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samedi 7 octobre 2017

Attentat évité aux bonbonnes de gaz : trois mises en examen sur six suspects

Trois suspects arrêtés dans l'attentat manqué du 16e de Paris stigmatisé par Hidalgo 

Ils sont soupçonnés, entre autres, de "tentative d’assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste".


Le procureur de Paris François Molins (à droite) lors de la conférence de presse, le 6 octobre 2017, consacrée à la découverte de bonbonnes de gaz dans le 16e arrondissement de la capitale.

Trois suspects ont été mis en examen, samedi 7 octobre, suite à la découverte de bonbonnes de gaz équipées d’un dispositif de mise à feu dans la nuit du 29 au 30 septembre, dans le 16e arrondissement de Paris.

Parmi les trois terroristes, deux âgés de 30 ans et le dernier, tunisien et père de trois enfants, né en 1985. Suspects, entre autres, de "tentative d’assassinat en bande organisée en relation avec une entreprise terroriste", Amine A., son cousin Sami B. et Aymen B. "ont contesté leur implication et refusé de répondre aux questions des enquêteurs", a rapporté le procureur de la République de Paris, François Molins.

Des 'fichés S' qui ont pu comploter pour Daech à leur aise

Tous trois ont été plusieurs fois condamnés dans le passé. L’ADN d’Aymen B., 'fiché S' en raison de son prosélytisme en faveur de l’organisation Etat islamique, a été retrouvé sur place. 
"Amine A., également 'fiché S' […], est pour sa part, également connu pour avoir été placé en garde à vue le 26 mars 2013 dans le dossier bien connu Forsane Alizza", du nom d’un groupuscule islamiste radical dissous en 2012.
Les enquêteurs ont découvert au rez-de-chaussé de l’immeuble visé quatre seaux et un jerrycan "contenant en tout 33 litres d’essence, des sacs à gravats", ainsi qu’un "dispositif de mise à feu", a ajouté le procureur Molins :
"Les premières conclusions du service de déminage indiquent que ce dispositif devait favoriser la mise à feu de l’essence qui avait été répandue sur le sol, puis par voie de conséquence, l’explosion des quatre bonbonnes de gaz. C’est dire que la puissance de la déflagration aurait pu causer des dégâts majeurs."
Trois individus relâchés

Lors de perquisitions à leurs domiciles et dans une Twingo leur appartenant, ont en outre été également retrouvés  d'autres bouteilles de gaz, de nombreux tickets d’achat d’essence, un détecteur de micros, deux masques intégraux à visage humain en silicone, des téléphones portables et des cartes prépayées, entre autres.

Le Parquet a requis leur placement en détention provisoire. Placées en garde à vue lors de l’enquête, trois autres personnes ont par ailleurs été remises en liberté sans poursuites, dont une jeune femme de 24 ans.

Les enquêteurs ne sont parvenus pour l'heure à dégager aucune "explication logique et définitive" sur le choix de la cible, un immeuble de la rue Chanez, dans le 16e arrondissement de la capitale. "Aucune hypothèse n’est privilégiée ni écartée", a précisé le procureur.

D
es ex-sympathisants de Forsane Alizza parmi les gardés à vue

Parmi les six interpellations de la nuit du 29 au 30 septembre,  plusieurs sont d’anciens sympathisants du groupe Forsane Alizza, selon les informations du Monde.
Groupuscule ultra  islamiste adepte de démonstrations de force sur la voie publique, a été dissous en 2012 par Claude Guéant alors ministre de l’Intérieur, quelques jours seulement après les attentats commis par Mohamed Merah à Toulouse, jugés depuis le 2 octobre par la cour d’Assises spécialement composée, à Paris.

En 2015, quatorze membres de Forsane Alizza ont été jugés par ailleurs, à Paris, pour association de malfaiteurs terroriste. Ils ont été condamnés à des peines allant d’un an avec sursis à neuf ans de prison ferme pour leur leader Mohamed Achamlane.

Le nom de Forsane Alizza a aussi resurgi en début de semaine, dans l’arrêté préfectoral de fermeture de la mosquée de Sartrouville (Yvelines), pris le 2 octobre. Le président de l’association cultuelle est notamment accusé "d’incitation à la haine contre les autres religions" et d’entretenir des relations avec d’anciens membres du groupuscule.

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