Ils ont tous les deux reçu aujourd'hui une convocation pour l'audience du tribunal correctionnel du 18 septembre".
Contactée par Midi libre, l'adjointe à l'urbanisme de Philippe Saurel a confirmé avoir reçu cette convocation à comparaître, mais semble être également en délicatesse avec la transparence. "Je n’ai qu’une chose à dire dans ce contexte : rien n’oblige le procureur à parler à la presse à quelques heures de la fin de la campagne électorale, pour un jugement qui va avoir lieu le 18 septembre. Bien évidemment, je maintiens ma candidature."
Il faut dire qu'elle cumule allègrement les postes, puisqu'elle est aussi présidente de la Commission Aménagement et Urbanisme en tant que vice-présidente de Montpellier Agglomération.
Cinq ans d’emprisonnement
Les faits concernent "plusieurs délibérations" qu’elle a votées, dont une portant sur "un marché de maîtrise d’œuvre de l’ordre de 70.000 euros et qui concernait une société dont Mme Jannin était salariée et avait encore un lien juridique au moment où cet avenant a été voté", a précisé le procureur.
Midi libre rapporte que les subventions votées lors des conseils municipaux des 7 mai 2015 et 25 février 2016 par l’adjointe à l’urbanisme et à l’aménagement durable, architecte de formation, s’élevaient à 20 000 euros.
L’enquête porte aussi sur des subventions accordées à une association présidée par son compagnon poursuivi pour "recel de prise illégale d’intérêt", selon M. Barret.
Encore une enquête ouverte "il y a plusieurs mois", mais dont la Commission nationale d'investiture du mouvement présidentiel, n'aurait pas eu vent ?
Chargée de déterminer les candidats à présenter lors des prochaines législatives, on y trouve un ancien ministre de Jean-Pierre Raffarin et des élus du Parti socialiste. La tâche de cet organisme était d'examiner les propositions de candidatures, puis de choisir les représentants d' "En marche!" pour les législatives.suppléants. Elle est présidée par Jean-Paul Delevoye, ministre de la Fonction publique de Jean-Pierre Raffarin, puis président du Conseil économique et social. Mais on trouve surtout des personnalités issues de la société civile...et des élus socialistes.
Ainsi, Anne Emery-Dumas, sénatrice (PS) de la Nièvre est du nombre. Jean Launay, député élu dans le Lot, est lui aussi encarté au Parti socialiste. François Patriat, sénateur élu dans la Côte-d'Or, est aussi membre de la principal composante de l'actuelle majorité. Il fait partie des suppléants désignés auprès de la commission. Sont-ils des incapables, à l'instar des candidats qui trouvent grâce à leurs yeux ?
La prise illégale d’intérêt (artice 432-12 du code pénal) concerne "le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public ou par une personne investie d’un mandat électif public, de prendre, recevoir ou conserver, directement ou indirectement, un intérêt quelconque dans une entreprise ou dans une opération dont elle a, au moment de l’acte, en tout ou partie, la charge d’assurer la surveillance, l’administration, la liquidation ou le paiement". Cette infraction est punie de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.
Alors, votez Jannin !
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