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lundi 3 juin 2019

Le message insultant d’une élue de la France insoumise (LFI), révélateur d'une haine raciste anti-Blancs

Manon Monmirel est la suppléante du député (LFI) Eric Coquerel

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Manon Monmirel, la suppléante du député de la France insoumise Éric Coquerel, a posté dimanche soir sur les réseaux sociaux un message insultant à l’égard de la France et des Français. Pour Anne-Sophie Chazaud, philosophe, haut-fonctionnaire et auteur d’un livre à paraître consacré à la liberté d’expression, même si l’élue a regretté son message, il s’agit d’un lapsus très révélateur.

Dans un message publié le soir des élections européennes, qu’elle a ensuite retiré, mais qui a toutefois rapidement enflammé les réseaux sociaux. Depuis dimanche, une capture d'écran d'un de ses posts Facebook est relayé sur les réseaux sociaux, car Manon Monmirel suggérait que "la France et tous les Français aillent niquer leurs mères" (sic).  

Et ce n'est pas tout car, malgré les tentatives de rétention de l'information d'une certaine presse, le message intégrale traite en effet la France de "pays de fascistes".

Résultat de recherche d'images pour "Coquerel monmirel"La "jeune militante" n'a ensuite pas hésité à se chercher des excuser longuement dans un message circonstancié, manifestement sincère - "au moins en apparence", comprend qui peut l'AFP. D'une part le militantisme n'excuse rien et, d'autre part, l'excuse de la jeunesse, quand on est assistante parlementaire, puis suppléante de député ne tient pas.

LFI est devenue indigéniste
Cette mutation historique et durable s'accompagne d'éléments langagiers très connotés. Manon Monmirel est une Française née à SaintOuen, mais d'un genre particulier, une Française racisée. La bave et l'injure lui son faciles: je crache ou je tweete et j'efface. L'indigène et le révolutionnaire enragent, constatant que les banlieues ne votent pas plus aux européennes qu'aux législatives, démontrant que, nés ici, ils sont et restent d'ailleurs. C'est ainsi que Mélenchon et ses élus issus de la diversité se sont retrouvés les fesses dans le caniveau.

La parole et l’engagement publics à l’heure Les réseaux sociaux sont villipendés parce qu'ils sont sans filtres, permettant une spontanéité et une réactivité qui laisse la presse institutionnelle démunie et amère. Ce, d'autant plus, quand s'y affiche ce qu'ils se sont évertués à dissimuler. D'où son dépit, son mépris et ses anathèmes définitifs.

Le problème provient de ce que ce message révèle politiquement, de ce dont il est l’expression.
Décrédibilisée auprès de la classe ouvrière que le RN tente de ranimer, la gauche extrême se rabat sur les "racailles". C'est ainsi que le niveau de langue employé par cette élue n’a rien à envier à la prose des chansons de Nick Conrad, le rappeur qui appelle "à tuer des Blancs" et à "baiser la France". 
Lien PaSiDupes - "France : "Pendez les blancs !": une incitation à la haine raciale du rappeur Nick Conrad: Les associations anti-racistes (LDH, SOS Racisme ou MRAP) ne bronchèrent pas, le CRAN ou le PIR étant statutairement borgnes "
Ce faisant, ils ne sont pas créatifs : ils sont sous influence des rappeurs de NTP qui se firent un nom sur leur haine du policier blanc et avec le titre 'Nique ta mère', ou Houria Bouteldja ('Nique la France', ZEP, 2009), autre 'opus' de haine raciste contre la France, tandis que la Franco-algérienne Rockhaya Diallo ne se renouvelle pas. Et le 25 mars 2005, un certain nombre de personnalités, notamment de gauche, comme Alain Finkielkraut, Ghaleb Bencheikh, Bernard Kouchner et Jacques Julliard ont néanmoins lancé, un "Appel contre les "ratonnades anti-Blancs... Mais la triade SOS Racisme, le MRAP et la Ligue des droits de l'homme (LDH) fustigèrent un appel "irresponsable".
Mieux, les soutiens de Macron se sont alignés. Ainsi son ex-ministre de la Culture, Françoise Nyssen a un problème avec "les mâles blancs"

L’appauvrissement du langage mais aussi la connotation "racaille" qui le caractérise, en disent long sur le poids et la fascination exercés par cet imaginaire et ce registre sémantique anti-Blancs sur tout un pan de la gauche. Il y a quelques jours, l’obscur rappeur partageait son désir manifestement irrépressible de "baiser la France jusqu’à l’agonie"… Là, un résultat d’élection qui déplaît et c’est toute "la France et tous les Français" qui sont sommés d’aller "niquer leurs mères". Elus, mais débiles.

