Najat Vallaud-Belkacem est "dangereuse pour l'école", selon un cadre du parti de gauche

La ministre de l'Education est nuisible

Le rapport sur mesures remis aujourd'hui par le Conseil supérieur des programmes à la ministre irrite François Cocq
  

Oeil noir et regard franc...

Enseignant et secrétaire national du Parti de gauche, il réagit vivement sur son blog, attaquant la ministre de l’Éducation nationale sur la méthode sournoise consistant à se faire remettre des rapport de commande. 

Instance indépendante et consultative, nous assure cette presse qui répète et colporte, sans vérification. Pour commencer, il a été créé par la loi du 8 juillet ...2013. Ensuite, il travaille sur saisine du ministre chargé de l’éducation nationale. Enfin, son président fut directeur de cabinet du ministre de la Jeunesse, de l'Éducation nationale et de la Recherche, Luc Ferry, et le vice-président, Michel Lusssault, a prévenu qu "il va falloir faire bouger les lignes, notamment pour le brevet des collèges. Il faut mettre en place des évaluations en continu à chaque fin de cycle pendant la scolarité pour mieux suivre les élèves et s’assurer de leurs acquis à la fin de la 3e". Et parmi les membres, sur les six parlementaires, seulement 2 ne sont pas socialistes.

Le dernier rapport en date, sans surprise, met en cause l'utilité des notes, alors que la presse conditionne l'opinion sur le sujet depuis déjà plusieurs semaines. Faut-il remplacer les notes par des couleurs? La proposition avait fait ricaner l'hexagone qui a déjà vécu la période des lettres assorties de signes + et - qui permettait la conversion automatique en chiffres traditionnels... "Des travaux de recherche ont montré depuis longtemps que la note n’était pas une mesure parfaitement objective et neutre et qu’elle était relative au contexte", pointe ainsi le CSP. A quels travaux le Conseil supérieur des programmes fait-il référence, nul ne sait et personne ne s'interroge !
Lors des apprentissages, l'évaluation peut se faire avec ou sans notes, écrit aussi le CSP, pour lequel les enseignants doivent avoir "une culture professionnelle de l'évaluation riche et variée". La note doit indiquer le niveau et les progrès d'un élève et ne pas apparaître uniquement "comme un moyen de récompense ou de sanction et un instrument de tri et de hiérarchisation sociale des élèves". Une vieille lune qui a toujours cours à gauche parmi ceux qui font du sur-place en parlant d'avancée !

Et voilà que ce nouveau document émet en outre des propositions concernant le "socle commun de connaissances". Revu à la baisse, il va sans dire, comme si le nivellement par le bas n'était pas suffisant pour cette musulmane bi-nationale, marocaine d'origine. L'enseignant syndicaliste n'a pas eu besoin que la ministre rende public le contenu du document pour en avoir connaissance et savoir ce qu'il fallait penser de ces propositions. Son jugement est catégorique et sans appel :

"Najat Vallaud-Belkacem déconstruit la finalité de l’École !"

La ministre poursuit la politique de ses prédécesseurs Peillon et Hamon 

"C’est zéro sur toute la ligne. [Pardon "rouge", sur toute la ligne] Elle nie l’école dans sa visée émancipatrice et humaniste. Elle la circonscrit au contraire à un objet minimaliste et utilitariste". Le texte de François Cocq se poursuit encore plus virulent :

"Quant à Najat Vallaud-Belkacem, elle a une vision tellement rabougrie de l’ École qu’elle aussi pourrit tout ce qu’elle touche. Avec ces marchands de purin, plus rien ne transcende, plus rien ne porte la visée humaniste.(...) Najat Vallaud-Belkacem, elle est trop dangereuse pour l’ École et la République pour pouvoir plus longtemps accomplir son travail de sape dans l’impunité et être titularisée à son poste. Elle aussi doit être instamment révoquée."

Régulièrement attaquée par la droite et l’extrême droite, Najat Vallaud-Belkacem dresse maintenant la gauche contre elle, une performance qui mérite bien.

Le SGEN, syndicat d'enseignants proche du PS, ne devrait pas tarder à venir au secours de l'incompétente.