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jeudi 18 décembre 2014

Thierry Mandon juge "la primaire PS indispensable pour 2017", mais Hollande n'en veut pas

La provocation qui met Hollande en fureur

Thierry Mandon a fait feu
En 2012, la gauche présentait les primaires comme indispensables à la démocratie. Depuis la désignation de Hollande par défaut, et un quinquennat désastreux plus tard, les socialistes s'en mordent les doigts. En 2011, n'importe qui pouvait, contre un euro, venir voter pour désigner le socialiste qui affronterait Sarkozy. Pour 2017, le sujet est tabou...

Le petit secrétaire d'Etat à la réforme de l'Etat et à la simplification était ce jeudi l'invité politique de Laurence Ferrari sur le plateau de l'émission Tirs Croisés sur i-télé, satellite de Canal+. L'intéressé est notamment revenu sur l'opération reconquête de François Hollande, les réformes à venir, mais aussi la Loi Macron.
Mais ce qu'il en reste est son retour sur le sujet des primaires. "La primaire, pour moi, elle est indispensable, pas pour faire du tir au pigeon contre X ou Y, ou pour écarter telle candidature, y compris celle du président de la République s'il réussissait son quinquennat et qu'il voulait se représenter", a-t-il lancé. Le fracas est étourdissant.

D'autant qu'il n'est pas le seul à le penser, je pense à quelqu'un comme Julien Dray ou à l'aile la plus à gauche du PS. Mais le profil de Thierry Mandon est intéressant : ce n'est pas un frondeur et il n'est pas entré en opposition frontale à François Hollande. C'est donc dire la violence des socialistes radicaux animés par Martine Aubry et Benoît Hamon.

Mandon récidive

On l'a connu plus docile, Mandon, et 
François Hollande a donc fort peu apprécié ses propos favorables à une primaire ouverte à toute la gauche en vue de l’élection présidentielle de 2017. Il l'a tancé lors du conseil des ministres du mercredi 17 décembre, exigeant du gouvernement la " clarté" dans les expressions publiques. "Chacun peut avoir des avis. Il y a un débat engagé au Parti socialiste mais, au gouvernement, il faut qu’on soit en capacité surtout de parler de l’action. C’est ça qui aujourd’hui doit concentrer les prises de positions ou les expressions publiques des ministres", a rapporté le porte-parole du gouvernement.

Stéphane Le Foll a précisé que l’intervention présidentielle était "en rapport" avec les propos du secrétaire d’Etat à la Simplification, mais que ce dernier n’avait pas été personnellement désigné par le chef de l’Etat. "Chacun doit être à sa place et le temps n’est pas venu d’aller discuter de ce qui pourrait se passer en 2016 et en 2017", a commenté celui qu'on appelle depuis plusieurs décennies "la Voix de son Maître". Il a aussi rappelé que la décision relève en premier lieu du président de la République et non "des spéculations qui peuvent être faites ou alimentées par des ministres".

Premier membre du gouvernement à se prononcer pour des primaires socialistes

Hier, Thierry Mandon a porté sur la place publique le vif débat qui agite le PS  en faveur d'une large primaire à gauche.
"Particulièrement en 2017, ce que vous ne réglez pas dans une primaire, vous le retrouvez au premier tour de la présidentielle", a-t-il jugé, rappelant le risque que le Front national exclue la gauche du second tour, comme en 2002.

Le pouvoir socialiste muselle l'expression libre 

Au risque d'apparaître totalitaire, le PS a sommé la presse de censurer les déclarations d'Eric Zemmour et c'est Bruno Le Roux qui s'est chargé de la basse besogne: lien PaSiDupes

Après les media, l'Elysée étend sa police politique aux membres du gouvernement. Quand la première victime est un ex-porte-parole du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, le danger est sérieux. Le chef de l'Etat est-il tombé si bas qu'il cherche à imposer un Guépéou à la française, une police d'État sur le modèle de l'Union soviétique entre 1922 et 1934?

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