La socialiste Lyne Cohen-Solal met Mauroy en difficulté
Pierre Mauroy a été mis en examen vendredi pour "détournement de fonds publics" dans une affaire d'emploi présumé fictif au profit de Lyne Cohen-Solal, annonce l'avocat de l'ancien Premier ministre socialiste de François Mitterrand. La différence avec Sa Cynique Majesté Royal, dénoncée par PaSiDupes, c'est que Mauroy aurait eu tendance à payer ses collaboratrices.
Pierre Mauroy a été mis en examen vendredi pour "détournement de fonds publics" dans une affaire d'emploi présumé fictif au profit de Lyne Cohen-Solal, annonce l'avocat de l'ancien Premier ministre socialiste de François Mitterrand. La différence avec Sa Cynique Majesté Royal, dénoncée par PaSiDupes, c'est que Mauroy aurait eu tendance à payer ses collaboratrices.
Les faits remontent à 1992 lorsque Pierre Mauroy était président de la CUL (Communauté urbaine de Lille). Pendant dix mois, Lyne Cohen-Solal avait alors assumé les fonctions d'attachée de presse de la Communauté urbaine, tout en étant rédactrice en chef de "Vendredi", l'hebdomadaire du Parti socialiste.
Depuis 2001, Lyne Cohen-Solal est l'une des adjointes du maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë. Mais sa trajectoire est des plus tourmentées.
Mauroy trouvera-t-il un juge compassionnel de la victime ?
"Mon client est effondré. Il estime que c'est une accusation qui n'est en aucun cas fondée", a déclaré Me Jacky Durand, versant dans le pathos. "Il a tous les justificatifs et toutes les preuves du travail de Lyne Cohen-Solal (LCS) à Lille", a-t-il ajouté. Sachant que le droit des victimes n’est encore pas reconnu, l’ancien Premier ministre de Mitterrand va avoir des regrets de ne pas avoir réformé en 1981.
Le parcours chaotique de la dame
Lors des dernières municipales, LCS se présentait à nouveau dans le Ve arrondissement face à Jean Tiberi, dont la première élection remonte à 1983. Donné perdant par de nombreux sondages, arrivé en deuxième position au premier tour, le sortant UMP l'avait finalement emporté au soir du second tour.
Pour Me Durand, Pierre Mauroy est "une victime collatérale du règlement de comptes entre Jean Tiberi et Lyne Cohen-Solal à Paris". Il est bien le seul à y voir un lien quelconque. Et les attaques LCS dont Tibéri a été la victime ne portent pas à s'apitoyer sur les complices socialistes. Mauvaise comme la gale !
Pour Me Durand, Pierre Mauroy est "une victime collatérale du règlement de comptes entre Jean Tiberi et Lyne Cohen-Solal à Paris". Il est bien le seul à y voir un lien quelconque. Et les attaques LCS dont Tibéri a été la victime ne portent pas à s'apitoyer sur les complices socialistes. Mauvaise comme la gale !
C'est le grand jeu en 1997, cinq ans après les faits pour lesquels Mauroy est suspecté, la bénéficiaire d'un emploi présumé fictif, Lyne Cohen-Solal, est pourtant candidate à la députation contre le maire sortant, Jean Tiberi. Elle est alors battue mais elle porte plainte contre X pour …fraude électorale devant le Tribunal de grande instance de Paris (l'instruction du dossier est toujours en cours) tout en déposant un recours en nullité devant le Conseil Constitutionnel, lequel, tout en confirmant un certain nombre d’infractions, comme à tout scrutin, ne peut prononcer la nullité de l’élection, estimant celles-ci insuffisantes pour en modifier le résultat. Elle aura tout essayé et la presse ne présuma pas innocente la victime.
La socialiste vertueuse bénéficie non pas d’un, mais de trois parrains
Une année plus tard, en 1998, Lyne Cohen-Solal est élue conseillère régionale d’Ile-de-France et prend la présidence de la commission Environnement. Jean-Paul Huchon, le nouveau président de région, la charge sur sa bonne mine et les instances de Mauroy et Jack Lang, de mener une réflexion. Mais sur laquelle ? Sur l’amélioration et le développement de la démocratie et de la citoyenneté dans la région. Cà ne s’invente pas.
Battue comme plâtre, dans la disgrâce
Même socialiste et morale, Cohen-Solal, depuis longtemps, n’est pas connue comme un modèle de probité candide.
Aux élections municipales de 2001, elle est candidate du PS face à Jean Tiberi dans le 5e arrondissement de Paris. Elle est battue comme il se doit avec 48% des voix contre 52% à l'ancien maire de Paris. Au soir du second tour, devant les caméras de télévision, elle consola Aurélie Filipetti, alors candidate des Verts, de leur défaite dans ce secteur de Paris, avec 46,57% contre 53,43% à Tibéri, en relevant que « Jean Tiberi n'était plus que maire d'un arrondissement de merde ». La « république du respect », c’est ça ! Et les électeurs n’ont pas la mémoire courte.
Lors des élections législatives de juin 2002, elle est de nouveau justement battue par Jean Tiberi. Et encore en 2007. Mais le canard est toujours vivant.
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