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vendredi 28 juin 2019

Attaque à la mosquée de Brest : plusieurs blessés, dont l'imam controversé, et un mort, l'islamiste kamikaze

Le mort est l'islamiste kamikaze, auteur présumé des tirs 

Deux blessés par balles, dont l’imam. 

L’auteur présumé a été retrouvé mort près de son véhicule, en début de soirée :
la piste du suicide est privilégiée.
La mosquée Sunna à Brest, le 15 avril 2016.

Les deux blessés, dont l’imam, Rachid Eljay, plus connu sous le nom de Rachid Abou Houdeyfa pour ses prêches controversés sur les réseaux sociaux il y a quelques années ont été transportés à l’hôpital de la Cavale-Blanche. Leur pronostic vital ne serait pas engagé.

Quatre balles dans le ventre.
Selon le Conseil français du culte musulman (CFCM), Rachid Eljay – qui ne prêche plus qu’occasionnellement dans la mosquée – a reçu quatre balles, deux dans l’abdomen, deux dans les jambes. Le fidèle (son cameraman) a reçu deux balles dans les jambes.




C’est le pharmacien le plus proche qui a porté les premiers soins.Le périmètre est bouclé à proximité de la mosquée de Pontanezen, rue de Gouesnou à Brest. La police judiciaire est saisie. La police scientifique est également présente.

L’auteur présumé des coups de feu a pris la fuite dans un premier temps.

Il se serait vanté de son attaque sur les réseaux sociaux. La plaque d'immatriculation de sa voiture, une Clio grise, arborait le logo du département de la Manche. 
En début de soirée, à Guipavas, une commune limitrophe de Brest, il a été retrouvé mort près de son véhicule, avec une balle dans la tête, selon la police, qui privilégie la thèse du suicide.
Résultat de recherche d'images pour "Pontanezen"L'individu, âgé d'une vingtaine d'années, ne résidait cependant pas dans ce département. Il n'était pas non plus de la région brestoise, selon une source proche de l'enquête.

"Il est inconnu des services de police, n'est pas fiché, et n'est pas connu comme appartenant à un mouvement d'extrême droite », a précisé une source policière. Selon une autre source - non identifiée - il est déjà présumé ..."déséquilibré", qualificatif très tendance dans les milieux gouvernementaux. 

Etait-il seul pour commettre son attaque ou avait-il un complice ? 
Les témoignages divergent aux abords de la mosquée Sunna, située dans le nord-est de la ville. 
Selon un témoin, un "individu avec une casquette a demandé à faire des photos et a tiré"
Selon certains autres témoins, deux individus attendaient dans une voiture, une Clio grise. Quand l’imam et son cameraman sont sortis du bâtiment, un individu est sorti du véhicule et c'est lui qui aurait tiré avec un pistolet.
Mais selon un autre témoin, sur un chantier à proximité, le tireur, "de type européen - une indication discriminante qui n'est pas fournie lorsqu'il n'est pas caucasien -, était seul. Ce témoin a entendu "au moins six coups de feu". Il a cru que " c’était des pétards"... 

La section antiterroriste de Paris

Le maire PS, François Cuillandre, est sur place,
avec Hosny Trabelsi, l’adjoint du quartier.
Le Parquet est sur place et travaille "en lien avec la section antiterroriste du parquet de Paris", selon Jean-Philippe Récappé, procureur de la République. Il précise : "Très rapidement, on s’est aperçu que cela avait d’autres connotations qu’un règlement de comptes".


Hosny Trabelsi, ci-contre, conseiller départemental du Finistère et adjoint chargé du quartier de l'Europe qui assurait que "les habitants de Pontanezen sont une chance pour notre métropole", mais déclare aujourd'hui : "C’est un acte que tous les habitants condamnent, de s’attaquer ainsi, lâchement, à une personne innocente." 
Il rappelle, fournissant probablement une clé aux enquêteurs  : "Depuis 2015, cet imam a condamné les actes odieux contre Charlie Hebdo, de façon énergique et sincère. Il a obtenu un diplôme de laïcité à la faculté de théologie de Rennes. Ses prêches mesurés se déroulent aujourd’hui dans la sérénité." Sauf que les pressions perdurent et qu'il ne prêche plus que très rarement.

