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vendredi 26 septembre 2008

La crise financière fédère le PS éclaté contre Sarkozy

Ils n’ont pas la « langue ballante » …
Tandis que les candidats américains à la Présidence, Barack Obama et John Mc Cain se concertent avec Bush sur la question préoccupante de la crise financière qui frappe durement le monde entier, à commencer par les Etats-Unis, les socialistes français, candidats au poste de premier secrétaire, se liguent contre la politique gouvernementale.

Qu’a donc encore dénoncé Désirdavenir Royal ?
L'inaction gouvernementale de l'amère Royal ne la met pas à l'abri des écarts de langage en direction de ceux qui sont aux responsablités.
Ecartée du pouvoir, elle ne court pas ce risque et s'en donne à coeur joie. Son coup bas du jour contre la France, c’est, en ce vendredi, ce qu’elle appelle "l'écart entre le discours et les actes". Voilà une contribution positive, suite à l'intervention du Président Sarkozy sur la crise financière la veille à Toulon.

Quand elle ne lâche pas une bourde, Sa Cynique Majesté Royal porte des jugements sur tout et tout le monde, avec une prédilection obsessionnelle pour Sarkozy. La sentence de celle qui remue les lèvres, sur France Inter aujourd’hui, est la suivante : "Les mots sont justes. [Bien !...] Ce qui est grave, c'est l'écart entre le discours et les actes, c'est ça qui est devenu maintenant insupportable". "Je partage le constat. Ce qui est beaucoup plus étrange, c'est qu'on ait l'impression d'un responsable politique qui n'est pas en responsabilité, mais qui est pratiquement dans l'opposition ou simplement observateur de la crise nationale et internationale", a-t-elle déclaré. La vilenie de la maîtresse consiste cette fois et à deux reprises à commencer en douceur par la distribution de bons points , mais de finir par un carton rouge.
Et puisque son mandat de présidente de Poitou-Charentes l’autorise à parler au nom de tous les Français, elle assure qu’ils "sont parfaitement conscients" que les actions du gouvernement sont "contraires aux discours". Pour cela, elle brandit le bouclier fiscal.
Puisque l’amère de Melle trouve son plaisir à viser les personnes, plus que le système, elle assure qu’il suffirait " aujourd'hui que les grandes puissances s'engagent très fermement sur les paradis fiscaux". Or, selon elle, Nicolas Sarkozy aurait dû convoquer "en urgence les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Européenne pour qu'ils arrêtent ensemble des propositions de nature à juguler la crise". Nul doute qu’on convoque 27 états souverains comme on siffle les conseillers régionaux du fin fond de la province française.

Quant au plus grand économiste de France, il est également socialiste, et c’est Hollande François. Le futur ex-premier secrétaire du PS ne s’en est pas pris aux paradis fiscaux. Non, après le discours économique de Nicolas Sarkozy à Toulon jeudi, Hollande François a réclamé des sanctions. Il a critiqué la "lucidité tardive" du chef de l'Etat sur "les méfaits du capitalisme", à propos duquel le PS a pourtant annoncé qu’il lève désormais ses tabous. Il a aussi dévoilé la panacée universelle, selon le leader mou sur le départ qui a retrouvé un reste de vitalité.
De la prévention à la répression
Sur France 3, Flamby 1er a durci le ton et estimé que "ce qui peut être fait immédiatement, c'est une pénalisation fiscale de tous les parachutes dorés, rémunérations sous forme de stock-options ou indemnités qui paraissent choquantes quand les résultats ne sont pas là". une "pénalisation fiscale de tous les parachutes dorés". Il n'a pas dit si il fait des exceptions en faveur des dirigeants de la CAMIF, que son 'ex- concubine Royal a fustigés en public (lire PaSiDupes à 'Camif'). "Depuis un an et demi, aucune mesure n'avait été prise sur cette question-là", a déploré F. Hollande.
Nicolas Sarkozy a "une lucidité tardive", pour "reconnaître les méfaits du capitalisme. "Que ne l'avait-il dit il y a plusieurs mois, alors que sa politique a été une politique libérale, faisant confiance aveuglément au marché!", s'est-il exclamé. Et que dirait son ex-concubine des propos de cet ex-premier secrétaire dans quelques semaines ? « Ce qui est grave, c'est l'écart entre le discours et les actes, c'est ça qui est devenu maintenant insupportable" …
Le dirigeant socialiste n’a pas trouvé tout seul ce qu’il préconise, notamment un "système de garantie qui permette aux banques de reprêter aux acteurs économiques", aux petites entreprises qui "ne peuvent plus accéder au crédit", et de "baisser l'impôt sur les sociétés pour les bénéfices qui sont réinvestis". « Baisser l'impôt sur les sociétés » ? Mais où vont-ils au PS, s’il s font maintenant des faveurs aux investisseurs ? Pas vraiment de quoi se rallier les trotskistes…

