Les affrontements devant le siège font plus de 20 blessés
La concentration de plusieurs centaines de syndicalistes devant le siège de l'entreprise a tourné à l'affrontement avec les forces de l'ordre.
Les cégétistes de Goodyear à Amiens-Nord étaient venus jeudi pour en découdre devant le siège français du fabricant de pneus à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), à l'occasion d'un nouveau comité central d'entreprise sur le projet de fermeture du site, six ans après un premier projet de restructuration.
Bilan des casseurs: quinze policiers et six salariés ont été blessés
Cinq policiers ont été hospitalisés et deux salariés ont obtenu un arrêt de travail de 14 jours.
Le syndicat d'extrême gauche accuse : "Non seulement la violence patronale jette des centaines de familles dans le désarroi, mais aujourd'hui le gouvernement a choisi son camp, celui du capital contre celui des travailleurs".
VOIR et ENTENDRE les assauts de la CGT contre les forces de l'ordre pendant le CCE, à Rueil-Malmaison, le 7 mars 2013:
VOIR et ENTENDRE les assauts de la CGT contre les forces de l'ordre pendant le CCE, à Rueil-Malmaison, le 7 mars 2013:
Goodyear juge pour sa part "inadmissibles" les actes de violence qui se sont déroulés en marge du CCE. "Nous tenons à souligner que seul le dialogue social permettra des discussions constructives et la création des meilleures conditions pour trouver des solutions adaptées pour les salariés d'Amiens Nord", écrit Henry Dumortier, directeur général de Goodyear Dunlop Tires France.
120 millions d'euros pour une remise à niveau
Des casseurs en chasuble de la CGT ont commencé à jeter divers projectiles sur les forces de l'ordre. Au milieu d'un énorme panache de fumée noire de pneus enflammés, les policiers ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et ont bloqué l'accès au site des Hauts-de-Seine avec des véhicules anti-émeutes. Un activiste protégé par la CGT a été interpellée "pour jets de projectiles sur des forces de l'ordre et participation à un attroupement armé", a précisé une source policière.
Le cabinet Secafi a présenté son rapport, demandé par la CFDT et la CFE-CGC, pendant ces intimidations extérieures.
Le syndicat de cadres juge le document très "sombre", indiquant que le rapport estime à 100 millions d'euros la somme nécessaire pour relancer l'activité de pneus de tourisme à Amiens-Nord et 10 à 20 millions pour l'activité pneus agricoles.
Lien PaSiDupes - " Goodyear: Montebourg met du vinaigre dans les relations sociales " : il prétend ensuite "ramener tout le monde à la table des négociations"
Secafi, selon la CFE-CGC, a confirmé 22,5 millions d'euros de pertes en Europe l'an dernier, essentiellement à Amiens-Nord.
La CFE-CGC demande un plan de départs volontaires au lieu de licenciements secs,
Le syndicats de cadres souhaite séparer juridiquement les activités tourisme et agricole pour attirer un repreneur, tout en reconnaissant que les chances de reprise sont "infimes".
La direction, qui n'a pas voulu faire de commentaire, s'est déclarée "ouverte au dialogue social".
Un prochain CCE est prévu le 22 mars.
Et de nouvelles violences sous couvert d'une proposition de loi d’amnistie sociale issue du parti Communiste, pour les syndicats,votée par le Sénat en première lecture ?
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