60 chercheurs d'emploi interpellés
Soixante participants à une manifestation contre la précarité et le chômage ont tenté de pénétrer de force dans l'enceinte de l'assemblée
Des militants ont tenté de pénétrer de force dans l'enceinte où se tenaient les Etats généraux du Parti socialiste près de la Porte de la Villette, dans le nord-est de la capitale, samedi à Paris.
Les manifestants entendaient intervenir devant les cadres socialistes en lisant un texte critiquant la politique du gouvernement, affirme dans un communiqué la Coordination des intermittents et précaires (CIP) d'Ile-de-France.
Une cinquantaine d'intermittents, chômeurs, précaires a tenté d'entrer dans la salle des Etats généraux du PS. pic.twitter.com/hlzMW8XJM6
— Frédéric Says (@FredericSays) 6 Décembre 2014
"Décidé à rester muré dans ses certitudes, à n'entendre aucune contestation, le parti socialiste a reçu les 300 manifestants présents avec des crachats et à coups de poings, de pieds, de gaz lacrymogène, de matraques télescopiques et de... taser", selon la CIP.
#intermittents #précaires #chômeurs
#EGPS États généraux du #PS : dialogue à coups de taser http://t.co/dXEJ8H8rpY
— CIP-IDF (@CIPIDF) 6 Décembre 2014
Les manifestants interpellés ont été remis en liberté dans les heures qui ont suivi
Le Parti socialiste a déclaré que des manifestants avaient "essayé d'envahir la salle. Le service d'ordre du parti a fait son boulot pour qu'ils ne rentrent pas".
On n'était pas à Sirvens, mais...
"Ils étaient plutôt remontés et pas forcément pacifistes dans leur manière d'aborder les choses, et, après, les policiers ont pris le relais et les ont fait sortir de l'enceinte du site", a minimisé l'entourage de Kosta, alias Jean-Christophe Cambadélis.
Quelque 8.000 manifestants selon les organisateurs, 850 selon la police, avaient défilé auparavant de la Place Stalingrad, dans le Xe arrondissement, à la place de Clichy (XVIIIe), dans le nord de Paris contre le chômage et la précarité, à l'appel de plusieurs organisations: Agir ensemble contre le chômage (AC), Apeis (Association pour l'emploi, l'information et la solidarité des chômeurs et des précaires, membre fondateur d'ATTAC), CGT Chômeurs, Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP), Coordination des intermittents et précaires d'Ile-de-France (CIP-IDH), CGT Spectacle...
Autre cible du mécontentement, le gouvernement. "Hollande, l'autre pays du chômage", pouvait-on lire sur la banderole en début de cortège.
Pour Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), qui défilait, "cette manifestation prend une importance d'autant plus grande au vu du contexte actuel, alors que des milliards d'euros sont reversés dans les caisses patronales". "Cette manifestation est aussi une riposte à l'action du MEDEF toute la semaine passée", a-t-il déclaré.
Pour Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), qui défilait, "cette manifestation prend une importance d'autant plus grande au vu du contexte actuel, alors que des milliards d'euros sont reversés dans les caisses patronales". "Cette manifestation est aussi une riposte à l'action du MEDEF toute la semaine passée", a-t-il déclaré.
"La loi Macron va participer de la dégradation des conditions des travailleurs du dimanche et du soir, et cette manifestation est l'occasion de dénoncer aussi cela", a affirmé Jérôme Gleizes, conseiller de Paris et membre du Groupe écologiste (EELV) de Paris.
"Actuellement, j'ai deux contrats et j'arrive à 20h par semaine et 500 euros de salaire par mois: ce n'est pas vivable", déplore Fred, travailleur dans l'animation. "On parle d'abrogation des 35 heures mais beaucoup aimeraient bien pouvoir travailler au moins ce nombre d'heures-là", ajoute-t-il.
Tensions à Toulouse depuis la mort de Rémi Fraisse
D'autres manifestations ont eu lieu en province.
A Marseille, quelque 150 personnes se sont rassemblées sous la pluie dans le centre-ville, devant l'antenne locale du Medef.
Ils étaient 300 à Bordeaux.
Minute de silence, à l'occasion de la marche contre chômage, à la mémoire de l'activiste écologiste mort sur le site de Sivens (Toulouse, 6/12/2014) |
A Toulouse, où le contexte est tendu depuis la mort de Rémi Fraisse, entre 300 et 400 personnes ont défilé. Elles ont dû renoncer à parcourir les rues les plus centrales de la ville dont tous les accès étaient interdits par d'importantes forces de police.
La ville en étant à son sixième samedi consécutif de manifestations, parfois violentes, depuis la mort du militant écologiste tué par l'explosion d'une grenade sur le site du projet de barrage de Sivens, la police a canalisé le cortège vers une zone plus périphérique.
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