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jeudi 6 juin 2019

Darmanin appelle Valérie Pécresse à "soutenir le mouvement du gouvernement"

A défaut de créer des emplois, LREM débauche ses futures collabos 

Le départ de Wauquiez n'est pas une bonne nouvelle pour le pouvoir macronien

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La présidente du Conseil régional d'Ile-de-France quitte les Républicains, estimant que la reconstruction de la droite "doit se faire à l'extérieur du parti". 

Le ministre de l'Action et des Comptes publics de Macron, Gérald Darmanin, qui s'était fait exclure de LR en octobre 2017 pour avoir fait dissidence, lui fait un appel du pied, se disant toutefois "dubitatif sur la capacité du personnel politique à dépasser son égoïsme".
Gérald Darmanin a commenté le départ de Valérie Pécresse des Républicains, annoncé dans la soirée du 5 juin. Le renégat était secrétaire général adjoint du parti jusqu'en mars 2017, avant d'en être exclu quelques mois plus tard pour avoir rejoint le gouvernement d'Edouard Philippe.

Valérie Pécresse traversera-t-elle aussi la rue? "J'ai pas de conseil politique à donner à Valérie Pécresse qui a beaucoup d'expérience", estime Gérald Darmanin sur franceinfo, ce jeudi 6 juin, ajoutant que "la porte naturelle serait de soutenir le mouvement du gouvernement"

Vers un parti unique en France ?
Le ministre appelle à arrêter "l'égoïsme personnel et de s'apercevoir qu'on a un président qui essaye de dépasser le clivage que les Français ne veulent plus". C'est élégamment dit, mais ce prosélytisme annonce un pays d'où serait exclu le pluralisme politique. "Je suis un peu dubitatif sur la capacité du personnel politique à dépasser son égoïsme pour travailler pour le pays. Je le regrette. Je juge sur les faits, et nous regarderons ce que fera Valérie Pécresse", ajoute -il encore.
Face aux soupçons de recherche d'une polarisation du paysage politique français autour d'un duel LREM/Rassemblement national, le numéro 13 du gouvernement Philippe 2 répond par la volonté de réunir les différentes sensibilités. "En politique, il faut rassembler. Si un homme politique passe son temps à exclure tous les gens avec qui il pourrait travailler, à exclure, excommunier, à regarder le passé (...), on risque pas d'avancer beaucoup". Cette priorité accordée au rassemblement est précisément la quête actuelle des Républicains, organisation politique composite... 

Le mouvement présidentiel veut-il se faire plus gros que le boeuf ?

Qui trop embrasse mal étreint. 
Bien que les députés LREM aient la réputation d'être des élus inexpérimentés - qualifiés de 'godillots'-, les premiers frondeurs ont émergé, parvenant à faire plier le gouvernement après un intense bras de fer. Pourtant, ces députés LREM qui prennent des initiatives en marge du groupe se veulent des 'grondeurs', espérant ainsi ne pas être renvoyés au quinquennat Hollande quand une cinquantaine de parlementaires de l'aile gauche s'opposaient régulièrement au chef de l'Etat. En octobre dernier, contre l'avis du gouvernement et du rapporteur LREM lors de l'examen du budget de la Sécurité sociale en commission des Affaires sociales, un élu à l'origine d'une section socialiste Terra Nova en Vaucluse, Jean-François Cesarini avait fait adopter un amendement visant à moduler cette hausse de la CSG sans que les recettes globales s'en trouvent affectées. Depuis le début de l'été 2018, quelque chose avait en effet changé au palais Bourbon. Accusés d'être "le doigt sur la couture du pantalon", certains députés ont ensuite souhaité aborder la hausse de la CSG pour les retraités. Le parlementaire avait réussi à tirer une trentaine de collègues dans son sillage. Mais Darmanin a fait marcher la calculette et, après le premier geste d'Edouard Philippe pour 300.000 foyers, il a été décidé de ne plus bouger et d'assumer un engagement de campagne d'Emmanuel Macron. A la place, il était demandé aux députés de vanter les mesures dites "sociales".
Le président Gilles Le Gendre (LREM) avait estimé que ces "victoires personnelles" sont en réalité des "défaites collectives". Il ciblait aussi l'amendement d'Aurélien Taché, un ex-socialiste, adopté lors de l'examen du budget, qui prévoit la création d'un crédit d'impôt pour les personnes hébergeant des ...demandeurs d'asile. Le patron des députés LREM assura que la disposition ne figurerait pas dans le texte final. Mais ces déclarations sont dans la continuité de celles faites au printemps par les députés qui n'avaient pas voulu voter la loi asile et immigration, expliquant que la bienveillance qui faisait le corps du programme d'En Marche avait disparu.
Les sensibilités sont très diverses dans la majorité présidentielle. Et de plus en plus compliquées à gérer, après seulement deux ans d'exercice du pouvoir. Le point commun de ces amendements était qu'ils visaient à faire pencher un peu à gauche la politique du gouvernement parfois jugée trop droitière par une partie des députés macroniens. "Le groupe est au centre gauche, le gouvernement au centre droit", admit un proche de Gilles Le Gendre.Si les grondeurs ont également remis en cause la gestion de l'affaire Benalla par l'Elysée ou émis des doutes sur la manière avec laquelle le dossier Aquarius a été géré, aucun parlementaire LREM ne critique encore frontalement Emmanuel Macron. "En aucun cas, ils ne veulent faire chuter le gouvernement", se rassure Gilles Le Gendre. Numéro deux du groupe, Amélie de Montchalin positive, qualifiant pour sa part ces "réfractaires" de "lanceurs d'alerte".

L'ancien porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux estime que "Madame Pécresse démontre qu'elle n'est plus à l'aise chez les Républicains". 
"Elle préfère les idées, qui sont différentes des miennes, à la discipline d'un parti. C'est tant mieux!" a commenté le député et candidat à la mairie de Paris, sur Radio-Classique. 

Annoncée sur le plateau du journal de 20h de TF1, mercredi 5 juin, à la surprise générale, la démission de Valérie Pécresse apparaît comme totalement incompréhensible, dans son calendrier, son fondement et dans la formule", a déclaré la président du groupe UMP, Christian Jacob. "Valérie Pécresse a décidé de quitter son parti." 
La refondation de la droite est un devoir impérieux. Elle exige du courage et de sortir des logiques personnelles", a taclé son homologue au Sénat, Bruno Retailleau.

Pour prendre l'Ile-de-France au PS, Pécresse a bénéficié du soutien de l'UMP
"Dans les moments difficiles, on ne quitte pas le navire", a encore tonné Eric Ciotti.
Le trésorier des Républicains, Daniel Fasquelle, a quant à lui fait valoir que ce n'est pas "en créant autant de partis qu'il y a de présidentiables que la droite reviendra un jour au pouvoir"
Dans un entretien au Parisien, Jean Leonetti, président intérimaire de LR, a observé de son côté que "Valérie Pécresse ne représente pas l'ensemble de la droite".

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