Le splendide isolement anglais est également irlandais
Depuis son entrée dans l'Union Européenne en 1973, la République d'Irlande (Éire), qui était alors une société essentiellement agricole, s’est dotée d'une économie moderne et de haute technologie, dont les technologies de l'informatique et de la communication. Près d'un tiers de la population vit à Dublin, sa capitale.
Depuis son entrée dans l'Union Européenne en 1973, la République d'Irlande (Éire), qui était alors une société essentiellement agricole, s’est dotée d'une économie moderne et de haute technologie, dont les technologies de l'informatique et de la communication. Près d'un tiers de la population vit à Dublin, sa capitale.
« The celtic tiger »
Après la Partition (et la «perte» des comtés industrialisés du Nord-Est, fidèles à la Grande Bretagne tutélaire), la république du Sud tenta de remédier à la faiblesse de sa base industrielle en adoptant une politique protectionniste. Cette stratégie, qui fut dictée dans une très large mesure par le besoin de la République d'Irlande de s'affirmer face à l'ancien pouvoir colonial britannique, ne fut définitivement abandonnée qu'à la fin des années 1950, véritable point de rupture en termes de politique économique.
La nouvelle orthodoxie, placée sous le signe de l'ouverture, entendit favoriser la mise en place d'un environnement fiscal susceptible d'attirer l'investissement étranger dans les domaines, notamment, de l'électronique et des industries pharmaceutiques et d'équipement. Les gouvernements successifs menèrent une politique de longue haleine destinée à favoriser l'éducation (encourageant les matières scientifiques et technologiques) et l'amélioration de l'infrastructure. Ce dernier secteur reçut une impulsion considérable dans les années 1980 grâce aux fonds européens.
La nouvelle orthodoxie, placée sous le signe de l'ouverture, entendit favoriser la mise en place d'un environnement fiscal susceptible d'attirer l'investissement étranger dans les domaines, notamment, de l'électronique et des industries pharmaceutiques et d'équipement. Les gouvernements successifs menèrent une politique de longue haleine destinée à favoriser l'éducation (encourageant les matières scientifiques et technologiques) et l'amélioration de l'infrastructure. Ce dernier secteur reçut une impulsion considérable dans les années 1980 grâce aux fonds européens.
C'est au milieu des années 1990 que l'on vit apparaître les fruits de cette stratégie. Le succès fut tellement foudroyant que l'on a pu qualifier l'économie irlandaise de «Tigre celtique». Caractérisée par un taux de croissance du PIB très élevé (dépassant la barre de 10 % en 2000) et un taux de chômage en baisse constante (12,3 % en mars 1995, 3,6 % en avril 2001), l'économie irlandaise est parmi les plus performantes du monde. Le PNB est passé de 46.503 millions d'euros en 1994 à 87.677 millions en 1999, le PNB par habitant passant de 12.968 euros à 23.411 euros pendant la même période.
Si elle a perdu sa prédominance passée, l'agriculture reste toujours un secteur très important et en expansion de l'économie irlandaise. En 1999, 11,8 % de la population active travaillait dans l'agro-alimentaire, secteur qui représentait 10 % des exportations. Mais, d'autres secteurs traditionnels, tels la pêche ou le bois, ont été dépassés par des industries consacrées à la production pharmaceutique ou chimique, et, plus récemment, par les «nouvelles industries» des NTIC (informatique et télécommunications). Ainsi, alors que 6.000 personnes sont employées dans l'industrie de la pêche (1999), 20.000 travaillent dans la seule fabrication de logiciels, dont l'Irlande est désormais le premier producteur mondial. Le pays est également devenu un important centre de téléservices desservant l'ensemble de l'Europe.
Enfin, le tourisme constitue une autre source de revenus en pleine expansion, le total de touristes étrangers étant passé de 3,6 millions par an en 1994 à 6 millions en 1999.
Toutefois, malgré ce développement économique, le bureau central des statistiques estime que 19% de la population présente des risques de pauvreté. Ceci est en partie dû à la forte inflation de ces dernières années, notamment dans le domaine du logement.
