Le papa gendarme « attend avec un peu de tension et d'appréhension »
"Ce n'est pas une gifle, c'est une scène de violence", a estimé le procureur.
800 euros amende ont été requis mercredi 25 juin devant le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe (Nord) à l'encontre d'un professeur de Berlaimont (Nord), jugé pour avoir giflé un élève de 11 ans qui l'avait pourtant traité de "connard". José Laboureur, professeur quinquagénaire de technologie au collège Gilles-de-Chin, comparaissait pour "violences aggravées". Il encourait 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
"Ce n'est pas une gifle, c'est une scène de violence", a estimé le procureur.
800 euros amende ont été requis mercredi 25 juin devant le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe (Nord) à l'encontre d'un professeur de Berlaimont (Nord), jugé pour avoir giflé un élève de 11 ans qui l'avait pourtant traité de "connard". José Laboureur, professeur quinquagénaire de technologie au collège Gilles-de-Chin, comparaissait pour "violences aggravées". Il encourait 5 ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.
Le procureur de la République d'Avesnes-sur-Helpe, Bernard Beffy, devant lequel l’insulté comparaissait s’est livré à une analyse psychologique.
Les juges et procureurs reçoivent-ils une formation spécifique ou se forment-ils sur France 5 auprès de l’émission Les Maternelles ou dans Femme Actuelle? "Ce n'est pas une gifle, c'est une scène de violence. Au-delà de ces violences, il y a une volonté d'humiliation", a estimé dans son réquisitoire. C’est son intime conviction, mais on aimerait en savoir plus sur son fondement.
Ses attendus ne sont que des considérations.
"Berlaimont n'est pas une classe de 40 élèves de terminale à Bobigny qui ont de 17 à 20 ans et mesurent 1,90 m et qui s'en prennent à une jeune professeur qui vient d'obtenir son Capes", a-t-il ajouté. Il est vrai que là-bas, ce sont les élèves qui frappent les profs. Ces derniers n’insultent pas leurs élèves pour mériter çà, voilà toute la différence qui échappe à cet ex- juge de l’affaire OM-Valenciennes.
Reprochant au professeur un caractère "impulsif", il a estimé que le collège "ne présentait pas de problèmes de discipline" et que l'enfant n'était pas un élève difficile. La preuve! Il a en revanche échappé à ce psy formé sur la bête le tas que le pauvre enfant a pu se rebeller à l'école contre une autorité militaire qu'il subit à la maison.
Les propos du procureur méconnaissent absolument la réalité du terrain.
Il veut ignorer que le seuil auquel un établissement est jugé difficile est extrêmement élevé. Les profs sont réduits au silence par une hiérarchie prompte à les condamner et qui minimise ce qu’il est convenu d’appeler pudiquement ‘incivilités’. Ce procès n’est pas fait pour rompre leur isolement : il va les murer encore davantage dans le silence de leur pratique quotidienne.
L'avocat de José Laboureur, Me Jean-Marc Villesèche, avait expliqué avant l'ouverture du procès : "Il attend de son procès de pouvoir expliquer pourquoi il a pu pousser cet élève et lui administrer une gifle, expliquer qu'à ses yeux, il était dans le cadre de son exercice professionnel face à un élève qui le provoquait et cherchait l'affrontement".
L’avocat a plaidé la relaxe de son client. Le procureur n’a pas entendu: Bernard Beffy est resté sourd. L’élève avait refusé de ranger une table au fond de la classe. Débarrasse-t-il la table à la maison ou est-ce une humiliation de participer aux tâches collectives? Le collégien l'avait auparavant traité de "connard", tout en le regardant dans les yeux.
Bilan : le tribunal et 800 euros d'amende requis contre le représentant de l’autorité dans ce groupe-classe et trois jours d’exclusion de sa classe pour l’ado qui insulte son professeur. Trois jours incluant probablement le samedi et le dimanche, pour ne pas ‘pénaliser’ le malappris ! De quoi susciter des vocations de part et d’autre, mais à l’inverse.
Le gendarme met le professeur en retenue
Il convient de rappeler que le papa est militaire et qu’il a une certaine idée de l’autorité, qui pourrait d’ailleurs interpeller sa hiérarchie. Le père gendarme a de l’autorité une notion unilatérale, puisqu’il avait déposé plainte, sachant que cela entraînait le placement en garde à vue du professeur pendant 24 heures. Absent au procès, le papa-gendarme attend "que le débat ne soit pas faussé et décalé sur la condition de professeur, sur les difficultés que peuvent rencontrer les enseignants", raconte leur avocat, Me Emmanuel Riglaire. Position on ne peut plus ambiguë. Le plaignant connaît la situation difficile des enseignants, mais prétend l’ignorer.
