"On est allé jusqu'à vouloir intimider l'avocat de Sarkozy"
Notre système judiciaire est une nouvelle fois mis en question: l'indépendance des juges ou le principe-bidon de présomption d'innocence. D'où vient qu'en démocratie un citoyen, a fortiori, son avocat, n'aurait pas le droit de critiquer la décision d'un juge qui, sur la base d'improbables "éléments suffisants" -des "'indices graves et concordants"- met en examen, d'autorité, bien que non élu !
L'avocat évoque des traitements discriminatoires dans la même affaire Bettencourt, à propos de Monsieur P.-M. Banier et Monsieur de Maistre qui ont droit à un mandat d'amener et à la prison
pour quatre jours à la Santé, le même mandat d'amener que celui qui
avait été délivré par le juge osier contre le journaliste de Libération.
Quand on est allé jusqu'à vouloir intimider un avocat, la situation est grave.
Me Dupond-Moretti évoque aussi le cas de MeThierry Herzog, l'avocat de l'ex-président Sarkozy que le juge d'instruction a fait
convoquer par la police pour obtenir son agenda. Est-ce la déontologie qu'approuve Me Labrousse, ex-magistrat, ami et avocat du juge Gentil dans cette histoire ?
Le procès-verbal d'interrogatoire de Nicolas Sarkozy s'est retrouvé en ligne dans le journal Sud-Ouest 23 heures après l'audition du président, sans que la ministre de la Justice ne bronche, malgré la violation du secret de l'instruction... En 2001, un juge avait mis en examen Me Antoine Sollacaro pour le même motif.
La règle de droit votée cède du terrain à l'intime conviction du juge
L'infâmant juge Gentil invoque l'abus de faiblesse d'un ancien président de la République sur une vieille femme, sans que celle-ci soit démontrée et sans preuve que Nicolas Sarkozy a rencontré Mme Liliane Bettencourt en tête-à-tête, alors qu'elle était assurément en état de faiblesse du fait d'un Alzheimer postérieur.
L'avocat souligne encore qu'à la différence d'un étudiant de deuxième année qui n'omettrait pas de les rassembler, le juge tout-puissant a négligé de prendre les précautions élémentaires sur les éléments constitutifs de son avis.
Comme pour n'importe quel justiciable, l'honneur de Monsieur Sarkozy mérite au moins le respect de la règle de droit.
VOIR et ENTENDRE Henri Guaino défendre l'honneur d'un homme respectable face à Bruce Toussaint, sur Europe 1:
Le pouvoir, relayé par ses media militants, parle pourtant de radicalisation du fait de la droite.
Le président de la République, François Hollande, se retranche derrière le mot magique de présomption d'innocence et considère qu'on peut salir l'honneur d'un homme, puisqu'elle laisse accès aux voies de recours. Roland Dumas, ancien présumé innocent, a néanmoins démissionné du Conseil constitutionnel sous la pression, parce qu'il avait été mis en examen par l'excellente Eva Joly, si peu politisée qu'elle était candidate des altermondialistes à la présidentielle de 2012. Depuis que R. Dumas a été relaxé, l'ex-magistrate bi-nationale ne cesse de baver sur le système judiciaire français et les élus de la République.
Les media prompts à stigmatiser la droite s'insurgent contre le juge qui condamne le Nouvel Observateur
Le magazine a publié les bonnes feuilles du roman biographique de Marcela Iacub sur sa liaison avec l’ex-directeur du FMI, le socialiste Dominique Strauss-Kahn. Laurent Mouchard-Joffrin, directeur de l’hebdomadaire de gauche, dénonce une décision "extravagante et injuste", sans que les syndicats de magistrats ne bronchent...
VOIR et ENTENDRE Joffrin prudemment distinguer dans son indignation le juge et sa décision :
Hollande met la république des juges en marche
Jérôme Cahuzac, ministre du Budget de Hollande, a même été démissionné par le président François, malgré la présomption d'innocence, avant même d'avoir été mis en examen pour fraude fiscale.
Une fois une mise en examen prononcée, le mal est fait: voilà ce qui compte pour celui qui se défend d'être "un sale mec".