Le rôle de l’Union Européenne a été déterminant
L'Irlande est membre de l'Union Européenne et fait partie de la zone euro, à la différence du Royaume Uni. C'est un pays libéral où le taux de prélèvements obligatoires y est un des plus faibles de l'UE . Le salaire minimum est un des plus élevés de l'Union européenne avec 8,65€ de l'heure. L'Irlande a beaucoup bénéficié des investissements étrangers et européens.
Or, comme onze autres pays européens, l'Irlande a abandonné sa monnaie nationale, la livre irlandaise, pour adopter l'euro le 1er janvier 1999 (les pièces et billets ayant été introduits le 1er janvier 2002). Et après une demi-décennie de forte croissance, c’est précisément à cette période que 'Le Tigre Celtique' essuya un brusque coup d'arrêt en 2001 comme le reste du monde. La hausse de la valeur de l'Euro a donc frappé les exportations vers les pays hors zone Euro - particulièrement vers les États-Unis et la Grande Bretagne. L’Europe dans ce cas est accusée de tous les maux. Pourtant, le taux de croissance économique qui avait atteint 10,5% en 2000 en Irlande, en 2005 était de 5,5% pour 6% en 2006.
Le Celtic Tiger 2 ou le Celtic Tiger Mark 2
Après le ralentissement de 2001 et 2002, l'économie irlandaise recommença à croître en 2003 et 2004. Les médias irlandais sautèrent sur l'occasion pour proclamer le retour du Celtic Tiger. En 2004, la croissance irlandaise était la plus forte des 15 vieux États européens (l'Europe avant mai 2004) avec 5 % de croissance et en 2005 atteint 4,7 %. Ces taux contrastent avec les 1 à 3 % de la plupart des autres États européens comme l'Allemagne, la France, et l'Italie. L'évidence du retour du Celtic Tiger de 2004 et 2005 se voit dans la baisse du chômage à 4,3 % - le taux le plus bas d'Europe - et dans le retour du budget dans le vert.
Enfin on note aussi une évolution dans le domaine des échanges commerciaux qui reflète les changements dans les relations que l'Irlande entretient avec son voisin britannique. En ce qui concerne les importations (2000), le Royaume-Uni maintient sa position comme partenaire privilégié (34 %), dépassant très largement le reste de l'Europe (20 %) et les États-Unis (16 %). En revanche, pour les exportations, le Royaume-Uni n'est plus le premier partenaire de l'Irlande. S'il représente toujours 22 %, c'est vers les autres pays de l'Union européenne que vont aujourd'hui 45 % des exportations irlandaises contre 14 % vers les États-Unis.
Le taux de chômage était de 4,3% en 2005 : au deuxième trimestre de 2006, 2 017 000 personnes travaillaient en République d'Irlande, soit 87 800 personnes de plus que l'année précédente. La plus forte hausse a eu lieu dans l'industrie de la construction et la vente.
Enfin on note aussi une évolution dans le domaine des échanges commerciaux qui reflète les changements dans les relations que l'Irlande entretient avec son voisin britannique. En ce qui concerne les importations (2000), le Royaume-Uni maintient sa position comme partenaire privilégié (34 %), dépassant très largement le reste de l'Europe (20 %) et les États-Unis (16 %). En revanche, pour les exportations, le Royaume-Uni n'est plus le premier partenaire de l'Irlande. S'il représente toujours 22 %, c'est vers les autres pays de l'Union européenne que vont aujourd'hui 45 % des exportations irlandaises contre 14 % vers les États-Unis.
Le taux de chômage était de 4,3% en 2005 : au deuxième trimestre de 2006, 2 017 000 personnes travaillaient en République d'Irlande, soit 87 800 personnes de plus que l'année précédente. La plus forte hausse a eu lieu dans l'industrie de la construction et la vente.
Il reste que selon des statistiques publiées par Eurostat et la Commission Européenne, la République d’Irlande arrive au troisième rang des pays de l'UE (après le Luxembourg et le Danemark) pour le PIB par habitant ajusté en fonction des normes de pouvoir d’achat. Elle était au douzième rang selon les mêmes critères en 1992.
Que les électeurs irlandais attribuent leur développement
à leur seul mérite est quelque peu injuste,
voire ingrat à l’égard de l’Union Européenne.