Des polémistes socialistes en campagne permanente, interne et externe
Comme si , pour valider sa pensée et durcir la pâte, Flamby 1er avait besoin de la caution de son ami secrétaire national PS à l'économie, Michel Sapin est venu derrière lui en renfort pour dénoncer "un gouffre entre le discours et les faits du président Sarkozy". Pour faire avancer le sujet, Sapin, l’arbre qui cache la forêt socialiste, s’est interrogé : "Quand le président de la République comprendra-t-il qu'il n'est plus en campagne électorale, mais qu'il est désormais comptable de la réalité et des faits ?" Pour lui, la France n’est pas frappée comme les autres pays par la récession et la crise financière. Non, Sarkozy "tire aujourd'hui prétexte de la crise économique pour justifier l'accélération d'une politique d'austérité à l'égard des catégories moyennes et populaires". C’est crédible et asséné en toute objectivité, avec la volonté positive d’apporter une contribution positive…
"Sur l'ensemble des grandes priorités des Français (pouvoir d'achat, emploi, santé, logement, éducation, environnement), il se contente une nouvelle fois d'effets d'annonce et de slogans vides", conclut-il. C'est tout pour l'instant.

Martine Aubry ne pouvait faire moins
En campagne, puisqu’elle conduit une motion pour le congrès du PS de novembre, s’est tournée vers les militants avec la complicité de la presse, la maire PS de Lille a déploré "la poursuite absolue d'un discours qui affiche une langue de bois battante, totalement irréelle et totalement en décalage par rapport à la politique qu'il mène". Sereine et tout en nuance, ‘totalement’ ! En campagne, on ne fait pas de détail …
Très affûtée sur les problèmes internationaux, l’ex-ministre des finances sur le retour considère que le chef de l'Etat "nous fait croire que la crise que nous vivons déjà à cause de sa politique pourrait être la conséquence de la crise financière qui arrive. [Tiens, il n'y aurait donc aucun rapport ?] Son leitmotiv est 'je continue les réformes, c'est-à-dire, je continue la régression, et je continue le libéralisme' ", a-t-elle estimé, hermétique aux réalités conjoncturelles de notre économie globalisée.
"Nous avons en France sur le plan économique comme social la conséquence de cette politique libérale qu'il a menée", a jugé l'ex-ministre, affirmant que les conséquences de la crise financière pour la France sont "d'autant plus graves" que Nicolas Sarkozy "a grillé toutes ses cartouches budgétaires". Bien qu'elle tire à l'aveugle sur tout ce qui bouge au gouvernement, la Ch'tite Aubry n'a pas grillé toutes ses cartouches. Mais elle risque fort de rester au râtelier du PS en novembre: après 35 heures hebdomadaires d'un tir nourri, "le canard Sarkozy était toujours vivant"...
L'ancien numéro deux du gouvernement Jospin s'est en outre dite "assez estomaquée": le "président du pouvoir d'achat" fait une "série d'incantations contre la dérégulation alors que Nicolas Sarkozy pratique cette politique en France avec détermination". Ainsi, la Ch'tite Aubry polémique-t-elle sans faire aucune proposition constructive...
Le PS ne fait aucune proposition innovante et adaptée
Bouclier fiscal, parachutes dorés et langue de bois sont les trois médailles qu’arborent à leur cou les trois champions socialistes de la démagogie : Bayrou n’est encore pas sur le podium, mais c’est de peu, à un quart de seconde…

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