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mercredi 6 mars 2013

La manif CGT-FO contre la "sécurisation" de l'emploi ne fait pas avancer la lutte contre le chômage

Le flop de la manif d'extrême gauche ne réjouit pas la CFDT 

"Nous sommes dans un climat social très lourd, avec beaucoup de problèmes d'emploi (...), d'inquiétude"
,
L. Parisot et M. Sapin
 a admis Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT,  mercredi sur France Info, au lendemain de la manifestation de la CGT et FO. 
Le syndicat pro-gouvernemental aurait-il des réserves à l'égard d'un projet de loi "scélérat" dit de "sécurisation" de l'emploi  mais qui  en fait introduit plus de flexibilité pour éviter les plans sociaux ? 

VOIR et ENTENDRE Bernard Thibault et Mailly tenter de démontrer que ce qui est bon pour la CFDT est mauvais pour eux, puisque le MEDEF y voit une avancée:


Au-delà de la supercherie sémantique chère à Hollande, si malsaine soit-elle, la suspicion de l'extrême gauche serait-elle fondée ?
La CFDT plaide pour la recherche de solutions au lieu de regarder "les trains passer".
"Face à ce climat, soit on regarde les trains passer et on fait du commentaire, soit on s'engage pour essayer de trouver des solutions", a-t-il déclaré, concédant que ce projet de loi ne fait que tenter d'apporter une solution au problème de l'emploi, à défaut de le sécuriser en quoi que ce soit. L'accord sur l'emploi du 11 janvier est un pis-aller, comme Hollande, depuis que DSK s'est sabordé.
Le Conseil des ministres doit adopter ce mercredi la traduction de cet accord en projet de loi .

La CFDT accuse la CGT et FO d'être les bovins qui regardent passer l'omnibus de la réforme
Pour Laurent Berger, cet accord sur la sécurisation de  l'emploi, conclu entre le Medef, la CFDT la CFE-CGC et la CFDT, sans les manifestants de la CGT et FO, serait " un accord qui permet d'avoir des droits nouveaux pour les salariés".
Si, comme l'ont affirmé les manifestants, il s'agit "d'un accord de la honte, il faudrait qu'ils (leurs leaders syndicaux ) demandent son retrait", a argumenté  Laurent Berger. "J'ai cru comprendre que ce n'était pas le cas", a-t-il commenté.


On peut encore, si on veut, VOIR et ENTENDRE la revue de presse de Natacha Poloni qui critique les uns et les autres, de gauche à droite, contre l'accord pour la sécurisation de l'emploi :

Elle raille aussi Libération qui tâte encore le pouls d'
Hugo Chavez tandis que la mort du dictateur vénézuélien est déjà annoncée par son dauphin...

Sur la réforme des retraites, L. Berger reprend ses habits de syndicaliste  

Berger attend les ordres
Il a souhaité que le gouvernement "dise ce qu'il veut faire: ou une réforme d'ampleur, ou un nième replâtrage".

François Chérèque a soutenu la réforme des retraites longtemps différée mais engagée par la droite et fait des propositions (lien Le Figaro). Aujourd'hui,  Berger observe que "la réforme des retraites de 2010 n'a pas apporté de solutions de financement". Elle a néanmoins contribué à la préservation de l'équilibre financier de notre système de retraites par répartition en repoussant de deux ans l'âge minimum de liquidation de pension, mesure impopulaire qui permet maintenant d'aller plus avant. En 2013, on trouve même des socialistes, tel Jean-Marie Le Guen, qui préconisent d'accélérer le relèvement progressif de l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans, dès 2015, au lieu de 2017...


Or, Berger a rappelé que depuis 2003 la CFDT ne s'est jamais prononcée sur l'âge de départ à la retraite

En 2011, François Chérèque ne s'était pas fait d'illusion sur le rétablissement de l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans en cas de victoire de la gauche à l'élection présidentielle, à la différence de Bernard Thibault qui ne cessait de dire, officiellement, qu'il attendait d'une éventuelle alternance le rétablissement de ce droit. Le 22 novembre, sur France Inter, le secrétaire général de la CFDT avait fait une nouvelle ouverture. "Aujourd'hui, essayons de ne pas se bloquer sur l'âge de départ. La CFDT milite pour transformer notre système de retraites par répartition, en faisant ce qu'on appelle une réforme systémique, pour aller vers un système où c'est la durée de cotisations qui est privilégiée, avec des choix de l'âge de départ, parce que, que ce soit à 60 ans ou à 62 ans, ceux qui ont commencé à travailler à 16 ans cotisent 44 ou 45 ans. Allons vers un système, comme la CFDT l'avait souhaité en 2003, sur la durée de cotisations plus que sur l'âge".


Alors que le PS semblait toujours en être resté à l'âge légal de départ à 60 ans, Michel Sapin affirme maintenant que l'allongement de la cotisation est "sur la table" (lien TF1). Le grand frère de Solférino a même pris des mesures pour  la prise en compte de la pénibilité et de la durée de cotisation, ce qui pose un problème à la CFDT qui se dit soucieuse de financement.

Le gouvernement actuel a créé une commission "pour l'avenir" des retraites
Elle a chargé dix experts de faire des propositions d'ici juin sur la prochaine réforme des retraites qui pourrait passer par un allongement de la durée d'activité, une hausse des cotisations, ou une stagnation voire une baisse du montant des pensions.
La conseillère d'Etat Yannick Moreau présidera les travaux.

La commission est composée d'économistes comme Daniel Cohen, membre du Conseil d'analyse économique du ...Premier ministre, ainsi que du Comité d'orientation scientifique d'une association fondée par Michel Rocard et Dominique Strauss-Kahn, d'experts des retraites supporters des thèses du gouvernement, comme Didier Blanchet, INSEE, ou Serge Volkoff, "pape" de l'étude des conditions de travail et de l'impact de la pénibilité au travail sur le vieillissement, mais aussi de spécialistes de la protection sociale, comme Didier Tabuteau, responsable de la chaire santé de Sciences Po Paris, et Dominique Libault, ancien directeur de la Sécurité sociale au ministère des Affaires sociales et de la Santé,, ainsi que d'une sociologue spécialiste de la jeunesse, Cécile van de Velde, maître de conférences à l'EHESS et spécialiste des inégalités Sociales. Ainsi que Florence Parly, socialiste, ex-conseillère pour les affaires budgétaires au cabinet du Premier ministre Lionel Jospin, ex-membre de la direction du Budget (1993-1997) et actuelle directeur général adjoint d’Air France Cargo; Sylvie Françoisex-conseillère technique des ministres Georgina Dufoix, Pierre Bérégovoy, Michel Rocard et Michel Sapin et actuellement DRH de La Banque Postale,  et Anne-Marie Brocasdirectrice de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques au ministère des Affaires sociales de ...Marisol Touraine.

L'exécutif vise l'équilibre en 2020

Ce sera comme fin 2013 pour la date d'inversion de la courbe du chômage...

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