Dans le "quartier prioritaire" de Pontanezen, au nord de Brest, les anciennes casernes de Lambézellec-Pontanézen (Finistère) connues comme le "camp des nègres" et occupées en 2019 par la gendarmerie, servaient au XVIIIe siècle à partir du printemps 1802 et surtout pendant l’automne et l’hiver 1802-1803, au tri des 1500 bagnards – dont au moins 800 guadeloupéens - en transit avant leur installation définitive au bagne de Brest, avant leur transfèrement en Corse, à l’île d’Elbe (camp de Porto Ferrajo) ou à Mantoue pour être employés aux fortifications. Elles furent utilisées à partir du printemps 1802 et surtout pendant l’automne et l’hiver 1802-1803, comme un camp de triage pour les déportés des Antilles débarqués à Brest.
En décembre 2014,  des "jeunes" du quartier "sensible" de Pontanézen ont choisi
Noël pour incendier leur centre social "Horizons", anciennement 'L’Escale', suite à des tensions de plusieurs mois entre animateurs, travailleurs sociaux et racailles du quartier, un animateur ayant même été menacé par un individu armé d’un couteau. Les racailles squattaient ainsi en toute impunité LEUR centre social, fumant et se livrant à divers trafics au vu et au su de la municipalité socialiste, la directrice du centre s’estimant "obligée de laisser faire".

En 2014, comme depuis plusieurs années, la municipalité de Brest avait pourtant attribué des centaines de milliers d’euros de subventions au Centre Social, notamment pour acheter le 'vivre ensemble' cher à la gauche. La CAF – qui a une convention avec le centre Horizons, tout comme le Conseil "général" socialiste du Finistère, attribuent également chaque année moult subventions.
485 000 euros en subventions de fonctionnement en 2014, des dizaines de milliers d’euros pour diverses opérations  du Centre Social, n’avaient donc pas suffi à acheter la "paix sociale" dans le quartier.
"Le quartier de Pontanézen est quasiment devenu une zone de non droit où des bandes règnent et se livrent à leurs trafics en toute impunité," expliquait un policier brestois. "L'Etat ayant déserté le terrain, ce sont désormais les responsables de la mosquée salafiste et leur influence croissante sur les jeunes du quartier qui permettent actuellement d’éviter une véritable explosion?" concluait-il.
Le maire (PS) de Brest est dépassé. Après avoir condamné "avec la plus grande fermeté l’incendie volontaire" qu’en langue de bois il a jugé d'"inacceptable", François Cuillandre a déclaré dans un communiqué "ensemble nous allons reconstruire les modalités (sic) pour permettre rapidement la reprise des activités. La ville engagera prochainement la rénovation des locaux touchés par l’incendie". La ville, c'est le travailleur et contribuable.
Le périmètre est interdit
Vers 17 h 45, Ivan Bouchier, le sous-préfet, est venu réconforter la communauté musulmane et l’informer de la "ferme intention des services de police de retrouver les auteurs".

Vers 18 h 15, le préfet du Finistère a demandé aux personnes "de ne pas se rendre sur site pour permettre le bon déroulement des opérations ".

L’émotion est vive dans le quartier où vit une importante communauté musulmane. 
Pour Medhi : "C’est horrible ! Ça me fait penser à l’attentat de Nouvelle-Zélande commis dans des mosquées. Heureusement, ce n’est pas vendredi, jour de forte affluence. Et il n’y avait pas de prêches à cette heure-là." 
Pour Turker : "On est choqué de vivre ça, à Brest. Sous le choc ! On se sent autant visé que les victimes. On est né ici, on a grandi ici, on a vu la vie en rose quand on était petits, c’est fini…"

Qui est l'imam Rachid Eljay, alias Abou Houdeyfa ?


Capture d'écran Youtube de l'un des cours de religion de l'imam de Brest Rachid Abou Houdeyfa.

Il est ce religieux qui exhorta des enfants à ne plus écouter de musique. Face à la polémique naissante, ce dernier assura que ses propos avaient été sortis de leur contexte. "Ceux qui aiment la musique écoutent le diable. Videz vos téléphones et vos MP3 !" avait-il pourtant déclaré, selon une vidéo Confortablement installé dans un fauteuil, le prédicateur s'adresse à une foule de jeunes enfants dont l'âge ne semble pas dépasser les 12-13 ans. Ces derniers l'écoutent attentivement et boivent chacune de ses paroles, en dépit de l'invraisemblance du discours. "Ceux qui aiment la musique, c'est ceux qui voudraient être transformés en singe ou en porc! Ils seront engloutis par la terre", martèle le barbu, suscitant des "Oh!" de dégoût chez les petits. 


