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samedi 8 juin 2019

Qui sont ces maires de droite se déclarant prêts à collaborer avec Macron ?

Edouard Philippe sert d'entremetteur

Une quarantaine de maires de droite et du centre appellent à collaborer avec le président de la République et son gouvernement

Au moment où, mercredi, Valérie Pécresse annonçait qu’elle quittait LR, 
le premier ministre Philippe recevait à Matignon des maires de villes moyennes
Un non-événement monté en épingle malgré l'identité des signataire de la tribune dans une tribune, publiée la semaine prochaine,  à l’initiative d’Edouard Philippe. Alors que l'échéance des élections municipales approche (l'année prochaine) et au vu du score historiquement faible de 8,5% enregistré par les Républicains aux dernières Européennes, certains sortants choisissent de se laisser porter par le courant macronien, plutôt que de défendre ce qu'ils appelaient jusqu'ici des convictions...

Ce jeudi, le premier ministre leur avait tendu son miroir aux alouettes, réunissant une quinzaine de maires de la droite et du centre, autour d’un déjeuner, pour évoquer les municipales 2020, le ventre plein. 

Parmi eux, beaucoup de "Macron-compatibles", pour ne pas dire des juppéistes comme ce participant au Groupe Bilderberg depuis 2012, le maire d’Angers Christophe Béchu, ci-dessous avec l'Edouard, qui a quitté Les Républicains dès 2017 et a soutenu la liste de La République en marche aux élections européennes de 2019. En vue du second tour de l'élection présidentielle française, qui opposa Emmanuel Macron à Marine Le Pen, il signa déjà une tribune de soutien au candidat En marche!. Ce soutien, pourtant tardif dans la campagne présidentielle, était motivé par l'ambition de Béchu de devenir ministre dans le gouvernement du nouveau président.

Ainsi, le maire d’Orléans Olivier Carré,
soutien de l'actuel ministre de l'Economie de Macron, Bruno Le Maire, lors de la primaire présidentielle des Républicains de 2016, puis de François Fillon lors de l'élection présidentielle de 2017, avant de quitter Les Républicains en juin 2017. Il est membre de 'La France audacieuse', mouvement lancé par Christian Estrosi.
Pour respecter la loi sur le cumul des mandats, il renonça à se présenter aux législatives de 2017, ce qui l'incita à quadrupler son indemnité de maire pour compenser sa perte de revenus, créant ainsi une polémique: il s'assura en effet un revenu de 8.000 € mensuels.

Louis Vogel, maire de Melun, est aussi du nombre: en novembre 2017, il participa à la création d'Agir!, présidé par Franck Riester, un groupie de Macron et un garagiste que le président a récompensé du ministère de la Culture.

Christophe Bouchet (Tours, 136.000 habitants), un homme d'affaires membre du Mouvement Radical soutenu par un ancien ministre de Sarkozy, Jean-Louis Borloo, qui sortit de sa retraite pour soutenir Macron au second tour de l'élection présidentielle française de 2017 face à Marine Le Pen.

Comme Luc Bouard
, maire de La Roche-sur-Yon, sur une liste de rassemblement de la droite et du centre (UMP, MoDem, UDI et La Roche pour tous)...

Ou David Robocelui de Vannes, qui fut conseiller de son mentor, François Goulard, ancien maire UMP de Vannes et ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche dans le gouvernement Villepin.

Franck Le Bohellec 
(Villejuif), qui prit un certain nombre de décisions anticommunistes, comme par exemple l'intervention la police contre des manifestants vendant du muguet devant la mairie le 30 avril 2014, veille du 1er mai. En décembre 2014, il créa des remous dans les rangs communistes en choisissant de renommer le parvis Georges-Marchais de Villejuif professeur Georges-Mathé, résistant gaulliste et chercheur contre le cancer. Le maire dénonça un personnage controversé ayant soutenu la dictature soviétique, s'alliénant certaines associations (Amis de l’Humanité, Attac, France Palestine Solidarité et l’Association des musulmans du Val de Bièvre) à l'exception du MRAP.

Ou encore Marie-Hélène Thoraval
(Romans-sur-Isère), épinglée par Mediapart  en septembre 2013 pour avoir payé avec ses frais de mandats 2.000 euros pour louer un bateau quatre jours en Méditerranée avec son mari et ses filles. Elle sera pourtant porte-parole du groupe "Les Maires avec Alain Juppé" et à l'initiative du rassemblement ".000 Maires avec Alain Juppé".
Et bien sûr, ...Thierry Solère, député LREM des Hauts-de-Seine et proche d’Edouard Philippe, après l'avoir été de Jean-Pierre Raffarin, Bruno Le Maire, Claude Guéant et François Fillon, dont il fut le porte-parole pour la présidentielle de 2017. Il appela même en vain Alain Juppé à remplacer le candidat Fillon. Solère participera à la création du groupe les Constructifs : républicains, UDI et indépendants qui appuiera la majorité présidentielle de Macron (En Marche!). Archétype du traître, ce franc-maçon se fit exclure des Républicains le 31 octobre 2017 et, le 25 novembre 2017, il adhéra à La République en marche (LREM). Au lendemain des élections européennes de 2019, la majorité compte sur lui dans son opération débauchage des brebis égarées des Républicains.
Aucun n'a la reconnaissance du ventre...

Sont maintenant annoncés une cinquantaine d’élus de droite et du centre, signataires, la semaine prochaine, d'une tribune appelant à soutenir Emmanuel Macron. 
Intitulé "République des maires et des élus locaux", l'appel veut "la réussite du président de la République et du gouvernement car rien ne se construira sur leur échec," selon eux. "Nous refusons de nous laisser réduire à une étiquette, à une consigne de vote, à un appareil partisan. Notre parti, ce sont d’abord nos habitants, c’est la République", n'hésitent pas à graver dans le marbre les girouettes de la droite orléaniste. 

Point commun de tous ces élus : ce sont des proches d’Edouard Philippe. 
Comme lui, Christophe Béchu a d’ailleurs été l’un des porte-parole d’Alain Juppé lors de la primaire de la droite en 2016. Le premier ministre s’est d’ailleurs déjà déplacé à trois reprises à Angers depuis le début du quinquennat.
Dernière en date, un meeting à quelques jours des européennes, un mois après que Christophe Béchu avait déjà signé une tribune défendant "une Europe façon Macron" dans le Journal du dimanche. A moins d’un an des élections municipales, l’exécutif continue de façonner le nouveau visage de l’échiquier politique.

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