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jeudi 4 juin 2015

Gémenos: François Hollande en campagne présidentielle sur le dos des ex-Fralib

Hollande se déplace pour dévoiler le nouveau logo de la coopérative...

Le chef de l'Etat fait de la récup avec la coopérative des 
ex-Fralib

A l'occasion de la réunion de la Med COP à Marseille (forum de la société civile méditerranéenne) en début de matinée,
Février 2012: Hollande en campagne
au meeting de soutien aux salaries à Paris
 
il enchaînera avec les ex-Fralib de 
Gémenos (Nouveau Centre), à 15 kms de La Ciotat (Bouches-du-Rhône), ce jeudi en fin de matinée, pour traiter de l'enjeu climatique, a révélé en dernière minute l'entourage du président, inquiet de trouver des manifestants. La presse militante appelle ça une "visite-surprise" !

François Hollande va inaugurer les chrysanthèmes  ce  logo de la coopérative issue de Fralib, sous le nom de Scop-Ti (comme thé et infusion). Il visitera ensuite l'usine, puis participera à une signature d'accords. François Hollande était allé à Gémenos pendant la primaire socialiste pour la présidentielle, le 22 août 2011. 
En février 2012, au cours de sa campagne, il avait participé à un meeting de soutien aux Fralib à Paris (video, ci-dessous). Et il les a reçus à l'Elysée au début de son mandat le 31 août 2012. Et puis, plus rien.

Le 28 septembre 2010, le groupe anglo-néerlandais Unilever avait annoncé la fermeture du site pour transférer la production des thés Lipton et des infusions de l'Elephant, une marque créée en 1896 à Marseille, à Bruxelles et en Pologne, ce qui impliquait la suppression des 182 emplois. 76 salariés décidaient en septembre 2012 d'occuper l'usine, jour et nuit, résistant à plusieurs tentatives d'expulsion, assurant des tours de garde pendant les vacances par crainte d'un déménagement des machines.
En mai 2014, devenus des symboles de la lutte contre les délocalisations, ils arrachaient à Unilever un accord de fin de conflit, d'un montant total de 19,26 millions d'euros pour pouvoir monter leur projet, une Scop.

La nouvelle entreprise Scop-Ti s'était relancée seule 
et avait déposé ses statuts en août 2014 sous le nom de société coopérative ouvrière provençale de thés et infusions dans laquelle les salariés ont investi toutes leurs indemnités de licenciement (au total 177.00 euros). 
En mai 2014, après 1.336 jours d'occupation de l'usine et l'annulation par trois fois de son plan social par la justice, c'est Unilever qui cède les machines - d'une valeur comptable de 7 millions d’euros - pour un euro et finance la création d'une SCOP - en versant 2,85 millions d’euros à la coopérative - tout en conservant la marque.

Hollande refait aujourd'hui le coup de 2011

Il a rencontré des ex-Fralib lors de son lancement de campagne 2017 à Carcassonne,
où il avait aussi vu les ex-Pilpa (entreprise de fabrication de glaces reprise en scop par ses salariés). 
Le 26 mai, les salariés de la société coopérative ont présenté leur marque de thés et d'infusions, baptisée "1.336", "comme le nombre de jours de lutte" menée face au géant Unilever. 

Au 1er juin, Scop-Ti compte 24 salariés en CDI -sur les 58 annoncés- avec l'objectif de monter à 50 salariés en 2016.
VOIR et ENTENDRE les paroles creuses du candidat Hollande en campagne présidentielle au meeting de Fralib à Paris en février 2012:
Le 31 août 2014, les représentants syndicaux CGT-CFE/CGC de Fralib avaient reçu de l'Elysée l'assurance que le ministère du Travail allait travailler à conserver à la coopérative la marque "Eléphant", propriété en fait restée à Unilever.

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