Ce n’est pas sans évoquer la dérive indigéniste caractéristique de La France Insoumise de Mélenchon, telle qu’elle a été précisément dénoncée par Djordje Kuzmanovic pour expliquer son désaccord, puis son départ de la formation de l'ex-socialiste en novembre dernier, reflétant l’avis de nombreux sympathisants déçus voire rebutés: Pire, le choix de ne s’appuyer, parmi les classes populaires, que sur "les quartiers" a amené LFI à laisser s’installer une approche quasi communautariste, proche du modèle anglo-saxon et profondément contraire au républicanisme français. La complaisance des segments gauchistes de LFI à l’égard des thèses indigénistes, le mépris affiché pour les forces de l’ordre, la négation du problème posé par l’islamisme et le refus de regarder en face les défis posés par l’immigration ont produit des ravages dans l'électorat , faisant apparaître LFI comme la vieille gauche à peine repeinte, coupable du même angélisme, incapable de réalisme et de fermeté.

S’il avait fallu illustrer la justesse des propos de l’ancien conseiller aux affaires internationales de Jean-Luc Mélenchon, on n’aurait pas pu s’y prendre mieux qu’avec ce tweet qui ressemble dans le fond à un gigantesque lapsus politique.

C’est bien parce que La France Insoumise s’est indigénisée, communautarisée et auto-caricaturée dans les pires errements du gauchisme culturel qu’elle a perdu une partie importante de ses soutiens. Entre 2017 et 2019, LFI a chuté de 19% à 6,3%.

Plus amusante est la cécité des personnalités qui incarnent cette dérive suicidaire de La France Insoumise et qui, telle Clémentine Autain, invoquent une insuffisante gauchisation du mouvement pour tenter d’expliquer la débâcle des élections de dimanche dernier. Fustigeant la méchante "haine" qui aurait gagné la ligne politique du mouvement, il faut comprendre par ce terme  le populisme de gauche et une vision trop républicaine du combat politique, la députée France Insoumise regrette une insuffisante gauchisation du parti, selon elle, pas assez rassembleur, alors même que l’évidence des chiffres démontre l’inverse.

C’est bien parce que LFI s’est indigénisée, communautarisée et auto-caricaturée dans les pires errements du gauchisme culturel qu’elle a perdu une partie importante de ses soutiens tant militants que votants. Et c’est à l’absence de courage politique et de discours clair sur ce point de la part de Jean-Luc Mélenchon que la formation doit son inexorable déclin. Manifestement, la ligne républicaine de la présidentielle avait drainé vers elle tout un électorat de gauche qui s’est enfui lorsque le militantisme gauchiste a repris la main, et, comme l’indique Djorde Kuzmanovic, lorsque le sociétal a repris le dessus sur le social, laissant le peuple endogène et travailleur sur la touche.
Gageons que ceux qui viennent d’être sommés d’aller "niquer leur mère" pour avoir mal voté ne sont pas près de revenir à La France Insoumise…

Désigner tout un pan de l’échiquier politique non plus comme des adversaires mais comme des ennemis, est une technique profondément intolérante, propre à la gauche française ("pas de liberté pour les ennemis de la liberté"), qui permet commodément de disqualifier l’adversaire tout en s’arrogeant l’onction d’une hypothétique justesse morale. 
Mais il faut noter "en même temps" que le député européen Gilles Boyer, ex-LR aujourd’hui LREM, a expliqué clairement, vendredi sur Europe 1, la ligne intolérante de la majorité présidentielle : "un maire qui sera élu avec l’apport de LREM et du MoDem sera un allié du président pour 2022, un maire qui sera élu sans leur apport, ce sera un ennemi du président pour 2022", a-t-il menacé.

Depuis la défaite de la droite aux européennes,
les maires sortants LR sont dans le viseur de la majorité présidentielle. A commencer par ceux qui ont pris position pour la liste LR. Outre les 804 signataires d’une tribune de soutien à François-Xavier Bellamy dans Le JDD, citons Arnaud Robinet à Reims, Jean-Luc Moudenc à Toulouse.

La rhétorique macronienne est de ce point de vue strictement identique à celle qui structure l’interprétation insoumise du vote en faveur du Rassemblement National. On se souvient des embrassades de Mélenchon et Macron sur le Vieux Port de Marseille en septembre dernier. Le président, avec l’aval flatté du député des Bouches-du-Rhône, déclarait: "J’ai toujours du plaisir à discuter avec Monsieur Mélenchon. On n’a pas toujours les mêmes idées… c’est toujours respectueux et intéressant. On a des confrontations politiques mais ce n’est pas mon ennemi", désignant le mouvement emmené par Marine Le Pen qui avait recueilli plus de 10 millions de suffrages, non plus comme un adversaire politique que l’on respecte et avec qui l’on débat loyalement, mais bel et bien comme un ennemi.

Rappelons enfin qu’Eric Coquerel, dont Manon Monmirel est la suppléante, avait participé et appelé à l’occupation de la basilique de Saint-Denis, nécropole des Rois de France, par des migrants et des sans-papiers en mars 2018 - ce qui, en ces temps d’attaques, de profanations, d’incendies, de pillages et de destructions d’églises catholiques est particulièrement lourd symboliquement. Indigéniste anti-Blancs, mais aussi laïc anti-Chrétien.

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