Une agence de presse militante peine à admettre l’échec de la mobilisation du 10 juin
Ce « semble » est admirable ! La presse a manifestement la tâche ingrate de minimiser l’échec de la grève de l’Education Nationale et de la Fonction Publique de ce 10 juin.
Ce « semble » est admirable ! La presse a manifestement la tâche ingrate de minimiser l’échec de la grève de l’Education Nationale et de la Fonction Publique de ce 10 juin.
Les photos, singulièrement les plans larges, sont rares : pour maquiller la vérité, elles ne sont pas le plus sûr moyen.
Alors Anne-Pascale Reboul, vers 14h 30, se croit donc les coudées franches pour écrire :« Les grèves à la SNCF et chez les fonctionnaires, qui, combinées à la grogne des transporteurs routiers contre les prix du gazole, donnent le coup d'envoi d'un mois de juin animé sur le front social" Encore une impression : mais la consigne est de croire au «coup d'envoi d'un mois de juin animé sur le front social » bien que « assez peu suivies mardi matin », mais n’est-ce pas le propre d’un ‘coup d’envoi’. Le diesel de la gauche est-il long à l’échauffement ? L’agence de presse tente de remonter le moral des troupes. La morosité gagnerait-elle les syndicats ?
Ce n’est pas avant 21h00 que la même agence de presse française se résout à admettre : « Les grèves des cheminots et fonctionnaires peu suivies »
La même journaliste persiste et signe : « Les grèves mardi chez les fonctionnaires et à la SNCF […] ont été dans l'ensemble peu suivies, même si elles ont donné le coup d'envoi d'un mois de juin s'annonçant animé sur le front social. » Elle ne démord pas: la lutte continue ! Entre les crochets, elle avait indiqué que « le mouvement va se poursuivre mercredi ».
Or, la SNCF a prévu pour mercredi une amélioration du trafic : malgré encore un seul TGV province-province sur deux, la pagaille se résorbe avec un service normal pour les TGV Paris-province et province-Paris 60 à 70% des trains Corail, trois Transiliens sur quatre et 70% des TER en moyenne.
Les trois syndicats donnent enfin la parole à la base !
Ils s'en sont remis aux décisions des AG de mercredi, la CGT leur soumettant un courrier de la direction où sont avancées "de nouvelles pistes", "jusqu'ici refusées pour la négociation". Insinuer que le gouvernement aurait été amené à lâcher du lest avec 3,5% de participants au mouvement est une plaisanterie. Peut-être leur coûte-t-il d’admettre que le gouvernement a du talent pour dialoguer, bien qu’il soit en position de force ?... Même Sud-Rail, qui a déposé un préavis de grève reconductible, comme la CGT et FO, a admis que les assemblées générales de cheminots n'ont reconduit mardi le mouvement contre la réorganisation du fret que "par endroits".
La zélée camarade journaliste livre pour sa part un combat d’arrière garde et polémique sur le taux de participation dans la Fonction publique, sans les enseignants. « Les chiffres de participation à la grève ont été disputés mardi entre la direction, pour qui 6,5% de l'ensemble des agents de la SNCF étaient en grève, et la CGT qui a recensé entre 30 et 35% des conducteurs et 25% des agents de l'exploitation (gestion des trafics) mobilisés. Comme FO, le syndicat n'avait appelé que ces deux catégories à la grève. » Elle est clairement la porte parole des éléments les plus radicaux des syndicats.
A aucun moment elle ne met d'ailleurs en doute les chiffres sujets à caution, puisqu’ils sont émis par les organisateurs. L’agence avait pourtant pour habitude de contester les chiffres publiés par l’INSEE en matière économique et de chômage… Le BIT a réussi à faire taire sa suspicion naturelle !
Selon le modéré président de la SNCF, Guillaume Pepy, il y a eu "un peu moins de grévistes que prévu" contre la réorganisation industrielle du transport de marchandises et ses conséquences sociales, pour lesquelles il a donné des assurances aux syndicats sans évidemment les convaincre tous.
Côté fonctionnaires, appelés par FSU, CGT et Solidaires à se mobiliser contre les réductions d'effectifs et un projet de loi visant à faciliter la mobilité des agents, 5,5% des agents de l'Etat ont fait grève contre 24,8% lors de la dernière journée d'action des fonctionnaires le 15 mai, selon le ministère de la Fonction publique.
Au total, pour les trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière), 3,5% des agents ont fait grève.
Au total, pour les trois fonctions publiques (Etat, territoriale et hospitalière), 3,5% des agents ont fait grève.
Pourtant, un autre rendez-vous social est maintenu le 17 juin, journée d'action CGT-CFDT (et A*P !) pour les retraites et le temps de travail. A la SNCF, seule la CGT a annoncé un nouveau préavis de grève afin de "permettre aux cheminots de participer aux manifestations".
Et les Français dans tout ce gâchis ?
Il faut savoir sortir de la grève, non ?
Ce sont ils résignés, les fonctionnaires aux changements prévus ou auraient ils finallement obtenu des compensations substancieles ?
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