VOIR et ENTENDRE
Les trotskistes de la LCR, Besancenot en tête, ne décolèrent pas : Sa Cynique Majesté Royal ridiculiserait, selon eux, la cause révolutionnaire !
En levé de rideau de son spectacle du Zénith samedi dernier, l’amère Royal a en effet insisté sur le rôle de la sous-culture dans l'émancipation des masses laborieuses. Elle a ensuite lâché le micro en deuxième partie, pour laisser place aux travaux pratiques de la révolution de salon en chansons de son Rassemblement de la fraternité … révolutionnaire !
VOIR et ENTENDRE
"Il faut passer des discours aux actes" envoyé par franceinter
Concert de bric et de broc et symbole de la France métissée (slogan résurgent de la campagne présidentielle repris dans sa motion du congrès):

En France, le groupe adresse au gouvernement des pamphlets contre l’exclusion et la précarité, avec un titre festif : ‘On fout le feu’. Il s’agit d’un groupe de rap français de Garges-Sarcelles, originaire d’une ancienne colonie portugaise, le Cap-Vert, pays voisin de la Sierra-Leone, qui produisit l’hystérique Eunice Barber.


De plus, la sprinteuse guadeloupéenne Christine Arron avait déclaré à la conférence de presse. "Eunice ne se serait pas permise de mordre un policier si elle n'avait pas pris des coups. Le vrai problème, c'est qu'on se rend compte qu'une bonne catégorie de policiers est raciste".
Barber condamne aussi ses sponsors : « Je suis contre le boycott, le badge. Contre tout. Ce ne sont pas les affaires des athlètes. Il faut boycotter quand on signe des contrats de millions d'euros pour le business. J'ai un avis dur là-dessus, je ne porterai pas le badge. » Elle est aussi contre le port des médailles.
Les Neg’Marrons, donc, veulent faire passer à travers leurs textes un message de paix, de tolérance. Mais, après une longue absence de l'actualité musicale, la campagne Royal relance le duo en 2007 et, en septembre 2008, la candidate au poste de premier secrétaire du PS exploite leur morceau sur les inégalités, "C'est Pas Normal", et ça donne ça (extrait, orthographe d’origine) :
Parce que la crise s'accélère
Et tous ce dégrade sous nos yeux
Gouvernement impuissant
Ou un état qui fait semblent
De ne rien voir et de laisser le peuple mourir a pti feux
La situation est telle que beaucoup ne sen sorte pas
Même en travaillant dure on s’aprovi donc très pas
Certain de retrouve a la rue sans abri sans emploie
Etouffé par ce système qui ne laisse aucun choix
C'est pas normal c'est pas normal non
De voir toute ces famille dans la faim et le froid
Expulsé une fois passé la période hivernal
Dans un pays de droit au temps de souffrance sont inacceptable
Refrain :
On prend la parole pour délivrer la vérité
Pour tous ces gens qui vivent dans la précarité
C'est pas normal c'est pas normal non
Tous ces immigré rejeté pas cette société
Rabaissé au vulgaire statu d'étranger
C'est pas normal c'est pas normal non
Les sans droits les sans toit les sans papiers
C'est pas normal c'est pas normal non

Benjamin Biolay (1973), est un ex de Chiara Mastroianni, fille de Catherine




Fraternel, Biolay ? « C'est dommage que la chanson française soit polluée par des chanteurs comme Bénabar ou Zazie » Dans Technikart, il déclara à propos de Bénabar : « Le pire, c'est Bénabar. Et de très loin. Lui, c'est le champion. Je comprends pas comment on peut avoir envie d'être ce gars-là. » et à propos d'Henri Salvador, le respectueux petit jeune homme, fleuron de la "république du respect" lance : « C'est un gros connard, pas franc, pas généreux, compétitif. »On apprendra sur un plateau de télévision que ces paroles confraternelles furent prononcées alors qu'il n'était pas "pas suffisamment sobre".
Biolay illustre la morale socialiste : «J'ai toujours été un flambeur avec les thunes, mais je suis resté socialiste. L'argent comme objectif, c'est immonde ; comme récompense, c'est cool. »

Hervé Vilard, pour le côté pathétique ;



Cali qui choisit Da Silva en première partie de ses spectacles, aurait-il composé l’affiche de Sa Cynique Majesté Royal qui les découvrait samedi ?

Défaite à la présidentielle, victoire de la musique
La LCR n’entend pas laisser la révolution entre les poings de la gauche caviar : les luttes sociales vont aller crescendo !