Les 26.200 victimes de Hollande de plus en avril, voire 54.100
Le gouvernement demande encore "plusieurs mois"...
Et la reprise économique européenne débouchera sur une relance des embauches en France.
Nouveau constat d'impuissance du gouvernement de Hollande: l'économie ne réagit pas aux vitupérations de Valls. En France métropolitaine, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A (sans aucune activité), a augmenté de 0,7% sur un mois, à 3.536.000 en avril 2015 (soit 26.200 inscrits de plus). Sur un an, le nombre de chômeurs a augmenté de 5,1% (+ 171.100 demandeurs).
Au total, fin avril 2015, le nombre de demandeurs d'emploi de catégories A, B, C s'établit à 5.344.600 en métropole (5.645.000 Dom compris). Ce nombre est en hausse de 1% sur un mois (+54 100) et de +7,1% sur un an (+355 000).
L’exécutif annonçait une prochaine récolte des fruits de la petite reprise économique en cours. Michou Sapin, le ministre des Finances, tenait pour acquise cette année la prévision de 1 % de croissance que le gouvernement estimait désormais être "un plancher".
Pôle emploi a annoncé, ce lundi en fin d’après-midi, une très forte hausse du nombre d’inscrits en avril. C’est la troisième hausse mensuelle de suite et une telle augmentation n’avait plus été connue depuis septembre dernier, et même depuis septembre 2013 en catégories A,B,C.
Un nouveau record "historique" comme ils les aiment
Jeunes, seniors, hommes, femmes, chômeurs de longue durée: aucune catégorie n’est épargnée. Près de 2,5 millions de personnes sont désormais inscrites à Pôle emploi depuis plus d’un an. En dépit d’un recours toujours massif aux emplois aidés et la priorité affichée à lutter contre le chômage des jeunes, on compte désormais 546.600 inscrits de moins de 25 ans ne travaillant pas du tout, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis mi-2013.
Pour noircir encore le tableau, la totalité des motifs de sortie de Pôle emploi sont en recul, et tous les motifs d’entrée (licenciements, fins de CDD, etc.) progressent. Nous le répétons, la France compte désormais, en France métropolitaine, 3.536.000 chômeurs de catégorie A, un nouveau record absolu. En intégrant l’Outre-mer et les chômeurs travaillant partiellement, ce sont même désormais plus de 5,6 millions de personnes qui pointent chaque mois au service public de l’emploi.
Mai est le troisième mois consécutif de baisse pour la popularité du couple exécutif. François Hollande sous la barre des 20% d'opinions favorables (19%). Son premier ministre Manuel Valls, chute lourdement. "Alors qu'il comptait 35% d’opinions positives à la suite des attentats de janvier, il voit sa cote de popularité baisser drastiquement: depuis février, il a perdu 10 points de popularité, pour s’établir en mai à 25% d’opinions positive", note YouGov.
Or, en octobre 2014, Jacques Attali estimait objectivement que "François Hollande est le meilleur président depuis Mitterrand". Aujourd'hui, Frère Rebsamen clame que "Hollande est un bon président"..."Je souhaite que François Hollande soit candidat en 2017, " a-t-il déclaré le 25 mai, au journal... Le Monde. "Sa politique commence à livrer ses résultats", a-t-il lancé. "Il reste encore deux ans pour que les Français prennent conscience que François Hollande est un grand président." A moins que, d'ici là, la moutarde de Dijon ne monte au nez des Français.
Le miracle viendra du renfort de 100.000 contrats aidés supplémentaires
A défaut de résultats immédiats, l’exécutif continue d’inviter les Français à la patience, malgré les efforts déjà produits. "La croissance économique enregistrée au premier trimestre (+0,6 %), dynamisée par la montée en charge du pacte de responsabilité et de solidarité, a été plus forte que la moyenne de la zone euro. Il faut toutefois un délai de plusieurs mois avant que la reprise de l’activité ne se traduise par des embauches", leur a chanté le ministre du Travail, François Rebsamen.
Alors que près de 450.000 demandeurs d’emploi éloignés du marché du travail bénéficient pourtant déjà de contrats aidés et que plus de 120.000 demandeurs d’emploi supplémentaires ont accédé à une formation depuis le début de l’année, il promet que "cette politique sera intensifiée d’abord avec un renfort de 100.000 contrats aidés supplémentaires par rapport à la loi de Finances initiale, ensuite avec 60.000 demandeurs d’emploi supplémentaires en formation, selon l’engagement pris avec les présidents de conseils régionaux".
Le gouvernement souligne que dans ce contexte, "l’enjeu des prochains mois est d’accompagner le retour de la croissance en levant les freins au recrutement qui subsistent". Ce problème est au cœur des rendez-vous qu’enchaînent depuis ce lundi matin Manuel Valls avec les partenaires sociaux pour préparer des mesures en faveur des TPE et PME, qui concentrent 70 % de l’emploi salarié.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez ENTRER un COMMENTAIRE (il sera modéré):