Le référendum est intervenu à un moment défavorable. L'Irlande avait jusqu’à présent réussi à maîtriser sa dépendance aux sources d'énergie étrangères. A l'heure actuelle en revanche, toutes les ressources hydro-électriques ont été exploitées, le gaz est utilisé au maximum et les tourbières n'ont plus guère d'avenir économique. Tout cela entraîne une demande sans cesse croissante de pétrole étranger. Le ‘non’ irlandais est probablement largement dû à la hausse du prix du baril.
Se réjouir que le refus irlandais du Traité de Lisbonne soit un souci de plus pour la prochaine présidence du Conseil de l’U.E. est en soi malsain, mais accepter que la construction de l’Europe subisse un nouveau retard est irresponsable.
Pourquoi en effet
souhaiter à la construction de l'Europe
le sort de la rénovation du PS français ?
Après le tambour battant de N. Sarkozy, les Irlandais sonnent la retraite….
RépondreSupprimerL’hyper compétent candidat Sarkozy à la présidentielle nous avait promis que l’hyper-président qu’il allait devenir nous réglerait le problème en deux coups de cuiller à pot.
Il n’avait même eu que mépris, sur ce sujet comme sur bien d’autres, à l’égard de la candidate de la Gauche.
Aujourd’hui, les Irlandais viennent de siffler la fin de la récréation…..
Beau cadeau de bienvenue pour M. Sarkozy à la Présidence de l’Union…..
Mais revenons donc, un instant, sur ce que disait et proposait Mme Royal.
Elle proposait une Convention qui, sous la présidence française de l’Union, serait « chargée de rédiger le texte de la réforme institutionnelle qui serait présentée aux peuples, le même jour, suivant la procédure que chaque pays aura choisie ».
Cela se traduisait ensuite dans son Pacte Présidentiel:
La présidente d’une France forte en Europe et active pour la paix dans le monde
88. Construire une Europe plus protectrice et plus en phase avec les besoins de ses citoyens : politiques communes ambitieuses en recherche-innovation, énergie, environnement. Préserver le développement de services publics de qualité.
89. Inscrire dans les statuts de la Banque centrale européenne l’objectif de croissance-emploi. Créer un gouvernement de la zone euro.
90. Tirer vers le haut le niveau de vie et la protection sociale dans tous les pays européens grâce à un protocole social.
91. Négocier un traité institutionnel soumis à référendum.
92. Lancer avec nos partenaires européens une initiative pour une Conférence internationale de paix et de sécurité au Proche-Orient.
Ah, certes, c’était moins tambour battant que le mini-traité Sarkozyste, “négocié” à la va-vite….
Mais voilà, nous sommes “brutalement” ramenés, coté calendrier du moins, exactement à ce que proposait Mme Royal.
Mais il paraît que c’est une idiote qui n’a jamais rien compris à rien.
Et M. Sarkozy, il avait compris quoi, lui ?????
De toute façon un référendum n'est utile que lorsque la question posée est simple, compréhensible par tous (genre : "êtes-vous pour l'ouverture des magasins le dimanche ?", réponse par oui ou par non : c'est clair.)
RépondreSupprimerLorsque c'est plus technique, plus compliqué, il est difficile d'utiliser le référendum. En 2005, sur les 75 collègues de mon service, 2 avaient pris le temps de lire la constitution européenne et essayer de comprendre... Les autres s'en foutaient !
D'autre part, même si c'est très démocratique, un référendum est tellement aléatoire. Si F. Mitterand avait utilisé le référendum pour l'abolition de la peine de mort, je demeure persuadée qu'elle ne serait toujours pas abolie !
Il arrive que même le plus nul des candidats à une Présidentielle puisse avoir des instants de "lucidité"..
RépondreSupprimerCela ne retire rien au fait que Madame Royale n'avait ni "les capacités intellectuelles, ni les qualités morales, ni les compétences" pour devenir Présidente. ( Claude Allègre )
Les Irlandais ont fait les frais d'une campagne de désinformation au cours de laquelle la peur est toujours utilisée pour que ceux qui la distillent parviennent à leurs fins.
C'est pour cela que dire " si les Français puis les Irlandais ont refusé l'europe, c'est qu''il y a des raisons", c'est se servir de "l'argument par le nombre" qui ne veut rien dire : c'est un sophisme, c'est un argument non séquitur ,c'est à dire établir un rapport là où il n'y en a pas,c'est une erreur de logique.
