Très convenable rentrée à l'UMP
Admettant le débat sur le financement du RSA, écartant les conflits de personnes, faisant face à la conjoncture économique mondiale menaçante, tout le week-end les dirigeants du parti de la majorité présidentielle ont présenté un front uni, lors de l'université d'été de Royan (Charente-Maritime).
François Fillon a dressé dimanche un constat
Les trois jours du "campus" ont mis en évidence le "contraste" entre les luttes internes affichées le week-end dernier à La Rochelle par un Parti socialiste "sans idée, sans proposition, sans inspiration, déconnecté des préoccupation des Français" et une UMP "rassemblée autour de Nicolas Sarkozy et, ce faisant, (...) libre de miser sur la dynamique des idées", a-t-il observé.
"Nous sommes unis, ils sont divisés. Nous sommes en quête de modernité, ils sont enferrés dans leur passé", a-t-il déroulé devant plus d'un millier de "Jeunes populaires".
L'opposition en est pour ses frais
François Fillon a dressé dimanche un constat
Les trois jours du "campus" ont mis en évidence le "contraste" entre les luttes internes affichées le week-end dernier à La Rochelle par un Parti socialiste "sans idée, sans proposition, sans inspiration, déconnecté des préoccupation des Français" et une UMP "rassemblée autour de Nicolas Sarkozy et, ce faisant, (...) libre de miser sur la dynamique des idées", a-t-il observé.
"Nous sommes unis, ils sont divisés. Nous sommes en quête de modernité, ils sont enferrés dans leur passé", a-t-il déroulé devant plus d'un millier de "Jeunes populaires".
L'opposition en est pour ses frais
Les querelles de personnes annoncées par la presse d’opposition n’ont pas eu lieu, malgré la rumeur répandue d’un remaniement à la tête de l'UMP.
Le secrétaire général Patrick Devedjian, donné affaibli pour cause de conflits avec le chef de l'Etat, "dirigeant de fait" de l'UMP, et de stagnation des adhésions, a assuré avoir été confirmé "pour de longs mois".
"Les amis de Nicolas Sarkozy sont pour la stabilité de l’UMP", a appuyé le vice-président Jean-Pierre Raffarin, avant que les deux hommes ne reçoivent publiquement "toute (la) confiance" du chef du gouvernement.
Brice Hortefeux, présenté comme un potentiel remplaçant de Patrick Devedjian, a quant à lui assuré qu'il n'était pas candidat mais juste "à la disposition du président de la République.
Pour leur part, trois ministres candidats aux régionales en Ile-de-France pour 2010 (Yves Jégo, Valérie Pécresse et Roger Karoutchi) ont eux aussi accepté d'oublier leurs rivalité.
Et même les frères ennemis Xavier Bertrand et Jean-François Copé ont annoncé qu'ils se retrouveraient prochainement en tête-à-tête pour un petit déjeuner. Au Café de la Paix, a plaisanté le ministre du Travail...
L'unité n'empêchant pas le débat
Celui sur le financement du RSA a beaucoup motivé les dirigeants de la majorité, à deux semaines de l'ouverture de la discussion parlementaire. Du côté des libéraux chiraquiens, le député de la Drôme, Hervé Mariton, est venu porter la parole de la "grande majorité" de ses collègues qu'il dit opposés au principe d'une nouvelle taxe sur les revenus du capital. Annonçant des amendements, il a demandé qu'on évalue le dispositif et que la taxe "puisse disparaître", une idée à laquelle Martin Hirsch n'a pas souhaité s'opposer publiquement.
"Il faut qu'on voie, pour les mois qui viennent, si on peut trouver petit à petit des recettes de substitution sous forme d'économies budgétaires", a aussi demandé le patron des députés UMP Jean-François Copé.
François Fillon. Mais pour l'heure, le gouvernement a défendu le principe du RSA comme son financement. C'est un "investissement", parce que "si nous atteignons nos objectifs, le retour au travail entraînera la diminution de la dépense publique", a fait valoir le chef du gouvernement. Dans l'équipe, seul Hervé Novelli a évoqué ses doutes.
Au total, ces trois jours de débats entre jeunes militants et ministres ont donc été consensuels, à peine troublés par quelques voix discordantes comme celle de Luc Ferry se prononçant contre l'institution d'un service civil obligatoire, une promesse de Nicolas Sarkozy. Il faut dire que les questions difficiles échappent au parti gouvernemental, en particulier la conjoncture économique menaçante partout dans le monde. "C'est vrai qu'on n'a pas beaucoup parlé d'économie", a reconnu Patrick Devedjian, satisfait d'avoir offert une image de dignité et d' "unité".
Le secrétaire général Patrick Devedjian, donné affaibli pour cause de conflits avec le chef de l'Etat, "dirigeant de fait" de l'UMP, et de stagnation des adhésions, a assuré avoir été confirmé "pour de longs mois".
"Les amis de Nicolas Sarkozy sont pour la stabilité de l’UMP", a appuyé le vice-président Jean-Pierre Raffarin, avant que les deux hommes ne reçoivent publiquement "toute (la) confiance" du chef du gouvernement.
Brice Hortefeux, présenté comme un potentiel remplaçant de Patrick Devedjian, a quant à lui assuré qu'il n'était pas candidat mais juste "à la disposition du président de la République.
Pour leur part, trois ministres candidats aux régionales en Ile-de-France pour 2010 (Yves Jégo, Valérie Pécresse et Roger Karoutchi) ont eux aussi accepté d'oublier leurs rivalité.
Et même les frères ennemis Xavier Bertrand et Jean-François Copé ont annoncé qu'ils se retrouveraient prochainement en tête-à-tête pour un petit déjeuner. Au Café de la Paix, a plaisanté le ministre du Travail...
L'unité n'empêchant pas le débat
Celui sur le financement du RSA a beaucoup motivé les dirigeants de la majorité, à deux semaines de l'ouverture de la discussion parlementaire. Du côté des libéraux chiraquiens, le député de la Drôme, Hervé Mariton, est venu porter la parole de la "grande majorité" de ses collègues qu'il dit opposés au principe d'une nouvelle taxe sur les revenus du capital. Annonçant des amendements, il a demandé qu'on évalue le dispositif et que la taxe "puisse disparaître", une idée à laquelle Martin Hirsch n'a pas souhaité s'opposer publiquement.
"Il faut qu'on voie, pour les mois qui viennent, si on peut trouver petit à petit des recettes de substitution sous forme d'économies budgétaires", a aussi demandé le patron des députés UMP Jean-François Copé.
François Fillon. Mais pour l'heure, le gouvernement a défendu le principe du RSA comme son financement. C'est un "investissement", parce que "si nous atteignons nos objectifs, le retour au travail entraînera la diminution de la dépense publique", a fait valoir le chef du gouvernement. Dans l'équipe, seul Hervé Novelli a évoqué ses doutes.
Au total, ces trois jours de débats entre jeunes militants et ministres ont donc été consensuels, à peine troublés par quelques voix discordantes comme celle de Luc Ferry se prononçant contre l'institution d'un service civil obligatoire, une promesse de Nicolas Sarkozy. Il faut dire que les questions difficiles échappent au parti gouvernemental, en particulier la conjoncture économique menaçante partout dans le monde. "C'est vrai qu'on n'a pas beaucoup parlé d'économie", a reconnu Patrick Devedjian, satisfait d'avoir offert une image de dignité et d' "unité".
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