Cette étrange scène est tirée d'une vidéo révélée par le site Breizh-info. Elle a également été publiée - à l'époque de l’effarant Salon musulman du Bourget, Val d’Oise - par le militant nationaliste breton Boris Le Lay sur sa page Facebook. Ils apportent la preuve que le prédicateur de la séquence est "un imam salafiste soutenu par la mairie socialiste de Brest". Sollicité par L'Express a voulu apprendre de l'entourage de Boris Le Lay des détails sur la provenance de la vidéo et les raisons de sa diffusion, plutôt que de s'interroger sur le fond et le formatage des jeunes esprits en situation de faiblesse face à l'adulte. Mais l'effarement général provoqué par ces propos a suffi à mobiliser le journal suisse de centre-droit libéral  Le Temps - 'quality paper' et co-propriété du quotidien Le Monde - reprenne l'information.
Un ancien salafiste, comme on peut être un "ancien trotskiste"...
L’homme de 40 ans est tristement connu pour avoir tenu des propos sulfureux sur les réseaux sociaux. Des vidéos restées inconnues jusqu’en 2015. On est alors au lendemain des attentats du 13-Novembre, à Paris, et ce qu’on découvre sur son compte passe très mal. Outre ses prises de position sur les femmes, dont il prônait plutôt la soumission, c'est un prêche filmé devant des enfants qui va provoquer la colère. Il explique alors qu’écouter de la musique revient à écouter "le diable". "Il y a un risque qu'Allah le transforme soit en porc, soit en singe", assurait-il ainsi dans cette vidéo. Déterrée des mois après sa publication, la séquence est ensuite retirée des réseaux sociaux par l’imam, qui exprime des excuses. Il avait par la suite publié un communiqué sur son site internet, affirmant que ce n’était qu’une "métaphore" [de l'humour au second degré ?] et qu’elle n’était pas à prendre au premier degré.
Le président François Hollande demandera l’ouverture d’une enquête préliminaire sur cet homme aux propos salafistes. Mais, ouverte en avril 2016, elle ne vise pas ses propos mais ses activités, comme les dons reçus pour financer une école coranique ou les revenus générés par les ...vidéos postées sur internet. Elle sera classée sans suite en février "faute d'infraction établie".
En même temps, c'est aussi un détracteur du djihad guerrier et du terrorisme islamiste, qu’il décrit comme "salissant l’islam". Le Télégramme, quotidien régional de Bretagne, titrait ainsi en 2015 : "L’imam brestois qui hérisse les djihadistes". Après les attentats de novembre, il avait notamment appelé à être solidaires des victimes des attaques afin d’éviter les amalgames en "agissant concrètement". Voilà pourquoi il était notamment dans le viseur d’Omar Omsen, un proche de la branche syrienne d'Al-Qaïda, qui lui reprochait d'encourager les musulmans à s'intégrer en France, terre "mécréante". Et qui lui aura valu d’avoir son nom inscrit à côté de la mention "rechercher l’imam mort" dans le journal de propagande de Daech "Dar al-Islam". 
Détenteur d'un diplôme universitaire sur l'islam et la laïcité.
Depuis, le jeune prédicateur aux lunettes fines et au qamis blanc fait profil bas, disant même en décembre 2016 à l’AFP observer un islam "du juste milieu". Il a délaissé sa longue barbe noire pour les bancs des classes. De quoi lui permettre, en juin 2017, d’être diplômé du cursus "Religions, Droit et Vie sociale" à l'université de Rennes, comme le notait alors l'agence. Un diplôme universitaire (DU) souhaité par Manuel Valls, ministre de l'Intérieur à l'époque, qui permet d’apprendre, en 125 heures de cours, les relations entre l’Etat et les religions, l'individu et la liberté de religion, le Droit des organisations religieuses, l'éthique ou encore la fiscalité des cultes, et de former des référents laïcité...
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