Robert Ménard lâche le poste de secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) qu'il occupe depuis 23 ans; Jean-François Julliard, élu, lui succède.
Âgé de 35 ans, Jean-François Julliard (ci-dessus) est marié et père de deux enfants.
Il travaille à Reporters Sans Frontières depuis la fin des années 90. Après un DESS (comme tout le monde à gauche) en journalisme, il est tout naturellement devenu chercheur pour ...l’Afrique.
Robert Ménard essaie de faire bonne figure :
Il déclare: « Jean-François Julliard, qui vient d’être élu, occupera désormais le poste de secrétaire général. Il travaille depuis plus de dix ans à mes côtés au sein de Reporters sans frontières. Il en connaît parfaitement les rouages, les méthodes, la philosophie. Il lui apportera son enthousiasme, celui d’une génération de militants rompus à la mondialisation et à Internet. Je ne souhaite qu’une chose : qu’il fasse de Reporters sans frontières une organisation toujours plus efficace pour défendre nos confrères maltraités, torturés, emprisonnés et, plus généralement, cette liberté de la presse sans laquelle il n’y a pas de liberté. »
Le cinéma continue !
C’est donc après des études … de cinéma et d’audiovisuel avant de trouver sa voie de petit reporter, au Congo et ailleurs en Afrique (Tintin est le surnom de Ménard) , que Jean-François Julliard a commencé à militer à Reporters Sans Frontières à 25 ans, en 1998. Il est devenu chercheur de coups médiatiques pour l’Afrique, puis responsable de la recherche de l’organisation en 2004. « Les urgences ne manquent pas, a-t-il déclaré. Moussa Kaka emprisonné au Niger, l’Afghanistan (auquel il faudrait pourtant retirer notre assistance, selon l’opposition) ou le 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme : nos priorités iront vers toujours plus d’efficacité. »
Qui dit nouvelle tête dit changements ?
Un train peut en cacher un autre, mais derrière Jean-François Julliard de RSF ne se cache pas Julliard Jean-François, journaliste au Canard Enchaîné, un homonyme. Que ni l'un ni l'autre ne soit le fils caché de Jacques Julliard (Nouvel Observateur), ne nous regarde pas...
> Le petit plus de Julliard, celui de RSF ?
Il appartient à la génération d'Internet et dispose des connaissances nécessaires dans le domaine technologique pour développer de nouveaux angles d'attaques.
> Le fond reprend ainsi ses droits sur la forme médiatique, se prend-on à penser, et le petit reporter Julliard annonce d'ailleurs son intention de rapporter des images ou des témoignages des zones d'actions. Quoi de plus naturel puisqu’il possède une formation de journaliste. Il est d'ailleurs rédacteur en chef, d’un hebdomadaire mural de RSF.
Tous les moyens restent pourtant bons pour toucher l'opinion publique
Le militant n'hésite pas à se mettre personnellement en danger pour prôner la liberté d'expression: chinois, ce kamikaze? Mais alors tibétain !... Adepte des opérations coups-de-poing qui sont, selon lui, l'un des meilleurs moyens de faire passer un message, Jean-François Julliard mettra RSF en scène de toutes les manières possibles pour sensibiliser la planète à l'importance des droits du journaliste.
En février 2001, il est interpellé à Tunis et expulsé de Tunisie après avoir distribué des exemplaires du mensuel interdit Kaws el Karama, publié par Jalal Zoghlami (dont le frère, Taoufik Ben Brik, qui a collaboré à de nombreux journaux francophones, en particulier le Nouvel Observateur, est un opposant déclaré au régime du président Ben Ali).
Il semble donc que la défense des journalistes par RSF est directement subordonnée à leur opposition aux régimes en place qui ne sont pas suffisamment orientés à la convenance des déstabilisateurs politiques.
En octobre 2001, alors qu'une délégation de Reporters sans frontières s'opposaient à la visite du président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, l'accusant d'être responsable de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, il est projeté au sol par des policiers en civil après avoir été aspergé de gaz lacrymogène pendant une manifestation devant le siège du Parti socialiste à Paris. Telle est l'image d'Epinal.
Le lundi 24 mars 2008, durant la cérémonie d'allumage de la flamme olympique à Athènes, et en compagnie de Robert Ménard (ici au centre, en rupture de stock de T-shirts) et Vincent Brossel (responsable du Bureau Asie-Pacifique à Reporters Sans Frontières, ci-contre à gauche) , il dérange volontairement le discours du président du comité d'organisation olympique chinois Liu Qi, en arborant une banderole représentant les anneaux olympiques remplacés par des menottes, principal logo de RSF contre les manquements aux droits de l'homme soutenus en Chine par ... Sa Cynique Majesté Royal.
Au total, ce Jean-François de RSF est relativement mystérieux: on ne sait guère de lui que ce qu'il n'est pas...
Je pense que Jean-François Julliard est un manipulateur qui se fout totalement des dégâts collatéraux qu'il peut provoquer.
RépondreSupprimerPour moi, faire des copier coller de partie de paragraphe, qui sorte du contexte, et dise l'inverse totale de la réalité, n'est pas digne du soit disant "journaliste".
Peut être s'est-il vendu à certain parti ou à certaine personne politique.