1 euro de dommages et intérêts demandé, 800 euros requis !
Celui-ci a demandé à José Laboureur un euro de dommages et intérêts "pour toute la tempête dans laquelle il a emporté cet enfant". Il assure que "les considérations personnelles de José Laboureur et la médiatisation qu'il a donnée à sa défense ne pouvaient que déstabiliser cet enfant". Il a tous les torts et même d'autres...
La presse donne à l’affaire une tournure politique.
José Laboureur rencontre les plus grandes difficultés à laver son honneur des multiples diffamations dont il fait l’objet dans sa vie personnelle. Physiquement discriminé comme une brute épaisse du fait de son 1,90 m, il est d’ores et déjà victime de la double peine. Il fut amené à renoncer à la procédure de "plaider-coupable" d'abord prévue fin mars pour cette affaire : il avait expliqué vouloir un procès public pour se défendre.
Le procès suscite en effet de nombreuses réactions.
Une pétition de soutien est marquée au fer rouge par les journalistes militants, au motif qu’elle est lancée par le SNALC-CSEN, un syndicat enseignant classé à droite. Bien qu’elle ait recueilli deux fois 10 milliers de signatures, elle est présentée comme suspecte.
François Fillon avait également manifesté son "soutien" au professeur. Le Premier ministre soutient un de ses fonctionnaires et la gauche s’emporte !
Le père joue le grand jeu habituel.
Son représentant réclame une justice sereine : "Aujourd'hui, il attend avec un peu de tension et d'appréhension l'audience correctionnelle", dit son avocat. Un gendarme bien émotif et pathétique en civil, qui pour demander des comptes au professeur avait pourtant fait irruption dans l’établissement. En violation du règlement, sans rendez-vous ni autorisation. Et en uniforme.
'Parce que c'était lui, parce que c'était moi'
La gifle de Bayrou au gosse des quartiers qui lui faisait les poches, c'était un geste d'amour
francois bayrou met une gifle , baffe envoyé par pantone95330
Depuis 2007, le procureur Bernard Beffy a eu trop à faire pour mettre le politicien en examen... La justice de classe consiste aussi à s'en prendre aux petits profs.
Le fameux prof avait semble-t-il un sérieux penchant pour la...bouteille ce qui ne saurait être accepté. L'Avocat du père Gendarme s'est d'ailleurs contenté hier soir à la télé, de demander que l'enseignant soit contraint de se soigner ce qui est quand même la moindre des choses quand il s'agit d'une Personne qui cotoie journellement les enfants.
RépondreSupprimer1- Cette accusation est diffamatoire jusqu'à preuve du contraire. D'autres diffamations à caractère personnel circulent. Soit elles sont en cours d'instruction, soit elles ont été jugées et il a payé ou a été reconnu innocent.
RépondreSupprimerEvitons tout archarnement à la façon des media.
Etes-vous partisan de la double peine?
2- Le père ne devrait être autorisé à s'exprimer ni à la télévision, ni sur aucun media, puisqu'il est partie d'une affaire en cours: il n'est pas équitable en bonne justice de le laisser influencer le juge et l'opinion;
3- la justice ne se rend pas à la télévision.
Relisez mon commentaire. Ce n'est pas le Père du gamin qui s'est exprimé mais son Avocat.Il ne me semble pas nouveau que les Avocats s'expriment dans les médias, même sur des affaires jugées ou en cours d'instruction même si celà parfois dérange...
RépondreSupprimerC'est très compliqué, car on ne connaît ni l'élève ni le professeur, et il est bien sûr impossible de dire qu'un professeur a le droit de gifler un élève.
RépondreSupprimerIl faut tout de même noter que de manière générale, un professeur ayant eu affaire à des classes difficiles (en banlieue, mais aussi, de plus en plus, dans les grandes villes) comprendra qu'il puisse arriver un moment où un dérapage se produit.
De nombreux professeurs doivent passer la journée avec des élèves et des classes très difficiles, de manières différentes, pour des raisons différentes.
Il y a des situations de chaos, mais dans beaucoup de cas, la compétence et l'autorité du professeur ne sont nullement en cause: sans atteindre le degré "chaos / pagaille générale", une équipe entière de professeurs peut avoir affaire à une classe insupportable, dont la plupart des élèves ne songent qu'à parler (de foot, de la "Star Academy", ...), à jouer, à téléphoner (!), ...
