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mercredi 26 juin 2019

Garde à vue : un proche d'Edouard Philippe est relâché en se faisant passer pour un conseiller du premier ministre

Un trafic d'influences franco-marocain : nouvelle affaire Benalla ?

Quand la police ne vérifie pas plus ses informations que la presse, ses sources


Le "monde nouveau" de Macron, celui des faveurs et privilèges,  à l'encontre de la règle ou du droit.
Il est environ 19h30, dimanche 23 juin à Darnétal dans la banlieue de Rouen, lorsqu’un policier - en civil et hors service - remarque un individu au moment où il ouvre avec son badge le portail de la résidence privée Gustave-Flaubert - sécurisée par un portail automatique - qu'il habite, mais constate que l'inconnu en a profité pour pénétrer derrière lui dans le garage du fonctionnaire de police affecté à la compagnie républicaine de sécurité (CRS) n° 31.


Fort de ce que la résidence avait fait l’objet de dégradations et que certaines voitures avaient été fracturées, le policier est vigilant. Il décide donc de se porter à la hauteur de l’intrus et lui demande de s'identifier et de justifier sa présence à l'intérieur. L’inconnu lui demande pourquoi. Le policier lui explique que, s’il n’habite pas là, il n’a rien à y faire. "Tu me dis ça parce que je suis un arabe", aurait insinué l’individu.

Khalid Bouksib, dirigeant franco-marocain de la société de formation et de conseil KB Conseil, est alors chargé de promouvoir la signature d’un protocole d’amitié entre Tanger et Le Havre,
ville dont Edouard Philippe est encore le maire

Fort de ce que la résidence avait fait l’objet de dégradations et que certaines voitures avaient été fracturées, le policier est vigilant. Il décide donc de se porter à la hauteur de l’intrus et lui demande de s'identifier et de justifier sa présence à l'intérieur. L’inconnu lui demande pourquoi. Le policier lui explique que, s’il n’habite pas là, il n’a rien à y faire. "Tu me dis ça parce que je suis un arabe", aurait insinué l’individu.

"Tu ne sais pas qui je suis !"
Le policier informe l'homme qui s’énerve et vocifère qu’il va prendre son portable et le filmer. L’homme attrape le téléphone qui tombe au sol et se casse. Le fonctionnaire décline alors sa qualité professionnelle, ce qui a pour conséquence d’énerver encore plus l’inconnu, qui l’insulte et lui assène trois coups de poing au visage. Sans doute, les coups d'un boxeur, même amateur, ne font mal que lorsqu'ils sont porté par un sympathisant des Gilets jaunes, tel Christophe Dettinger...



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Toujours selon ses déclarations, le policier le maintient à distance tant qu’il peut, tout en demandant à deux témoins, qui ont filmé la scène, de composer le 17. Le policier déclare à l’inconnu qu’il va rester avec lui jusqu’à ce que ses collègues arrivent. L’homme lâche : "Tu ne sais pas qui je suis; tu ne sais pas à qui tu as affaire !".

Quand les policiers de la brigade anti-criminalité (BAC) arrivent, ils l’interpellent sans difficulté. Il est placé en garde à vue du chef de "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique", précise Pascal Prache, procureur de la République de Rouen. L’enquête révèle que l’inconnu, qui s’appelle Khalid Bouksib, se rendait chez ses parents, qui habitent dans la résidence du CRS.

La suite de l'altercation est symptomatique de l'état du "monde nouveau" de Macron



Or, pendant sa garde à vue, Khalid Bouksib aurait déclaré faire du "conseil en communication et en diplomatie auprès du gouvernement, et particulièrement pour le premier ministre" et qu’il devait se rendre au Havre ce lundi 24 juin pour participer à la visite officielle de Dmitri Medvedev reçu par Edouard Philippe.

Aussi invraisemblable que cela puisse paraître", confie une source proche du dossier, à 5 h 30, la garde à vue de Khalid Bouksib a été levée sur décision du magistrat du parquet de Rouen, après un rapport de l’officier de police de permanence.
Pour obtenir sa libération anticipée de garde à vue, il a donc suffi à ce Franco-marocain - comme Najat Vallaud-Belkacem ou Alexandre Benalla - de faire croire à sa participation à la visite de Dmitri Medvedev en tant que conseiller "diplomatie et communication» auprès du Premier ministre, fonction dont il ne dispose pas.du commissariat quelques heures avant la fin d, un proche du Premier ministre français a appliqué une astuce, révélée par Mediapart.


