Au lieu des 10 annoncés, 13 millions d'économies sur les populations territoriales
Le président de l'Association des maires de France et présidents d'Intercommunalité (AMF) s'élève contre les économies imposées aux collectivités locales
"Nous tirons la sonnette d'alarme", déclare son président au JDD.
Face au gouvernement d'Emmanuel Macron, l'AMF explique ce qui motive la "fronde" de ses 35.528 maires (sur 36.681 communes) et 1.360 communautés (sur un total de 2.456). L'association est actuellement présidée par le maire LR de Troyes, François Baroin, tandis que le premier vice-président délégué est le socialiste André Laignel.
"Un pacte de confiance, ça s'écrit à deux : Etat et collectivités locales. Or, nous sommes face à une addition de mesures venues d'en haut", déplore-t-il.
La diminution du nombre de contrats aidés et la suppression d'un fonds de 450 millions d'euros pour les régions créé sous le précédent quinquennat sont encore d'autres points de discorde.
Les réductions de crédits touchent notamment la politique des territoires, "avec l'annulation de 46,5 millions d'euros sur la politique de la ville et l'aménagement du territoire d'une manière générale pour 35 millions", précise l'un de ses huit porte-parole de campagne de Manuel Valls pour la primaire citoyenne de 2017, Olivier Dussopt, président socialiste de l'Association des petites villes de France (APVF) et député de l'Ardèche.Les crédits de la politique de la Ville permettent de financer des actions des collectivités ou des associations dans les quartiers prioritaires. "Pour la politique de la ville la réduction représente 11% des crédits d'intervention que l'État avait prévus pour 2017", assure Olivier Dussopt, qui a fait part auprès de France Info de sa "déception" et d'un sentiment de "trahison".
Les maires de France tiendront leur congrès dans six semaines.
En plein été, fin juillet, le gouvernement a signé un décret qui fait baisser de 300 millions les dotations aux collectivités, dès 2017. "Les annulations porteront sur des projets non engagés et ce sont les préfets qui procéderont opération par opération pour éviter de pénaliser les dossiers les plus porteurs d'enjeux", a vait précisé le ministère de la Cohésion des territoires.
De nombreux élus s'insurgent.
Le 17 juillet au Sénat, Emmanuel Macron s'était engagé devant les associations d'élus à ne pas baisser brutalement les dotations aux collectivités en 2018. Les présentes coupes portent sur l'exercice 2017 !
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