France et États-Unis, mêmes délires
Des actions militantes contre les jouets "sexistes" impactent les politiciens mous, à commencer par Obama
"Le sexisme, ça sent le sapin", ou "Attention, ce jouet est sexiste".
Pas de trêve des confiseurs pour les perturbées de la petite culotte. A l'approche de Noël, l'association féministe FièrEs a fait irruption - seins couverts - dans un magasin de jouets parisien pour introduire délicatement cinq cents tracts dans des boîtes de poupées, avec pour objectif de sensibiliser les familles sur les stéréotypes, mais au risque de contaminer le public avec le virus de leur obsession du jouet sexiste, de choquer parents et enfants équilibrés et de perturber l'intimité familiale sous le sapin.
La société se radicalise et les associations minoritaires s'imposent à la majorité
Non au jouet raciste |
Comme les ayatollahs Verts (EELV) ou les révolutionnaires Femen, les membres d'associations savent-ils mieux?
Tout en admettant que "les parents suivent les listes de leurs enfants et qu'ils ne pensent pas à mal", ils entendent pénétrer par effraction dans les foyers et faire pression sur les consciences individuelles. D'où un message adressé aux parents à la fin de chaque tract : "Faites changer les choses : écrivez aux fabricants et aux magasins de jouets." L'impératif respecte-t-il le libre arbitre de chacun ?
L'association FièrEs n'est pas seulement féministe: elle est avant tout lesbienne / bisexuelle / trans. Ses trois co-fondatrices (Delphine Aslan, Vanessa de Castro et Johanna Lestan, de gauche à droite sur la photo) ont quitté 'Osez le féminisme' (OLF, hostile à la prostitution) pour fonder cette association exclusivement tournée vers les questions LGBT. Elles en restent proches, ainsi que du Syndicat du travail sexuel (Strass).
C’est à ces castratrices que l’on doit l’initiative "Pas de PMA, pas de chocolat", l'envoi d'une boîte de chocolats vide au président de la République et à plusieurs ministres pour leur rappeler leurs engagements. Le 10 novembre 2013, une assemblée générale constitutive a donné naissance à l’association FièrEs dont elles sont les co-fondatrices. "Le but n’est pas de prendre la place d’une association existante, explique Vanessa de Castro. On s’est toutes dit: ' Dommage qu’il n’y ait pas d’association lesbienne féministe !' [dommage?] Alors on l’a fait pour combler le manque. Et vu l’engouement que FièrEs a suscité assez vite [une trentaine d'adhérentes en janvier dernier], c’est la preuve qu’il y avait une envie, une demande." L’ambition des fondatrices? "Dominer le monde, plaisantait alors Johanna Lestan. Et vu comment c’est parti, dans deux mois, c’est bon."
Seulement quand tu seras grand-E- et fièr-E |
A plusieurs reprises, elles évoquent la nécessité de "prendre la parole" comme une façon de prendre le pouvoir et de ne pas se laisser faire. "Le gouvernement nous prend pour des jambons, s’énerve Johanna Lestan au sujet de la PMA. C’est irrespectueux, stupide et lâche. Vu qu’il y a une majorité de mecs dans les lieux de pouvoir, ils voient ça comme une affaire de bonne femme et ils s’en foutent. On vote, depuis 1945, et ce n’est pas parce qu’on est gouines qu’on n’ira pas voter."
Les filles devront aimer les outils
Les polémiques sur le pseudo-sexisme des jouets prennent cette année une ampleur nouvelle et atteignent le niveau politique. Le 18 décembre, un rapport sénatorial a été rendu public par la très influençable Chantal Jouanno (UDI) présidente de la délégation sénatoriale aux droits des femmes. Intitulé "Jouets : la première initiation à l'égalité", il préconise notamment la création d'un site internet pour recenser les fabricants des jouets les plus sexistes, la formation des professionnels qui travaillent avec les enfants ou encore la mise en place d'une charte pour l'égalité des sexes dans les jouets.
Aux États-Unis aussi, le président Barack Obama qui a fait le show sur le sujet, non sans humour. Invité avec sa femme Michelle Obama, le 11 décembre, dans un magasin de jouets pour une action caritative, le président américain s'est fait un plaisir de bousculer les stéréotypes, raconte le site Slate.com. Alors qu'il devait placer des jouets "pour filles" et des jouets "pour garçons" dans des boîtes séparées bleues et roses, Barack Obama a gâté les filles, mettant tout - équitablement - dans la boîte rose, y compris un ballon de basket : "Vous savez, je veux m'assurer que les filles jouent au basket aussi." Puis un kit de jouets de bricolage : "Quoi ? Les filles n'aiment pas les outils ?" Si elles n'aiment pas le bricolage, elles devront s'y mettre !
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