Le groupe Transdev (transports) appartient à 
la Caisse des Dépôts et consignations, qui 
exerce des activités d'intérêt général pour l'Etat
"Il faut être clair. Le mis en cause n’aurait jamais dû être relâché, la garde à vue aurait dû continuer afin d’établir les circonstances exactes des faits", poursuit la même source. "L’officier et le magistrat ont péché par naïveté ou par excès de zèle [?]. Ils se sont fait embobiner [?]. M. Bouksib connaît peut-être  [? voir la photo 1] Edouard Philippe, mais il n’a aucune fonction officielle auprès du Premier ministre. Et quand bien même il aurait eu un rôle, il aurait dû rester en garde à vue". Il ne figurait pas sur la liste des invités lors de la visite officielle de Dmitri Medvedev. S’il n’apparaît dans aucun organigramme, Khalid Bouksib semble en effet bien connaître l’ancien maire du Havre. L’homme, né à Mont-Saint-Aignan en 1980, à la tête d’une société de consulting, expert dans les relations entre la France et le Maroc, a contact avec Edouard Philippe. Ils ont pu d’ailleurs boxer ensemble à plusieurs reprises au Havre. Un Rouennais, qui « a déjeuné avec lui deux ou trois fois », se confie : « C’est quelqu’un de très bien, de très gentil, de très intelligent. Je tombe des nues, cela ne lui ressemble pas du tout. Oui il connaît bien Edouard Philippe ».


"Mon client n’a jamais dit qu’il travaillait à Matignon"...

La défense de Bouksib a contesté la version des faits de Mediapart, évoquant une provocation de la part du policier et une réaction de défense.
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Mediapart, qui révèle l’affaire, a obtenu le témoignage de l’avocate parisienne de Khalid Bouksib, Me Isabelle Pinto, lundi. La version n’est pas la même : "Il s’est défendu d’une provocation et d’une agression d’un policier qui était en tongs et l’empêchait de circuler librement. Cette histoire n’est pas claire !". L’avocate ajoute : "Mon client n’a jamais dit qu’il travaillait à Matignon. Il n’a jamais évoqué cette qualité (...). C’est une relation professionnelle et un ami d’Edouard Philippe, mais pas un collaborateur".

Depuis lundi matin, le Service régional de police judiciaire de Rouen est saisi de l’enquête. "Les investigations se poursuivent notamment pour établir si la qualité de policier était connue lors des violences exercées. L’ITT sera prochainement déterminée", déclare le procureur Pascal Prache. Khalid Bouksib a été convoqué ce mardi matin par les enquêteurs. Il estbel et bien en garde à vue à nouveau.

Garde à vue prolongée
Sa garde à vue a été prolongée mardi soir par le parquet de Rouen. Il pourrait être poursuivi à l’issue de son interrogatoire pour des "violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique". Jointe par téléphone, la direction de la police judiciaire "ne souhaite faire aucun commentaire"... Me Grégoire Leclerc, avocat rouennais qui assure désormais la défense de Khalid Bouksib, a indiqué qu’il s’exprimera mercredi 26 juin.

Par ailleurs, Matignon jure mardi que "cette personne n’a absolument aucune fonction au cabinet du Premier ministre. Le Premier ministre a effectivement eu des relations cordiales avec M. Bouksib quand il était maire du Havre. Il trouverait totalement inacceptable que celui-ci puisse s’en prévaloir pour espérer obtenir un quelconque passe-droit".

Khalid Bouksib, qui pratique la boxe avec Edouard Philippe, mais ils ne se connaissent pas vraiment : l'Edouard a-t-il pris un mauvais coup qui lui a ébranlé le cerveau et altéré ses facultés ?

Quant à la police de Castaner, est-elle corruptible ?
La prévarication est un grave manquement d'un fonctionnaire (un procureur, un préfet, etc...), d'un homme d'Etat, aux devoirs de sa charge (abus d'autorité, détournement de fonds publics, concussion).

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