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dimanche 28 décembre 2014

Péages autoroutiers: le gouvernement discrimine les voitures anciennes qui paieront plus cher

Les propriétaires de voitures récentes et propres paieront moins cher

C'est l'effet écologie "juste"
, foi de Royal, mais punitive
Le gouvernement qui s'est engagé dans un bras de fer avec les sociétés d'autoroutes sur les tarifs des péages, projetterait de faire payer moins les véhicules propres, selon le Journal du dimanche de ce 28 décembre. Le gouvernement étudie pour 2016 une refonte totale des contrats des autoroutes et a "mis sur la table" (!)  une "tarification écologique", en fonction du niveau de pollution des voitures. Ces péages différenciés avantageraient les véhicules électriques et hybrides ainsi que ceux faisant du covoiturage, affirme le JDD. A contrario, les plus polluants comme les diesels -anciens et récents- seraient davantage mis à contribution.
Le journal cite une source anonyme (et peu fière !) proche du gouvernement qui tente de justifier ce projet de "tarification écologique" en affirmant qu'il serait "cohérent avec la politique publique de développement durable et d'essor des véhicules électriques".

Relations tendues entre le gouvernement Valls et les concessionnaires

Sans nier le fait que l'Etat souhaite encourager l'utilisation de véhicules propres, le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a en revanche nié dimanche midi que cela entraînera une augmentation des tarifs pour les véhicules polluants.
"Il y a des discussions et des propositions qui peuvent être faites sur des abaissements, des diminutions de tarifs pour les véhicules propres. Mais cela ne peut se traduire par le fait qu'il y aurait une pénalité ou une augmentation pour les véhicules diesel, à l'aveugle", sans distinction d'année de sortie des usines et donc de l''avancée des recherches. "Je pense qu'il y a là un raccourci qui ne repose sur aucun fondement", a-t-il commencé à polémiqué.

Le gouvernement s'oppose aux sociétés concessionnaires d'autoroute (SCA) au sujet de la hausse des péages de 0,57% prévue au 1er février 2015 dans le cadre des augmentations annuelles programmées dans les contrats de concession. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal ne monte sur le devant de la scène, écartant Vidalies, que pour souhaiter un gel des péages en 2015...

Les relations entre les SCA et le gouvernement se sont tendues surtout après la publication mi-septembre par l'Autorité de la concurrence d'un rapport dénonçant la "rente" de ces entreprises depuis la privatisation de 2006, sur fond de péages augmentant plus vite que l'inflation. Chargée d'assurer le respect de l'ordre public économique, cette autorité est tellement indépendante (cf. son sigle affiché sur son site officiel, ci-dessus) qu'elle ne bronche pas lorsque la SNCF, entreprise publique, augmente ses tarifs au 1er janvier 2015.

Un dispositif difficile à mettre en œuvre

Le député PS Jean-Paul Chanteguet, rapporteur d'une mission d'information sur les autoroutes, a fait la préconisation radicale d'une "résiliation des contrats en cours" avec les SCA, évaluant le montant de l'indemnité de résiliation à "25 à 30 milliards d'euros", en attendant de se faire lui-même résiller remplacer dans sa mairie de l'Indre, quand la loi sur le non-cumul des mandats sera votée (?). La source citée dimanche par le JDD évoque des discussions "devenues plus constructives même si nous travaillons à une remise à plat profonde des contrats".
Il faut savoir que cet homme soumis fut le suppléant de ...Michel Sapin ! Il ne doit doit donc qu'à son talent propre sa promotion à la présidence de la Commission développement durable et de l'aménagement du territoire à l'Assemblée nationale...

Le nouveau projet de tarification écologique se révèle toutefois complexe à mettre en oeuvre, fait observer le JDD. "L'identification des voitures aux péages pourrait passer par une vignette qui les classerait par niveau de pollution", écrit le JDD qui précise que le dispositif doit encore être finalisé la semaine prochaine. 
Et le JDD n'évoque pas l'insuffisance de l'autonomie des batteries électriques -par ailleurs à la charge de l'acheteur, hors prix d'achat - et de la rareté des bornes de recharge pour voitures électriques... 22.867 points de charge, en tout et pour tout, sur l'ensemble du territoire, garantissent-ils la tranquillité d'esprit des automobilistes qui ne veulent pas rester en panne au milieu de nulle part ?

Enfin, les voitures discriminées seront-elles fichées et leurs propriétaires impécunieux équipés d'un bracelet électronique de détection de leur tare sociale ?

 

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