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vendredi 7 juin 2019

Démission d'une députée La République en Marche, de "honte" et de "déception"

La députée LREM de la Marne aura prévenu les candidats à la collaboration avec Macron

Aina Kuric estime "ne plus y retrouver les raisons" de son engagement avec Macron


Aina Kuric a annoncé ce vendredi son départ de La République en Marche.
Elle quitte le parti du président, pourtant majoritaire, après plusieurs semaines de réflexion. "Adhérente depuis avril 2016, je ne retrouve plus dans ce mouvement les raisons pour lesquelles je me suis engagée", a expliqué dans un communiqué l’élue de la Marne, citant notamment un "manque de confiance aux forces vives" et "un manque de volonté d’être présent sur les territoires"

"J’ai adhéré à En Marche ! pour faire de la politique autrement. Il ne s’agit pas seulement de changer les visages, mais les pratiques. Les alliances de circonstances, ces séduisantes opportunités, ne permettront pas de pérenniser l’outil efficace de 2017", a-t-elle asséné dans un mail interne envoyé à ses collègues députés LREM et dévoilé par l’Opinion.

"Evidemment, je suis pour l’ouverture. Mais nous n’avons pas su écarter ceux qui trahissent nos valeurs communes."

Et de poursuivre : "Ne tombons pas dans le piège de l’appareil, qui envahit l’espace d’innovation créatrice, et qui a fait fuir beaucoup de nos talents face auxquels j’ai honte de reconnaître à quel point ils avaient raison et à quel point je partage leur déception."

Régime de terreur à LREM : elle avait subi des menaces d’exclusion après le vote de la loi asile.
Cette annonce ne surprend pas quiconque sait que cette élue n’avait pas craint de voter contre le projet de loi asile immigration, en juillet dernier, avec Jean-Michel Clément. Pourtant seule députée ciblée, elle avait été menacée d’exclusion par les instances dirigeantes du groupe LREM. Celui-ci avait renoncé, votant finalement le sursis pour la marcheuse. 
La très délicate députée Aurore Bergé, porte-parole du groupe, n'avait pas hésité à blesser les "grondeurs" dans le JDD du 22 avril : "Ce texte a révélé des fragilités dans la majorité, des gens émotionnellement fragiles qui manquent de maturité politique. On a une très large majorité pour ce texte, et quelques agitateurs médiatiquement surexposés et isolés."

Voilà les insoumis de la Macronie!Son collègue Sébastien Nadot avait, quant à lui été exclu du groupe en décembre dernier, après son vote contre le budget 2019.

Une vingtaine de députés a défendu un retour sous conditions à l’impôt sur la fortune, alors que le débat avait été écarté par Emmanuel Macron. D
ans un mail envoyé à ses collègues, le député LREM du Maine-et-Loire, Matthieu Orphelin, a alors annoncé  qu’il quitte le groupe LREM.

L’élue franco-malgache de la Marne hésite à s'affranchir de la tutelle de LREM. Elle précise qu’elle continuera à soutenir Emmanuel Macron et qu’elle resterait apparentée au groupe LREM de l’Assemblée nationale, comptant 306 membres.

Elle a décidé de rester apparentée au groupe majoritaire à l’Assemblée nationale.  Elle précise : "Ce message n’est ni un adieu ni un au revoir car, même non partisan, mon engagement politique reste le même. Comme je l’ai fait depuis le début de mon mandat, je m’exprimerai, lorsque je serai d’accord, ou pas, avec le chemin qu’emprunteront les réformes à venir".

Reste que ses critiques sont révélatrices d’un fonctionnement évoquant celui que subissent les membres de La France Insoumise.
Alors que l'entourage de Mélenchon est la cible de militants qui dénoncent l'autoritarisme de sa garde rapprochée, nombre de membres de la majorité  présidentielle jugent sa direction sectaire et même arrogante. La députée s’était abstenue lors du vote en première lecture du projet de loi asile et immigration porté par Gérard Collomb. Mais Elle faisait aussi partie des 50 abstentionnistes de la majorité lors du vote de la proposition de loi anti-casseurs. 

  • Eric Alauzet
  • Delphine Bagarry
  • Didier Baichère
  • Barbara Bessot Ballot (par délégation)
  • Éric Bothorel (par délégation)
  • Anne-France Brunet
  • Émilie Cariou
  • Jean-François Cesarini
  • Annie Chapelier
  • Fannette Charvier
  • Philippe Chassaing
  • Mireille Clapot
  • Yolaine de Courson
  • Yves Daniel
  • Stella Dupont
  • Paula Forteza
  • Albane Gaillot
  • Florence Granjus
  • Christine Hennion
  • Pierre Henriet
  • Caroline Janvier
  • Hubert Julien-Laferriere (par délégation)
  • Stéphanie Kerbarh
  • Loïc Kervran (par délégation)
  • Sonia Krimi
  • Aina Kuric
  • Fabrice Le Vigoureux
  • Marion Lenne
  • Marie-Ange Magne
  • Jacques Maire
  • Jean François Mbaye
  • Sandrine Mörch
  • Cécile Muschotti
  • Delphine O
  • Matthieu Orphelin
  • Claire Pitollat
  • Barbara Pompili
  • Hugues Renson
  • Cécile Rilhac
  • Laurianne Rossi
  • Nathalie Sarles
  • Denis Sommer
  • Sira Sylla
  • Aurélien Taché
  • Alain Tourret
  • Frédérique Tuffnell
  • Laurence Vanceunebrock-Mialon
  • Patrick Vignal
  • Martine Wonner
  • Jean-Marc Zulesi
































Les 50 abstentionnistes auraient pu choisir de ne pas prendre part au scrutin, comme ils avaient été 99 à le faire lors du vote de la loi asile et immigration en première lecture à l’Assemblée en avril dernier. Mais c’est bien l’abstention qu’ils ont privilégiée (16 n’ont pas pris part au vote) pour chiffrer leur contestation, lui donner un poids politique et envoyer par là même un signal politique à l’exécutif. "Le mérite de cette histoire, c’est qu’au moins, on les identifie", avait mis en garde la députée de l’Essonne Marie Guévenoux, légitimiste. 
Une juppéiste de l'Essonne...


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