De tels élèves n'ont aucun repect pour autrui (le professeur ou les quelques malheureux élèves qui veulent apprendre), ni aucune crainte de sanction, soit parce qu'ils savent que la politique (menée par la Gauche et ses Syndicats) est de ne pas punir (pour ne pas traumatiser), que les sanctions sont finalement assez limitées (une "colle"? ils n'y vont pas, ou bavardent ou n'y font rien; une exclusion? super! une journée de liberté offerte!), que leur famille n'en a rien à faire-- ou parce qu'ils sont de toute manière déjà habitués à avoir affaire régulièrement à la police pour certains d'entre eux, alors un prof...
Lorsqu'un professeur subit cela chaque jour, en souffre parce que sa conscience professionnelel exige de faire le maximum pour les rares élèves sérieux et même pour tenter d'intéresser et aider les élèves inintéressés (et inintéressants) (d'autres enseignants n'en ont évidemment rien à faire, ce qui agrave la situation générale), doit être constamment vigilant pour qu'un élève ne fasse pas une bêtise ou ne se mette pas à téléphoner (ou pire: l'agresse; nous savons que ce n'est pas du délire paranoïaque mais une réalité) dès qu'il se tourne vers le tableau, doit calmer des élèves qui se mettent à se lancer des insultes racistes, et se fait traiter comme le plus minable des "copains", il subit une pression colossale.
Nous ne savons pas comment ce sont déroulés les événements dans ce cas précis, mais lorsque l'on connaît ce genre de climat, on peut facilement imaginer et comprendre (pas nécessairement approuver, mais comprendre d'un point de vue psychologique et humain) que, dans une classe insupportable, face à un élève difficile et toujours insolent, qui se montre récalcitrant, méprisant et insultant (verbalement mais aussi par l'attitude, par le regard plus que dédaigneux), peut-être même quelque peu agressif-- on peut alors imaginer et comprendre que la main main parte d'un coup.
De la même manière, lorsque l'on vit dans un quartier réputé "bien" d'une grande ville, et que l'on doit néanmoins supporter chaque nuit les hurlements d'une bande de dealers et de leurs clients sous l'effet de l'alcool et de la drogue, ainsi que les dégâts qu'il cause volontairement, alors on comprend que parfois, dans une "cité de banlieue", où ces problèmes sont multipliés par cent, om les locaux sont régulièrement saccagés et les voitures brûlés, les enfants et les femmes en danger, alors on peut comprendre (toujours sans nécessairement pleinement approuver le geste) qu'une nuit, un habitant excédé par les humilations, qui en a assez que les délinquants fassent la loi et que sa famille vive dans la peur (parce que la police ne peut rien faire tant qu'il n'y a pas de viol ou de meurtre, et n'ose même pas s'aventurer dans le coin parce qu'elle est attaquée) et ne puisse même pas dormir, sorte son fusil et tire au hasard.
Je le répète: le geste est condamnable, surtout s'il y a des blessés ou des morts, mais il est humainement compréhensible.
Ce qui n'est pas compréhensible, ni excusable, c'est le comportement de ces délinquants (dont certains sont des criminels)-- et encore moins le comportement de ces (ir)responsables politiques, associations et syndicats, avocats et juges, de Gauche, qui défendent et protègent ces individus, et ce, dès l'école.
Une autre aberration: je n'ai pas eu le temps de saisir le nom, car l'information fut donnée extrêmement rapidement, mais ce soir, sur France 3, la présentatrice a annoncé qu'un élu PS avait été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour avoir violé (ou tenté de violer?) une collaboratrice/employée.
Le professeur risquait 5 mois de prison pour une gifle donnée à un élève insultant.
L'élu PS n'a été condamné qu'à 4 mois avec sursis (donc rien du tout) pour un viol (ou une tentative-- le degré de gravité n'est pas bien moindre).
Un viol vaut donc moins qu'une gifle (sans doute méritée) dans notre pays.
Les "jeunes" peuvent insulter leurs professeurs, les agresser.
Ils peuvent même attirer les policiers ou les pompiers dans des pièges pour les lapider à mort: ils ne sont pas condamnés.
Comme les protéger ne suffit apparemment pas, les syndicats de Gauche leur donnent même l'exemple en mettant le feu à un fourgon de Gendarmerie rempli de gendarmes, pour les tuer.
Tel est "l'ordre juste" de la Gauche.
A Daniel
RépondreSupprimerQue l'avocat, représentant du plaignant, prenne la parole n'est pas équitable aussi longtemps que l'affaire n'est pas jugée.
Ce qui le serait en revanche, c'est que les deux parties soient soumises à un décompte du temps de parole.
A anonyme : Equitable ou pas c'est un fait. On peut le déplorer mais c'est ainsi.
RépondreSupprimerPar contre, je reconnais bien dans son commentaire, toute la sagesse et l'objectivité de Bob dans sa manière d'analyser les choses.