Montebourg, ministre indésirable, se fait refouler
Montebourg reste sur le quai du train de l'Industrie
Une centaine de cégétistes de PSA d'Aulnay
a empêché l'inauguration du
Train Industrie et Innovation
par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg,
mardi après-midi à la gare de Lyon
Le Train Innovation et industrie était censé quitter la gare de Lyon à Paris vers 16h30 pour un tour de France d'un mois. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a finalement dû renoncer son point presse, face à une centaine de grévistes de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Ces derniers ont fait irruption vers 16 heures, réclamant bruyamment une entrevue avec le ministre.
Le dialogue interrompu
Montebourg, le ministre de la gauche du PS que les travailleurs conspuent |
"On voulait lui poser une simple question : pourquoi le gouvernement a-t-il refusé de nommer un médiateur dans le dossier PSA ? Il a refusé de nous répondre", accuse Jean-Pierre Mercier, délégué CGT.
Les tractations ont duré près de deux heures, Arnaud Montebourg s'étant replié "dans une salle à part".
L'entourage du ministre prétend qu'il était prêt à recevoir une délégation
"Il n'a pas fui, assure-t-il. Il s'est installé là, parce que le dialogue n'est pas possible sur un quai de gare.
Il a proposé de recevoir une délégation, mais les grévistes ont refusé," reproche-t-il.
Jean-Pierre Mercier affirme pourtant avoir proposé de constituer une délégation, mais souhaitait également que des journalistes soient témoins à l'échange.
Le ministre du Redressement productif a préféré quitter les lieux, sans avoir amorcé de dialogue. Le mouvement de grève dure pourtant depuis deux mois à l'usine d'Aulnay (2550 salariés) qui doit fermer ses portes en 2014.
Pas de croissants pour le bon à rien
Il pue le populisme sournois |
Malgré les plans sociaux qui touchent toujours plus d'entreprises, Arnaud Montebourg continue de fantasmer. Dans le JDD dimanche, le ministre fanfaron ne laisse à personne le soin de dresser un premier bilan de son action depuis qu'il est à Bercy. "Depuis mon arrivée, nous avons sauvé 59.961 emplois sur 70.909 postes menacés", affirme-t-il.
"Nous rebâtissons, comme à l'époque des grands plans pompidoliens. On renforce tous nos points forts et on unifie les forces par filières autour de projets d'avenir", délire le ministre, qualifiant sa politique de ..."colbertisme participatif".
Il rappelle que le gouvernement a mobilisé "20 milliards d'euros en faveur des entreprises pour qu'elles investissent et recrutent". C'était début novembre 2012 et nous sommes quatre mois plus tard, quand Nicolas Doze commente la situation du chômage:
Si le bouffon avait sauvé 60.000 emplois, comme il le proclame, il ne serait pas autant détesté
Le ministre du Redressement productif incrimine d'ailleurs la hausse de l'euro : "Il ne faudrait pas que la hausse de l'euro efface tout cela. Sinon, nous aurons fait cet effort pour rien", prévient-il...
"Lorsque l'euro prend 10 centimes face au dollar, cela se traduit pour EADS par une perte de 1 milliard de profitabilité", fait-il valoir à titre d'exemple. Plus généralement, le ministre stigmatise encore la monnaie unique ne correspond pas aux fondamentaux économiques de la plupart des pays européens".
Or, le 26 février, Montebourg doit se rendre à l'évidence. "Je suis content de la baisse de l'euro", a déclaré ce mardi le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef). Il ne peut que s'en prendre à lui-même et les salarié d'Aulnay le lui rappellent.
Or, le 26 février, Montebourg doit se rendre à l'évidence. "Je suis content de la baisse de l'euro", a déclaré ce mardi le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, lors d'une rencontre avec l'Association des journalistes économiques et financiers (Ajef). Il ne peut que s'en prendre à lui-même et les salarié d'Aulnay le lui rappellent.
Dans ce contexte macro-économique dégradé, il dénonce une Europe "maison de ...redressement" et émet le souhait que "soient entendues les objurgations du FMI et des prix Nobel d'économie contre les excès de dogmatisme de l'UE qui conduisent à la récession partout en Europe".
Et dogmatique, Montebourg, quant à lui, ne l'est vraiment pas !
A l'entendre, il serait même lucide et consensuel...
"Il pue le populisme sournois"
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