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mardi 11 juin 2019

Le Gendre (61 ans, LREM) moque "l'écologie à la papa" de Jadot (51 ans, EELV)

"L'accélération de la transition écologique" est "quelque chose de fondamental" - mais tardif - pour la majorité, selon Le Gendre (LREM)

Yannick Jadot avait raillé l'intérêt soudain de la majorité pour l'écologie

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Les projets de Macron, plus verts que vert 
La tête de liste EELV pour les européennes a jugé jeudi "pas sérieux" le positionnement de la liste LREM et d'Emmanuel Macron sur l'écologie, évoquant les  oublis" en permanence" du sujet, lors des "conférences de presse" du chef de l'Etat, mais ses récentes "promesses" pour ce scrutin du 26 mai.

La liste des euro-députés macroniens diffusée mercredi place la transition écologique en première position de ses propositions, en particulier investir "au moins 1.000 milliards dans la transition écologique" et créer une Banque du climat pour orienter l'épargne européenne vers la croissance verte.

Interrogé sur France Bleu Nord pour savoir si la liste EELV pouvait dire mieux, Y. Jadot a répliqué qu'"il ne s'agit pas d'une compétition de promesses". "Ce qui est toujours un peu désagréable avec le président Macron et la majorité quand il s'agit d'écologie, c'est que, dans ses conférences de presse, il oublie en permanence l'écologie, mais dès qu'il s'agit de faire campagne, de promettre, là, il veut en mettre plein les murs", a-t-il observé.
"C'est pas sérieux (...), c'est pas responsable et c'est même coupable, alors que l'urgence écologique est aussi importante, que le potentiel de relocalisation de l'économie, de création d'emplois de qualité, sur nos territoires, est aussi immense", a-t-il ajouté.

"Les promesses de Macron (...) c'est de la supercherie ! 
Ils se réclament de l'écologie mais font exactement l'inverse", a aussi répliqué jeudi soir l'eurodéputé et maire de Grande-Synthe Damien Carême, lors d'un point presse en marge d'un meeting à Lille. "Pourquoi sortir du glyphosate en 2022, alors qu'on pourrait prendre une décision nationale tout de suite ? Pourquoi supprimer des trains de fret et remettre 25.000 camions sur les routes, alors qu'on souffre de la pollution ?" a-t-il interrogé, estimant faire partie de la "seule liste vraiment cohérente".

"Les programmes, notamment celui de LREM, (...) c'est une espèce de copier-coller un peu aérien et sans précisions de ce que nous on propose. Mais notre écologie, elle veut mettre fin au système consumériste, productiviste, quand les autres restent dans un débat politique qui est celui de l'ancien système. Ils font de l'écologie un argument de vente" comme "les grandes entreprises qui polluent et font du greenwashing", a aussi tancé la nouvelle eurodéputée Marie Toussaint, juriste trentenaire, cofondatrice de l'association Notre affaire à tous (qui vise à utiliser le droit contre le changement climatique) et à l'origine de la campagne l'Affaire du siècle (une campagne de justice climatique initiée par quatre associations - Fondation pour la nature et l'homme, Greenpeace France, Notre affaire à tous et Oxfam France - le 17 décembre 2018 pour la poursuite en justice de l'Etat accusé d'inaction en matière de lutte contre le réchauffement climatique) .

"On ne peut pas diluer l'écologie dans le modèle en place à l'heure actuelle et ils sont en train de diluer l'écologie, d'y mettre une touche verte, un camaïeu de vert", alors que "nous voulons mettre l'écologie au centre", a fait écho la députée européenne Michèle Rivasi, numéro deux de la liste EELV.

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"Je ne peux pas laisser Yannick Jadot dire ça, s'étrangle l'arrogant patron des députés LREM

"Ca c'est l'écologie à la papa, c'est l'écologie qui recherche avant tout les trophées et les symboles", a réagi le député de Paris dans l'émission "Questions politiques" de France inter/France Télévisions/Le Monde.

Il s'emportait à la suite des propos du dirigeant d'EELV dans le Parisien dimanche affirmant qu'Emmanuel Macron "protège le lobby pétrolier, le nucléaire, les pesticides, les chasseurs...". "Quand on a son âge, qu'on est si jeune, je ne comprends pas que l'on n'arrive pas à s'extraire du vieux monde", avait lancé le leader du parti écologiste, exalté par la troisième place de sa liste à l'élection européenne du 26 mai, avec 13,5% des voix.

"Nous avons une vision très différente de l'écologie, a estimé le sexagénaire. Nous considérons qu'elle doit entraîner une transformation complète du modèle économique, politique et social du pays. C'est une approche globale", a répondu Le Gendre, en termes généraux et flous.
"Les écologistes d'avant ne regardent que le mot écologique. Nous voulons absolument regarder le mot transition, a-t-il poursuivi, sans plus de précisions, faire en sorte que cette transformation se fasse. Ce n'est pas tout tout de suite, mais c'est très vite, très profond et surtout très complet", a-t-il promis avec une belle assurance qui n'engage à rien.

Reconnaissant que la majorité s'est "trompée" sur la hausse de la taxe carbone, un des détonateurs de la crise des "gilets jaunes", Le Gendre a vanté les primes à la conversion mises en place pour acquérir des véhicules plus propres, mais qui ne rencontre pas le succès escompté, notamment du fait des restrictions d'éligibilité et des retards de paiement en série.

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"On fait exploser les compteurs en ce moment, raconte l'ex-journaliste, et contrairement à ce qu'on dit ce ne sont pas les classes aisées qui achètent. C'est à 75% des personnes qui ont à des revenus très modestes. Donc, ce n'est pas une prime pour les riches", a-t-il insisté sur un point qui n'est pas contesté : ce qui l'est c'est le montant insuffisant de la prime et Jadot en demande le doublement.

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