Les dégâts collatéraux de la politique de Hollande et Valls
Les électeurs ont conforté la suprématie de la droite
Le second tour des élections municipales partielles a fait disparaître la dernière verrue socialiste, Clichy, du département des Hauts-de-Seine, dimanche 21 juin.
Avec la chute de Clichy-la-Garenne, c'est la fin de décennies de socialisme: la liste de Rémi Muzeau (Les Républicains-UDI-MoDem), suppléant de Patrick Balkany à l'Assemblée nationale, remporte une victoire éclatante en remportant 57,82 % des voix, loin devant le socialiste Julien Perez (42,18 %), ex-directeur de cabinet du maire sortant Gilles Catoire, qui dirigeait la ville depuis 1985.
Le président des Républicains, Nicolas Sarkozy, s’est félicité de cette "nouvelle grande victoire des Républicains", qui "confirme les succès enregistrés depuis plusieurs semaines" par la formation qu'il a redressée, "la seule à porter avec crédibilité les valeurs de l'alternance".
"Au nom des Républicains, j'adresse tout particulièrement mes félicitations à Rémy Muzeau qui conquiert Clichy-la-Garenne, dirigée par la gauche depuis plus d'un siècle. Avec cette victoire emblématique, plus aucune commune des Hauts-de-Seine n'est désormais dirigée par les socialistes."
Ces élections municipales inutilement annulées pour de pseudo irrégularités
Rémi Muzeau a certainement profité d'un désir de changement et de la volonté de la population de tourner la page Didier Schuller, vieux routard de la politique dans les Hauts-de-Seine, qui rêvait de conquérir Clichy après sa traversée du désert et sa condamnation dans une affaire de financement illégal de son activité politique. En 2014, Didier Schuller était le candidat de l'UDI, parti centriste, et avait ajouté les mentions UMP et MoDem sur ses affiches et bulletins "privant potentiellement de voix la liste UMP-Modem de M. Muzeau", avait estimé le Conseil d'Etat pour justifier l'annulation du scrutin. En 2015, Rémi Muzeau était le candidat officiel du rassemblement Les Républicains-UDI-MoDem...
A Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud (Les Républicains) a été réélue dès le premier tour, le 14 juin. Les électeurs ont ainsi condamné les annulations abusives, comme celle de Puteaux par le Conseil d'Etat, le 11 mai, en raison d'irrégularités supposées.
A Puteaux, Joëlle Ceccaldi-Raynaud (Les Républicains) a été réélue dès le premier tour, le 14 juin. Les électeurs ont ainsi condamné les annulations abusives, comme celle de Puteaux par le Conseil d'Etat, le 11 mai, en raison d'irrégularités supposées.
Pontault-Combault reste au PS
En revanche, en grande couronne parisienne, à Pontault-Combault (Seine-et-Marne), l'ex-maire PS Monique Delessart a conservé son siège à l'issue du second tour, recueillant 36,76 % des voix, dans le duel socialo-socialiste qui l'opposait principalement à son ex-adjoint Cédric Pommot (27,86 %), les listes UDI-LR (21,27 %) et le Front national (14,12 %). Le taux de participation s'est élevé à 36,32 %. Le précédent scrutin avait été annulé? à la suite d'irrégularités invoquées par C. Pommot sur ses propres bulletins.
A Asnières, bastion de droite conquis par la gauche en 2008, mais repris en 2014 par l'UMP, Manuel Aeschlimann, à la tête d'une liste LR-UDI, l'emporte à nouveau avec une large avance (56,10 % des voix). Au terme d'une campagne disputée, il a battu son meilleur ennemi, le socialiste Sébastien Pietrasanta (43,90 %), ancien maire de 2008 à 2014. Le scrutin de 2014, qui s'était soldé par seulement 70 voix d'écart entre les deux rivaux, avait été invalidé en raison de soupçons de "pressions" à voter UMP aux abords de plusieurs bureaux de vote, sans toutefois établir l'implication de M. Aeschlimann.
Ce nouveau duel électoral entre le PS et Les Républicains conforte la position de l'ex-UMP à six mois des régionales de 2015.
Deux nouvelles & très belles victoires républicaines dans les Hauts-de-Seine. Plus de maire socialiste dans le département #desirdalternance
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 21 Juin 2015
En région, la députée Anne Grommerch (Les Républicains, proche de Laurent Wauquiez) conserve son fauteuil de maire de Thionville à l'issue du second tour, devançant de plus de sept points (53,74 %) son rival socialiste, Bertrand Mertz (46,26 %), un militant anti-colonialiste et anti-impérialiste et promoteur de la démocratie participative, qui avait dirigé la deuxième ville de Moselle de 2008 à 2014.
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