L'ex-patronne du PC n'a pas fait le poids contre les lobbies en 1998
Une communiste fait son auto-critique...
La Coupe est pleine ? |
Marie-George Buffet (PCF) s'exprimait mercredi, sous serment, dans le cadre des auditions menées par la commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité de la lutte contre le dopage.
"Je me suis sentie isolée et j'ai flanché", reconnaît la féministe
L'ancienne ministre a évoqué l'année 1998 et le stage de préparation de l'équipe de France à Tignes (Savoie). "Les media me sont tombés dessus de manière très violente; il y a eu un déferlement où on m'accusait d'empêcher l'équipe de France de se préparer dans de bonnes conditions. Je me suis sentie isolée et j'ai flanché. J'ai presque été amenée à m'excuser", a confié l'ancienne ministre.
Mme Buffet a toutefois nié que d'éventuelles directives ait été données par son ministère pour que les Bleus soient épargnés par les contrôles.
"Ce que je peux dire, c'est que nous n'avons jamais donné de directive en ce sens. Ensuite, il faut se replacer dans l'époque [une grande première chez les communistes, juges et procureurs du passé de la France]. En 1998, il n'y a pas d'AFLD [Agence française de lutte contre le dopage], nous n'avions pas les outils d'aujourd'hui, seulement les contrôleurs du ministère", a-t-elle plaidé.
Les pressions du CIO sur la candidature Paris 2008
Par ailleurs, l'ancienne ministre est également revenue sur des pressions subies dans le cadre de la candidature de la ville de Paris à l'organisation des jeux Olympiques de 2008. "La candidature était supervisée par M. Verbruggen, président (néerlandais) de l'UCI (Union cycliste internationale) et membre du CIO (Comité international olympique) qui donc présidait la délégation (venue en France pour évaluer sa candidature).
Les pressions se sont exercées par l'intermédiaire de M. Verbruggen mais aussi d'autres membres du CIO.
M. Killy à l'époque et M.Drut s'en étaient entretenus auprès du Premier ministre en me demandant de faire une lettre précisant que la loi française ne s'appliquerait pas dans sa globalité au moment des Jeux", a-t-elle raconté.
"Ça a été une pression extrêmement forte; on a remis la lettre à M. Verbruggen en haut de la Tour Eiffel, mais pendant l'audition de la délégation française à Moscou, Lionel Jospin a été interrogé à trois reprises. Donc la pression s'est exercée sur la France jusqu'au bout", a-t-elle souligné.
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