La gauche est passée maître en terme d'argumentS de ce genre,elle ne sait faire que ça ,d'ailleurs.
La rhétorique de la Gauche repose uniquement sur la haine et la terreur: terroriser les gens en utiisant des termes effrayants ("en danger", "on va mourrir", "c'est pour tuer ...", "c'est assassiner ...", "détruire", "il faut faire la peau", "c'est la guerre", ...) et en semant la haine par une propagande constante d'insultes ("dictateur", "fou", "dangereux", ...) et de mensonges (avec de multiples contradictions d'une minute à l'autre, et même dans la même phrase-- l'unique spécialité de Mme Royal, dont même une importante partie de la Gauche ne veut pas).
RépondreSupprimerContrairement aux mensonges de Mme Royal, la Gauche, et leurs serviles militants abrutis par ce lavage de cerveau, le Président Sarkozy est réellemetn apprécié dans le monde, et c'et grâce à lui que la Communauté Européenne a trouvé une chance de se sortir après la campagne de haine lancée par la Gauche française lors du référendum, et suivie par quelques autres pays.
La compétence de Mme Royal est totalement inexistante, une pure invention de ses "fan(atiques)"; des personnalités de Gauche telles que Claude Allègre, Michel Rocard, Lionel Jospin, et bien d'autres, ont clairement dit qu'elle n'avait pas "l'envergure" ou "la carrure" nécessaire pour présider la France.
"Il faut donner de l'argent", "il faut éliminer les inégalités", "il faut faire ceci", "il faut faire cela", ...
Comment exactement? Ce ne sont que de grandes généralités, et lorsqu'il s'agit d'entrer dans les détails, Mme Royal invoque soit la portée "internationale" qu'aurait son élection, en tant que première femme chef d'état au monde (ben voyons-- en une phrase: ignorance totale de l'Histoire, mégalomanie au stade ultime, et insulte aux femmes ayant dirigé et dirigeant actuellement un pays!), soit des mesures contradictoires (supprimer les 35h, les maintenir; augmenter le SMIC à 1500 euros en Juin, puis en Août, puis immédiatement, selon la personne lui posant la question dans une même émission; ...).
Si les autres pays se moquent et s'indignent fortement d'une personnalité politique française, c'est de celle qui loue l'efficacité rapide de la justice chinoise puis appelle à manifester contre la Chine, qui prétend ne pas entendre un homme politique appeler à l'élimination des Israeliens, qui ne maîtrise même pas les connaissances élémentairs pour diriger son pays mais donne des leçons dans le monde, qui affabule et délire pour se faire plaindre ou se donner de l'importance (déclarations mensongères sur son action pour les handicappés, dénoncé par Claude Allègre; grossiers mensonges sur son père, dénoncés par son oncle; inventions sur son rôle soit-disant vital auprès de François Mitterand dans la politique internationale).
Et si la France est maintenant très mal vue de la Chine et l'unique pays qu'elle boycotte, ce n'est pas à cause du Président Sarkozy, mais des actions irresponsables, haineuses, anti-chinoises de la Gauche et de l'Extrême Gauche françaises, qui exploitaient honteusement, sans vergogne, une situation politique qui existe depuis des dizaines d'années, mais dont ils ne s'étaiet alors jamais préoccupés; l'unique but, une fois de plus, était de semer le chaos en France, par rejet de la démocratie: l'élection de Nicolas Sarkozy par une incontestable majorité de français-- y compris des Français traditionnellement de Gauche, qui avaient l'intelligence et l'honnêteté de reconnaître la grande compétence du candidat de l'UMP, et la grande incompétence de la candidate du PS, dont la promenade touristique en Chine n'avait rien fait pour le Tibet, qu'elle n'avait jamais mentionné, bien trop occupée à poser pour les photographes et à mal réciter dans un Français approximatif des pseudo-proverbes chinois, réduisant de manière insultante plus d'un milliard d'êtres humains à des caricatures débitant dictons et proverbes.
Contrairement aux affirmations hain de Mr Méluchon, le vote de l'Irlande n'a strictement rien à voir avec le Président Sarkozy-- qu'il accuse d'avoir commis des crimes graves contre la république!
Mensonges et haine: tells sont l'unique contenu du discours, et la limite de la réflexion, de la Gauche française.